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métriques à 13 h. Il trouve 1403 mètres, valeur singulièrement voisine de celle que donnent nos propres calculs à 13 h. de janvier à août. Cette valeur est à rejeter, à notre avis, comme toutes les déterminations hypsométriques aux heures chaudes. A 13 h. l'erreur est voisine de 2 。.

3o En 1892 le P. Colin et le P. Roblet ont procédé à une triangulation de reconnaissance entre Tananarive et l'Océan Indien (Andevorante) pour mesurer cette différence d'altitude. Des mesures hypsométriques, toujours à 13 heures, faites sur 16 sommets successifs auraient confirmé le chiffre 1402; ceci ne nous paraît pas plus probant. Si l'erreur commise du fait de la température à 13 h. est toujours de même sens, 16 déterminations partielles successives erronées chacune de 20。 donneront un total erroné de 20%.

4o Reste le seul argument sérieux, celui de la triangulation Roblet Colin. La compétence des deux géodésiens, le soin apporté par eux aux observations et calculs, la précision de leur théodolite sont incontestables. Le résumé de leur rapport (COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, 5 mars 1894) laisse entrevoir seulement que l'on a rencontré de grandes difficultés. L'exposé fait dans la revue NOTES, RECONNAISSANCES ET EXPLORATIONS (No du 31 août 1898) est beaucoup plus explicite. Les deux voyageurs ont triangulé sans gros ennui dans la zone du plateau Central de l'Imerina, où les sommets sont nombreux et dénudés. De même, la région côtière a été relativement facile. Par contre, la grande forêt qui couvre les montagnes et les pentes entre Moramanga et les collines du littoral, forma un obstacle presque insurmontable. L'hostilité des indigènes, la désertion des porteurs, empêcha de gravir les montagnes sacrées, où sont les tombeaux des ancêtres. Une piste unique dans la forêt, pas d'horizon, pas de points remarquables. En somme, on fit tout ce que l'on pouvait faire :

viser avec soin de part et d'autre de la forêt des groupes boisés remarquables, et les raccorder au réseau suivant la méthode des points inaccessibles. Dans une conférence faite le 27 mars 1895 au groupe parisien des Anciens Élèves de l'École Polytechnique, le P. Colin avouait : «< Une fois sortis de ce mauvais pas, il nous fut malaisé d'identifier les sommets déjà visės du haut de la chaîne de l'Ankay, car leur aspect se présentait tout différent. Trois cependant purent être reconnus; juste ce qu'il fallait pour réunir notre canevas avec les stations géodésiques du littoral. »

Il est bien probable que cette identification ne dut pas être absolument correcte, puisque la chaîne fermait avec une différence de 210 mètres entre la longitude géodésique de Tamatave et sa longitude astronomique. Seule la coïncidence fortuite des altitudes (1402 et 1403 mètres) put donner au P. Colin confiance dans ses résultats.

Cette coïncidence même suffirait à nous mettre en défiance, après les chiffres détaillés dans le tableau précédent. Nous ne nous sentons pas le droit de récuser l'altitude du Service Géographique, et l'estimons plus exacte que celle du P. Colin.

C'est pourquoi nous admettons que l'altitude géodésique du baromètre de l'Observatoire est de 1381 m. au-dessus du niveau de l'Océan Indien.

Dans ces conditions, que conclure de nos calculs hypsométriques? Tous doivent légèrement différer de l'altitude géodésique, puisque Tananarive et Tamatave ne sont pas rigoureusement sur la même isobare.

On sait cependant que la pression est plus élevée dans le Sud de Madagascar que dans le Nord (présence de l'anticyclone voisin du tropique). Cet anticyclone (Teisserenc de Bort aurait dit : ce centre d'action atmosphérique), se déplace en latitude, reculant vers le Sud quand le soleil se rapproche du tropique. Mais toute

l'année la pression moyenne sera plus élevée au Sud de Tananarive qu'au Nord.

Par suite, les déterminations hypsométriques d'altitude sont beaucoup plus exactes à 6 heures du matin, au voisinage du lever du soleil, qu'à toute autre heure de la journée. Nous ne pouvons affirmer cependant que les différences successives entre l'altitude géodésique et l'altitude hypsométrique correspondent exactement aux fluctuations de l'isobare.

Le gradient thermométrique, exprimé comme d'ordinaire par le nombre de mètres d'altitude qu'il faut gravir pour que la température s'abaisse de 1o, n'est pas absolument constant à 6 heures, et montre aux heures chaudes les fluctuations et les bonds les plus déconcertants.

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Le gradient thermométrique ne donne pas la solution complète, il nous montre comment la température de Tananarive varie par rapport à celle de Tamatave, mais non comment la température de Tamatave se comporte elle-même.

On peut remarquer à 6 heures que le sol de la montagne se refroidit beaucoup plus pendant l'hiver que celui du bord de la mer. Sans doute le calcul hypsométrique donne alors des valeurs trop faibles pour l'altitude, et les isobares de Tananarive et de Tamatave en juin et juillet ne diffèrent pas de 1 millimètre, mais d'une quantité moindre.

Le gradient thermique ne fournit aucune donnée certaine pour la période de printemps, septembre-décmebre, où l'hypsomètre pourrait faire penser que les pressions sont plus hautes à Tamatave qu'à Tananarive. Il suffit pour fausser les résultats que le sol soit également échauffé aux deux stations, et trop chauffé de 005 à 1o pour supprimer l'anomalie. Rien ne peut être conclu.

Pour 13 heures, il est plus visible que les altitudes trouvées sont beaucoup trop fortes, 27 mètres en moyenne de janvier à août, soit 2% environ. Il n'y a aucun doute à avoir sur l'origine de cette erreur elle provient visiblement de l'échauffement du sol, d'ailleurs plus sensible sur la montagne que sur le littoral. Que cet excès d'échauffement soit très irrégulier, cela ressort de la comparaison des valeurs extrêmes du gradient. Quant aux mois de printemps, alors que le soleil va passer pour la première fois en novembre au zénith des deux stations, leur irrégularité n'a plus de limites thermiques. L'erreur sur les altitudes atteint 43, 45 mètres et même 51 mètres pour une moyenne mensuelle ! Que peut-on espérer de précis lorsque le sol de Tananarive s'échauffe assez fortement pour ne plus donner que 09 de différence de température avec la côte

Autant que possible on évitera donc de faire des observations hypsométriques à 13 heures. Une erreur de 27 m. suppose une température moyenne en excès de 6o.

On peut constater de la même manière que le calcul des altitudes par le baromètre donne encore à 18 heures des valeurs trop fortes. Les chiffres seraient un peu plus

élevés sans doute si la correction de marée que nous avons appliquée pouvait être plus exacte. C'est la température du sol qui est responsable de l'erreur. Le maximum d'échauffement a eu lieu vers 14 heures; au coucher du soleil le refroidissement n'a pas été suffisant, sauf en hiver, pour ramener le thermomètre à la hauteur qui correspondrait avec la pression barométrique. On peut évaluer l'erreur des déterminations d'altitude à 1 o en moyenne pour 18 heures. Elle est plus instable et plus irrégulière pendant les mois de printemps. La température moyenne paraît en excès de 2o à 3o.

Que signifient ces résultats ?

Le fait que la pression barométrique aux heures chaudes du tropique ne s'accorde pas avec la température mesurée au voisinage du sol pourrait, nous semblet-il, s'exprimer comme suit. L'accord existe entre les pressions et les températures lorsque les couches verticales de l'atmosphère sont en équilibre statique; sous les tropiques l'équilibre statique est réalisé pendant les heures fraîches; l'échauffement considérable du sol, dû aux rayons solaires, détruit cet équilibre dans les couches les plus voisines de la terre; il se produit alors un état de convection, un courant ascendant de l'air chaud, dont l'importance augmente progressivement jusqu'au moment d'échauffement maximum, qui correspond à peu près à 14 heures; la convection diminue. ensuite, et disparaît une ou deux heures environ après le coucher du soleil. Pour éviter toute confusion, nous serions tenté de créer le vocable « superconvection ».

Cette superconvection ne serait-elle pas assimilable à une véritable discontinuité dans le sens vertical ? Sous son action une épaisseur atmosphérique de plus en plus grande, dont les sondages pourraient seuls dire si elle dépasse 300 ou 500 mètres, ou plutôt si elle ne se limite pas au niveau des cumulus, bousculés par son influence, cette couche d'air, disons-nous, se trouve en

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