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la raie jaune, lorsque la flamme d'alcool salé est placée entre les mâchoires d'un aimant.

On peut donc considérer la révolution des électrons dans l'atome comme confirmée expérimentalement.

Mais Zeeman a été plus loin d'après le sens de la polarisation lumineuse des doublets et d'après l'importance de la déviation des raies, il rechercha la nature et l'importance de la charge électrique ainsi que la masse des particules en rotation dans la flamme d'alcool salé. Les résultats, pour attendus qu'ils soient, n'en sont pas moins merveilleux : la charge et la masse sont exactement celles que nous avons trouvées pour les

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rayons cathodiques et les particules ẞ du radium. Quant B au nombre de tours nous n'avons plus rien à ajouter : nous savons, par exemple, qu'il est de 509 trillions par seconde dans le cas du sodium incandescent. Comparant ensuite la force centrifuge que subissent les électrons du fait de leur révolution avec la force centripète qui résulte de leur attraction par le noyau positif de l'atome, on a pu écrire très simplement une équation dont la solution donne le diamètre des orbites décrites par les électrons, et cette valeur est précisément celle que des méthodes entièrement différentes assignent.

pour diamètre à l'atome (1). Donc les électrons qui engendrent la lumière forment un anneau extérieur et roulent à la surface de l'atome.

Serait-il possible de n'être point frappé par la stupéfiante cohérence de cette théorie, et qui voudrait encore traiter de fiction poétique la comparaison de l'atome avec un système solaire dont le noyau positif est le soleil et dont les électrons constituent les planètes ou les satellites ?

VIII. ARCHITECTURE INTERNE DES ATOMES

Oserait-on maintenant s'attaquer au problème de l'architecture interne des atomes, et rechercher la relation qui existe entre celle-ci et les propriétés spécifiques des différents atomes?

Il y a plus de cinquante ans, Mendelejeff avait fait remarquer qu'il existe un rapport certain entre le

(1) L'électron est en équilibre quand la force centripète est égale à la force centrifuge. Or la première est due à l'attraction de l'électron par le noyau. Chacun d'eux ayant la charge e et leur distance mutuelle étant le rayon r de l'orbite, il vient :

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La force centrifuge sera donnée par la loi générale de mécanique F ou, puisque v = 2πrn, F = 4π2n2mr. L'équilibre demande donc que :

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Remplaçons e, m et n par les valeurs que nous leur avons attribuées plus haut, soit 4,4 10-10, 0,83 10-27, et 509 102, il vient :

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Cette valeur (environ trois dix-millionièmes de millimètre) est bien celle que d'autres méthodes tout à fait différentes indiquent comme celle du rayon de l'atome.

poids des atomes et leurs propriétés physiques et chimiques, c'est-à-dire, selon les hypothèses formulées plus haut, entre ces propriétés et le nombre d'électrons positifs ou négatifs qui constituent l'atome.

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Pour nous en convaincre, nous dresserons la liste complète des 80 corps simples connus, en ayant soin de les classer par ordre de poids atomiques croissants. Je l'ai arrêtée après le 21me terme, dans l'unique but d'éviter l'encombrement; les remarques que nous ferons sur ces 21 premiers termes s'appliquent sauf quelques modifications de détail d'ailleurs explicables aux 59 suivants, de sorte qu'elles embrassent tous les corps simples connus.

Sous chacun des 21 termes de cette série nous avons désigné par un chiffre, d'abord leur poids atomique, et puis ce qui constitue leur principal caractère chimique leur valence, c'est-à-dire le nombre d'atomes monovalents qu'ils sont capables de fixer en combinaison. La parfaite régularité avec laquelle varient ces nombres frappe de prime abord: dans chaque série de 8 corps consécutifs, ils suivent d'abord une gradation ascendante de 0 à 4, puis une chute continue de 4 à 1.

Cette simple constatation serait déjà extrêmement remarquable, puisque l'ordre dans lequel ces corps ont été placés est uniquement déterminé par la grandeur du poids atomique. Mais voici qui est beaucoup plus curieux encore : l'immense majorité des propriétés tant physiques que chimiques des corps simples suivent des oscillations analogues, dont les maxima et les minima coincident exactement avec ceux des valences. En guise de vérification, choisissons au hasard une des multiples propriétés physiques : la température de fusion: celle-ci est marquée, en degrés centigrades, sous chacun des 21 corps de notre série, et nous constatons aussitôt que leurs croissances sont exactement correspondantes à celles de leurs valences.

Et voici qui achève de rendre cette série singulièrement intéressante si nous comparons entre eux les termes qui occupent le même rang dans les diverses

séries partielles, comme l'hélium, le néon, l'argon, etc..., ou le lithium, le sodium, le potassium, etc......., nous voyons que nous avons formé ainsi des groupes de corps simples, dont les chimistes avaient proclamé la parenté bien avant que la classification de Mendelejeff n'eût vu le jour.

Ce génial classificateur avait une telle foi dans son système qu'ayant trouvé, dans la série des corps simples connus de son temps, deux corps consécutifs ayant la même valence 3, à savoir le gallium et l'arsenic, il n'hésita pas à affirmer qu'il existait, en cet endroit, un hiatus dans nos connaissances, et que cette lacune devait être comblée par un corps tétravalent, encore à inventer, mais dont il décrivit avec une réelle minutie toutes les propriétés physiques et chimiques, en se basant sur ce fait que la place de ce corps dans la série indiquait des caractères moyens entre ceux de ses voisins immédiats; il l'appela ékasilicium. Or, quinze ans plus tard, Winkler isola un corps simple répondant exactement à ce signalement avant la lettre ; il n'y changea guère que le nom et on peut le regretter: c'est le germanium.

Résumons en cataloguant tous les corps simples connus, non pas dans un ordre librement choisi par nous, mais suivant l'ordre des poids atomiques, nous constatons que toutes les propriétés de ces différents corps vont en croissant et en décroissant alternativement selon une période sensiblement constante (1), si bien que, si nous représentons chacune de ces propriétés par une courbe, toutes ces courbes affectent la forme de montagnes russes à crêtes également espacées et qui ne diffèrent entre elles que par la hauteur des crêtes et la profondeur des sillons. De plus, les

(1) Cette période est de 8 éléments pour les 2 premières séries; de 16 éléments pour les 5 autres séries.

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