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chlorurées, etc.) qu'actuellement nous nous procurons à l'étranger.

En attendant, ces dernières ne pourraient-elles souvent être remplacées, dans le traitement des maladies, par leurs congénères belges de minéralisation plus faible, mais de degré de dissociation ou d'ionisation plus élevé? On les emploierait, au besoin, en quantité un peu plus grande ou pendant un temps un peu plus long. Faut-il rappeler que les eaux de minéralisation légère offrent, sur celles qui sont plus chargées de matières dissoutes, les avantages de posséder un pouvoir dissolvant plus énergique, d'être plus digestives et généralement plus agréables au goût, d'offrir moins de danger en cas d'emploi abusif ou erroné?

Bientôt, en exécution d'un règlement nouveau, les eaux de boisson préparées ou vendues en Belgique offriront toutes les garanties de salubrité désirables. Elles devront toujours être accompagnées de renseignements précis sur leur nature, leur composition et leur origine. Les dispositions du décret de 1799, subordonnant à une autorisation préalable le captage ou la préparation ainsi que la vente des eaux minérales, vont être complétées et strictement appliquées. Toutes les mesures sont donc prises pour assurer la bonne qualité de nos eaux.

Dans son rapport sur le projet de règlement concernant les eaux de boisson, le Conseil supérieur d'hygiène dit :

La note explicative du projet qui nous est soumis se termine par le vœu, déjà exprimé au chapitre de cette note qui est relatif à l'activité sur l'organisme, de voir notre pays tirer meilleur parti de ses ressources hydrominérales. Nous nous associons pleinement à ce souhait, que nous compléterions volontiers, si ce n'était sortir un peu des limites de ce travail, par celui de voir en même temps s'établir chez nous des stations hydrothermales : déjà plusieurs sources ou nappes d'eau profonde ont été reconnues propres à alimenter pareils établissements, et des projets d'exploitation ont reçu un commencement d'exécution; il y a là pour la Belgique un élément de prospérité qui ne manque pas d'intérêt et qu'il serait fàcheux de négliger. »

On lit dans le Rapport de la Commission de la Chambre des Représentants chargée d'examiner le projet de loi sanitaire déposé en 1912 par le Gouvernement :

Il existe en Belgique des eaux douées de vertus curatives qui peuvent, au dire de personnes compétentes, rivaliser avec certaines eaux étrangères très appréciées dans notre pays.

» La Belgique importe annuellement pour quatre millions environ, d'eaux minérales et thermales étrangères... Pourquoi ne consommerions-nous pas les eaux minérales et thermales de notre pays plutôt que celles de l'étranger? »

Espérons que ces suggestions et ces encouragements seront suivis d'effet et que, parmi nos industries florissantes, l'on pourra compter, dans un avenir prochain, au grand avantage de la santé publique, l'exploitation de « nos eaux minérales ». J.-B. ANDRÉ.

APPENDICE I

CLASSIFICATION DES EAUX NATURELLES BELGES

D'APRÈS LE SYSTÈME DU TERRAIN ET LA MINÉRALISATION TOTALE

Les eaux sont désignées par les noms des communes où elles sont recueillies, suivis éventuellement d'indications relatives à la profondeur de la nappe et à l'usage pour des distributions publiques.

Quelques-unes ont été fournies par des puits de sondage malheureusement abandonnés.

Les teneurs en matières dissoutes, de même que les autres renseignements consignés à l'Appendice II au sujet de la composition de nos eaux, sont tirées de publications diverses. Ces teneurs sont indiquées en milligrammes par litre pour chacune des eaux.

Terrains du système cambrien :

Minéralisation totale extrêmement faible: Jalhay distrib. à Verviers (55 milligrammes), Spa (75), Spa distrib. (60);

Minéralisation totale moyenne: Spa, Sart et Stavelot à grande profondeur (2 680 milligr.), Ostende à 300 mètres (3 045);

Terrains du système silurien :

Minéralisation totale extrêmement faible: Court-Saint-Etienne (290 milligr.). Très faible Faulx (470 milligr.) ;

Faible Courtrai à 200 mètres (1 710 milligr.) ;

Terrains du système dévonien :

Minéralisation totale extrêmement faible Pétigny distrib. à Couvin (90 milligr.), Laroche distrib. (55), Bastogne (150), Bousval (230), Angleur distrib. (120), Seraing distrib. (190), Thuin distrib. (250), Lomprez (175);

Très faible: Waudrez distrib. à Binche (405), Dour distrib. (440), SaintRemy distrib. à Chimay (315), Nalinnes distrib, à Charleroi (545), Fosse distrib. (435), Villers-le-Gambon (550), Chaudfontaine (465), Soignies distrib. (500); Faible Menin à 155 mètres (1 470);

Moyenne Chevron et Harre à grande profondeur (2 210 et 3 060 milligr.); Terrains du système carboniférien :

Minéralisation totale extrêmement faible: Marcinelle distrib. (285 milligr.);

Très faible: Modave (400 milligr.), Vierset distrib. à Huy (425), Spoutin (550), Spoutin distrib. à l'agglomération bruxelloise (480), Thynes distrib. à Dinant (440), Hastière (515), Aiseau distrib. à Gilly (425), Marche-les-Dames distrib. (515), Onoz distrib. à Auvelais 460), Thiméon distrib. à Jumet (455), Fleurus distrib. (480), Neufvilles distrib.à Braine-le-Comte (530), Baudour (375); Faible Tournai à 50-70 mètres distrib. 870 milligr.), Antoing à 32 mètres distrib. (715), Charleroi à grande profondeur (920) ;

Terrains du système jurassique :

Minéralisation totale très faible: Guirsch distrib. à Arlon (390 milligr.). Virton distrib. (335 milligr.) ;

Terrains du système crétacé :

Minéralisation totale très faible: Ans di-trib. à Liége (450 milligr.), Lowaige distrib. à Tongres (405), Strépy distrib. à Houdeng (565), Spiennes distrib. à Mons (495), Quiévrain distrib. (545), Baudour distrib. (470), Vilvorde à 185 mètres distrib. (520);

Faible Froyennes (1020), Jemappes à 30 mètres distrib. à Flénu (715), Hornu à 40 mètres (1770), Termonde à 180 mètres (1440);

Forte Op Grimby à 370 mètres environ (7500 milligr.) ;
Terrains du système éocène :

Minéralisation totale extrêmement faible: Wiers (145 milligr.), Morlanwelz (135), Renaix (135), Scheldewindeke (260);

Très faible Velm distrib. à St-Trond (520 milligr ), Neerheylissem distrib. à Tirlemont (545), Mont-Saint-Amand à 60 mètres (375), Anderlues distrib. à La Louvière (410), Fontaine-l'Evêque distrib. à Monceau-sur-Sambre (530), Nivelles distrib. (460), Jodoigne distrib. (585), Héverlé distrib. à Louvain (425), Wavre distrib. (405), Genval (380), Genval distrib. (490, La Hulpe distrib. (465), Wesembeek (375), Braine-l'Alleud distrib. à Bruxelles (575), Grammont (390), Nederbrakel (390), Renaix distrib. (420), Sulsique (355), Volkegem distrib. à Audenarde (580), Sottegem distrib. (570), Dickelvenne (300), Hingene à 70 mètres (400);

Faible Morlanwelz jusqu'à 50 mètres distrib. (705 milligr.), Gand distrib. (880), Bruges à 33 57 m. (1200), Menin à 75 mètres (1430), Denterghem à 130 mètres (1350), Zele à 200 mètres (1650), Hamme à 220 mètres (1170), Saint-Nicolas à 107 mètres (1900), Tamise à 80 mètres (1150), Hemixem à 87 mètres (1350);

Moyenne Gand à 168 mètres (2190 milligr.), Ostende à 185 mètres (2850), Blankenberghe à 250 mètres (5650), Anvers à 170 mètres (3970); Terrains du système oligocène :

Minéralisation totale faible : Tongres (710 milligr.) ;

Moyenne Lierre à 150 mètres (3785);

Terrains du système pliocène :

Minéralisation totale extrêmement faible: Turnhout distrib. (160 milligr.) ;

Très faible Moll distrib. (420 milligr.), Wyneghem (350) ;

Terrains du système diluvien :

Minéralisation totale extrêmement faible: Brée (200 milligr.);

Très faible: Melle (540 milligr.), Dickebusch distrib. à Ypres (600);

Terrains du système moderne :

Minéralisation totale extrêmement faible: Diepenbeek distrib. à Hasselt (230 milligr.), Waelhem distrib. à Anvers (240);

Très faible: Jambes distrib. à Namur (415 milligr.), Thuin distrib. (405), Heyst distrib. (415), Wenduyne distrib. (520), Middelkerke distrib. (460) ; Très forte Mer du Nord (34 000 milligr.).

APPENDICE II

CLASSIFICATION DES EAUX NATURELLES BELGES

A MINERALISATION SPÉCIALE

Eaux chlorurées sodiques, faibles, moyennes ou fortes : Bruxelles à 73 mètres de profondeur (milligr. de chlore par litre : 315), Lierre à 150 mètres (2180), Blankenberghe à 250 mètres (2570), Saint-Nicolas à 107 mètres (810), Op-Grimby à 370 mètres (3690) ;

Eaux sulfatées sodiques faibles: Denterghem à 130 mètres (milligr. d ion sulfurique par litre : 325), Menin à 155 mètres (350) et à 75 mètres (415) ;

Eau chlorurée et sulfatée sodique moyenne : Varssenaere à 300 mètres environ (milligr. de chlore et d'ion sulfurique par litre : 650 et 910);

Eaux bicarbonatées sodiques faibles: Bruges à 33-57 mètres (millige. d'iou hydrocarbonique par litre : 500), Tamise à 80 mètres (585), Hemixem à 87 mètres (695);

Eaux chlorurées et bicarbonatées sodiques ou mixtes (sodiques et calciques), très faibles, faibles ou moyennes : Chaudfontaine (milligr. de chlore et d'ion hydrocarbonique: 60 et 170), Vilvorde à 185 mètres (160 et 160), Termonde à 180 mètres (8320 et 740), Hamme à 220 mètres (325 et 265), Zele à 200 mètres (410 et 350), Anvers à 170 mètres (1680 et 595);

Eaux chlorurées, sulfatées et bicarbonatées sodiques ou mixtes, faibles ou moyennes : Charleroi (milligr. de chlore et d'ions sulfurique et hydrocarbonique: 195, 170 et 315), Courtrai à 200 mètres (260, 310 et 510), Gand à 168 mètres (385, 330 et 835), Hornu à 40 mètres (475, 235 et 280), Ostende à 185 mètres (820, 380 et 840);

Eau chlorurée sodique moyenne, sulfatée et bicarbonatée sodique faible, boriquée et arsenicale faible: Ostende à 300 mètres (milligr. de chlore, d'ions sulfurique, hydrocarbonique, métaborique et hydroarsénique, par litre 810, 360, 675, 60 et 0,02);

Eaux ferrugineuses faibles ou moyennes : Wyneghem (milligr. de fer par litre 3), Mariemont (4), Brée (7), Turnhout (18);

:

Eau ferrugineuse et magnésienne faible: Spontin (milligr. de fer et de magnésium par litre : 5 et 35);

Eau ferrugineuse forte et bicarbonatée mixte faible: Froyennes (milligr. de fer et d'ion hydrocarbonique par litre : 55 et 645);

Eaux ferrugineuses et carbogazeuses faibles, moyennes ou fortes: Tongres (milligr. de fer et d'anhydride carbonique par litre : 4 et 200), Spa (20-35 et 2350), Sart (35 et 2460);

Eau ferrugineuse et carbogazeuse moyenne et magnésienne faible: Chevron (milligr. de fer, d'anhydride carbonique et de magnésium par litre : 25, 1820 et 25);

Eau ferrugineuse et carbogazeuse moyenne, bicarbonatée mixte et magnésienne faible: Harre (milligr de fer. d'anhydride carbonique, d'ion hydrocarbonique et de magnésium par litre : 20, 2280, 525 et 45);

Eau arsenicale très forte et ferrugineuse moyenne Court-SaintEtienne (milligr. d'ion hydroarsénique et de fer: 8 et 6).

BIBLIOGRAPHIE

I

LEÇONS SUR L'APPROXIMATION DES FONCTIONS D'UNE VARIABLE RÉELLE, professées à la Sorbonne par C. DE LA VALLÉE POUSSIN, professeur à l'Université de Louvain, membre correspondant de l'Institut de France (ouvrage de la Collection de monographies sur la théorie des fonctions, publiée sous la direction de M. Émile Borel). Un vol. in-8° de vi-150 pages. Paris, Gauthier-Villars, 1919.

Tandis que les hordes ennemies, exécutant avec une brutalité sauvage les ordres iniques d'un commandement sans honneur, souillaient la noble Belgique de leur présence, plusieurs nations amies accueillaient avec empressement les maîtres dispersés de la glorieuse Université de Louvain, trop heureuses de faire bénéficier de la parole de ces maîtres le public de leurs propres étudiants. C'est ainsi que M. de la Vallée Poussin s'est trouvé amené à professer au Collège de France ces remarquables leçons sur les intégrales de Lebesgue, les fonctions d'ensemble et les classes de Baire, qui, dans la Collection de monographies sur la théorie des fonctions d'Emile Borel, ont donné naissance à un volume paru en 1916, puis, en Sorbonne, ces leçons sur l'approximation des fonctions d'une variable réelle, que nous nous proposons d'analyser aujourd'hui.

Le sujet traité dans ces leçons est d'une importance capitale. au point de vue de l'application des mathématiques aux problèmes posés par la mécanique et, plus généralement, par les diverses branches de la physique. Les fonctions auxquelles conduit cette application échappent, en effet, bien souvent à la catégorie de celles qu'on peut dire classiques, dont on peut effectuer immédiatement le calcul par les procédés ordinaires de l'arithmétique ou dont on possède des tables étendues. Dans l'ordre des applications techniques, où une très grande approximation n'est généralement pas requise, on a le plus

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