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Louis XIII dans ce carrousel, le salua comme le digne fils de Henri IV, et en tira les plus heureux présages pour sa conduite sur un champ de bataille. Le triomphe de cette journée semblait l'image anticipée d'autres triomphes dans de plus sérieux combats, dont la pensée était dans tous les esprits et, pour ainsi dire, dans l'air 1.

En effet, il devenait de plus en plus évident en plus évident que les négociations qui se poursuivaient à Angers, auprès de la reine mère, aboutiraient à une très-prochaine rupture.

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(La suite à un prochain cahier.)

"V. COUSIN.

1 L'ambassadeur vénitien a très-bien vu l'objet politique de ce carrousel, dont il donne une description fort détaillée. En voici les traits principaux, dépêche du 26 mai 1620: « Alle soddisfazioni che procura di dare a questo popolo di Parigi il signor di Louines, ha voluto aggiungere questa, presentargli il suo re a cavallo « a pubblichi esercizii, accio che con fatiar li occhi di ognuno di vista tale si conci«liassero li animi... Domenica della passata settimana, 17 del corrente, questo re christianissimo in questa gran piazza Reale, alla presenza d'infinito numero di gente, alla presenza della regina moglie, che assisteva sopra un palco a questo fine << nuovamente fabricato, comparve a cavallo e corse la baga. Competitori furono tutti «i prencipi e principali della corte... Giudice di questa giostra è stata la regina, e il pre« mio un' anello di valore di mille scudi. Quatro lancie e dal re e da ciascheduno degli altri furono corse. A la prima Sua Maestà parve fosse tutta tremente, spiccossi non« dimeno con gratia, aggiustossi bene, ma non infilzò; ma la seconda, la terza e la « quarta volta assicuratosi sempre più, messosi all' arringo con estrema bravura, « levando, rimettendo e ricoperando la lancia, leggiadrissimamente fece riuscire bellissime le carriere, e tutte tre volte una dietro l'altra colpi e portà via la baga. Quale sia stata successivamente l'allegrezza, quali i susurri, li applausi di questo .. gran popolo, che secondo l'uso della Francia, dalle valorose attioni del suo re in « questo spectacolo pronosticò felici presagi di più alta prosperità, non mi basta l'animo di rappresentarle... Al re dunque fu dato il premio... Il re sta bene a « cavallo, forte, dal mezzo in su della persona ha gran leggiadria, e si dimostra più « bello che a piedi... Si può sperare che a cavallo habbi a riuscire un bravo e vaaloroso re. »

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LE MONT OLYMPE ET L'ACARNANIE; exploration de ces deux régions, avec l'étude de leurs antiquités, de leurs populations anciennes et modernes, de leur géographie et de leur histoire; ouvrage accompagné de planches, par L. Heuzey, ancien membre de l'Ecole française d'Athènes, publié sous les auspices du ministère de l'instruction publique et du ministère d'Etat. Paris, librairie de Firmin Didot frères, imprimeurs de l'Institut. 1860, 1 volume in-8°, 495 pages.

PREMIER ARTICLE.

L'ouvrage dont nous allons rendre compte excitera l'intérêt de tous les savants qui s'occupent d'archéologie et de géographie comparée. Il est dû à un ancien membre de l'École française d'Athènes. Fondé en 1846, sous le ministère de M. de Salvandy, cet utile établissement a prouvé que, si le hasard, l'application, le savoir ou la sagacité d'un seul homme font, dans les sciences philologiques, la découverte de quelques vérités nouvelles, ce sont les réunions d'hommes actifs, pleins de capacité, ayant acquis une instruction solide et positive, qui, transportées sur un sol riche en souvenirs, peuvent contribuer à constater et à éclaircir ces découvertes, à les compléter, à les répandre; et, si telles furent les espérances des fondateurs de l'établissement dont nous parlons, leur attente n'a pas été trompée. Composée d'une élite de jeunes professeurs appelés à étendre leurs connaissances, à mûrir leur esprit et leur goût sur la terre classique par excellence, à resserrer nos liens d'amitié avec l'Orient chrétien par un échange d'idées et de services, l'École française d'Athènes, entretenue aux frais du gouvernement, honorée de sa protection, n'a jamais cessé de remplir sa destination. Ses membres, explorant l'Attique, visitant les îles de l'Archipel, parcourant les provinces du royaume hellénique et celles de la Turquie, se sont livrés avec ardeur aux recherches d'histoire, d'archéologie et de géographie, dont ils avaient principalement à s'occuper durant leur séjour en Grèce; et leurs travaux, envoyés régulièrement à une commission de l'Institut, ont été jugés favorablement par l'Europe savante. En effet, les auteurs de ces mémoires se trouvaient dans cette heureuse position où le mérite peut espérer une sympathie universelle et une indulgence qu'il n'éprouve qu'une fois, et même qu'il n'éprouve pas toujours. Ayant fait assez pour mériter un vif intérêt, et peut-être pas encore assez pour exciter cer

taines jalousies, ces jeunes philologues, pendant une absence de trois ans, n'ont reçu de toutes parts que des marques de bienveillance: heureux si tous, à d'autres époques de leur vie, peuvent seulement obtenir de la justice.

Nos lecteurs ne s'attendent pas à ce que nous donnions ici la liste de ces travaux, en partie déjà fort anciens, et dont un archéologue illustre a rendu compte dans les séances publiques annuelles de l'Académie des inscriptions et belles-lettres1. Ce sont des monographies instructives, où les auteurs ont consigné ce qu'ils ont pu voir, entendre ou recueillir, pendant les explorations faites chaque année en partant de l'Attique et en y rentrant à la fin de la belle saison. Brillant espoir des études philologiques et philosophiques en France, ils ont consulté les traditions locales, interrogé les monuments ou les ruines, rassemblé des faits avec une activité infatigable. Mais les détails de chaque science sont immenses. Il était facile de s'apercevoir que plusieurs de ces relations, souvent piquantes, animées ou inspirées des scènes imposantes de la nature, avaient été rédigées loin des grandes bibliothèques, et que leurs auteurs manquaient de la plupart des ressources qu'offrent les villes florissantes et lettrées de notre Occident. On devait donc désirer qu'au moins les plus distingués parmi les anciens membres de l'École française d'Athènes, exerçant aujourd'hui des fonctions honorables ou élevées dans l'enseignement public, jouissant de cette tranquillité si nécessaire pour de grandes études, se décidassent à retoucher les rapports que jadis ils avaient écrits dans un pays tout formé de poésie, à compléter ces rapports, à élaborer des aperçus saisis quelquefois à la course, et à enrichir ainsi la science par de véritables ouvrages, dont les mémoires, composés précédemment par eux sur les mêmes contrées, n'étaient, pour ainsi dire, que l'esquisse rapide.

Ce vœu a été rempli par l'auteur de l'ouvrage dont nous essayerons de donner ici l'analyse. La commission académique, chargée de dresser le programme annuel des travaux suivis et gradués de l'École, avait, en 1855 et 1856, exprimé le désir que le mont Olympe et l'Acarnanie fussent décrits sous tous leurs aspects, physique, topographique, archéologique. Des mémoires envoyés d'Athènes, dans lesquels on apercevait déjà l'empreinte du talent, prouvèrent bientôt que M. Heuzey, membre de l'École et chargé de cette double mission, s'en était acquitté avec

1 Le double travail de M. Heuzey, sur le mont Olympe et sur l'Acarnanie, a été apprécié par M. Guigniaut dans deux rapports lus aux séances publiques de l'Académie, le 7 août 1857 et le 12 novembre 1858.

habileté et avec une ardeur qu'à son âge on n'a souvent que pour les plaisirs; qu'il avait senti qu'à chaque pas il pouvait espérer, ou l'avantage de voir une chose nouvelle, ou la satisfaction de faire une observation utile. Aujourd'hui, après avoir revu et refondu en partie son premier travail, il vient d'offrir au public la relation de ses deux voyages, réunie en un seul volume composé de douze chapitres; les quatre premiers de ces chapitres sont consacrés au mont Olympe, les suivants à l'Acarnanie. Au tableau animé qu'il trace de ces contrées lointaines et pittoresques, M. Heuzey joint des renseignements précieux sur l'état actuel du pays, et l'examen de beaucoup de points d'histoire, d'archéologie et de géographie comparée.

On pourrait croire que les anciens eux-mêmes ont dû nous laisser des descriptions bien circonstanciées d'une montagne où le polythéisme hellénique plaçait le séjour de ses dieux, et qui a été célébrée par tant de poëtes. Pourtant il n'en est rien, si l'on en juge d'après les ouvrages parvenus jusqu'à nous. Le seul auteur grec qui paraît avoir parlé de l'Olympe en naturaliste et en physicien, c'est Xénagore; Plutarque suppose1 qu'il mesura la hauteur de la montagne avec des instruments de niveau; il lui trouva une élévation de dix stades et d'un plèthre. Mais on chercherait en vain, dans les autres écrits de l'antiquité, des renseignements aussi positifs; on n'y rencontre guère, concernant l'Olympe, que des épithètes harmonieuses mais vagues, des traits épars dans les poëtes, et des mentions fort abrégées dans l'histoire, jusqu'au commencement de la longue lutte des rois de Macédoine contre la puissance, déjà redoutable, de Rome. Dans la dernière de ces guerres, l'un des historiens les plus judicieux de l'antiquité, Polybe, suivit comme député de la ligue achéenne l'armée du consul Quintus Marcius Philippus qui, l'an 169 avant notre ère, franchit le mont Olympe pour tourner les défilés de la vallée de Tempé fortement occupés par les Macédoniens. La partie de l'histoire de Polybe qui contenait la relation de cette marche audacieuse, est perdue, mais il n'y a pas de doute que Tite-Live ne l'ait eue sous les yeux; les premiers chapitres de son quarante-quatrième livre en semblent, pour ainsi dire, la traduction, et nous verrons bientôt quel parti M. Heuzey a su tirer des détails topographiques fournis par l'historien latin.

Après la bataille de Pydna et la réduction de la Macédoine en province romaine, l'antique séjour des dieux rentre dans l'obscurité. Nous

' Vita Pauli Æmilii, cap. xv : Ο μέντοι Ξεναγόρας οὐ παρέργως, ἀλλὰ μεθόδῳ καὶ δι ̓ ὀργάνων εἰληφέναι δοκεῖ τὴν μέτρησιν.

ne possédons que des fragments du septième livre de Strabon; on y voit que ce géographe avait parlé de l'Olympe; toutefois il connaissait si imparfaitement la Piérie et la Thessalie septentrionale1, que la perte dont il s'agit n'est peut-être pas beaucoup à regretter. Dans Pomponius Méla2 une seule phrase est consacrée à l'ancienne demeure des immortels; Pline se contente de la nommer, et il faut descendre jusqu'aux derniers siècles du moyen âge pour trouver, dans les écrits de Nicéphore Grégoras, de Cantacuzène et de leurs contemporains, les noms de quelques localités situées au pied de ces chaînes célébrées déjà par Homère.

Ou les savants n'ont point de préjugés, ou, pendant un certain temps, rien ne peut les détruire. On dirait que, depuis la renaissance des lettres, beaucoup d'érudits ont partagé l'opinion de Démosthène et de ses concitoyens, qui ne comptaient point la Macédoine parmi les pays helléniques; pour eux, la Grèce finissait aux Thermopyles ou, tout au plus, à la vallée de Tempé. De même, dans les temps modernes, tandis que d'éminents archéologues et des ingénieurs habiles, suivis d'une foule de voyageurs, exploraient l'Attique et le Péloponnèse avec un zèle digne d'éloges, fort peu firent de la patrie d'Alexandre l'objet de leurs recherches. Le Cithéron et le Taygète étaient relevés et connus jusque dans les ravins les plus reculés, mais on dédaigna comme barbare le pays où mourut Euripide, où Orphée avait son tombeau ; et, jusque vers la fin du siècle dernier, personne n'avait visité la grande montagne sainte du paganisme grec.

Il est vrai qu'elle était de difficile accès. Ni Sonnini, ni Cousinéry, ni Pouqueville, n'en avaient tenté l'ascension, et le soleil brûlant de la Thessalie arrêta Dodwell, qui se contenta de dessiner de loin ces chaînes, qu'il n'osa pas aborder. Clarke suivit les bords de la mer depuis la vallée de Tempé jusqu'à l'embouchure de l'Haliacmon; il passa au pied du mont Olympe, offrant alors l'aspect d'un immense glacier ; comme Dodwell, il en donna plusieurs vues dans la relation de son

Nous ne citerons qu'un seul exemple de ce manque de connaissances exacles en ce qui concerne le littoral du golfe Thermaïque. D'après le texte de Strabon, tel qu'il nous est parvenu (p. 277, I. 1, de l'éd. de MM. Charles Müller et Dübner), IIIaliacmon se jetterait dans la mer entre Dium et Pydna, ce que la configuration du terrain et la chaîne de l'Olympe, courant le long de la côte, rendent physiquement impossible. L'embouchure de l'Haliacmon se trouve beaucoup plus au nord, à peu de distance de celle de l'Axius. II, chap. III. 3 IV, chap. VIII, vol. I, p. 276, de l'éd. de Sillig.Classical and topographical Tour through Greece, during the years 1801, 1805 and 1806, vol. II, Londres, 1819, in-4°, p. 96, 113

et 115.

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