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parce qu'il est libre, mais seulement que l'homme se sent libre à mesure qu'il dégage mieux, de la notion originairement confuse de sa responsabilité, les éléments subjectifs et moraux. qu'elle renferme.

J. M.

XXI

THE GROUP MIND, a sketch of the principles of collective psychology with some attempt to apply them to the interpretation of national life and character, par WILLIAM MAC DOUGALL. Un vol. in-8° de XVI + 304 pages. University Press, Cambridge, 1920.

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Quand M. Mc Dougall publia, en 1908, son « Introduction à la Psychologie Sociale », il rencontra beaucoup de critiques même parmi les admirateurs de son ouvrage, auquel on reprochait de n'être en réalité qu'une étude de psychologie individuelle prise d'un angle particulier. Son dernier livre prête moins à ce reproche; il fait un réel effort pour analyser l'âme collective ». M. Mc Dougall entend par là un système organisé de forces mentales particulier à un groupe organisé d'hommes et spécifiquement différent des âmes individuelles des membres du groupe. Toutefois, pour éviter un malentendu, remarquons dès l'abord que l'auteur rejette « provisoirement » la théorie d'une âme sociale qui impliquerait, outre et par dessus les consciences individuelles des membres, une surconscience vraiment une de la société.

Il consacre plusieurs pages à la défense de sa conception de l'âme collective contre les critiques de M. Maciver; mais le lecteur reste sous l'impression que les adversaires discutent sans se rencontrer. M. Maciver entend le terme d'âme collective dans un sens plus strict que M. Mc Dougall, pour qui ce mot semble ne désigner qu'une sorte de trait d'union rattachant les diverses actions et réactions des âmes individuelles dans le cadre historique d'une société organisée. Somme toute, on ne voit guère que l'auteur ait prouvé ni sérieusement prétendu prouver autre chose.

Dans la première des trois parties qui divisent son livre, il discute la psychologie des groupements humains en général, passant du stade de l'agrégat ou foule occasionnelle à celui de l'armée disciplinée. Cette première partie est de loin la meilleure;

elle contient nombre de vues judicieuses et de faits intéressants relativement à la vie mentale des groupes et à l'importance de la vie collective pour le développement moral de l'humanité.

La seconde partie traite de l'âme et du caractère national. L'auteur s'efforce, non sans succès, d'analyser des concepts vraiment fuyants; mais on peut dire que plus il s'éloigne de la psychologie pour verser dans l'étymologie et moins il réussit.

Comme exemple de généralisation indue, mentionnons l'attribution à l'esprit d'indépendance qui caractérise la race saxonne du passage de l'Angleterre au protestantisme. C'est là une conception ancienne et typique de beaucoup d'Anglais, conception qui néglige complètement un certain nombre de faits indiscutables, par exemple que les Gallois, qui sont des Celtes, sont encore plus violemment protestants que les Anglais; que les Bretons et les Irlandais, celtes eux aussi, sont catholiques tout autant que les Gallois sont protestants; que même les Européens de l'Europe méridionale ne sont pas unanimement catholiques, bien loin de là; et que le peuple anglais résista vigoureusement à la Réforme, qui fut accomplie par une dynastie galloise.

L'ethnographie et l'ethnologie prédominent dans la troisième partie qui traite de l'évolution racique et nationale, et qui n'apporte que peu ou pas de contributions originales à ces sciences.

M. Mc Dougall nous a donné un livre qui sera lu avec intérêt par ceux qui s'emploient à créer une science de la sociologie suivant la conception d'Auguste Comte.

XXII

L. WATT, S. J.

ARCHIVIO ITALIANO DI PSICOLOGIA, pubblicato dai proffessori F. KIESOW e A. GEMELLI.

Nous signalons à nos lecteurs cette nouvelle revue de psychologie. Elle publie les travaux de psychologie épars dans les actes des Académies et dans les recueils étrangers de mémoires. Elle remplit le rôle de publication documentaire à côté de la Rivista di psicologia qui continuera son rôle d'organe de haute vulgarisation.

XXIII

PAX ECONOMICA, par HENRI LAMBERT. Un vol. de 324 pages. Bruxelles, Lamertin, 1920.

Les écrits de M. H. Lambert offrent le double attrait des thèses catégoriques et de la richesse des aperçus.

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Libre-échangiste ardent nous dirions presque intempél'auteur voit dans l'application radicale de sa doctrine « le fondement nécessaire et suffisant de la paix universelle ». Que n'a-t-il raison et que ne peut-il réaliser son rêve!

Sans souscrire à sa thèse dans ce qu'elle a d'absolu, ni à tous ses arguments, nous les signalons à ceux qu'intéressent les questions politico-économiques dont dépendent la prospérité et la paix du monde.

XXIV

V. F.

LA SCIENCE ET L'INDUSTRIE FRANÇAISES EN 1919-1920. Ce qu'elles nous ont donné. Ce qu'elles nous promettent, par H. WILLOTTE, Inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, lauréat de l'Institut. Un volume in-18 jésus de 376 pages, avec figures dans le texte. Paris, Doin, 1920.

Cet ouvrage n'est pas un livre au sens ordinaire du mot, c'est un recueil, très intéressant sans doute, où se trouvent résumées des conférences sur les sujets les plus divers (tuberculose osseuse, bateaux en ciment armé, aviation) et des publications sur la houille blanche, les chemins de fer francais, la pèche maritime, les ressources minérales de l'Alsace-Lorraine, le tout uni par la mise en relief du rôle des ingénieurs et des savants français. M. Willotte expose aussi les ressources inconnues des océans et les moyens nouveaux adoptés par les chalutiers à vapeur pour approvisionner régulièrement les ports de pèche. Une comparaison avec les ports étrangers montre l'activité des pêcheurs français, le bon outillage de leurs bassins et des moyens de transport de poisson frais à l'intérieur du pays. Que peut donner la houille blanche à l'industrie française ? Question à laquelle sont consacrées soixante pages du recueil : évaluation approximative des forces hydrauliques disponibles en France, lacs artificiels, fours électriques, motifs de la faible pro

portion des forces hydrauliques utilisées en France. Le chapitre consacré aux chemins de fer offre un exposé clair et intéressant du perfectionnement des locomotives et du matériel roulant.

J. C.

XXV

LA CRISE DU COMBUSTIBLE ET SES REMÈDES, par AIME WITZ, correspondant de l'institut. Un vol. in-16, 164 pages. Paris, Doin, 1920.

Les quatre chapitres de ce petit livre sont le fruit des réflexions qu'a suggérées à M. Witz la grave pénurie de combustible dont souffre la France principalement. Cette pénurie a déjà créé chez nos voisins une véritable famine; et elle met leur industrie en péril. La cause du mal est l'insuffisance de l'extraction, aggravée par la difficulté des transports, par une répartition défectueuse des disponibilités et par une utilisation souvent irrationnelle des ressources. Il y a un remède à cette situation dangereuse : il faudra se restreindre en tout, supprimer non seulement le gaspillage, mais encore le luxe, et réaliser des économies dans tous les domaines. Restriction et économie stricte, c'est le cri général. Mais les économistes et les techniciens ne sont pas d'accord, lorsqu'il faut choisir la façon jamais, en effet, problème plus difficile n'a été posé à l'ingénieur.

M. Witz entreprend une enquête serrée, afin de se rendre compte de l'usage qui se fait du précieux combustible à quel endroit faudra-t-il réduire le plus la dépense? par quels moyens appropriés et immédiats? peut-on suppléer au manque de houille par des succédanés ou des adjuvants? Comment améliorer le rendement des combustibles en calories et des calories en kilogrammètres ?

Il faut lire attentivement ces quatre chapitres documentés. Citons le dernier dans lequel M. Witz entrevoit l'essor accru des grandes centrales électriques. Celles-ci produisent l'énergie sous une forme supérieure et qui se prête à des applications multiples et variées. Les centrales électriques envoient l'énergie au loin avec des pertes qu'on réduit à volonté en augmentant la tension et la section de ses conduites; elles la distribuent partout suivant la demande. De vastes projets ont été conçus dans tous les pays. L'Allemagne elle-mème, dont la puissance industrielle n'est pas brisée, va relier ses ports de la Baltique aux stations

hydro-électriques de la Bavière, de la Saxe et de la Suisse. La France, tout en recueillant précieusement l'énergie issue des transformations métallurgiques, va mettre en œuvre ses immenses forces hydrauliques et créer un vaste réseau national. La Belgique, petite et ramassée sur elle-même, se propose la création de quelques artères principales reliant des centrales importantes. Ces stations, formant entre elles un tout organisé, fourniraient la force motrice à nos chemins de fer, l'éclairage à nos villes et à nos campagnes, un appoint d'énergie à nos innombrables usines. Cette concentration, réalisée par les méthodes scientifiques actuelles, permettra d'utiliser le combustible dans les conditions de la plus stricte économie, tout en assurant une grande sécurité et une extrême souplesse de fonctionnement. — Peut-être espère-t-on conjurer ainsi la crise menaçante et s'avancer sans angoisse vers un avenir meilleur ?

XXVI

F. G.

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DU ROLE DE LA MÉMOIRE dans nos conceptions métaphysiques, esthétiques, passionnelles, actives, par EUGÈNE D'EICHTAL, membre de l'Institut. Un volume in-12 de la Bibliothèque de Philosophie contemporaine. Paris, Alcan, 1920.

M. Eugène d'Eichtal est un économiste distingué. Il croit devoir justifier son incursion sur le terrain de la philosophie : « Il n'est pas interdit aux économistes de philosopher » (Avantpropos, p. 5). Assurément; d'autant moins que la pensée est un bien banal et qu'il reste de mode, aujourd'hui comme hier, d'entrer dans la philosophie comme dans un moulin.

Le présent volume groupe quatre études distinctes, dont voici les titres : Des rapports de la mémoire et de la métaphysique. Mémoire et esthétique. Mémoire et passions. Mémoire, langage, action. La première et la seconde étude ont paru dans la REVUE PHILOSOPHIQUE en 1918 et 1919.

L'unité globale de ce livre composite est exprimée dans cette déclaration de l'auteur: « Après bien des années de réflexions, la mémoire m'est apparue définitivement la faculté maîtresse de l'humanité arrivée (par elle d'ailleurs) à un certain stade de civilisation» (Avant-propos, p. 6).

Quant à la méthode suivie, c'est exclusivement la méthode positiviste (nous prions qu'on veuille lire : « positiviste », et

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