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images doubles (45-101). M. Boniecka. Les courbes de repère de la vision monoculaire en lumière homogène (102-119).

II. W. Heinrich. Les problèmes (concernant la psychologie de l'attention) (123-126). — Id. Sur la fonction de la membrane du tympan (127-141). M. Falski. Recherches sur les rapports entre la perception et la reproduction des images (270-331). C. Bankowska. Note sur l'acuité de la perception visuelle dans la vision périphérique (332-334),

III. H. Trzcinska. Le travail mental et la courbe pléthysmographique (337-391).

J. MARECHAL, S. J.

Un vol. in-8°

CONNAIS-TOI PAR LA PSYCHANALYSE, par J. RALPH. Tгаduction française du Dr J. JANKÉLÉVITCH. de 284 pages. - Paris, Payot, 1924.

12.50 fr.

Disons en deux mots pourquoi ce livre est à la fois intéressant et un peu décevant.

Intéressant, parce qu'il présente un essai d'application des méthodes de la psychanalyse à la vie normale. Aucun des leit-motiv du freudisme n'est négligé : ni la libido, ni les refoulements, ni même l'odipisme, le narcissisme ou l'ambivalence; mais tout cela, ayant passé ici par le bouillon de culture d'un solide esprit empiriste, a perdu sa virulence mythique et malsaine : il en reste tout juste assez pour donner un bouquet moderne et une saveur piquante à des développements honnêtement moraux et agréablement psychologiques, dont le fond substantiel appartient depuis de longs siècles à la « sagesse des nations ». Ajoutons que ces pages se lisent sans effort, non seulement parce que la pensée s'y trouve fort délayée, mais aussi parce que l'auteur les écrivit avec « humour », et non sans un talent réel de vulgarisateur. Livre un peu décevant aussi ; on devine pourquoi. L'exploitation, même discrète, comme c'est ici le cas, de l'actualité scientifique (surtout d'une actualité scientifique aussi discutée et discutable que le freudisme), à l'intention du grand public, ne peut guère être qu'assez superficielle. En ferons-nous un reproche à l'auteur? Non; il a subi la loi du genre, voilà tout. Et cette contrainte littéraire, ren

contrant son bon sens réaliste, lui fit mettre une psychologie un peu simplificatrice au service d'un moralisme sans envolée excessive.

J. MARÉCHAL, S. J.

ORIENT ET OCCIDENT, par RENÉ GUÉNON. Un vol. de 250 pages (19X12). Paris, Payot, 1924. 7,50 fr.

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Nous avouons ne saisir qu'imparfaitement les arcana verba que M. G. - dont le mépris pour l'Occident n'a d'égal qu'une admiration, peut-être excessive, pour l'ésotérisme oriental adresse à ses contemporains dans ce nouveau volume. Le fonds d'idées est celui même des parties générales de son intéressante Introduction à l'étude des doctrines hindoues. Ici comme là-bas, sa pensée vigoureuse mais outrancière; sincère et sans hostilité pour les personnes, mais pleine de partis-pris impersonnels; paradoxale sans légèreté, non toutefois sans profondeur; claire et catégorique dans les négations et condamnations qu'elle accumule, nous a paru abstraite et sibylline dans l'annonciation répétée de l'idéal positif, dont la valeur doit, selon lui, commander toutes nos autres valeurs.

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Aujourd'hui, l'auteur veut exposer plus spécialement la cause et le remède de la divergence qui s'accuse entre la civilisation orientale et la civilisation occidentale. La cause, c'est, en définitive, que l'Occident, depuis le moyen âge tout au moins, a perdu le sens de la tradition et jusqu'à la notion de l'intellectualité vraie d'où un renversement des valeurs, qui engendre, chez nous, malgré nos illusions prétentieuses, un chaos de jour en jour plus effrayant. L'Occident, entraîné par la manie du changement, prisonnier de la vie matérielle, trompé par une sentimentalité déréglée, séduit par les artifices de la raison inférieure décorée du nom de philosophie, dupe lui-même de la moralité hypocrite dont il se drape, devenu insupportable au monde entier par un prosélytisme intempérant, l'Occident a, pour ainsi dire, perdu son âme et court à la ruine un bandeau sur les yeux. En Orient, au contraire, surtout dans l'Inde et dans l'Extrême-Orient continental, la flamme sereine de la pure intellectualité, abritée sous les respects traditionnels, a pu

se conserver intacte. Aux yeux de l'Oriental, nos prétendus progrès n'importent guère, car il possède incomparablement mieux; il n'a rien à apprendre de nous ce serait à nous plutôt de nous mettre à son école, si nous n'avions pas déjà l'esprit irrémédiablement perverti.

M. G. nous laisse pourtant entrevoir, pour ce malheureux Occident, une chance de salut dans la réforme même de l'esprit occidental, sous l'action lente et discrète d'une élite clairvoyante entre un Occident revenu de ses illusions trépidantes, et l'Orient sagement immobile, une « entente >> sans « fusion » deviendrait possible un jour un jour lointain et problématique.

Qu'est-ce que cela veut dire exactement ? Nous entendons bien que le remède au déréglement occidental doit être, finalement, de restituer à l'intelligence, trop dépossédée, l'empire absolu qui lui revient de droit ; M. G. daigne même nous dire que ce retour à l'intellectualité, c'est le retour à la métaphysique, non à nos métaphysiques modernes de la raison, mais à la métaphysique vraie, absolument ab solue, parfaitement une et immuable sous les formules systématiques diverses qu'elle peut revêtir : bref, à la métaphysique de l'intuition intellectuelle stricte. Mais ici, les expressions de M. G., qui invite au moins une élite à s'orienter vers ces sommets, deviennent imprécises à proportion qu'elles se font prometteuses. Nous croyons comprendre que le ferment de notre rénovation devra être emprunté à la sagesse orientale, qui seule possède encore le secret de l'intuition transcendante. M. G., avec beaucoup de respect et même de bienveillance, admet d'ailleurs, pour l'Occident, le concours secondaire et contingent, mais efficace et peut-être nécessaire, du catholicisme traditionnel, même de la scolastique médiévale; il semble toutefois qu'à ses yeux, ce concours, qui reste d'essence inférieure, cesse d'être indispensable à ces élus de l'esprit qui ont reçu l'illumination. Quelle illumination, de grâce? Comme philosophe et comme croyants, nous voudrions être mieux renseignés sur la qualité de celle ci; mais M. G., proclamant l'existence d'une terre promise d'intellectualité vraie, vaticine du haut d'un Sinaï encore enveloppé de nuages: attendons, pour juger, quelques éclairs ou un coup de brise.

J. MARECHAL S. J.

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XXIV. COMMUNITY, a sociological study, being an attempt to set out the nature and fondamental laws of social life, by R. M. MACIVER, D. Phil., Professor of political science in the University of Toronto. - Un vol. de XVII-446 pages (22 X 14). London, Macmillan, 1924.

La sociologie proprement dite, après un siècle de tâtonnements, n'est pas encore sortie de la période chaotique. Elle n'est pas encore parvenue à définir son objet ni à préciser son point de vue. Synthèse de toutes les sciences sociales, étude du caractère social en lui-même ou des traits communs à toutes les choses dites sociales, étude systématique des diverses institutions sociales, recherche des premières origines de ces institutions, description des mœurs et coutumes des peuples sauvages, qualifiés de primitifs, tous ces objets divers ont été et sont encore présentés comme l'objet de la sociologie.

La plupart des sociologues furent jusqu'ici des scientistes et des positivistes. Ils ont accumulé des faits et des réflexions, souvent avec plus de précipitation que de critique et avec plus de fantaisie que de philosophie.

M. Maciver aborde le problème par le haut bout. Il intitule son ouvrage, qui, en sept ans, a eu trois éditions: Communauté, essai d'une mise au point de la nature et des lois fondamentales de la vie sociale. Il cherche à jeter les bases abstraites de la sociologie !

Par communauté, il entend la vie sociale dans son sens le plus large, telle qu'elle se manifeste, non seulement dans la famille, ou dans le cadre de la cité et de l'État, mais dans les liens subtils qui se nouent entre les citoyens des divers États et entre tous les membres de l'humanité. On serait bien près de sa pensée, ou du moins on l'évoquerait, en rendant Community par Sociabilité.

M. Maciver est philosophe. La tendance philosophique caractérise l'homme et la manière. Tout son ouvrage est un effort à la fois vers l'abstraction et vers la précision des notions fondamentales de la sociologie.

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Il a le grand mérite, dans un domaine où le défaut opposé se rencontre trop fréquemment, de définir les termes dont il se sert et de se garder des raisonnements par métaphore ou par exagération

Dans les applications, il touche à la plupart des institutions sociales, en particulier aux institutions politiques, économiques et familiales. Si ses vues laissent place à des réserves ou à des discussions, elles méritent toujours d'être examinées; le temps qu'on y mettra sera bien employé.

VAL. FALLON, S. J.

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METODOLOGIA STATISTICA, par le Prof. MARIO MARSILI LIBELLI. Un vol. de VIII-376 pages (19 X13). - Firenze, Battistelli, 1924. 20 lire.

Dans l'intention de l'auteur, cet ouvrage est destiné à fournir un texte aux étudiants du cours de méthodologie statistique de l'Institut des sciences sociales « Cesare Alfieri » de Florence. Non pas, écrit-il dans la préface, qu'il n'existe déjà de nombreux et excellents manuels de statistique; mais cette science demande un enseignement différent selon les facultés au programme desquelles elle figure.

Dans un Institut de sciences sociales, il importe d'insister surtout sur les bases et sur la connexion logique des procédés employés en statistique. Les étudiants en sciences sociales ne sont pas destinés à devenir des statisticiens de profession, mais ils devront savoir, à l'occasion, établir le questionnaire d'une statistique sur un sujet à eux connu, collaborer à certains relevés, et surtout utiliser les statistiques existantes.

Tel est le point de vue de l'auteur. Nous ne pouvons que le féliciter de s'y être tenu, car il est capital. Quant à la manière dont il a exécuté son travail, elle est digne des plus grands éloges. La Metodologia Statistica est un modèle du traité classique. Toutes les questions importantes y sont examinées. L'ouvrage est même beaucoup plus riche et plus copieux qu'on ne le supposerait à la lecture de la préface, et, malgré tout, il tient en moins de 400 pages in-12. C'est que l'auteur est maître de son sujet et de sa pensée; il possède ces deux qualités si précieuses pour l'enseignement: la concision et la netteté.

Nous souhaitons qu'une traduction française mette cet excellent manuel à la portée des nombreux étudiants qui

IV• SÉRIE. T. VII.

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