ÉTUDES OU DISCOURS HISTORIQUES. ÉTUDE SECONDE OU SECOND DISCOURS SUR LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN, LA NAISSANCE ET LES PROGRÈS DU CHRISTIANISME, PREMIÈRE PARTIE. DE CONSTANTIN A VALENTINIEN ET VALENS. N entrant dans cette seconde étude, vous rentrez avec moi dans l'unité du sujet. Je ne me trouve plus obligé de séparer les trois faits des nations païennes, CONSTANTIN, emp. MARCELLIN EUSEBE, MELCHIADE, SILVESTRE, MARC, JULES Ier., papes. De 307 à 337. chrétiennes et barbares: ces dernières, ou fixées dans le monde romain, ou préparant au dehors la décisive invasion, se sont déjà inclinées aux mœurs et à la nouvelle religion de l'empire. D'un autre côté, le christianisme s'assied sur la pourpre; ses affaires ne sont plus celles d'une secte en dehors des masses populaires; son histoire est maintenant l'histoire de l'état. Bien que la majorité des populations soumises à la domination de Rome, est et demeure encore longtemps païenne, le pouvoir et la loi deviennent chrétiens. Des intérêts nouveaux, des personnages d'une nature jusqu'alors inconnue, se révèlent. Depuis le règne de Néron jusqu'à celui de Constantin, les dissentimens religieux n'avoient guère été, parmi les fidèles, que des démêlés domestiques méprisés ou contenus par l'autorité; mais aussitôt que le fils de sainte Hélène eut levé l'étendard de la croix, les schismes se changèrent en querelles publiques : quand les persécutions du paganisme finirent, celles des hérésies commencèrent. A peine Constantin avoit-il pris les rênes du gouvernement, qu'Arius divisa l'Église. Avec Arius parurent ces parurent ces grands évêques nourris aux écoles d'Antioche, d'Alexandrie et d'A thènes, les Alexandre, les Athanase, les Gré |