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manda et donna à ses disciples le signe de son corps; Que le pain que notre Sauveur prit, et distribua à ses disciples, il le fit son corps en disant Ceci est mon corps, c'est-à-dire, la figure de mon corps; Que par le vin qui est dans la coupe le sang de Christ est représenté; Que notre Sauveur changea les noms, et qu'il donna à son corps le nom du signe, et au signe le nom de son corps; Que si les sacremens n'avaient aucune ressemblance avec les choses dont ils sont les sacremens, ils ne seraient pas des sacremens; Que c'est à cause de cette ressemblance qu'ils prennent le plus souvent les noms des choses qu'ils représentent, comme le sacrement du corps de Christ est en quelque manière le corps de Christ, et le sacrement du sang de Christ est en quelque manière son sang.* S'il est impossible de reconcilier le langage du moine Radbert avec celui des pères ci-dessus cités, il ne l'est pas moins de le concilier avec ce qu'ont dit Bertram ou Ratramne, et Raban archévêque de Mayence le plus savant prélat du siècle où vécut ce pauvre moine, et qui dit dans une lettre qu'il adressa à Heribald, Quelques uns, depuis peu, n'yant pas un véritable sentiment touchant le sacrement du corps et du sang de

*Theodoret. Dial. Gelas. Bibliot. Patr. August. cont. Adimant. Tertull. cont. Marcion. Cyprian. Ep. 63. August. Ep. 23.

le

notre Seigneur, ont dit que c'était ici le corps et sang de notre Seigneur qui était né de la vierge Marie, et dans lequel il avait souffert sur la croix, et était ressuscité des morts; laquelle erreur nous avons combattu de toutes nos forces, ajoute Raban. Theodoret disait d'après Ciceron, C'est la dernière folie d'adorer ce que l'on mange, et il est impossible qu'un homme qui est en son bon sens appelle Dieu une chose qu'il mange: Ec quem tam amentem esse putas, qui illud quo vescatur Deum credat esse? St. Chrysostomet disait, Vos dieux peuvent-ils être dérobés? Mais je reviens de cette digresion. Priez Dieu pour moi, je vous en conjure. Quant à moi qui ai l'honneur d'être votre chef, soyez persuadés que je ne cesserai jamais de demander instamment et ardemment au Seigneur, qu'il vous donne de garder la parole de sa patience; qu'il vous fasse la grâce de confesser hardiment son nom; qu'il soutienne ceux qui sont debout; qu'il assiste et conduise ceux qui pourraient avoir des tentations; et enfin que ce Dieu de toute grâce vous rende accomplis, vous affermisse, vous fortifie, et vous établisse solidement. A lui soit force et gloire, aux siècles des siècles. Amen.

* In Genes. Quæst. 55. et in Levit. Quæst. xi. + Hom. 57. in Genes.

APPENDIX

BY

THE EDITOR.

P. 218.

"PARMI vous chaque chrétien, un

simple paysan sans étude, &c. même," &c.

une femme

P. 220. "L'explication certaine et infaillible du sens des saintes écritures par l'enseignement du corps des pasteurs de l'église."

In the dispute respecting the right of the laity to read the scriptures, the Roman catholics fall into the gross error of supposing that there is any tribunal on earth competent to give the exact and infallible interpretation of every part of the word of God. General councils cannot form such a tribunal, for such councils have been ever composed of erring men, who have so far differed from each other in opinion that we find councils against councils; the council of Florence, e. g. held in 1439, opposed the council of Basil, held in 1431. The pope cannot be supreme and infallible judge of truth,

for as we find popes against popes,—for instance, Benedict XIII. against Boniface IX. some of them, if not all, must have erred. One of the most elaborate and eloquent works ever written against the reformed churches (Bossuet's "Histoire des Variations,") proceeds on the false assumption, that whilst variations in doctrine and discipline exist amongst the several reformed churches, unity has been ever a characteristic of the church of Rome, and an infallible proof of its being the true church. The current of ecclesiastical history sweeps away at once the untenable assumption. Popes, like other individuals, the church of Rome, like other churches, must surrender the arrogant pretension to infallibility.

It is well remarked in a note to Mosheim's Eccl. Hist.* that " Bossuet had a striking proof of the variations of his own church in the different reception that his Exposition of the Roman Catholic Faith' met with from different persons, and at different times. It was disapproved of by one pope, and approved of by another; it was applauded by the archbishop of Rheims, and condemned by the university of Louvain; it was censured by the Sorbonne in the year 1671, and declared by the same

* Vol. v. p. 135.

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