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avec les Pères du concile de Nicée et de celui de Constantinople, que Notre-Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, Dieu de Dieu, vrai Dieu de vrai Dieu, et consubstantiel au Père, s'est incarné dans le sein de la Vierge Marie par l'opération du Saint-Esprit: Incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine (1). On croyait avec les apôtres, comme on l'a cru dans tous les temps, que JésusChrist, Fils unique de Dieu, Notre-Seigneur, a été conçu du Saint-Esprit, et qu'il est né de la Vierge Marie: Natus ex Maria Virgine (2).

379. Ce n'était pas seulement la croyance des simples fidèles, mais des pontifes, des Pères et des docteurs de l'Église. C'est en effet, parmi les anciens, la doctrine de saint Augustin (3), de saint Jérôme (4), de saint Gaudence (5), de saint Jean Chrysostome (6), de saint Epiphane (7), de saint Ambroise (8), de saint Grégoire de Nysse (9), de saint Grégoire de Nazianze (10), de saint Basile (11), de saint Cyrille de Jérusalem (12), de saint Ephrem (13), de saint Optat (14), de saint Athanase (15), des Pères du concile d'Alexandrie de l'an 362 (16), de saint Hilaire (17), de Lactance (18), de saint Denys d'Alexandrie (19), de saint Cyprien (20), d'Origène (21), de saint Hippolyte de Porto (22), de Tertullien (23), de saint Irénée (21), de saint Justin (25), de saint Ignace d'Antioche, disciple des apôtres (26), et généralement de tous les docteurs qui ont parlé du mystère de l'Incarnation. Ils enseignent tous que le Verbe de Dieu s'est fait chair dans le sein de la Vierge Marie; que Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, est né de la Vierge Marie; qu'un seul et même Christ est tout ensemble Fils de Dieu et Fils de la Vierge Marie; que la Vierge Marie a engendré, selon l'humanité, le Verbe fait chair, le Fils de Dieu fait homme; qu'elle est la mère de Dieu, Deipara, comme l'appellent saint Grégoire de Nazianze, saint Basile, saint Athanase et saint Denys d'Alexan

mon XIX. —

(1) Symboles de Nicée et de Constantinople. - (2) Symbole des apôtres. — (3) Enchiridion, c. xxxvi, et ailleurs. — (4) Livre contre Helvidius. — (5) Ser- (6) Homélie II, sur saint Matthieu. (7) Hérésie xxx, C. XXVII et XXIX. (8) Liv. du mystère de l'Incarnation. · (9) Antirrétique, ou livre contre Apollinaire. (10) Discours LI. - (11) De la vraie foi. (12) Catéchèses iv et x. (13) Discours sur la perle précieuse. ➡(14) Liv. 1, du schisme des donatistes, c. I. (15) Discours in, contre les ariens. —(16) Labbe, tom. 11, (17) Liv. x, de la Trinité. (18) Liv. Iv, des Institutions. (19) Lettre à Paul de Samosate.

col. 816.

contre Celse.

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(20) De la vanité des idoles. - (21) Liv. 1, (22) Livre contre Noët. (23) Des Prescriptions, n° xIII, et ailleurs. (24) Liv. m, contre les hérésies, c. xxi, et ailleurs. — (25) Apologie 1", et dialogue avec Tryphon.(26) Lettre aux Ephésiens.

drie. Aussi saint Cyrille, patriarche de cette ville, au commencement du cinquième siècle, opposant l'autorité des Pères à l'impie Nestorius, ne craint pas d'avancer que tous ceux qui ont paru jusqu'alors donnent à la sainte Vierge le titre de mère de Dieu : Optimi ac sapientissimi quique Patres, quotquot ante nos extiterunt, omnes sacram Virginem DEIPARAM appellant (1). .

380. Outre que le dogme de la maternité divine se rattache au dogme de l'Incarnation qui ne peut en être séparé, nous le trouvons encore clairement exprimé dans l'Écriture. On lit dans le prophète Isaïe : « Écoute, maison de David : n'est-ce pas assez pour toi de <«< lasser la patience des hommes, sans lasser celle de mon Dieu? « C'est pourquoi le Seigneur te donnera lui-même un prodige. Voici qu'une vierge concevra et enfantera un fils; et le nom de ce fils « sera Emmanuel (2), c'est-à-dire Dieu avec nous (3). » Il s'agit, dans cette prophétie, du Messie, du libérateur, d'Emmanuel, du Fils de Dieu qui doit habiter parmi nous, du Verbe fait chair. Or, suivant le prophète, la Vierge a conçu et enfanté l'Emmanuel, le Fils de Dieu fait homme, le Verbe incarné. On doit donc reconnaître que la sainte Vierge est véritablement mère de Dieu.

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381. L'ange Gabriel, annonçant à Marie le mystère qui doit s'opérer en elle, lui dit : « Ne craignez point, Marie; car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Vous concevrez dans votre sein, et vous enfan<< terez un fils, et vous le nommerez Jésus. Il sera grand, et il sera appelé le Fils du Très-Haut; et le Seigneur Dieu lui donnera le << trône de David, son père, et il régnera pour toujours sur la mai<< son de Jacob; et son règne n'aura point de fin.... Le Saint-Esprit << descendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de « son ombre. C'est pourquoi ce qui naîtra de vous est saint, et sera appelé le Fils de Dieu (4). Marie ayant visité Élisabeth, celle-ci << lui dit : Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de votre << sein est béni. Et d'où me vient le bonheur que la mère de mon

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(1) Liv. de la vraie foi. — (2) Audite ergo, Domus David; numquid parum vobis est molestos esse hominibus, quia molesti estis et Deo meo? Propter hoc dabit Dominus ipse vobis signum. Ecce Virgo concipiet, et pariet Filium, et vocabitur nomen ejus Emmanuel. Isaïe, c. vn, v. 13. (3) Vocabunt nomen ejus Emmanuel : quod est interpretatum nobiscum Deus. Saint Matthieu, c. r, v. 23. (4) Ne timeas, Maria; invenisti enim gratiam apud Deum ecce concipies in utero, et paries Filium, et vocabis nomen ejus Jesum. Hic erit magnus, et Filius Altissimi vocabitur, et dabit illi Dominus Deus sedem David patris ejus; et regnabit in domo Jacob in æternum; et regni ejus non erit finis.... Spiritus Sanctus superveniet in te, et virtus Altissimi obumbrabit tibi. Ideoque et quod nascetur ex te sanctum, vocabitur Filius Dei. Saint Luc, c. 1, v. 31, etc.

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Seigneur vienne à moi (1)? » On voit ici que Marie a conçu par l'opération du Saint-Esprit, et a enfanté celui qui est appelé Jésus, le Fils du Très-Haut, le Fils de Dieu, l'héritier de David, celui dont le règne est éternel. Elle est donc la mère du Fils de Dieu, la mère du Seigneur, comme l'appelle sainte Elisabeth, en la regardant comme ayant été bénie entre toutes les femmes.

382. Enfin saint Paul écrivait aux Galates : « Lorsque les temps « ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, fait de la femme, fait « sous la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi (2). » Voilà le Fils de Dieu fait de la femme, formé de la femme, né de la femme, factum ex muliere. Or, quelle est cette femme? C'est la Vierge Marie, celle qui a enfanté Jésus, le Sauveur du monde. Donc, encore une fois, Marie est véritablement mère de Dieu.

383. On ne peut attaquer la maternité divine qu'en attaquant la divinité de Jésus-Christ, ou l'unité de personne en Jésus-Christ. Nous le répétons: la sainte Vierge Marie est mère de Dieu; non qu'elle ait enfanté la divinité, ce qui est trop absurde pour s'être jamais présenté dans l'esprit d'aucun chrétien; mais bien parce que le Verbe s'est fait chair dans le sein de Marie, que le Fils de Dieu fait homme est né de Marie. Elle est véritablement mère de Dieu, parce qu'elle a enfanté, selon l'humanité, Notre-Seigneur, Fils unique de Dicu, vrai Dieu et vrai homme, qui n'est qu'un seul et même Christ, réunissant dans la personne du Verbe la nature divine et la nature humaine. Elle est mère de Dieu, parce que, quoique le Fils de Dieu n'ait pris que l'humanité dans son sein, il est vrai de dire qu'elle est la mère de Jésus-Christ tel qu'il est, Dieu et homme, vu qu'en Jésus-Christ il n'y a qu'une seule personne, la personne divine, et que la femme ne peut être mère que d'une personne. Pour la même raison, le Fils de Dieu fait homme est vraiment le Fils de Marie; le titre de fils étant un titre personnel, un titre qui ne peut tomber que sur la personne, Jésus-Christ ne peut être Fils de Marie que comme Fils de Dieu, puisqu'en vertu de l'union du Verbe avec la matière humaine, Jésus-Christ n'a qu'une seule personne, qui est la personne du Verbe, du Fils de Dieu.

384. Nous reconnaissons donc que la sainte Vierge Marie est mère de Dieu. Oui, nous le reconnaissons, et nous le reconnaîtrons

(1) Benedicta tu inter mulieres, et benedictus fructus ventris tui. Et unde hoc mihi ut veniat mater Domini mei ad me? Ibidem, v. 42 et 43. — (2) Ubi venit plenitudo temporis, misit Deus Filium suum, factum ex muliere, factum sub lege, ut eos qui sub lege erant, redimeret. Épître aux Galates, c. iv, v. 4

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toujours; nous le reconnaîtrons avec joie. « Nous vous saluons, ô « Marie, ô mère de Dieu! trésor auguste de l'univers, lampe qui ne << saurait s'éteindre, couronne de la virginité, sceptre de l'orthodoxie, temple indissoluble, mère et vierge, par qui est béni dans les saints Évangiles celui qui vient au nom du Seigneur. Nous « vous saluons, ô vous qui dans votre sein virginal avez renfermé «< celui qui est immense et incompréhensible; vous par qui la sainte « Trinité est glorifiée et adorée, la croix célébrée et adorée dans « tout l'univers; vous par qui le ciel triomphe, les anges et les ar« changes se réjouissent, les démons sont mis en fuite, le tentateur « est tombé du ciel; vous par qui la créature déchue est élevée au « ciel; vous par qui le monde, asservi aux idoles, parvient à la con« naissance de la vérité; vous par qui le baptême sacré et l'onc«tion de l'allégresse sont accordés aux fidèles; vous par qui les « Églises ont été fondées dans tout l'univers, et par qui les nations « sont amenées à la pénitence; en un mot, vous par qui s'est levé « le Fils unique de Dieu, la lumière de ceux qui étaient assis dans « les ténèbres et à l'ombre de la mort; vous par qui les prophètes << ont prédit et les apôtres annoncé le salut aux nations; vous par « qui les morts ressuscitent, et par qui les rois règnent de par la « Trinité sainte. Et quel homme pourrait louer dignement l'incom"parable Marie (1)? »

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(1) Salve a nobis, Deipara Maria, venerandus totius orbis thesaurus, lampas inextinguibilis, corona virginitatis, sceptrum rectæ doctrinæ, templum indissolubile, locus ejus qui loco capi non potest; mater et virgo, per quam is benedictus in sanctis Evangeliis nominatur, qui venit in nomine Domini. Salve, quæ immensum incomprehensumque in sancto virgineo utero comprehendisti; per quam sancta Trinitas glorificatur et adoratur; per quam pretiosa crux celebratur et in universo orbe adoratur; per quam cœlum exsultat; per quam angeli et archangeli lætantur; per quam dæmones fugantur; per quam tentator diabolus cœlo decidit; per quam prolapsa creatura in cœlum assumitur; per quam universa creatura, idolorum vesania detenta, ad veritatis agnitionem pervenit; per quam sanctum baptisma obtingit credentibus; per quam exultationis oleum; per quam toto terrarum orbe fundatæ sunt Ecclesiæ; per quam gentes adducuntur ad pœnitentiam. Et quid plura dicam? per quam unigenitus Dei Filius iis qui in tenebris et in umbra mortis sedebant, lux resplenduit; per quam prophetæ prænuntiarunt; per quam apostoli salutem gentibus prædicarunt; per quam mortui exsuscitantur; per quam reges regnant, per sanctam Trinitatem. Ecquis hominum laudabilissimam Mariam celebrare queat? Discours de saint Cyrille d'Alexandrie, prononcé à l'église de Sainte-Marie pendant la tenue du concile d'Ephèse. Labbe, tom. 111, col. 583.

ARTICLE IV

Il est de foi que Jésus-Christ est Fils de Dieu, non par adoption, mais par

nature.

385. Comme il n'y a qu'une seule personne en Jésus-Christ, et que le titre de Fils est un titre personnel, une propriété, un attribut qui ne convient qu'à la personne, il s'ensuit qu'il n'y a qu'un seul et même Fils, qui est tout à la fois vrai Fils de Dieu et vrai Fils de l'homme Fils de Dieu, étant né de Dieu le Père avant tous les siècles; Fils de l'homme, étant né, dans le temps, de la glorieuse Vierge Marie. Or, Jésus-Christ ne peut être le vrai Fils de Dieu qu'autant qu'il l'est par nature, et non par adoption. Il est même Fils et vrai Fils de Dieu le Père, et comme Dieu, et comme homme; ce qui ne signifie pas que la nature humaine, en Jésus-Christ, soit engendrée de Dieu, mais bien que la personne de Jésus-Christ, à laquelle se trouve unie la nature de l'homme, est la personne même du Fils de Dieu.

386. Ce serait donc une erreur contraire à la foi, de dire que Jésus-Christ, comme homme, n'est Fils de Dieu que par adoption; soit qu'on admette, avec Nestorius, deux Christs et deux Fils en Jésus-Christ, dont l'un serait le Fils de Dieu proprement dit, et l'autre, Fils adoptif; soit qu'on dise avec Élipand, évêque de Tolède, et Félix d'Urgel, hérétiques du huitième siècle, que Jésus, comme homme, est Fils de Dieu par adoption. Plusieurs conciles, et le pape Adrien Ier, ont condamné cette hérésie, professant, d'après les livres saints et les anciens Pères de l'Église, qu'il n'y a, dans NotreSeigneur, qu'un seul et même Fils de Dieu, qui est aussi Fils de l'homme; vrai Fils de Dieu, Fils unique de Dieu; que Jésus-Christ, non-seulement comme Dieu, mais comme homme, est vraiment Fils de Dieu; que c'est une contradiction et une impiété d'appeler Fils adoptif de Dieu celui qui est le Fils propre de Dieu, le Fils de Dieu par nature (1).

(1) Factus verus homo, juxta id quod scriptum est: Et Verbum caro factum est, et habitavit in nobis ; permansit verus et omnipotens Deus in utraque natura, unus Dei Filius, idemque hominis Filius... Non duo Filii, Deus et homo, sed unus Filius Deus et homo; non alius Filius hominis et alius Dei, sed unus idemque Dei hominisque Filius. Unde et eos valde execramur, qui eum adoptivum impio grunniunt ore; quia adoptivus dici non potest, nisi is qui prius alienus est ab eo a quo adoptari desiderat. Dei ergo Filius qua ratione credi po

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