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d'autres problèmes : les spectres de raies des éléments les plus simples (chap. IV), l'effet photo-électrique (chap. V) et les chaleurs spécifiques des solides (chap. VI). De ces quatre phénomènes se déduit, par des voies toutes différentes, la valeur de la constante h de Planck, que ces multiples déterminations concordantes érigent au rang de constante naturelle, intimement liée à ces quatre phénomènes indéchiffrables pour la mécanique classique. L'auteur expose au chap. VII les progrès réalisés dans l'établissement de la dynamique nouvelle. Aux équations de la dynamique classique, il s'agit d'adjoindre des équations de conditions « quantiques » qui délimitent nettement les mouvements << permis >> et les « mouvements défendus ». De cette manière Sommerfeld a perfectionné considérablement la théorie de Bohr, pour rendre compte de la structure fine des raies spectrales et des effets Stark et Zeeman, et Bohr lui-même a découvert son principe de correspondance, qui semble devoir rattacher les vues nouvelles aux thèses classiques. Dans le dernier chapitre, l'auteur propose quelques réflexions judicieuses sur « la base physique de la théorie des quanta », c'est-à-dire sur l'interprétation physique concrète du nouveau genre d'atomicité qu'elle suppose; il signale notamment que c'est la matière, et non point l'éther ou l'énergie rayonnante, qui se montre différente de ce que nous avions pensé.

M. G. Juvet, le distingué directeur de la COLLECTION DE MONOGRAPHIES SCIENTIFIQUES ÉTRANGÈRES, vient d'ajouter par cette traduction une précieuse unité à cette très utile série.

H. D.

DAS GEWITTER, par le Dr ALBERT GOCKEL, professeur à l'Université de Fribourg (Suisse). 3e édition considérablement remaniée. Un vol. de 316 pages (21×16) avec 3 planches hors texte et 36 fig. -Berlin, Dümmler, 1925. Broché, 8 Mk. ; relié toile, 11 Mk.

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La 2e édition de cet ouvrage parut en 1906, développement d'un travail publié en 1895 par la Goerres Gesellschaft. Elle était épuisée depuis 1915; mais les difficultés qu'en

traîna la guerre empêchèrent d'achever plus tôt la 3e édition.

Depuis vingt ans l'étude de l'électricité atmosphérique a progressé. L'auteur, qui en fait l'objet principal de ses travaux, et qui s'est acquis dans ce domaine une incontestable autorité, n'a pas manqué de refondre complètement les chapitres de son livre qui traitent de l'électricité dans l'atmosphère, dans les précipitations atmosphériques et dans les orages. Il a développé quelque peu la description des orages volcaniques, accompagnés de pluies de cendres, parce que les phénomènes qu'on y observe mettent sur la voie pour reconnaître l'origine de l'électricité des orages en général. De plus, en maints endroits, il enrichit son exposé et la discussion des théories en apportant le résultat d'observations personnelles et d'expériences de laboratoire exécutées sous sa direction, notamment celles de Gschwend sur le comportement des gouttelettes d'eau électrisées qui s'entrechoquent.

D'information sérieuse et de première main, écrit avec esprit critique, ce livre donne une mise au point très claire et complète de l'état présent de nos connaissances sur l'orage.

H. DOPP.

VIII. MÉMORIAL De l'Office NATIONAL MÉTÉOROLOGIQUE DE FRANCE, publié sous la direction du Colonel DELCAMBRE. Paris, Chiron.

No 9. LES COURBES DE GAUSS DISSYMÉTRIQUES ET LEUR APPLICATION A L'ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES, par R. DE Montessus de BALLORE.

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1924.

Dans sa belle étude Questions de géophysique contemporaine (1), le R. P. Gauthier mettait en relief une double tendance des géophysiciens, l'expérimentale et l'analytique. Il ne saurait être question, en météorologie, de s'adonner exclusivement à l'une ou à l'autre. Comme dans toute science physique, et d'autant plus que l'action des phénomènes se révèle plus complexe, la branche expérimentale doit amasser les observations de faits concrets, l'analytique

(1) REVUE QUEST. SC., juillet 1924, p. 5, octobre 1924, p. 345. IVe SÉRIE. T. VIII.

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établira la hiérarchie des relations et des causes qui, en définitive, permettra de découvrir les lois; même à ce dernier stade l'expérience reste indispensable pour les vérifications cruciales. N'avons-nous pas, de cette harmonie requise entre les deux méthodes, un exemple célèbre dans les Annales de la Météorologie: celui d'une loi des tempêtes établie sur les analogies astronomiques, soutenue longtemps avec le talent et l'autorité d'un savant renommé, et que les faits se sont chargés de démentir ? Ce n'est pas un nom seulement, mais une longue liste que l'on pourrait citer, pour cette section particulièrement épineuse de la géophysique, si l'on voulait se reporter aux synthèses aussi ingénieuses que prématurées sur lesquelles le temps fait lentement tomber l'oubli.

La guerre a mieux mis en relief l'extrême complexité de ces problèmes; où les cartes d'ensemble de la situation. journalière en Europe laissaient supposer un vaste système de dépressions et d'anticyclones se déroulant avec ordre, l'officier, sur le front de bataille, était déconcerté par la succession, irrégulière en apparence, des manifestations secondaires. La visibilité, si précieuse à l'artillerie et à l'aviation, changeait sans qu'il en pût prévoir la cause avec les seules grandes règles en usage ; une reconnaissance aérienne, une expédition de bombardement, entreprises par beau temps, se trouvaient parfois prises bientôt dans les nuages ou le brouillard, et plus d'une se terminait tragiquement à l'atterrissage; un autre jour une ligne de grain, traversant la zone des armées, brisait d'un seul coup les câbles de plusieurs ballons captifs. Ce n'est donc pas l'allure générale du temps qu'il suffit de connaître, et l'hypothèse de la continuité n'est plus de mise en météorologie.

L'étude expérimentale était à reprendre sur des bases vérifiées, et partout l'on constatait que pour suivre cette diversité de manifestations de détail les réseaux de postes d'observation devaient être considérablement resserrés, les transmissions plus rapides. L'intérêt de telles recherches augmente, car la navigation aérienne exige des renseignements précis et sûrs. C'est elle surtout qui amena le remaniement des bureaux centraux météorologiques européens,

et fournit à leur tâche fort accrue les ressources indispensables.

En France, la lourde mission de réorganiser les services de prévision pour faire face aux besoins actuels, incombe à l'Office National Météorologique. Un bulletin, fût-il triquotidien, ne suffirait pas s'il se bornait à commenter en quelques lignes la situation atmosphérique du Nord de l'Europe. L'Office doit résoudre des problèmes autrement concrets. Par exemple : une escadrille d'avions de tel type doit se rendre à telle époque de France en Suède ; à quelle heure faut-il partir et quel itinéraire, très différent probablement de la ligne droite, devra-t-on suivre pour conserver une visibilité convenable ?

Les résultats partiels, acquis au cours de ces multiples examens de chaque jour, sont recueillis dans une publication nouvelle, le MÉMORIAL DE L'OFFICE NATIONAL MÉTÉOROLOGIQUE DE FRANCE.

Il n'est pas question de faire paraître à date fixe un nombre de pages constant. L'Office a préféré consacrer chaque numéro à une étude ou une monographie spéciale. Donc pas de périodicité régulière, et parmi les neuf numéros déjà livrés au public, une grande diversité d'importance. Une œuvre maîtresse (Les Systèmes nuageux, par Ph. Shereschewsky et Ph. Wehrlé) ouvre la série. D'autres fascicules. n'ont que quelques pages, soit que le sujet n'en comportât guère (par exemple la Notice climatologique sur Toulouse de M. Goutereau), soit que l'introduction à un travail plus étendu ait été publiée à part : c'est le cas de l'Aperçu historique sur la classification des nuages de M. Louis Besson. Des analyses successives de ces différents fascicules seront données dans cette REVUE.

D'un caractère très différent est le numéro 9 : Les courbes de Gauss dissymétriques et leur application à l'étude des phénomènes météorologiques, par M. R. de Montessus de Ballore. Nous passons ici brusquement de l'analyse expérimentale à des questions algébriques.

L'auteur n'a pas besoin d'une présentation auprès des lecteurs de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES ou des ANNALES DE LA SOC. SCIENT. DE BRUXELLES. Ses beaux travaux mathématiques y sont suffisamment connus et

goûtés. Si M. de M. de B. est actuellement professeur à l'Office National Météorologique (un titre ajouté à beaucoup d'autres), la chose n'est pas pour nous surprendre. Comme les autres branches de la physique, la météorologie a besoin des ressources de l'appareil mathématique. A lire attentivement les brochures déjà classiques de la jeune école norvégienne sur l'Évolution des Cyclones ou la Formation de la pluie, on devine aisément, sous la concision élégante d'un style concret, combien l'auteur est redevable aux travaux de son père, V. Bjerknes, sur la mécanique des tourbillons et les discontinuités atmosphériques.

Ce n'est pas cependant de dynamique qu'il est question dans l'exposé de M. de Ballore: l'accumulation progressive des faits et des chiffres dont nos volumes annuels sont remplis, le bagage lentement accumulé ne servirait pas à grand'chose si l'on ne pouvait ensuite mettre en œuvre ces matériaux, grouper, interpréter les résultats, en déduire en un mot les relations apparentes ou réelles entre les phénomènes successifs. Pour le profane ces entassements de chiffres ont l'aspect désordonné de cailloux au bord d'une chaussée, ou de blocs autour d'un chantier; quelques-uns s'impatientent de la lenteur des constructions, ils voudraient voir se dresser en noble style la façade du bâtiment météorologique. Ce n'est pas l'œuvre d'une génération. Depuis des années les spécialistes travaillent à mettre au point les méthodes applicables à l'extrême complexité des problèmes météorologiques. Il faut signaler en première place les recherches américaines, notamment celles du professeur Marvin sur les périodicités et les séries de Fourier, employées trop souvent sans discernement suffisant. De nombreuses études ont été faites aussi à l'étranger pour appliquer aux suites d'observations météorologiques les règles de la statistique, basées sur le Calcul des Probabilités. M. Woolard a récemment donné au sujet de ces travaux (Washington, MONTHLY WEATHER REVIEW, vol. 52, p. 91), des références utiles. Il se contente d'ailleurs d'énumérer, s'attachant à une seule des méthodes.

C'est dans la voie de l'usage des statistiques que nous engage M. de M. de B. dans le fascicule sur les Courbes de

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