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heures, il n'y a pas de trace durant la première période. Le jour était divisé en 30 muhurtas ou 60 nâdikas.

Aucun peuple civilisé ne garda si longtemps une détermination aussi peu exacte de l'année. Nécessairement il doit y avoir eu des réformes et des intercalations fréquentes, sans quoi on aurait eu les solstices plusieurs mois avant ou après leurs dates assignées.

De toutes les divisions du temps, nulle n'est plus remarquable que les tithis. On ne les rencontre pas ailleurs. Les tithis divisent le mois lunaire en 30 parties d'après les 30 jours environ (29 ) que la Lune met à accomplir une révolution synodale (de nouvelle Lune à nouvelle Lune). Ils constituent une division très singulière, puisqu'ils commencent à n'importe quel moment du jour naturel, le mois lunaire ne comptant pas exactement 30 jours. Les tithis jouent un rôle fort considérable, même de nos jours, dans l'Astrologie.

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b) Cycles. Plusieurs années forment un cycle. Les divisions majeures en âges d'or, d'argent, d'airain et de fer, en yugas et kalpas de durées fabuleuses, appartiennent plutôt à la Mythologie qu'à la Chronologie pratique.

Le premier cycle à marquer est celui de 5 ans. Il contenait 5 × 366 1830 jours, ou 61 mois. Chez la plupart, il commençait avec la nouvelle lune du Sravishta (Dauphin) près du solstice d'hiver; chez quelques-uns au solstice d'été. Il n'y a pas lieu de s'étonner de ces divergences; aujourd'hui encore les peuples de l'Inde ne commencent pas tous l'année au même moment. La raison qui détermina les Anciens à choisir des cycles de 5 ans est la suite d'égalités que voici : 5 × 366 = 1830 jours - 67 révolutions sidérales de la Lune retours au même Nakshatra) 62 révolutions synodiques. Ainsi donc, si un cycle commençait quand la nouvelle Lune avait lieu près d'une étoile déterminée, le cycle suivant

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commencerait avec la nouvelle Lune au même endroit, et un nombre entier de révolutions sidérales et de mois. lunaires se serait écoulé.

Un autre cycle, dont les plus anciens ne parlent pas et qui devient d'un usage commun lors de la seconde période, est le cycle de Jupiter. On avait remarqué que Jupiter mettait à peu près 12 ans à parcourir son orbite; de là un premier cycle de 12 ans. Il donna naissance à un second cycle de Jupiter, 5 x 12 = 60 ans. Celui-ci est une combinaison des deux autres. Plusieurs autres peuples orientaux, notamment les Chinois, avaient aussi leur cycle de Jupiter.

Cosmographie.

Dès le sixième siècle avant notre ère, les Pythagoriciens de la Grèce enseignaient la sphéricité de la Terre. Avant eux l'opinion commune était que la Terre est plate. L'antiquité Hindoue avait à ce sujet des conceptions étranges, nullement d'accord avec les apparences. Personne ne soutenait la sphéricité de la Terre.

Les Védas parlent de la Terre comme d'une vaste plaine circulaire et plate. Eux du moins jugeaient d'après les apparences. Aucune mention n'est faite de division en contrées diverses. Au-dessus de la Terre il y a deux régions: celle des vents et des nuages et celle de la lumière. L'univers comprend donc trois régions. Parfois on les réduit à deux; dans ce cas il faut compter pour une seule les deux régions des nuages et de la lumière.

Les Brahmanas (écrits Védiques, 800-600 A. C.) font des conjectures naïves sur la hauteur du ciel : « la distance est aussi grande que mille vaches placées l'une sur l'autre » ou encore « la distance atteint mille journées à cheval ».

Le Soleil, dit-on, sort de l'eau le matin et s'y couche le soir. A midi il est le plus près de nous, car sa chaleur est alors le plus intense. Son passage de l'occident à

l'orient n'est nulle part clairement expliqué. Sa distance de la Terre est d'environ 100 yojanas (1).

Les livres post-Védiques, comme les Vedângas dont la date remonte vers l'an 400 A. C., donnent une idée plus complète de la Terre, mais aussi plus curieuse. La Terre est une vaste étendue plate. Au centre, un large continent circulaire appelé Jambu-doîpa, dont l'Inde occupe le quart au Sud; tout autour se succèdent six océans et six continents circulaires, en tout 12 anneaux concentriques. Loin au Nord, sur le Jambu-doîpa, se trouve le mont Méru, très élevé et d'or massif. C'est le séjour des dieux. Le Soleil et tous les corps célestes se meuvent parallèlement à la Terre et circulent autour de Méru. Celui-ci en interceptant les rayons du Soleil produit la nuit. A l'objection, que la nuit serait alors bien plus courte que le jour, certains répondent que le Soleil se rend invisible sur à peu près la moitié de son parcours. Les Purânas (c. 400 ante C. ad 400 post C.) attribuent la différence à deux causes. D'abord le Soleil décrit en été des circonférences de plus en plus hautes, et plus étroites qu'en hiver; cela fait qu'il se lève en été plus au nord et s'approche davantage du zénith. Ensuite, en été, le Soleil se meut plus lentement le jour que la nuit, tandis qu'en hiver c'est précisément le contraire.

Bhâskarâ, l'illustre mathématicien de l'Inde, écrivait au XIIe siècle, dans son Siddhânta-Siromani : « Comment se fait-il qu'on n'aperçoit pas Méru, la montagne d'or, quand elle intercepte les rayons du Soleil ? Si elle se trouve au Nord, comment le Soleil se lève-t-il au Sud pendant la moitié de l'année ? « (S. S. III, 12)

Les Purânas enjolivent ces notions cosmographiques des mythes les plus fantastiques, acceptés par la croyance

(1) Le yojana est une mesure astronomique et géographique des Anciens. Il vaut environ 9 milles anglais ou 15 kilomètres. Le mot, qui dérive de la même racine que joug, implique la distance qu'une paire de bœufs peut voyager sans devoir être dételée.

populaire. Méru, l'Olympe des dieux, a une hauteur de 84000 yojanas. Il est flanqué de plusieurs cités peuplées de divinités. Le Jambu-doîpa, ou << île du pommier-rose »<, tire son nom d'un arbre colossal qui couvre le flanc sud de la montagne. Les six océans, à partir de Jambu-doîpa, sont successivement remplis d'eau salée, de sirop, de vin, de ghee (beurre clarifié), de petit-lait, de lait doux et d'eau douce. Le dernier continent est entouré d'un mur énorme le Lokâloka. Les rayons du Soleil parviennent jusqu'à ce mur; au delà il n'y a plus que ténèbres épaisses et désert aride jusqu'à l'Ecaille de l'Euf de Brâhma qui enveloppe tout l'Univers. Cet Euf est coupé en deux par la Terre. En dessous de la Terre il y a d'énormes cavités, les Pâtâlas, d'une profondeur de 10.000 yojanas, dont les régions et les habitants sont décrits avec force détails!

Période Gréco-Indienne.

La seconde période s'étend approximativement de l'an 400 à l'an 700 de notre ère. Durant ces trois siècles l'Inde vécut un épanouissement extraordinaire des Mathématiques, de l'Astronomie, des Arts et de la Littérature. Déjà plusieurs siècles auparavant, les conquêtes d'Alexandre le Grand avaient mis la Grèce en contact avec la science chaldéenne, et il en était résulté un progrès considérable dans l'Astronomie grecque. Les relations entre les différents pays de l'Orient se faisaient en même temps plus fréquentes. L'Ecole d'Alexandrie devint un foyer sans rival de savoir humain. Vers l'an 140 de notre ère, Ptolémée y composa son immortel ouvrage, la Syntaxe (l'Almageste) qui jusqu'au temps de Copernic fut le grand ouvrage classique et le dernier mot de l'Astronomie. L'influence de cette Ecole d'Alexandrie se répandant dans toutes les contrées avoisinantes parvint jusque dans l'Inde, et, comme les

autres peuples, les Hindous puisèrent à cette nouvelle source de savoir. Montrons-le par quelques indices.

Les plus grands astronomes de l'époque tels que Varâha Mihira, Brahmagupta et d'autres, parlent de Grecs (Yavanas) et d'Alexandrie (Yavanapura). Beaucoup de mots techniques grecs sont entrés dans le langage astronomique. Brahmagupta fait allusion à des Siddhantas grecs (traités astronomiques) et aux astronomes grecs en général.

Les Nakshatras cèdent dorénavant la place aux signes du Zodiaque (1). Les noms indiens de ces signes ont une origine toute grecque (2).

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diamètre (Kâlidâsa)

Notez qu'auparavant on ne parlait pas d'heures et de minutes.

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(*) N. B. Ils ont une seconde liste de noms pour les signes du Zodiaque. Les mots sont plus indiens, mais les significations et l'ordre restent les mêmes. Mesha (bélier), Aja (bouc); Vrisha (taureau); Mithuna (couple); Karkata (crabe); Simha (lion); ́ Kanyâ (vierge); Tulà (balance); Vrischika (scorpion), Ali (abeille); Dhanus (are); Makara (monstre marin), Mriga (antilope); Kumbha (pot); Mina (poisson);

Voir aussi Abbé Guérin, Astronomie

(Kaye, Hindu Astron., p. 40. Indienne, p. 69, où il y a d'autres variantes).

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