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ÉTUDES PHILOSOPHIQUES

POUR VULGARISER LES THEORIES D'ARISTOTE ET DE S. THOMAS ET LEUR
ACCORD AVEC LES SCIENCES

REVUE

DEUXIÈME ÉDITION

OGMENTER AVEO PLYNURES ANATOMIQUES
Capital 780, 000 fr.

39 & 41. Rue Vannerie, 39% 41

de l'Ecole St-François de Salos de DIJON

PARIS

A. ROGER ET F. CHERNOVIZ, LIBRAIRES

7, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 7

1892

Droits réservés.

ST-FRANCOIS

BIBLIOTHÈQUE

du

w GRAND COLLEGE

SALES

ÉTUDES PHILOSOPHIQUES

DU MÊME AUTEUR :

I.

Théorie fondamentale de l'Acte et de la Puissance, du Moteur et du Mobile. Grand in-8 (2e édition). . . 2 50

II. Matière et Forme en présence des sciences modernes. (Mémoire admis au Congrès scientifique international des catholiques.) Grand in-8 (2o édit.). . . . 4 fr.

-

III. La Vie et l'Évolution des espèces, avec une thèse sur l'Évolution étendue à la formation du corps de l'homme.

Grand in-8 (2o édit.) .

4 fr.

IV. Le Cerveau, l'Ame et les Facultés. (Refutation du matérialisme contemporain.) Grand in-8 (2e édit. avec planches anatomiques.). .

. . 6 50

V. L'objectivité de la perception des sens externes et les théories modernes. Grand in-8 (2e édit. avec figures sur les illusions d'optique)

4 »

VI.

- L'idée de continu dans l'Espace et le Temps.
Grand in-8, avec figures

4 >>

VII.

L'idée de Dieu d'après la Raison et la Science. (En préparation).

Philosophia Scholastica ad mentem S. Thomæ Aquinatis, recentioribus scientiarum inventis illustrata. 2 vol. in-12. (En collaboration avec MM. Brin et Barbedette.)

Dictionnaire universel de la Philosophie. (En préparation.)

Rapports sur les Conférences ecclésiastiques du diocèse de Paris, années 1889, 1890, 1891, 1892.

PRÉLUDE. Le cerveau est l'organe de la pensée » : triple équivoque de cette formule.

I. Le cerveau et le système cérébro-spinal.
1° Anatomie:

a) Le cerveau et ses noyaux gris centraux;
b) Le cervelet;

c) La moelle allongée;

d) La moelle épinière;
e) Les nerfs.

20 Physiologie:

a) Fonctions des nerfs sensibles et moteurs
déjà indiquées par les naturalistes grecs.
- Hypothèses des esprits animaux, du
fluide électrique, des mouvements vibra-
toires. Le nerf n'est-il qu'un simple
conducteur ? C'est là un « dogme sans
preuve ». Raisons qui nous portent à lui
attribuer une sensibilité véritable, au
moins dans ses parties périphériques.
Objections. Réponses;

b) Fonctions de la moelle;
c) Fonctions du cervelet;

d) Fonctions du cerveau. Est-il un organe
indispensable à la sensation? Expérien-
ces de vivisections; haute portée philo-
sophique de ces phénomènes.

30 Un coup d'oeil sur l'anatomie comparée du sys-
tème nerveux dans la série animale.

40 Les conditions biologiques du cerveau: la circulation du sang oxygéné ; le sommeil ; la chaleur; action du chaud et du froid; action des poisons paralyseurs et anesthésiques.

II. Spiritualisme et matérialisme. Préliminaires..

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10 Comment se pose la question.

2o Méthode de l'école matérialiste. Critique de cette
méthode :

a) Elle confond la cause avec les conditions

de la pensée ;

b) Elle confond les sens et la raison.

3o Division de la question en deux problèmes dis-
tints:

a) Est-ce le cerveau qui sent?

b) Est-ce le cerveau qui pense?

III. Est-ce le cerveau qui sent?.

1. Réponse du spiritualisme cartésien: c'est l'âme
seule qui sent, puisque la sensation suppose
un principe simple. Preuves.

2o Réponse du matérialisme : c'est la matière ner-
veuse, car la sensation est extensive et sup-
pose un principe étendu. Preuves.

3o Solution d'Aristote et de S. Thomas: c'est l'or-
gane-animé, le composé humain, car la sensa-
tion exige à la fois un principe simple et un
principe étendu nouvelle preuve de la dualité
fondamentale de l'être. Vérité et grandeur de
cette théorie.

40 Nouveau système de conciliation par M. Taine.
Les cartésiens ont traité d'illusion le caractère
extensif de la sensation; les matérialistes trai-
tent d'illusion son caractère simple; M. Taine
va traiter d'illusion l'opposition irréductible
entre ces deux caractères, la simplicité et l'é-
tendue. Arbitraire et contradictions d'un tel
procédé. Le dedans et le dehors de
l'être prouvent sa dualité.

IV. Est-ce le cerveau qui pense?.

C'est l'âme seule qui pense.

1° Preuves négatives. La pensée pure n'a aucun des
caractères extensifs et matériels de la sensa-
tion.

2o Preuves positives:

a) Le moi qui pense est distinct de la matière,
puisqu'il demeure identique, tandis que
la matière du corps change sans cesse.
b) Il est simple, puisqu'il se replie sur lui-
même totalement et se compénètre dans
l'acte de la conscience.

c) Il est immatériel et spirituel, puisque

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ses opérations sont immatérielles et spi-
rituelles.

3o La pensée n'est donc pas identique au mouve-
ment cérébral qui l'accompagne. Objection
scientifique tirée de la loi de la conservation
de l'énergie. La pensée se dérobe aux lois de
la mécanique. Les mouvements reçus dans les
organes se transforment en vibrations calori-
ques et nullement en pensée. La chaleur ne
se transforme pas davantage en pensée. Com-
ment la pensée peut produire de la chaleur. Il
y a un équivalent chimique de l'effort céré-
bral; il n'y en a point de la valeur d'une œu-
vre intellectuelle.

V. Arguments du matérialisme: 10 L'illusion mé-
taphysique du moi»

1o Procédé logique par lequel M. Taine nous révèle
l'illusion du moi ». Critique de ses argu-
ments.

20 Procédé expérimental des savants matérialistes:
dédoublement de la conscience dans des
cas pathologiques.

a) Histoire de Mlle R. L. par le Dr Dufay.
Description des phénomènes hystéri-
ques. Objections et réponses.

b) Histoire de Félida X. d'après le D' Azam.
Analyse et explication de ces phénomè-
nes; leur accord parfait avec les théo-
ries scolastiques.

c) Autre explication imaginée par certains
spiritualistes. L'idée de notre identité
ne serait plus un fait d'expérience in-
time, mais une construction de notre
esprit sujette à illusions. Réfutation.

VI. 2e Argument: L'équation entre l'intelligence et
le cerveau.

1° Cette équation est-elle rigoureuse? Vains efforts
pour mesurer exactement l'intelligence :

a) Par le volume du cerveau;

b) Par son poids absolu;

c) Par son poids relatif, soit à la masse du
corps, soit au reste de l'encéphale ou du
systeme nerveux tout entier;

d) Par les qualités chimiques;

e) Par les qualités physiques telles que le

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