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afin que nul ne mette sa confiance aux mérites ou en l'intercession des saints.

4. Contre le culte des images; Je ne cesserai de combattre, avec l'aide de Dieu, les superstitions et les hérésies; car puisqu'il est expressément dit, Tu ne ferus aucune ressemblance des choses qui sont au ciel, ni en la terre, etc. cela ne s'entend pas seulement des ressemblances des Dieux étrangers, mais aussi des créatures célestes. Que s'il ne faut point servir les ouvrages de la main de Dieu, combien moins doit on servir et adorer les ouvrages de la main des hommes, en l'honneur de ceux dont on dit qu'ils sont les images!

5. Contre le service religieux de la croix; Dieu commande d'une façon, et ces gens là font tout d'une autre. Dieu commande de porter la croix, et non de l'adorer; mais ceux-ci veulent l'adorer, et ne la portent point; ils ne veulant la porter, ni corporellement, ni spirituellement. Servir Dieu de cette manière, c'est s'éloigner de lui. Que s'il fallait adorer la croix parceqne Jesus Christ y a été attaché, combien d'autres choses

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a-t-il qui ont touché Jesus Christ, et même qu'il a faites selon la chair? Que n'adore-t-on des créches et des langes, puisqu'il fut couché dans une crêche, et enveloppé de langes? &c. Toutes ces choses sont si ridicules; et plutôt à déplorer qu'à écrire :-mais il a fallu les proposer à ces fols.

Revenez à vous, misérables prévaricateurs; pourquoi vous êtes vous éloignés de la vérité, et, etant devenus vains, avez vous aimé la vanité? Pourquoi rendez vous par ce moyen les âmes, en foule, compagnes des démons, les éloignant de leur Créateur, et les précipitant dans l'abyme de la damnation eternelle par l'horrible sacrilege de vos simulacres, et de vos images? Ainsi s'expliquait cet homme de bien, loué de tous les grands personnages de son siècle,

Que serait-ce si cet ancien hérésiarque des Alpes eut connu les nouveaux mystères de la Messe?-Mais la transubstantiation n'etait pas encore née.

Le second de ces pasteurs, c'est Berenger. Sa doctrine sur le Sacrement, si claire et si développée; sa manière de disputer, toute semblable à celle des Vaudois;.. car il disait en parlant de la confession de foi que Nicolas II. l'avait forcé de signer, que quand le corps de Jesus Christ serait aussi grand qu'une moutagne (les Vaudois disaient aussi grand que les Alpes) le peuple l'aurait déjà tout mangé;..le choix que l'on fit de la ville de Verceil en Piémont, pour y assembler le second concile tenu contre lui; ne semble-t-il pas dire qu'on regardait le Piémont comme le centre de la prétendue hérésie? Ajoutez à cela, que cet ancien Valdo qu'on nous dit avoir été l'ami et l'homme de

confiance de Berenger, parait avoir porté ce nom pour être né dans les vallées ;-car les Vaudois avaient commencé à se répandre par-tout dès ce tems-là.

Les théologiens d'Orléans qui furent brulés sous le règne du Roi Robert, vers le commencement du onzième siècle, et qui se trouvent être, non des Manichéens et des Gnostiques, mais des chrétiens d'une vie exemplaire, qui ne croyaient pas que le pain de l'eucharistie fût changé au corps de Jesus Christ,.. ces théologiens, selon l'idée qu'on nous en donne, avaient été instruits par une femme Italienne; et je laisse à penser, s'il y avait alors dans l'Italie d'autre endroit que les vallées, où les femmes connussent cette doctrine, et fussent en état de l'enseigner à ceux qui faisaient profession d'instruire les autres.

Peut-on s'empêcher de prendre pour des Vaudois, ces prétendus hérétiques, qui peu après furent condamnés par le synode d'Arras, desquels Dom Luc d'Acheri parle en ces termes,* Voilà des innovations, qui longtems avant le synode de Verceil et la condamnation de Berenger, nient la transubstantiation du pain et du vin au corps et au sang de Jesus Christ. C'étaient là des Vaudois, et on ne saurait en

* Spicileg. Dach. Præf. tom. 13, pag. 16. + Spicileg. Dach. Præf, tom. 7, pag. 493.

douter; car on nous apprend qu'ils étaient venus des frontières d'Italie; et il n'y avait point d'autre frontière d'Italie où cette doctrine fût enseignée que les vallées du Piémont; à quoi se rapporte ce que nous dit Rodolphe Abbé de St. Tron, que dans son voyage d'Italie, qu'il fit vers le commencement du 12. siècle, il se détourna d'un pays, qui était infecté de l'ancienne hérésie du corps et du sang de notre Seigneur; ce qui ne peut signifier que le Piémont et le Dauphiné. C'était done là le centre de la prétenduë hérésie. Le siège de Rome a pris soin de supprimer les écrits de Berenger; mais malgré toutes ses précautions, on entend encore la voix, qui a fait tourner la tête à deux de ses Pontifes; en réduisant Nicolas II. à se déshonorer par un affreux galimatias, qui est aujourd'hui rejeté de tout le monde; et en faisant chanceler Gregoire VII. sur la chaire de Saint Pierre, par des doutes d'éclat, qui, malgré sa decision, rendent sa foi trés incertaine.

Le troisième de ces Pasteurs est Pierre de Bruys, auparavant Prêtre de Thoulouse, qui ayant embrassé les sentimens des Vaudois dès le commencement du 12me. siècle, remplit la Provence, le Languedoc, le Dauphiné, et surtout les diocèses de Gap et d'Ambrun. Après vingt ans de travaux, il fnt brulé à St. Gilles en Languedoc. Il eut d'illustres disciples, entre

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lesquels on compte Tudême, Pierre de Bois, et le docte Rosalin, l'ornement de l'Université de Paris. Mais celui qui fit plus de bruit que tous les autres, et dont la voix étonna le Vatican, c'est Henri de Thoulouse, qui de moine etant devenu ministre de l'évangile, fut le digne successeur de Pierre de Bruys.

C'est ici le quatrième pasteur des Vaudois. Les plus grands personnages de l'Elise Romaine s'opposèrent aux progrès de la doctrine qu'il prêchait. Saint Bernard Abbé de Clairvaux, qui fut canonisé douze ans après sa mort, et Pierre le vénerable, Abbé de Clugni, écrivirent contre lui; mais d'un style différent. Bernard invective ses mœurs, aussi bien que sa doctrine. Mais, Pierre, suspendant son jugement sur les accusations personnelles, s'arrête à combattre sa foi ;-Dieu sait avec quel succès. Tantôt il prouve la transubstantiation par le Phénix*; tantôt par les miracles d'un baton de St. Pierre. Quelquefois, chancelant, et peu affermi dans les nouvelles opinions, il nous fait part de ses doutes. Les Hérétiques dit-il, nient qu'on doive adorer la croix; il y a aussi plusieurs Catholiques qui demandent si on le doit faire. A l'égard de l'Eucharistie, ce ne sont pas seulement les Vaudois qu'il accuse d'avoir de mauvais sentimens

Petr. Venerabilis cont. Pet. Bruys, p.p. 1045, 1056.

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