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Parmi les arbres isolés, il y a aussi quelques conifères remarquables. Kew possède le premier spécimen de Picea Breweriana introduit en Angleterre. C'est un curieux conifère à branches pendantes originaire des montagnes de Siskiyou en Californie. Un bel exemplaire de Cedrus Libani atteint près de 22 m. de haut. Près de l'entrée principale et sur la gauche est un Pinus laricio ou Pin de Corse datant de 1814, dont le tronc a une hauteur de 27 m. et un pourtour de 2,75 m. à la base. Le conifère le plus caractéristique de Kew est un Pinus pinea près de la serre des plantes grasses; son tronc court et sa cime peu élevée et fort large lui donnent un port bien différent de celui de tous les autres conifères.

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Les collections de plantes rustiques herbacées occupent le coin nord-est des Jardins Botaniques. La plus importante de ces collections au point de vue scientifique est certainement le jardin des Herbes, occupant l'ancien jardin fruitier du Kew Palace et comprenant au delà de 8000 espèces et variétés de plantes herbacées. Toutes ces plantes sont classées systématiquement sur des plates-bandes séparées entre elles par du gazon.

Une petite collection de plantes médicinales occupe un espace rectangulaire près du Musée II et non loin de là est une collection de fougères indigènes très riche surtout en nombreuses variétés.

Près du groupe de serres en T un petit terrain est réservé à la culture des plantes ornementales et au nord du jardin alpin un autre espace est réservé uniquement à la culture des Iris. Ici on peut admirer en été la grande variété et l'élégance de ces belles plantes qui sont fort appréciées en Angleterre.

C. LE JARDIN ALPIN

On admet généralement que le Jardin Alpin de Kew est un modèle du genre. Sa construction ne fut cependant pas facile, car Kew ne possède ni rocailles ni autres matériaux semblables.

On a choisi comme modèle pour ce jardin le lit étroit et desséché d'un gave des Pyrénées. Ces petits cours d'eau coulent souvent au fond d'un ravin. Dans certaines parties des Pyrénées le cours d'eau se dessèche en été et sur les talus rocheux et dans les fentes apparaît alors une végétation alpine. A Kew, le sentier tournant irrégulièrement représente le lit du cours d'eau et des deux côtés on a aménagé des rocailles en terrasse irrégulière. Des promontoires saillants et des renfoncements ménagent une succession de vues heureuse et variée en même temps qu'elle donne lieu à des expositions différentes. Au milieu des rocailles jaillit une petite source dont l'eau tombe en cascatelle permettant ici la culture des plantes de marécage. La longueur totale du Jardin Alpin est de 240 m. Au sommet des rocailles on a planté des arbustes toujours verts qui contribuent grandement à produire cette impression de solitude et d'isolement qui cadre si bien avec le milieu alpin.

La collection de plantes alpines et subalpines que l'on a formée ici est fort remarquable. On y note plus de 200 espèces et variétés de Saxifraga, beaucoup de Campanula, Gentiana, Veronica, Dianthus, Silene, Sedum et Sempervivum. L'Heris sempervirens, Onosma echioides et Arenaria balearica couvrent beaucoup de pierres de leurs branches rampantes. Cependant, les plantes les plus curieuses sont celles qui prennent la forme de boules ou de coussinets et qui poussent nombreuses dans les fentes ou dans les petites excavations des rocailles. Beaucoup d'arbustes nains comme certains Juniperus, certaines Ericacées, le Cornus canadensis ne sont pas moins intéressants. Dans un recoin ombrageux au sud du Jardin Alpin, on cultive des Meconnopsus, des Ramondia et des Cypripedium spectabile. Citons pour finir quelques espèces rares du Jardin Alpin : Shortia galicifolia, S. uniflora, Schizodon soldanelloides, Primula Palinuri, Galax aphylla, Gumera magellanica, Kirengestima palmata, Rhodothamnus chamaecissus, Myrsine africana, Senecio pulcher et Aster heterochaeta (rapporté par l'expédition du Mint Everest).

Une serre de plantes alpines est le complément nécessaire du Jardin Alpin. On y cultive les plantes alpines dont les fleurs trop délicates ne résisteraient pas aux intempéries.

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hivernales et aux gelées printanières de la vallée de la Tamise.

IV LES MUSÉES ET LA GALERIE MARIANNË NORTH

Les musées de Kew renferment des collections de Botanique économique tant sous forme de produits bruts qu'à l'état de produits finaux. C'est en 1848 que Sir William Hooker ouvrit le premier musée de produits économiques du règne végétal et cet événement fit sensation non seulement dans le pays mais aussi à l'étranger. Le succès fut si grand qu'on vit bientôt surgir des musées de ce genre dans tous les pays civilisés. Actuellement Kew possède quatre musées que l'on désigne respectivement par un des quatre premiers chiffres romains; ils ne renferment pas moins de 50.000 spécimens.

Dans les musées I et II les collections sont classées systématiquement; musée I contient les Dicotylédons et musée II les Monocotylédons, les Fougères, les Mousses, les Lichens et les Champignons. Le matériel est conservé sous verre dans des armoires à double face, divisées en deux compartiments dans le sens de la longueur et pourvues de tiroirs mobiles. Les collections sont très riches et arrangées de façon à donner une idée aussi adéquate que possible des divers produits végétaux, de leur extraction ou préparation et des diverses industries auxquelles ils donnent naissance. Pour cela on a fait un large usage de photographies et de dessins ainsi que de grandes étiquettes donnant toutes les explications nécessaires.

Le musée I contient aussi une riche collection de portraits de botanistes célèbres, ainsi que beaucoup de modèles de plantes, de fleurs et de fruits. Le plus curieux parmi ces modèles est certainement celui de la fleur du Rafflesia Arnoldi, représentée en grandeur naturelle et mesurant environ 1 m. de diamètre.

Les innombrables produits de palmiers sont bien représentés dans le musée II.

Les musées III et IV sont des musées forestiers. Le musée III se trouve près de l'entrée principale et servait autrefois d'orangerie. On y trouve des spécimens des bois de toutes les parties du monde ; l'arrangement est ici géographique. On peut admirer de beaux échantillons de bois d'œuvre et de nombreux bois de valeur. Dans ce bâtiment une salle a été réservée à l'exposition d'une splendide collection de cônes de Gymnospermes.

Le musée IV est spécialement dédié aux essences indigènes de la Grande-Bretagne.

Il est hors de doute que ces musées de Botanique économique sont d'une grande valeur non seulement pour l'éducation générale du public, mais aussi pour l'instruction des botanistes, des médecins, des commerçants, etc. L'ignorance du public et souvent même des gens de profession en ce qui concerne les produits végétaux est fort déplorable et elle est peut-être due en partie à ce qu'on néglige en général trop cette science pourtant si intéressante et si importante de la botanique appliquée.

Un autre musée de Kew, musée artistique, est unique dans son genre ; c'est la galerie Marianne North, qui renferme 848 peintures à l'huile des plantes de toutes les parties du monde. Ces peintures furent faites par Miss Marianne North de 1872-85; ce sont des dessins artistiques et en même temps scientifiquement exacts: des sortes d'études reproduisant fidèlement la nature. Miss Marianne North visita presque tous les continents; ses peintures furent faites sur place et elles nous donnent donc en quelque sorte des tableaux fidèles des divers aspects de la végétation dans les contrées qu'elle a visitées. On ne peut se lasser d'admirer le talent et la calme patience d'artiste de cette femme qui consacra toute sa vie à cette tâche et qui dans un beau mouvement de générosité offrit cette collection unique et de valeur inestimable à l'admiration du public.

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Kew est redevable à la générosité de C. J. Philipps Jodrell de la construction et de l'équipement de son Labo

ratoire érigé de 1875-76 au prix de £ 1500. Le bâtiment se trouve dans la partie nord-est des Jardins près du Musée II et non loin du Kew Road. Le public n'y a pas accès. Ce laboratoire sert uniquement à des recherches d'anatomie et de physiologie et la haute direction en est confiée à un conservateur.

Des recherches et des découvertes très importantes ont été effectuées au Laboratoire Jodrell-; nous ne voulons citer ici que les principales.

En 1883 W. Gardiner y découvrit les plasmodermes, minces fibrilles protoplasmatiques reliant entre elles les cellules d'un même tissu. D. H. Scott et Williamson y étudièrent dès 1893 la structure anatomique des Ptéridospermes, groupe de plantes fossiles du carbonifère présentant des affinités certaines à la fois avec les fougères (organes végétatifs) et avec les Cycadacées (structure anatomique et fruits). Le professeur F. O. Bower y a fait des recherches anatomiques sur le Phylloglossum Drummondii et en 1898 W. H. Lang a publié des recherches très importantes sur l'apogamie des prothalles de fougère. De 1900-03 Mr. L. A. Boodle, le conservateur adjoint actuel du laboratoire, a fait de nombreuses recherches sur l'anatomie de certaines familles primitives de fougères.

De très importantes recherches de physiologie sur l'activité des feuilles vertes y furent faites par H. T. Brown et F. Escombe, tandis que G. Massee y fit toutes les recherches sur les champignons et sur les maladies des plantes.

Depuis deux ans on poursuit au Laboratoire Jodrell des investigations sur le mode de vie de certains pucerons de la famille des Chermesidées, qui vivent sur diverses espèces d'Abies. Des informations nouvelles intéressantes ont déjà été obtenues quant au mode d'attaque et aux effets que ce dernier produit sur les divers tissus.

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Un jardin botanique, pour être un vrai centre d'activité scientifique, ne saurait se passer d'un herbier - hortus siccus ni d'une bibliothèque assortie. Sans ces deux

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