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que depuis plus d'un an, le Roi a reconnu solemnellement à son peuple, est constamment réduite dans ce discours aux fonctions d'un bureau d'administration, d'une chambre des finances. On a pu souvent remarquer que le Ministre, dont le rapport fait au Conseil n'avoit pas préparé à de telles omissions, s'en étoit apperçu lui-même, et vouloit, en termes généraux, prévenir cette objection; mais les observateurs n'ont été que plus étonnés, qu'il y eût donné lieu.

est

Le résultat principal en finance que le déficit, dont la France et l'Europe ont exagéré à l'envie l'énormité n'est que de 56 millions, et que 25 mil. lions d'augmentation de revenus, depuis l'avènement de M. Necker, sont déja le fruit du talent de cet administrateur

A la vérité, dans le développement de ces 25 millions, il en est bien peu qui ne soient pas uuiquement en perspective. Plusieurs sont indiqués sur des objets que tout bon Citoyen, tout homme instruit, espère voir disparoître incessam

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ment, et sur la destruction de plusieurs franchises auxquelles tout ami de la li berté s'intéresse. Tous sont très-incertains en un mot, on se disoit, malgré soi, après le brillant apperçu voilà donc nos ressources hypothéquées sur la foi ét l'espérance, à condition que nous ferons la charité.

:

Il y a certainement quelques beaux dé tails dans ce discours ; mais des longueurs ifisupportables, des répétitions sans nombre des trivialités dites avec pompe; des choses inintelligibles, pasun principe, pas une assertion inattaquable, pas une ressource d'hommes d'Etat, pás même un grand expédient de financier, aucun plan de restauration, quoiqu'on l'eût annoncé, aucune véritable base de stabilité, bien que ce fût une des divisions du discours; èt comment crééroit-il,, et sur-tout, consolideroit-il un autre ordre de choses, ce lui qui n'ose pas parler de Constitution? On étoit ivre du desir d'applaudir, et l'on a applaudi jusqu'à saciété.

S'il pouvoit être décent d'applaudir dans une assemblée législative, un morceau Tome 11.

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nous auroit paru digne de cet honneur. C'est celui relatif à la banqueroute, contre laquelle le Directeur général a donné les plus fortes et les plus honorables assurances.

Mais quand on lira ce discours dans le silence du cabinet, avec un parti moins pris de s'enthousiasmer sur-tout, nous croyons qu'on sera bien étonné de plusieurs maximes qui s'y trouvent.

De la définition des pouvoirs nationaux, qui ne sont que dans l'obéissance aux yolontés du Roi.

De la manière dont on a classé les objets qui doivent occuper les Etats-Généraux, et même fixer leur chronologie:

De la longue et immorale, autant qu'impolitique énumération des ressources par laquelle le Roi auroit pu se passer d'assembler la Nation :

De l'étrange théorie sur la suspension des rescriptions, et sur les anticipations. De la commémoration des troubles relatifs aux grains, qui nécessitent de nouvelles recherches sur la théorie de ce commerce et sans doute de nouveaux réglemens, de nouvelles prohibitions ; comme si ces troubles né devoient pas

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être principalement attribués aux arrêts du conseil, vraiment inconcevables, qui ont renversé la loi de la liberté.

De l'honorable mention faite en faveur de la caisse d'escompte, cette société en commendite, dont la faillite frauduleuse est l'opprobre de Paris et l'effroi de l'Europe, et de l'annonce que les coupables administrateurs de cette prétendue banque de secours oseront venir réclamer la protection de l'Assemblée Nationale en faveur des services qu'ils ont rendus.

D'une récommandation très - fervente bien que déguisée sous les formes du doute et de l'interrogation pour la Compagnie des Indes, qui a excité les réclamations universelles de tout le commerce de France:

De cette étrange assertion si contraire au principe des Communes et à toute saine théorie d'économie politique, que dans les pays de droit écrit, l'exemption attribuée aux biens, «< n'est point un privilége d'or»dre, puisque les biens exempts peuvent » être possédés indistinctement par des » nobles et des privilégiés, que ces exemp

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tions sont attachées aux biens, et font partie du droit de propriété, puisqu'elles sont entrées dans le prix des acquisitions et des partages, ensorte que » si l'intérêt public exigeoit qu'on sup» primât toute distinction entre les biens, » ce ne pourroit être qu'en indemnisant » les possesseurs »... C'est ainsi que l'évêque de Nancy proféroit hier dans la chaire de vérité ces étranges paroles: La denonciation aux exemptions est un sa crifice volontaire, que personne n'a droit d'exiger. . . ., et l'évêque de Nancy a été applaudi hier; et il l'a été aujourd'hui en entrant dans la salle des Etats.

Enfin, et sur-tout d'une longue apologie ou mode de délibérer et d'opiner par ordre, où le Ministre regardé comme lá. tolomne du peuple, a nettement sacrifié les principes à de futiles formules, de conciliations, qui certainement ne lui rameront pas les ordres privilégiés, qui jettent l'alarme dans les Communes, et ne peu vent attirer discorde et confusion sur les premières séances de l'Assemblée Nationale. Aussi, assure-t-on, dans cet ins

que

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