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(QUARANTE-QUATRIÈME ANNÉE; TOME LXXXVIii de la colleCTION)

LOUVAIN

Secrétariat de la Société Scientifique

(MM. F. Willaert et H. Dopp) 11, RUE DES RÉCOLLETS, II Compte chèques postaux 38022

PARIS

Les Presses Universitaires de France (Société coopérative)

49, BOULEVARD S' MICHEL, 49 Chèques postaux 392-33

1925

LA POURPRE (1)

Tout le monde connaît les Bigorneaux ou Vigneaux très communs sur les plages rocheuses dans la zone des Fucus. Un autre Gastéropode leur est souvent mêlé. Les personnes non initiées le confondent parfois avec le Bigorneau dont il est cependant facile à distinguer : l'ouverture de la coquille, au lieu d'être arrondie, est échancrée comme celle du Buccin. C'est le Pourpre (Purpura lapillus L).

L'aspect de la coquille est assez variable. Rugueuse si elle est de petite taille, elle est souvent lisse, soit tout à fait blanche, soit au contraire brune, soit encore blanche avec des bandes colorées suivant l'enroulement des spires. La teinte de ces bandes varie du jaune au brun foncé.

A côté du genre Purpura, nous aurons à parler du genre Murex (vulgairement Rocher) à coquille garnie de tubercules ou même hérissée d'épines. Ici, l'échancrure s'allonge, s'étire et ses bords se soudent jusqu'à former un tube.

Pourpres et Murex comptent parmi les ennemis des Moules et autres bivalves qu'ils attaquent en perçant dans une des valves un petit trou circulaire. Il n'est pas

(1) La conférence « En flânant sur la plage », faite à Bruxelles, lors de la session d'avril de la Société scientifique, séparée des projections qui l'illustraient, perdrait tout intérêt. Une digression faite au cours de cette conférence, sur la question de la pourpre, a été le point de départ du présent article. C'est cette partie de la conférence, rédigée à nouveau et de façon plus développée, que nous présentons aux lecteurs de la REVUE.

rare, parmi les coquilles de Moules rejetées, d'en trouver qui présentent semblable perforation.

Quiconque a suivi le cordon de détritus abandonné par le flot a pu voir des masses spongieuses parcheminées formées de coques juxtaposées qui ont renfermé et parfois renferment encore de petits grains jaunes; ce sont des pontes de Buccins. Le Pourpre, lui, fixe aux rochers de petits groupes d'urnes de consistance semblable et abritant ses œufs. Ces petites urnes ont la taille de grains d'avoine et en ont la teinte; mais parfois la coloration est violacée; on en comprendra la raison tout à l'heure.

Maintenant que le lecteur le moins initié est à même de retrouver parmi la faune si variée des plages, ce dont nous avons à l'entretenir, voici l'expérience qu'il pourra refaire lui-même quand l'occasion s'en présentera :

Récoltez un certain nombre de Pourpres. Brisez chaque coquille à l'aide d'un marteau en frappant d'un petit coup sec comme vous feriez d'une noisette dont vous voulez respecter le contenu. Vous verrez dans la partie de l'animal qui était appliquée contre le plus gros tour de la coquille, une petite bande jaune. C'est la « glande à mucus », « glande hypobranchiale ». Elle existe chez tous les Gastéropodes Prosobranches; mais, dans la famille des Pourpres et des Murex, sa sécrétion présente une propriété particulière.

La portion de l'animal où cette glande est incluse, c'est la voûte de la cavité palléale renfermant la branchie. A gauche de la bande jaune est insérée la branchie ; plus loin est situé un autre organe pectiné à rôle olfactif. A droite de la bande jaune est une ligne noire formée par la glande anale qui longe le rectum. Tout cela se voit assez mal par transparence; seule la bande jaune se voit bien.

Avec une épingle, une plume, une allumette taillée, déchirez la bande jaune dans sa partie antérieure.

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