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Le sujet en est peut-être un peu mince, mais la main d'un maître en fait valoir les moindres détails, l'exploite sous toutes ses faces, et fait de cette brochure une sorte d'œuvre d'art. Outre la valeur personnelle de l'observateur, qui savait tirer des chiffres toute leur signification, l'intérêt de la recherche portait sur les comparaisons des vitesses et directions du vent faites au même point à deux altitudes différentes, à 63 et 110 mètres au-dessus du niveau de la mer. Un intrument inventé par l'auteur, l'anémomètre Dechevrens, enregistrait à la fois la direction et la vitesse du vent dans ses deux composantes horizontale et verticale. Dans l'étude de cette dernière le P. Dechevrens fut un précurseur. Alors que les recherches sur le vol à la voile n'avaient pas encore attiré l'attention sur cette composante verticale, le P. D. en avait saisi l'importance dès son séjour à l'Observatoire de Zikawei. Peut-être son anémomètre ne lui donna-t-il pas toute satisfaction. On sait qu'un de nos plus habiles constructeurs n'eut pas beaucoup de retouches à y apporter pour le faire adopter et placer au sommet de la Tour Eiffel.

Au cours de cette brève analyse nous ne pouvons que signaler en passant les principaux sujets abordés par l'auteur. C'est d'abord l'influence des obstacles, arbres, constructions, situés à proximité plus ou moins grande de l'enregistreur. Plus d'un observatoire sans doute aurait à profiter de ces remarques pour mettre au point ses installations anémométriques. Puis le double régime des vents de Jersey, vents de mousson et vents tourbillonnaires, est mis en lumière. Si quelqu'un s'était, à la lecture de manuels sommaires, persuadé que la mousson n'est observable qu'aux pays chauds, il verrait ici que cette notion incomplète doit être élargie.

L'influence du relief du sol du plateau Jersiais, à pentes inégales, se retrouve dans les comparaisons des vitesses aux divers azimuts. Le rapport moyen des vitesses à 8 m. et 56 m. du sol confirme pour Jersey les valeurs trouvées dans les plaines allemandes. Le rapprochement des résultats mensuels avec ceux de Paris montre combien un parcours terrestre de 320 kil. peut altérer la direction et surtout la vitesse des vents venus de la mer.

De quelle manière et dans quelle mesure l'alternance quotidienne du réchauffement et du refroidissement du sol se fait-elle sentir en fonction de l'altitude? Encore un problème traité en passant, et dont les conclusions figureront plus tard dans les traités généraux. Ce qu'on ne peut dire en quelques mots, c'est la sagacité avec laquelle le P. D. analyse les différents éléments de variation, les pèse, assigne à chacun sa part dans le total.

La seconde moitié de l'étude est consacrée à un chapitre plus délicat, mais où le savant mathématicien se complaît visiblement. Celui qui, il y a bien des années déjà, construisait un appareil mécanique pour la reproduction des courbes infiniment variées du genre des courbes de Lissajous, devait avoir des prédilections pour l'analyse harmonique. On sait — M. Marvin entre autres l'a redit plusieurs fois combien son maniement est difficile en météorologie. Bien des périodicités annoncées comme réelles se sont tout simplement introduites dans les calculs de séries de Fourier, par suite d'une inattention du calculateur. Le Père Dechevrens était trop averti pour ne pas se tenir en garde contre ces pseudo-périodicités ; il ne nous appartient pas de dire jusqu'à quel point il y a réussi. Ses déterminations de coefficients sont un modèle d'emploi patient d'une redoutable et pénible méthode, à laquelle très peu de météorologistes auront le courage de s'attacher. Il reste que les courbes, dans leur allure complexe, sont vraiment séduisantes, et permettent de retrouver des relations établies dans la première partie : c'est une marque de bon emploi de l'analyse harmonique, et ces constatations donnent plus de confiance dans les résultats particuliers à cette seule analyse. Les conclusions relatives à la variation journalière du vent en vitesse et direction énoncent des faits quelque peu déconcertants; action du soleil sur la fréquence (page 47), et cette loi: que la vitesse du vent varie à l'inverse de sa fréquence (page 48). Le rapprochement établi par le P. Dechevrens entre les stations très diverses d'altitude et de latitude, comme Jersey, la Tour Eiffel, le Sonnblick, Zikawei et Pola apporte une confirmation instructive à la loi que nous venons d'énoncer. Les traités de météorologie générale

auront à en tenir compte et reproduiront sans doute plus d'un paragraphe du travail du P. Dechevrens.

Une tentative exigeant aussi long labeur ne sera vraisemblablement pas renouvelée de longtemps; nous sommes d'autant plus reconnaissants à l'Office National Météorologique de nous l'avoir fait connaître.

CH. POISSON.

IX. LAMPES, TUBES ET VALVES ÉLECTRIQUES. Étude des caractéristiques Construction - Essais Usages - Applications à l'Éclairage, au Redressement des courants et à la Radiotélégraphie ou à la Radiotéléphonie, par H. PÉCHEUX. Un vol. de 238 pages (26×17), 153 fig. Paris, Delagrave, 1925. 25 fr.

L'ouvrage de M. Pécheux réunit en un bel ensemble tout ce qui concerne les lampes électriques à incandescence et à arc, les tubes luminescents, les tubes à vide et les valves redresseurs de courant l'étude de leurs caractéristiques essentielles électriques et optiques, leur mode de construction, les essais auxquels ils sont soumis et leurs applications diverses.

Avant d'aborder son sujet, l'auteur résume les principes fondamentaux relatifs au rayonnement en général : émission, absorption, lois du corps noir, et au rayonnement par incandescence et par électroluminescence.

Dans son chapitre sur les lampes électriques, il étudie d'abord les lampes à incandescence et examine successivemcet les divers points suivants: Calcul du filament des lampes à filament de carbone, à filament métallique et à filament d'oxydes rares avec étude du filament, de son émission électronique et de sa construction. - Essais des lampes à incandescence: détermination des constantes électriques, calorifiques, lumineuses, électro-optiques et des constantes de durée. Dans chaque cas l'auteur décrit les divers appareils de mesure employés et indique la technique de leur emploi. Signalons notamment dans cette partie très intéressante un bel exposé des mesures photométriques. Après avoir rencontré le cas d'emploi du courant alternatif, M. Pécheux étudie les divers types de lampes et la façon de les introduire dans les canalisations.

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L'auteur aborde ensuite la question des lampes à arc. Après en avoir posé le principe, il étudie les lampes à arc à électrodes de charbon recherche des caractéristiques électriques, du rendement lumineux, construction, description des divers types et applications. Puis, pénétrant dans un domaine à application plus récente, il examine les divers types de lampes à arc à vapeur de mercure et les divers types de tubes luminescents à azote et à néon.

Le second chapitre se termine par une étude des principes de l'éclairage rationnel et par l'établissement de projets d'éclairage.

Le troisième chapitre est consacré aux tubes à vide : modèles de Geissler, de Plucker, de Hittorf, de Crookes, de Coolidge. Pour ces derniers genres, l'auteur indique la construction et le fonctionnement et signale en passant les propriétés du rayonnement X et ses diverses applications médicales et industrielles.

Le dernier chapitre traite des valves électriques. L'auteur y rencontre successivement les valves à mercure principe, divers types, emploi - le kénotron instruction, fonctionnement la valve diode Tungar les valves triodes. Pour ces dernières, il examine d'une façon très complète et très intéressante le principe, les essais auxquels elles peuvent être soumises, leur construction, la comparaison de quelques types avec leur emploi, l'étude de types spéciaux comme la valve de Holweck, le dynatron, le négatron et les valves pour ondes courtes.

Enfin une étude de la mesure du vide dans les tubes et dans les valves et de l'évaluation des températures des surfaces incandescentes complète l'exposé de l'ouvrage.

Le livre de M. Pécheux intéressera d'une manière toute spéciale ceux que l'industrie des lampes, des tubes et des. valves électriques préoccupe; il sera aussi un auxiliaire précieux dans tout laboratoire de physique par suite du grand nombre de questions qui y sont abordées.

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GEORGES GUÉBEN.

X. - LES COURANTS ALTERNATIFS, par PIERRE SÈVE, professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. Un vol.

de 216 pages (17×12), 117 fig. Collection A. Colin, Section de Physique. Paris, Colin, 1925. 5,50 fr.

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Comme le dit l'auteur, « les lois des courants alternatifs ne sont autres que les lois ordinaires de l'électricité appliquées à des grandeurs variant périodiquement ». C'est cette idée qui est développée dans ce livre de façon très méthodique. A la base se trouve un exposé bref et intuitif de la géométrie et de l'algèbre des vecteurs représentatifs des grandeurs sinusoïdales; puis vient l'application aux courants alternatifs des lois connues de l'induction, de l'électromagnétisme et de l'électrostatique. Suit l'étude de la répartition et de la transmission des courants alternatifs, pour finir par des notions sur les machines. Un petit chapitre très intéressant consacré aux forces électromagnétiques se manifestant dans les circuits parcourus par des courants alternatifs, et une application originale aux transmetteurs et récepteurs d'ordres terminent l'ouvrage.

La clarté de l'exposé et le point de vue concret auquel se place l'auteur font recommander la lecture de cet excellent petit livre aux débutants et aussi aux personnes versées en physique, mais étrangères à l'électrotechnique.

CH. MANNEBACK.

XI. LE PRINCIPE DE SYMÉTRIE ET SES APPLICATIONS, par F. M. JAEGER, M. de l'Acad. roy. des Sc. d'Amsterdam, professeur à l'Univ. de Groningue. Traduit de l'anglais par P. GÉRALD et J. CHÉVRIER.- Un vol. de 417 pages (25 × 16). — Paris, Gauthier-Villars, 1925. — 55 fr.

Le livre débute par une étude géométrique assez poussée de la symétrie. Les principales notions sont énoncées, les principales relations entre les éléments de symétrie sont démontrées, qu'il s'agisse de système limité ou de système indéfini. L'auteur traite ensuite des applications du principe de symétrie dans quelques domaines. La symétrie chez les êtres vivants, la phyllotaxie notamment ne sont pas oubliées. L'auteur s'attarde davantage aux question scristallographiques, physiques et chimiques. A noter à propos de la cristallographie l'exposé de la méthode de représen

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