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La pourpre s'employait aussi pour marquer le linge, notamment sur les rivages d'Écosse (1). On en faisait encore le même usage aux Baléares en 1858. C'est un pêcheur de Mahon marquant son linge qui a attiré l'attention de Lacaze-Duthiers sur la pourpre et il est permis de penser que ce n'était déjà pas de lui-même que Réaumur, se promenant sur les côtes du Poitou au début du XVIIIe siècle, eut l'idée d'écrire sur ses manchettes. Peut-être le procédé a-t-il encore ses adeptes. Nous l'ignorons. Lacaze-Duthiers, qui en a fait l'essai, a constaté que les marques résistaient à des blanchissages répétés; il rapporte aussi que ses ongles, tachés au cours de ses expériences, restèrent colorés jusqu'à ce que la croissance eût fait disparaître la partie maculée.

C'est ainsi qu'entraînée dans la chute des empires, bannie des palais des puissants, la pourpre, cette reine des couleurs, s'est réfugiée dans les vêtements déchirés et sous la cabane de misérables habitants des rivages. C'est là que de temps à autre elle reçoit la visite d'un savant sollicitant quelque interview, quelque réminiscence qui nous rapproche un peu du temps de sa splendeur.

H. BOULANGÉ,

Professeur suppléant de zoologie aux Facultés catholiques de Lille.

dans lequel la conchyliologie avait Lamarck pour rédacteur. Art. pourpre.

(1) Ibid. Fait rapporté déjà par Templeman, en 1753.

1896.

OUVRAGES CONSULTÉS :

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Dedekind, Alex., Recherches sur la pourpre oxyblatta chez les Assyriens et les Egyptiens. ARCH. DE ZOOL. EXPÉRIM. ET GÉN. 3me sér., t. IV, p. 481.

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L'étymologie du mot « pourpre » expliquée par les sciences naturelles. Ibid., même vol.. N. et R., p. I.

-- Quelques mots explicatifs de la planche de Fabius Columna. Ibid., même vol., N. et R., p. xi.

1898.

La pourpre verte et sa valeur pour l'interprétation des écrits des anciens. Ibid., 3me sér., t. VI, p. 467.

Sur la fausse pourpre des anciens. Ibid., même vol., N. et R., p. LXX.

1902.

:

« Nous n'avons pu nous reporter à l'ouvrage considérable de Dedekind Ein Beitrag zur Purpurkunde (Berlin, Mayer et Müller), 1898 à 1911, dont le volume II, paru en 1911, comprend, en près de 900 pages, la bibliographie des quatre derniers siècles. >>

Dubois, Raphaël, Sur le mécanisme intime de la formation de la pourpre chez M. brandaris. C. R. soc. DE BIOL., t. LIV, p. 82. Sur la physiologie comparée de l'organe purpurigène du M. Trunculus et du M. brandaris. Ibid., p. 657.

-

Sur le mécanisme intime de la formation de la pourpre. C. R. ACAD. SC., vol. 134, p. 245.

1903.

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Sur la formation de la pourpre de Purpura lapillus. Ibid., vol. 136, p. 117.

Le venin de la glande à pourpre des Murex. C. R. soc. DE BIOL., t. LV, p. 81.

Sur la purpurase de Purpura; à propos d'une note de M. Letellier. Ibid., p. 82.

1907. Nouvelles recherches sur la pourpre de M. brandaris. Action des lumières colorées, teintures, purpuro-photographies. Ibid., t. LXII, p. 718.

-

Adrénaline et purpurine. Ibid., t. LXIII, p. 636.

1909. Friedlaender, Ueber den antiken Purpur. NATUR. RDSCH., Braunschweig, t. XXIV, p. 533.

1859.

Lacaze-Duthiers H., Mémoire sur la pourpre. ANN. SC.

NAT. ZOOL., 4me sér., t. XII, p. 1.

1896. Note sur la couleur de la pourpre tirée des Mollusques. ARCH. de Zool. EXP. ET GÉN., 3me sér., t. IV, p. 471.

1898. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN., e sér., t. VI, planches XXIX et XXX.

1890. Letellier A., Recherches sur la pourpre produite par le Purpura lapillus. ARCII. DE ZOOL. EXP. ET GÉN., 2me sér., t. VIII, p. 361. 1902.

Recherches sur le mécanisme intime de la formation de la pourpre chez P. lapillus. Ibid., 3me sér., t. X, N. et R., p. xxxIII. 1903. Id., 2me note. Ibid., 4me sér., t. I, p. xxv. 1907. Roaf et Nierenstein, The physiological action of the extract of the hypobranchial gland of Purpura lapillus. JOURN. OF PHYS. CAMBRIDGE, vol. 36, p. v.

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1898. Robert A., Contribution à l'étude de la pourpre (Analyse de l'ouvrage de Dedekind: Ein Beitrag zur Purpurkunde). ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN., 3me sér., t. VI, p. LXш.

Un problème

de météorologie tropicale

BAROMÈTRE ET ALTITUDE A MADAGASCAR

Le travail que nous abordons ici a une origine quelque peu fortuite on n'entreprend pas sans nécessité l'étude d'une des questions les plus débattues et les plus compliquées de la météorologie contemporaine, je veux dire la réduction des pressions barométriques au niveau de la mer. Notre excuse sera toute dans les circonstances qui ont motivé cette recherche, et dans les résultats vraiment intéressants qu'elle procure. Récemment dans cette même REVUE, le Père Henri Gauthier exposait dans une puissante synthèse comment les météorologistes modernes avaient été conduits à discerner des lignes et des surfaces de discontinuité dans les représentations graphiques des phénomènes. Le lecteur ne sera donc pas surpris que notre modeste analyse signale une de ces discontinuités en un point où jusqu'ici on avait peu coutume de la remarquer.

Un mot sur la genèse de cette petite étude en montrera la méthode et l'utilité pratique.

En 1888 le Père Élie Colin avait été chargé d'installer un établissement scientifique à Madagascar. Tout était à faire dans ce terrain nouveau, incomplètement exploré. L'observatoire serait à la fois astronomique, météorologique et magnétique. Mais, aussitôt la mise en train effectuée, l'astronome reconnaîtra qu'il doit se faire

géodésien pour donner la base d'une triangulation de reconnaissance aux explorateurs et aux topographes. Plus tard, quand il sera rentré pour n'en plus sortir dans son Observatoire, relevé des ruines de 1895, le P. Colin joindra à ses autres travaux des observations sur les secousses sismiques, fréquentes dans une partie de l'île. Pendant trente-cinq ans le labeur se poursuivra. Souvent le savant devra créer lui-même ses méthodes, ou du moins adapter aux conditions spéciales de Madagascar les procédés employés sous d'autres climats. Les résultats n'atteindront guère le grand public, si les publications faites dans des recueils techniques ou des revues locales retiennent suffisamment l'attention des spécialistes pour que l'Académie des Sciences de Paris et d'autres Sociétés savantes tiennent à s'attacher le P. Colin au moins comme membre correspondant, son nom n'aura pas une notoriété éclatante, et son œuvre restera mal connue.

Le P. Colin meurt d'épuisement en 1923; le successeur qui lui est donné, arrive directement d'Europe; il n'a jamais eu auparavant de contact personnel avec l'Observatoire de Tananarive, et sa formation scientifique acquise dans des Écoles différentes de celles qu'avait fréquentées son prédécesseur, l'aura mis en possession de méthodes de travail qui ne pourront toujours se superposer exactement à celles du P. Colin.

En prenant effectivement la direction de l'Observatoire de Tananarive, un double inventaire s'imposait en quelque sorte au nouveau venu inventaire matériel des instruments et des installations; inventaire intellectuel des résultats obtenus et des procédés techniques ayant servi à les déterminer. De même que des instruments nouveaux pourront être jugés nécessaires pour compléter les anciens ou pour les remplacer en partie, de même dans le bagage de trente-cinq années d'observations certains résultats resteront acquis, tandis que d'autres appelleront une vérification ou une révision par des méthodes différentes.

Dès le début se posa impérieusement la question de la réduction des pressions barométriques au niveau de la mer. Un observatoire, fût-il dans l'hémisphère austral, n'est plus une tour d'ivoire où le directeur travaille isolément, jouissant seul et en artiste de satisfactions intellectuelles, en dissimulant en dissimulant ses préoccupations de chercheur. La vie du monde savant traverse une phase de collaboration internationale de plus en plus intense. La T. S. F. a supprimé les distances. Qu'il s'agisse de la détermination astronomique de l'heure, de phénomènes météorologiques, d'orages magnétiques ou de séismes, la tendance est partout à concentrer le plus grand nombre possible d'observations simultanées. Chaque jour l'observatoire X ou Y, devenu une simple case de l'échiquier mondial, télégraphiera à ses collègues Z, V, etc... des chiffres qui viendront, dans les grands centres d'études, s'inscrire sur des cartes synoptiques, des graphiques ou des tableaux. En météorologie, l'hémisphère Nord dresse chaque jour, et même trois ou quatre fois par vingtquatre heures, ces cartes internationales si fécondes, dont les chiffres s'éparpillent au gré des ondes électriques de la Tour Eiffel et de partout. L'hémisphère austral lui-même entre à son tour dans le courant.

Dans l'état actuel de la science on admet pratiquement qu'un Équateur, variable d'ailleurs avec le mouvement du soleil en déclinaison, sépare en deux groupes distincts les phénomènes météorologiques. Chaque hémisphère travaille donc pour son compte. En ce qui concerne les régions au Sud de l'équateur, les observations quotidiennes sont centralisées par les grands services d'Australie, de l'Afrique du Sud et du Brésil, où s'élaborent les cartes. Il est inutile de rappeler ici que si l'on veut tracer sur une telle carte les lignes d'égale pression barométrique, ou isobares, il faut que les résultats de tous les postes participants soient traduits dans le même langage de convention, chiffrés avec la même échelle. Nous ne

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