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tation de Gadolin par les projections stéréographiques. Les pages qui traitent de la symétrie des phénomènes physiques sont très suggestives. Tout un chapitre s'occupe des réseaux cristallins et des recherches de Bragg. La partie du livre la plus développée est celle qui traite des composés chimiques énantiomorphes à leur image spéculaire. M. Jaeger montre les insuffisances de la théorie traditionnelle de l'atome asymétrique. Il fait dépendre l'étude de ces composés des principes généraux énoncés en tête de l'ouvrage. Puis, après avoir décrit les procédés de dédoublement des composés racémiques, il expose longuement les essais peu fructueux de synthèses asymétriques dans lesquelles on n'obtiendrait que la variété droite ou gauche. Question du plus grand intérêt. Pasteur voyait dans les synthèses asymétriques réalisées par les vivants, la différence la plus nette des phénomènes vitaux d'avec les phénomènes physico-chimiques.

Ce résumé montre l'étendue et l'importance de la synthèse présentée par M. Jaeger.

P. C.

XII. LES THÉORIES DE LA CHIMIE ORGANIQUE, par F. HENRICH; traduit par M. THIERS.- Un vol. de 645 pages (23×14). Bibliothèque scientifique. Paris, Payot, 1925.

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Beaucoup de faits signalés dans la systématique des corps, telle que la donnent les traités, risquent de passer inaperçus. Rattachés à une idée directrice qu'ils confirment ou contredisent, ils se gravent mieux dans la mémoire. C'est là le principal avantage d'ouvrages tels que celui de Henrich. Leur écueil, c'est que les faits y sont plutôt cités que soigneusement décrits; la connaissance incomplète qu'on en acquiert est par là même un peu déformée. D'autre part, le lecteur qui s'intéresserait aux théories plus qu'aux expériences, absorberait l'antidote nécessaire dans la lecture même de l'ouvrage, principalement aux endroits des coups d'œil historiques. Rien de plus instructif, en effet, que de voir les doctrines disparaître une à une au fur et à mesure que la connaissance des phénomènes se précise et s'enrichit; on ne conserve ainsi aucun doute sur le sort des conceptions nouvelles qui les ont remplacées.

Dans l'exposé que fait Henrich des idées actuelles on doit regretter qu'il se rencontre de graves lacunes.

Tout d'abord il nous paraît difficile d'isoler le problème de la valence en chimie organique du problème de la valence en général. Or dans un chapitre de 20 pages intitulé : « Les idées modernes sur la nature de la valence », les idées récemment introduites par Lewis et Langmuir sont entièrement passées sous silence.

On s'étonnera tout autant de ne pas trouver mentionnées les belles recherches des Bragg sur la structure moléculaire des composés organiques cristallins. Serait-ce parce que ces recherches ont surtout apporté d'importantes contributions de faits dont la transposition théorique s'opère en ce moment avec une salutaire prudence?

Enfin, dans le chapitre relatif aux influences physicochimiques, plusieurs pages sont consacrées à la dispersion rotatoire. Il est à peine croyable que les nombreux travaux de Lowry sur ce sujet y sont tout bonnement ignorés. Nous avons vainement cherché le nom de Lowry dans la liste des auteurs cités.

Ayant dit ce qui manque dans l'ouvrage analysé, nous devons, pour être juste, reconnaître qu'à d'autres points de vue il est très complet. Il nous paraît évident que l'auteur a tenu compte avant tout des travaux publiés dans les revues allemandes.

En conclusion nous pensons que l'ouvrage pourra rendre de grands services à ceux qui ne le choisissent pas comme guide exclusif et qui sauront apporter à sa lecture un esprit critique suffisant.

W. MUND.

XIII. LA CATALISIS QUIMICA, SUS TEORIAS Y APLICACIONES EN EL LABORATORIO Y LA INDUSTRIA, por el P. EDUARDO VITORIA, S. J., Doctor en ciencias, Director del Instituto Quimico de Sarria (Barcelona). Un vol. de 636 pages (25×18). Barcelone, Casals, 1925.

C'est la troisième édition de l'ouvrage que le R. P. Vitoria faisait paraître en 1912 comme seconde partie de ses Conferencias de Quimica moderna. Il a été rendu compte dans cette

REVUE de la deuxième édition parue en 1918 (1). Dans son ensemble, le plan primitif de l'ouvrage a été conservé, mais l'auteur a tenu compte des découvertes si nombreuses faites ces dernières années sur le terrain de la catalyse, ainsi que des nombreuses et intéressantes applications industrielles qui en découlent. Il nous suffira d'indiquer la fabrication synthétique de l'ammoniaque par les méthodes de Haber et de Claude, la fabrication des parfums synthétiques, le phénomène du cracking et l'hydrogénation des essences légères ainsi obtenues, la fabrication synthétique du caoutchouc et sa vulcanisation, la fabrication des résines et des matières grasses artificielles, etc.

Le chapitre des colloïdes a été aussi notablement amplifié : l'auteur y analyse les études les plus récentes sur le mouvement brownien, les vues actuelles sur les propriétés physiques et chimiques de ces corps qui ont pris dans ces dernières années une importance si considérable dans toutes sortes de domaines, et donne quelques nouvelles méthodes de préparation des colloïdes et en particulier de solutions colloïdales des métaux.

Enfin, dans les chapitres sur les théories physiques et chimiques de la catalyse, le R. P. nous expose les vues toutes récentes de Ch. Moureu et de Ch. Dufraisse sur l'autoxydation et les antioxygènes.

L'ouvrage du P. Vitoria reste la synthèse de nos connaissances actuelles sur la catalyse.

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Jos. PAUWELS, S. J.

XIV. LE PROBLÈME DU CARBURANT EN FRANCE ET DANS SES COLONIES, par H. PASTRE, Docteur en Droit, ingénieur des Arts et Manufactures. Un vol. de 179 pages (15×9). Paris, Les Presses Universitaires, sans date.

Ce livre pourrait porter en exergue les paroles d'un économiste anglais, que l'auteur rappelle dans son introduction: « Le pays qui dominera par le pétrole commandera en même temps le commerce du monde ; armes, marines, argent, populations entières ne serviront de rien devant le manque de pétrole ».

Le problème du ravitaillement de la France en huiles

(1) 20 Avril 1920, t. 77, p. 510.

IV. SÉRIE. T. VIII

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minérales est pour elle une question de sécurité et d'indépendance nationale: si elle devait un jour être la victime d'une nouvelle agression, son armée, qui est la première du monde, ne pourrait résister victorieusement à l'étreinte de ses ennemis, que si les États-Unis d'Amérique et l'Angleterre le lui permettaient, en lui fournissant du pétrole; sans pétrole, elle se verrait, en effet, obligée de laisser ses avions et ses dirigeables dans leurs hangars, ses camions et ses tanks dans leurs parcs. Nos amis, restés nos alliés, viendraient sans doute au secours de notre misère, mais ne nous feront-ils pas sentir le « poids de leur amitié nécessaire » et n'avons-nous pas à tous égards un intérêt majeur à nous affranchir de la lourde tutelle que les conditions de notre sous-sol nous imposent ?

Les 1.600.000 tonnes que nous avons consommées en 1924, et qui nous ont coûté plus de 2 milliards de francs, provenaient presque entièrement du dehors, car, en plus du gisement alsacien de Pechelbronn, nous ne connaissons à l'heure actuelle que des suintements pétrolifères. Cela étant, nous n'avons qu'un moyen de nous libérer du joug de l'étranger, c'est de produire chez nous des succédanés du précieux combustible, pouvant le suppléer plus ou moins avantageusement. La science française a trouvé le moyen de produire de la soude artificielle et du sucre, au temps du blocus continental; les Allemands ont fabriqué, au cours de la grande guerre, les produits nitreux qu'ils ne pouvaient plus tirer du Chili: nos savants ne sont pas inférieurs à leurs pères et aux chimistes allemands.

M. Pastre expose, avec une remarquable lucidité et un savoir très averti, ce que pourront nous fournir les règnes minéral et végétal ainsi que les procédés de synthèse : ces questions font l'objet de trois grands chapitres, dans lesquels on a taillé une large place au carburant national; mais l'importance du sujet a amené l'auteur à développer la question dans quelques articles annexes, dans lesquels il étudie ce qu'a fait l'étranger dans cette voie, ce que pourront réaliser nos colonies et quels résultats donnera cette technique nouvelle.

Tous ces problèmes sont traités par un ingénieur-docteur en droit: c'est dire la valeur du livre et son intérêt.

A. W.

XV. AN INTRODUCTION TO ENTOMOLOGY by HENRY COMSTOCK, Professor of Entomology and General Invertebrate Zoology, Emeritus, in Cornell University; First complete edition. Third edition of Part I. Un vol. in 8o de XIX-1044 pages avec 1228 figures. Ithaca, N. Y. Com

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Ce traité, le plus important en son genre, qui ait été lancé jusqu'à ce jour en Amérique, forme le digne couronnement des efforts réalisés depuis longtemps par le savant maître d'Ithaca pour répandre en son pays le goût de la science entomologique.

Il comporte deux parties bien distinctes. La première est consacrée à l'étude de la structure et du développement des Insectes. Elle est la réédition d'un ouvrage qui fut publié d'abord en 1888, mais reparut en 1919, entièrement remanié, afin de tenir compte des progrès de la science. Bien que, dans la présente édition, se remarque l'une ou l'autre amélioration, cette première partie est restée, dans l'ensemble, telle que nous la connaissions déjà: un exposé qui, sans faire intervenir la masse des détails qui font l'intérêt toujours unique de l'œuvre monumentale de Berlese, est pourtant des plus appréciables par la clarté, la sûreté de l'information, la belle tenue scientifique.

La seconde partie traite de la systématique et de la biologie des Hexapodes. Elle correspond au Manual for the Study of Insects de l'auteur, dont le texte a été transformé et notablement augmenté. On se rend d'ailleurs immédiatement compte qu'une autre catégorie de lecteurs est visée : il ne s'agit plus seulement cette fois de satisfaire des étudiants dont les ambitions sont limitées; l'ouvrage s'adresse, avant tout, à ceux qui aiment l'entomologie pour elle-même.

Au reste, chacun appréciera les progrès réalisés au point de vue de la présentation de l'œuvre. Aux anciennes gravures, généralement médiocres, sont venues s'ajouter de fort belles illustrations. Parmi les plus remarquables, se placent celles que l'auteur a extraites du récent traité où il a exposé les résultats classiques de ses mémorables recherches sur la nervation des ailes; mais d'autres images ne sont pas moins belles.

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