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LITTERE ENCYCLICE 8 DECEMBRIS.

VENERABILIBUS FRATRIBUS PATRIARCHIS, PRIMATIBUS, ARCHIEPISCOPIS, ET EPISCOPIS UNIVERSIS GRATIAM ET COMMUNIONEM APOSTOLICE SEDIS HABENTIBUS.

PIUS PP. IX.

Venerabiles fratres, salutem et apostolicam benedictionem.

Quanta cura ac pastorali vigilantia Romani Pontifices Prædecessores Nostri exsequentes demandatum sibi ab ipso Christo Domino' in persona Beatissimi Petri Apostolorum Principis officium, munusque pascendi agnos et oves nunquam intermiserint universum Dominicum gregem sedulo enutrire verbis fidei, ac salutari doctrina imbuere, eumque ab venenatis pascuis arcere, omnibus quidem ac Vobis præsertim compertum, exploratumque est, Venerabiles Fratres. Et sane iidem Decessores Nostri augustæ catholicæ religionis, veritatis ac justitiæ assertores et vindices, de animarum salute maxime solliciti nihil potius unquam habuere, quam sapientissimis suis Litteris, et Constitutionibus relegere et damnare omnes hæreses et errores, qui Divinæ Fidei nostræ, catholicæ Ecclesiæ doctrinæ, morum honestati, ac sempiternæ hominum saluti adversi, graves frequenter excitarunt tempestates, et christianam civilemque rempublicam miserandum in modum funestarunt. Quocirca iidem Decessores Nostri Apostolica fortitudine continenter obstiterunt nefariis iniquorum hominum molitionibus, qui despumantes tamquam fluctus feri maris confusiones suas, ac libertatem promittentes, cum servi sint corruptio

ENCYCLIQUE DU 8 DÉCEMBRE (1).

A NOS VÉNÉRABLES FRÈRES TOUS LES PATRIARCHES, PRIMATS, ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES AYANT LA GRACE ET LA COMMUNION DU SIÉGE APOSTOLIQUE.

PIE IX, PAPE.

Vénérables frères, salut et bénédiction apostolique.

Vous savez, vénérables frères, avec quel soin et quelle vigilance pastorale les Pontifes romains nos prédécesseurs remplissant le mandat qui leur a été confié par Notre-Seigneur JésusChrist lui-même dans la personne du bienheureux Pierre, prince des apôtres, ont observé sans défaillance leur devoir de paître les agneaux et les brebis, de nourrir assidument le troupeau du Seigneur des paroles de la foi, de le pénétrer de la doctrine salutaire et de le détourner des pâturages empoisonnés; tout cela est connu de tous, de vous surtout, et vous l'avez approfondi. Et, certes, nos prédécesseurs, en affirmant et en vengeant l'auguste religion catholique, la vérité et la justice, n'eurent jamais pour le salut des âmes de souci plus vif que celui d'étouffer et de condamner par leurs lettres et leurs constitutions toutes les hérésies et erreurs, qui, ennemies de notre foi divine, de la doctrine de l'Église catholique, de l'honnêteté des mœurs et du salut éternel des hommes, ont excité fréquemment de graves tempêtes et précipité dans les malheurs les plus déplorables la société civile et chrétienne. C'est pourquoi nos prédécesseurs se sont opposés, avec une vigoureuse énergie, aux entreprises criminelles de ces hommes. iniques, qui, répandant comme les flots d'une mer furieuse l'é

(1) Extrait du Journal de Rome du 21 décembre.

nis, fallacibus suis opinionibus, et perniciosissimis scriptis catholicæ religionis civilisque societatis fundamenta convellere, omnemque virtutem ac justitiam de medio tollere, omniumque animos mentesque depravare, et incautos imperitamque præsertim juventutem a recta morum disciplina avertere, eamque miserabiliter corrumpere, in erroris laqueos inducere, ac tandem ab Ecclesiæ catholicæ sinu avellere conati sunt.

Jam vero, uti Vobis, Venerabiles Fratres, apprime notum est, Nos vix dum arcano divinæ providentiæ consilio nullis certe Nostris meritis ad hanc Petri Cathedram evecti fuimus, cum videremus summo animi Nostri dolore horribilem sane procellam tot pravis opinionibus excitatam, et gravissima, ac nunquam satis lugenda damna, quæ in christianum populum ex tot erroribus redundant, pro Apostolici Nostri Ministerii officio illustria Prædecessorum Nostrorum vestigia sectantes Nostram extulimus vocem, ac pluribus in vulgus editis encyclicis Epistolis et Allocutionibus in Consistorio habitis, aliisque Apostolicis Litteris præcipuos tristissimæ nostræ ætatis errores damnavimus, eximiamque vestram episcopalem vigilantiam excitavimus, et universos catholicæ Ecclesiæ Nobis carissimos filios etiam atque etiam monuimus et exhortati sumus, ut tam diræ contagia pestis omnino horrerent et devitarent. Ac præsertim Nostra prima Encyclica Epistola die 9 novembris anno 1846 Vobis scripta, binisque Allocutionibus, quarum altera die 9 decembris anno 1854, altera vero 9 junii anno 1862 in Consistorio a Nobis habita fuit, monstrosa opinionum portenta damnavimus, quæ hac potissimum ætate cum maximo animarum damno, et civilis ipsius societatis detrimento dominantur, quæque non solum catholicæ Ecclesiæ, ejusque salutari doctrinæ ac venerandis juribus, verum etiam sempiternæ naturali legi a Deo in omnium cordibus insculptæ, rectæque rationi maxime adversantur, et ex quibus alii prope omnes originem habent errores.

Etsi autem haud omiserimus potissimos hujusmodi errores sæpe proscribere et reprobare, tamen catholicæ Ecclesiæ causa,、 animarumque salus Nobis divinitus commissa, atque ipsius humanæ societatis bonum omnino postulant, ut iterum pastoralem vestram sollicitudinem excitemus ad alias pravas profligandas opiniones, quæ ex eisdem erroribus, veluti ex fontibus erumpunt.

cume de leur honte et promettant la liberté, lorsqu'ils sont si esclaves de la corruption, s'efforcent par leurs écrits et leurs fausses maximes de renverser les fondements de la religion chrétienne catholique et de la société civile; de détruire toute vertu et toute justice, de dépraver tous les esprits et tous les cœurs, de détourner les âmes naïves et surtout la jeunesse inexpérimentée de la saine discipline des mœurs, de la corrompre misérablement, de l'attirer dans les filets de l'erreur, et enfin, de l'arracher du sein de l'Église catholique.

Mais déjà, comme vous le savez, vénérables frères, à peine les mystérieux desseins de la divine Providence nous avaient-ils élevé à la chaire de saint-Pierre sans aucun mérite de notre part, qu'en voyant, avec la plus profonde douleur de notre âme, l'horrible tempête excitée par les mauvaises doctrines et les dommages très-graves et déplorables par-dessus tout, que tant d'erreurs causent au peuple chrétien, selon le devoir de notre ministère apostolique et pour suivre les traces glorieuses de nos prédécesseurs, nous avons élevé la voix, et, par la publication de plusieurs Encycliques, lettres et allocutions consistoriales et autres lettres apostoliques, nous avons condamné les principales erreurs de notre triste époque, excité votre parfaite vigilance épiscopale, et averti, exhorté à plusieurs reprises tous nos chers fils en l'Église catholique de repousser et d'éviter absolument la contagion d'une si horrible peste. C'est surtout dans notre première Encyclique du 9 novembre 1846 à vous adressée, dans nos deux allocutions, l'une du 9 décembre 1854, l'autre du 9 juin 1862, aux consistoires que nous tînmes, que nous condamnâmes les monstrueuses opinions qui, surtout à notre époque, prédomient au grand préjudice des âmes et au détriment de la société civile; doctrines qui, nonseulement attaquent l'Église catholique, son enseignement salutaire et ses droits sacrés, mais aussi l'éternelle loi naturelle inscrite par Dieu dans le cœur des hommes, et la saine raison et desquelles toutes les autres erreurs tirent à peu près leur origine.

Mais, quoique nous n'ayons pas omis, jusqu'ici, de proscrire et de réprouver les principales erreurs de ce genre, cependant la cause de l'Église catholique, le salut des âmes qui nous a été confié, et le bien de la société humaine elle-même réclament absolument que nous excitions votre sollicitude pastorale pour détruire de nouvelles opinions, qui s'échappent de ces mêmes erreurs comme d'autant de sources. Ces fausses et perverses opinions sont

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