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lerons particulièrement les articles Aristote, saint Augustin, Enée de Gaza, Jamblique, Gnostiques, Macrobe, Olympiodore, Platon, Porphyre, Proclus, Stoïciens.

Outre cette précieuse table et les morceaux déjà mentionnés de saint Basile, on lira avec plaisir et fruit, à la fin de ce dernier tome, des Notes et Éclaircissements sur les Ennéades V et VI, des Notes supplémentaires des tomes I et II, et des fragments traduits en français de Porphyre, de Simplicius et d'Olympiodore, qui se lient étroitement aux deux dernières Ennéades, et qui en éclaircissent utilement le sens. Ce volume n'a pas moins de sept cents pages.

Dans l'Avertissement, M. N. Bouillet, s'appliquant à lui-même le vers de La Fontaine :

Quittez le long espoir et les vastes pensées,

semble prendre congé du public et de la science qui, il est vrai, lui doivent déjà beaucoup. Nous n'acceptons point, pour notre part, cet adieu; nous espérons, au contraire, qu'après quelque repos le savant interprète de Plotin rentrera dans la carrière où il sert avec un zèle si éclairé les intérêts de la philosophie; il y sera, d'ailleurs, encouragé et, en quelque sorte, obligé par le succès que ce troisième volume obtiendra plus complétement encore que les deux premiers.

CH. LÉVÊQUE.

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

INSTITUT IMPÉRIAL DE FRANCE.

ACADÉMIE DES SCIENCES.

Dans sa séance du 15 avril, l'Académie des sciences a élu M. Dortet de Tessan à la place vacante, dans la section de géographie et de navigation, par la mort de M. Daussy.

ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES.

Dans sa séance du 20 avril, l'Académie des sciences morales et politiques a élu M. Renouard à la place vacante dans la section de législation, droit public et jurisprudence, par le décès de M. Laferrière.

LIVRES NOUVEAUX.

que

FRANCE.

Introduction à l'histoire de la philosophie, 4 édition; Histoire générale de la philosophie, 4 édition; Philosophie de Locke, 4 édition, par M. Victor Cousin. Paris, 1861, librairie académique de Didier et comp. 3 vol. in-8°, xix-347, 539 et 416. - Ces trois volumes de M. V. Cousin renferment ses leçons de 1828 et 1829, qui ont exercé une si vaste et si légitime influence sur la direction des esprits à cette époque. La forme sous laquelle l'illustre professeur nous donne ces leçons semble définitive; et, après la révision approfondie qu'atteste cette quatrième édition, M. Cousin n'a plus rien à faire sur cette partie de son enseignement. L'Introduction, l'auteur juge avec une sévérité qui nous paraît fort injuste, est un des morceaux les plus remarquables et les plus éloquents que possède notre langue sur l'idée générale de la philosophie et sur la philosophie de l'histoire. Depuis trente ans passés que ces leçons ont été publiées pour la première fois, il n'a rien été produit sur le même sujet qui puisse être mis en comparaison avec elles, même à une grande distance. Sauf quelques modifications de détail et de style, M. Cousin n'y a fait aucun changement important; mais il y a ajouté un appendice, où des passages tirés de ses autres ouvrages éclaircissent et complètent sa pensée. C'est surtout au cours de 1829, sur l'histoire générale de la philosophie, que M. V. Cousin a fait de nombreuses additions. On remarquera spécialement une étude toute nouvelle sur la philosophie du xvII' siècle, Descartes, Spinosa, Malebranche et Leibnitz. Nulle part le vrai caractère du cartésianisme n'a été mis en plus frappante clarté; sa modération et sa grandeur ressortent par les excès mêmes et les erreurs où se sont laissé emporter des disciples infidèles; et jamais on n'a mieux montré, malgré les accusations de Leibnitz, les différences fondamentales du spinosisme et de la vraie philosophie cartésienne. Cette étude seule serait faite pour donner un prix tout particulier à cette quatrième édition; mais ce volume a, en outre, cette valeur propre que c'est un excellent manuel de toute l'histoire de la philosophie, depuis les temps les plus reculés jusqu'à la fin du xvII° siècle, depuis l'Inde et la Chine jusqu'à la France, l'Écosse et l'Allemagne. M. Cousin a vérifié de nouveau, sur les sources mêmes, toutes les citations qu'il a dû faire, et, comme il le dit, il n'en est pas une seule qui soit de seconde main. Enfin, le dernier volume, qui

traite uniquement de Locke, examine et combat pied à pied la philosophie de la sensation, qui a joué un si grand rôle et fait tant de mal au siècle dernier. Dans l'estime de M. Royer-Collard, cet examen de la philosophie de Locke était un des meilleurs livres de M. V. Cousin. Pour nous, nous serions bien embarrassé de classer les trois volumes que nous avons sous les yeux; ils ont chacun des mérites divers, entre lesquels il serait fort difficile de choisir, et nous croyons pouvoir les recommander tous également aux amis de la philosophie et aux amis des lettres; car, il est à peine besoin de le dire, le style de M. V. Cousin est digne des pensées qu'il revêt, et l'on ne saurait en faire un plus bel éloge.

Singularités historiques et littéraires, par B. Hauréau. Paris, Michel Lévy frères, in-18, 111-325 pages. M. B. Hauréau a emprunté le titre de son ouvrage à un bénédictin, Dom Jean Liron, qui, en 1734, s'en servait pour publier des dissertations variées dont il avait tiré le sujet de ses recherches dans les riches bibliothèques de Saint-Vincent au Mans et de Marmoutiers. «Le mot de Singularités a « vieilli, dit M. B. Hauréau. Devenus, depuis la mort de Dom Liron, de grands sa«vants, nous avons oublié notre français, mais nous parlons grec. Qu'on sache donc « que les Singularités de Dom Liron et les nôtres sont tout simplement des mono.graphies. En effet, le petit livre de M. Hauréau contient dix monographies sur les sujets suivants : Écoles d'Irlande; Théodulfe, évêque d'Orléans; Smaragde, abbé de Cartellion; Odon de Cluny; Anselme le péripatéticien; Gaunilon, seigneur de Montigni, trésorier de Saint-Martin, moine de Marmoutiers et philosophe; documents nouveaux sur Roscelin de Compiègne; Guillaume de Conches; idées-images; Aymon (abbé du XVIII siècle). Ainsi, toutes ces monographies, sauf une seule, s'adressent à des personnages illustres du moyen âge, et elles révèlent une foule de particularités qui complètent ou rectifient ce que l'on en sait déjà. C'est dans ces recherches neuves et difficiles, qui ne peuvent se faire que sur les manuscrits, qu'excelle le talent de M. B. Hauréau. L'histoire littéraire et l'histoire de la philosophie profiteront aux découvertes piquantes et parfois précieuses qu'il a faites. Ces renseignements de détail ont aussi leur valeur, et ils nous font pénétrer plus intimement dans la vie de ces cloîtres où la science s'était alors réfugiée. Mais M. B. Hauréau est philosophe en même temps qu'érudit; son livre n'est pas moins instructif qu'amusant, et il a su traiter ces arides matières avec autant d'agrément que de fidélité.

Questions d'art et de morale, par Victor de Laprade, de l'Académie française. Paris, imprimerie de Raçon, librairie de Didier, 1861, in-8° de 449 pages. M. Victor de Laprade, l'auteur des Symphonies, des Idylles héroïques et d'autres poésies qui ont obtenu un grand et légitime succès, reproduit dans ce volume une partie des leçons de son enseignement à la Faculté des lettres de Lyon. Après une préface qui a pour titre : De la sincérité littéraire, l'auteur expose les prolégomènes d'une histoire des arts, et traite ensuite: de l'union de la métaphysique à la poésie, des préceptes en matière d'art et des facultés de l'artiste; de la croisade contre l'antiquité et du génie de la Grèce; de la hiérarchie dans les œuvres de l'esprit; du respect comme élément d'inspiration; de l'éducation par les langues anciennes; de l'ironie et des genres comiques; de la tradition française en littérature; de la poésie et de l'industrie; des deux esprits français. Le volume est terminé par le discours de réception de M. de Laprade à l'Académie française. Les morceaux trèsdivers, réunis ici, sont reliés entre eux par une pensée générale, qui n'est pas le moindre mérite de ce livre remarquable. L'auteur s'attache à défendre le spiritualisme dans les arts, dans l'éducation, dans les mœurs et dans l'histoire; tout en rai

sonnant des théories, des préceptes, de l'instruction technique en matière d'art, il aime à tout subordonner à l'initiative personnelle, au génie, à l'inspiration.

Le grand Corneille historien, par Ernest Desjardins. Paris, imprimerie de Raçon, librairie de Didier, 1861, in-8° de 352 pages. Les beautés historiques que renferment les pièces de Corneille ont été depuis longtemps remarquées; à ce point de vue, le sujet du livre de M. Desjardins n'est donc pas absolument neuf; mais ce qui appartient en propre à l'ingénieux critique, c'est la thèse qu'il soutient dans cette brillante étude. Disposant par ordre chronologique les tragédies romaines de Corneille, il apprécie successivement, comme œuvres d'histoire, Horace, Sophonisbe, Nicomède, Sertorius, Suréna, Pompée, Cinna, Othon, Tite et Bérénice, Polyeucte, Théodore, Pulchérie et Attila. M. Desjardins se déclare l'ennemi des idées préconçues et des systèmes a priori. Cependant une pensée dominante a évidemment dirigé son travail. Ce qu'il cherche, ce qu'il trouve dans les vers de notre grand poëte, c'est la condamnation du patriciat romain et la glorification du gouvernement des Césars. L'éloge des institutions de l'empire romain est particulièrement développé dans la conclusion qui termine le volume. Après avoir constaté l'abaissement des caractères à la chute de la république, l'auteur ajoute : « A qui faut-il s'en prendre de cette décadence morale? Personne ne conteste que la république romaine dût périr, et l'on se fâche de ce que l'empire a été fondé! On reproche au souverain la bassesse des hommes; on fait un crime aux Césars du mépris qu'ils ont eu pour le sénat, au lieu de reprocher au sénat de l'avoir mérité. On voudrait que les vices fussent gouvernés par des vertus et la duplicité par la bonne foi. Je félicite ceux qui ont tiré de l'histoire ces candides enseignements et qui croient qu'il existe un autre mérite politique que l'habileté. » (P. 333.)

la

Le fleuve Amour; histoire, géographie, ethnographie, par C. de Sabir, membre de la Société de géographie de Paris, etc. Paris, imprimerie de G. Kugelmann, 1861, in-4° de vi-160 pages, avec planches et carte. Cet ouvrage, écrit exclusivement d'après des données russes, est le premier travail, publié en France, sur la vaste contrée de l'Amoûr, récemment acquise à la Russie, et il ne peut manquer d'être accueilli, à ce titre, avec un vif intérêt. Après un récit développé des premières campagnes des Cosaques qui, au XVII° siècle, placèrent momentanément le cours presque entier du fleuve Amoûr sous la domination moscovite, l'auteur raconte dans tous ses détails l'histoire de l'acquisition définitive de cette contrée par Russie en 1858. La troisième et la quatrième partie de l'ouvrage ont pour titre : Le Fleuve Amour et ses riverains; voyage d'exploration. On y trouve de nombreux renseignements, pour la plupart entièrement nouveaux, sur la géographie, l'ethnographie, les mœurs, les productions du pays. Les philologues y remarqueront des notions sur les idiomes des peuplades riveraines de l'Amoûr, particulièrement un vocabulaire de la langue des Manègres, le premier, publié en France, sur ce dialecte encore si peu connu. Vient ensuite une description des monuments chinois trouvés aux environs du village ghiliake de Tyr, près du confluent de l'Amoûr avec l'Amgoune. Le volume se termine par un catalogue des plantes de genres nouveaux ou d'espèces nouvelles découverts dans le bassin du fleuve.

Histoire du Jansenisme depuis son origine jusqu'en 1644, par le P. René Rapin, de la Compagnie de Jésus, ouvrage complétement inédit, revu et publié par l'abbé Domenech. Paris, imprimerie de Bourdier, librairie de Gaume et Duprey, 1861, in-8° de x11-515 pages. Cet ouvrage inédit du P. Rapin, publié d'après le manuscrit de la Bibliothèque de l'Arsenal, sera consulté avec fruit pour l'histoire du xvi1° siècle. Le Jansénisme en est le principal sujet, et l'auteur en retrace l'histoire

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intime, aussi bien que l'histoire publique et connue, avec modération et impartialité,
bien qu'il ait peut-être, comme le remarque l'éditeur, donné une teinte un peu
plus sombre qu'il ne convenait à la peinture qu'il fait du caractère, des intentions
ou de la conduite des personnes peu affectionnées aux membres de la Compagnie
◄ de Jésus. » En même temps le savant jésuite, en dévoilant les causes de l'intrigue
qui servit à faire éclore et développer la nouvelle doctrine, mêle à son récit des
faits curieux et de précieuses notions sur les hommes et les choses de cette époque

éclatante.

-

Iconographie des sceaux et bulles conservés dans la partie antérieure à 1790, des
Archives départementales des Bouches-du-Rhône, par Louis Blancard, ancien élève
de l'École impériale des Chartes, archiviste du département. Marseille, imprimerie
d'Arnaud; Paris, librairie de Dumoulin, 1861. In-folio de 322 pages avec un vo-
lume de planches. Ce livre important, et d'une fort belle exécution typogra-
phique, contient la description et les dessins de tous les sceaux et bulles des Ar-
chives des Bouches-du-Rhône. L'auteur les a rattachés à deux grandes divisions :
la partie civile et la partie ecclésiastique. La description du sceau ou de la bulle est
accompagnée d'une analyse de la charte, de la désignation du fonds et de celle de
la matière du sceau, de la nature de ses liens et de son état de conservation.

Relation des sièges et du blocus de La Mothe (1634, 1642, 1645), par Du Boys de
Riocour, lieutenant général au bailliage du Bassigny, conseiller d'État du duc de
Lorraine... édition entièrement revue sur les textes originaux... par J. Simonnet.
Imprimerie de Cavaniol, à Chaumont, librairie de Dumoulin, à Paris, 1861, in-8°
de x11-468 pages avec planches. Cet ouvrage avait été publié pour la première
fois en 1841, mais incomplétement. Le nouvel éditeur en a fait une révision atten-
tive d'après les manuscrits, et y a joint une introduction historique, de nombreux
documents inédits et les relations officielles des trois siéges de La Mothe, publiées
dans le Mercure et la Gazette de France.

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TABLE.

Pages.

Histoire de la lutte des papes et des empereurs de la maison de Souabe, de ses
causes et de ses effets, par M. de Cherrier. (2o article de M. Mignet.). . . .
De Réaumur et des abeilles. (4° article de M. Flourens)..

193

......

213

Essai sur les systèmes métriques et monétaires des anciens peuples, depuis les
premiers temps historiques jusqu'à la fin du khalifat d'Orient, par Don Vazquez
Queipo. (Article de M. Littré.)..

228

Les Ennéades de Plotin, par M. Bouillet. (3o article de M. Ch. Lévêque.) . . . . .

238

Nouvelles littéraires..

256

FIN DE LA TABLE.

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