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(pp. 207-215). Ensuite (pp. 216-226) on étudie les formules spatiales du benzène, en s'aidant de figures très intuitives. Entin un chapitre, qui n'existait pas dans la première édition, est consacré à l'arrangement des atomes dans les cristaux ; cette question offre de l'intérêt, notamment à l'occasion d'une critique formulée par Wilh. Ostwald, dans un compte rendu de la première édition, à l'adresse de ceux qui croient à la réalité des atomes. On dit aussi quelques mots de la diffraction des rayons X dans les cristaux.

Mais l'une des parties les plus attachantes de l'ouvrage, parce qu'elle fera promouvoir la stéréochimie, est celle intitulée Conclusion (pp. 234-242). L'auteur y indique un certain nombre de points à traiter. Les conquérants de la Science trouveront là matière à exercer leur ardeur et peut-être des étudiants d'élite pourront-ils prendre certaines de ces questions comme sujets de thèses de doctorat. Il n'est pas sans intérêt de signaler que dans la première édition, l'auteur avait fait, quant à l'avenir de la stéréochimie, des prédictions dont un certain nombre se sont réalisées; par exemple, la découverte de composés optiquement actifs sans carbone et l'activité d'oxydes d'aniline. Aucun essai n'a encore été fait en vue de comparer le pouvoir rotatoire dans des composés analogues de carbone, de soufre, de sélénium et d'étain; ni de faire intervenir les idées stéréochimiques dans la conception physique moderne sur l'atome. Il y a diverses questions sur l'inversion Walden, sur ce que l'auteur appelle l'affinité résiduelle, sur l'acide malique crassulique, sur l'opposition stérique, sur l'hypothèse dynamique de Bischoff, sur les cristaux liquides et sur le dimorphisme. On donne aussi, avec une quarantaine de références, une liste de cas d'isomérie restés sans explication.

L'arrangement des atomes a une influence sur la fonction des médicaments. Dans l'Appendice A (pp. 243-256) on a réuni les principales relations entre la stéréochimie et la physiologie. Dans d'autres ouvrages, ces données sont disséminées à tort dans la plupart des chapitres. L'auteur considère des hexoses et des glucosides, des pentoses, des amines, des combinaisons organiques du phosphore, de l'arsenic, de l'antimoine, du cadmium, du zinc.

L'Appendice B (pp. 257-260) expose la manière de construire des modèles stéréochimiques. Ne serait-ce pas superflu? Seraitil donc possible que ceux qui abordent l'étude de cette branche ne fussent pas tous familiers avec les notions enfantines de la géométrie la plus élémentaire ?

L'Appendice C est, on l'a dit, un complément bibliographique. Une table analytique très soignée (pp. 265-272) comprend environ 900 objets. Elle est suivie d'un Index de 530 noms d'auteurs, où l'on voit que les plus fréquemment cités dans l'ouvrage sont ceux de Baly, Bischoff, Fischer, Hantzsch, van 't Hoff, Jörgensen, Le Bel, V. Meyer, W. H. Perkin, Pope, Stewart, Walden, A. Werner, Wislicenus.

En résumé, le volume rend compte admirablement des multiples directions dans lesquelles la stéréochimie s'est développée au xx siècle, et il mérite de se trouver dans la bibliothèque de tous les chimistes.

M LECAT.

XVIII

LA CEMENTATION DE L'ACIER, par F. GIOLITTI, professeur de métallurgie au politecnico de Turin. Traduction française de A. Portevin. Un vol. in-8° de 548 pages. Paris, Hermann, 1914.

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La cémentation de l'acier est un des procédés métallurgiques qui laissent encore une grande part à l'empirisme; il était donc utile de montrer qu'il y a des bases scientifiques pour la carburation de l'acier à l'état solide.

Dans une partie historique très développée, l'auteur analyse la plupart des recherches scientifiques sur la cémentation et il résume les faits les plus importants dans son chapitre sur l'état actuel de nos connaissances sur la cémentation.

Le carbone seul à l'état solide, chauffé au contact du fer, peut le carburer; mais cette carburation est toujours insuffisante et ne présente aucun intérêt au point de vue technique.

Quelle est donc la part qui revient dans les procédés ordinaires de cémentation au carbone et quelle est la part qui revient aux gaz?

Parmi les gaz qui peuvent intervenir dans la cémentation, effectuée suivant les procédés techniques, on peut considérer d'abord l'azote libre, toujours présent dans les boites de cémentation; les expériences les plus dignes d'être prises en considération semblent montrer que l'azote n'augmente que dans une très faible mesure l'action carburante du carbone libre.

Les cyanures, qui, solides ou fondus, exercent une action carburante intense sur le fer à température élevée, ne produisent à l'état de vapeur qu'un effet négligeable.

Pour les hydrocarbures, il est délicat de faire la part exacte qui revient, dans la carburation, au carbone déposé à la surface du métal par la décomposition de l'hydrocarbure, et la part qui revient à l'hydrocarbure non décomposé qui pénètre en profondeur dans le métal, par diffusion.

Il est certain cependant que, dans ce cas, il s'exerce une action spécifique du gaz; la profondeur atteinte par la carburation en un temps donné, c'est-à-dire la vitesse de cémentation, ainsi que la concentration en carbone dans les zones cémentées, augmentent notablement avec la pression à laquelle on soumet l'hydrocarbure.

Un autre gaz carburant très efficace est l'oxyde de carbone; la réaction de carburation est ici bien connue :

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C'est une réaction parfaitement réversible aux températures de cémentation et l'équilibre s'établit le plus rapidement dans les conditions de la cémentation, puisque le fer est un catalyseur très efficace de cette réaction.

L'auteur signale ensuite les résultats des recherches les plus précises sur la variation de la vitesse de cémentation en fonction de la température et de la nature du cément ; il étudie la distribution du carbone dans les zones cémentées et les effets produits sur la marche de la cémentation par des substances étrangères, alliées à l'acier.

Toutes ces indications sont accompagnées de figures, de graphiques et surtout d'intéressantes microphotographies qui illustrent le texte.

La seconde partie traite des applications industrielles; l'auteur expose, avec une grande profusion de détails, les procédés de cémentation par les céments solides, liquides, gazeux, et les méthodes de contrôle de la cémentation, contrôle de la température, contrôle de la carburation et contrôle des produits cémentés. P. BRUYLANTS.

XIX

NOTIONS FONDAMENTALES DE CHIMIE ORGANIQUE, par CHARLES MOUREU, Membre de l'Institut, Professeur au Collège de France, sixième édition. Un volume in-8° de VIII-552 pages. Gauthier-Villars, 1920.

Paris,

La meilleure preuve de la grande valeur de cet ouvrage nous est donnée par les six éditions qui en peu d'années se

sont succédé. Ce succès d'estime et cet accueil si favorable ne doivent pas nous étonner. M. Moureu, en effet, s'est attaché à introduire dans son livre, par des additions appropriées, les principales acquisitions de la science, au fur et à mesure de leur mise au jour. Et à ce point de vue, le chapitre Préliminaires et généralités » mérite une mention tout à fait spéciale. C'est un résumé à la fois clair et précis des principales théories actuellement admises dans le domaine de la chimie. Quoique exposées principalement en vue de la chimie organique, ces pages ne laisseront pas que de présenter un grand intérêt, même pour ceux qui veulent s'initier aux théories actuellement admises en chimie générale.

Après avoir expliqué ce que c'est qu'un composé organique, l'auteur donne les notions fondamentales de la théorie atomique atomes, molécules, détermination des poids moléculaires. tant à l'état gazeux qu'à l'état de solution, établissement des poids atomiques et des formules moléculaires.

Cependant le fait dûment constaté de l'isomérie ne permet pas de se contenter des formules moléculaires. Pour que deux molécules représentées par la même formule moléculaire soient différentes, l'auteur admet que deux conditions sont nécessaires tout d'abord les atomes, dans la molécule, doivent occuper des positions fixes, ou tout au plus, s'ils sont en mouvement, ils doivent être astreints à osciller autour d'une position moyenne, ce qui permet, pratiquement, de les considérer comme au repos. En second lieu, il va de soi que, étant donnés deux corps isomériques, les mêmes atomes n'occupent pas des positions identiques dans les deux molécules. De là, la notion de la structure chimique qui suppose la théorie de la valence. Toute cette théorie est longuement développée et conduit l'auteur à dire un mot de la structure générale des composés organiques, des fonctions chimiques et de la nomenclature des composés organiques.

La théorie ordinaire de la valence n'est pas en état d'expliquer tous les cas d'isomérie; aussi est-elle suivie d'un article sur la stéréochimie qui constitue presque un traité complet sur la question.

Fort intéressant aussi, en même temps qu'instructif, est l'article où l'auteur montre pour un certain nombre de propriétés physiques des substances, comment elles sont en relation intime avec la structure de la molécule; mais ce qui, dans tout ce chapitre, mérite peut-être le plus l'attention du lecteur, c'est l'étude

élémentaire sur le mécanisme des réactions chimiques. Toute une série de considérations y sont développées relativement à la vitesse des réactions et à l'équilibre chimique. Signalons encore les questions des réactions intermédiaires, des formes chimiques actives, de l'affinité chimique et des influences sur celle-ci des agents énergétiques et des catalyseurs. Tout cela encore une fois, quoique donné au point de vue de la chimie organique, est de nature à fournir des renseignements très utiles à celui qui voudrait étudier le mécanisme des réactions chimiques en général.

Le reste de l'ouvrage est une étude sommaire et très générale des fonctions organiques les plus importantes; toutes les questions de détail ou d'intérêt secondaire ont été volontairement laissées à l'écart, ce qui ne contribuera pas peu à ouvrir l'esprit du lecteur en l'initiant graduellement au mécanisme des transformations de la matière, et en lui présentant les grandes lignes de la science avec le relief qui leur convient.

A la suite des chapitres consacrés à l'étude des fonctions, on a exposé une vue d'ensemble des « Matières colorantes », dont il est superflu de souligner le grand intérêt théorique et pratique.

Les renseignements historiques (noms d'auteurs, dates, courts aperçus) abondent dans cette édition. Elle se termine. par une table alphabétique très complète des matières, ce qui permet de retrouver avec la plus grande facilité les renseignements qu'on veut chercher.

XX

J. PAUWELS, S. J.

L'ÉQUILIBRE DES SUBSTANCES HÉTÉROGÈNES. Exposé abrégé par WILLARD GIBBS, traduit et complété de notes explicatives par G. MATISSE. Un vol. in-16 double-couronne de vIII-102 pages, avec 11 figures dans le texte. Paris, Gauthier-Villars, 1919.

Dans sa traduction du grand ouvrage de Gibbs, Équilibre des systèmes hétérogènes (Phénomènes chimiques, M. Henry Le Chatelier fait ressortir toute l'influence qu'ont eue, sur le développement des théories chimiques, les travaux du savant Américain. Non seulement la célèbre loi des phases, connue ordinairement sous le nom de loi de Gibbs, s'y trouve énoncée, mais on y trouve aussi, sinon formulées explicitement, du moins contenues

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