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tablement de l'eau naturelle, n'offre pas une matière compétente à ce sacrement (1).

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630. Pour qu'il y ait baptême, il faut qu'il y ait ablution. L'ablution peut se faire par infusion, ou par immersion, ou par aspersion. « L'Église admet trois façons de donner le baptême d'une «< manière valide, savoir : en plongeant le baptisé dans l'eau, ou << en versant l'eau sur lui, ou en la répandant sur son corps par aspersion. Il est certain que le baptême est valide avec l'une de «< ces trois manières. L'eau n'est employée dans le baptême que • pour signifier la purification de l'âme, et c'est pour cette raison « que saint Paul dit que nous sommes lavés dans ce sacrement. Or, il y a également ablution, soit qu'on plonge dans l'eau, « comme l'Église l'a pratiqué pendant longtemps; soit qu'on verse « l'eau, comme c'est aujourd'hui l'usage universel; soit enfin « qu'on en fasse seulement une aspersion, comme on croit que saint Pierre fut obligé de le faire lorsqu'il convertit et baptisa en « un seul jour trois mille personnes (2). »

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ARTICLE II.

De la forme du sacrement de baptême.

631. La forme du baptême, pour l'Église latine, est ainsi conçue: Ego te baptizo in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti ; ou, en français : Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Elle exprime l'action du ministre qui baptise, la personne qui est baptisée, et l'invocation expresse et distincte des trois personnes de la sainte Trinité, au nom desquelles on doit baptiser, selon l'ordre de Jésus-Christ. Allez, enseignez toutes les nations, en baptisant au nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit (3). Cette forme est essentielle au sacrement; elle est absolument nécessaire: omnino necessaria est (4). On lit aussi dans le décret d'Eugène IV aux arméniens : « La forme du baptême con« siste en ces paroles: Je te baptise au nom du Père, et du Fils, « et du Saint-Esprit. Nous convenons cependant qu'on administre « un vrai baptême en disant : Un tel, serviteur du Christ, est baptisé au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; ou,

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(1) Voyez ce que nous avons dit dans la Théologie morale, tom. 11, no 63, etc. · (2) Catéchisme du concile de Trente, part. п, du Baptême. - (3) Euntes ergo docete omnes gentes, baptizantes eos in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Saint Matthieu, c. xxvm, v. 19. — (4) Rituel romain, du Baptême.

« Un tel est baptisé par nos mains au nom du Père, et du Fils, et adu Saint-Esprit (1). » Cette formule, usitée chez les Grecs, est la même, quant au fond, que celle des Latins.

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632. La nécessité de baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, en prononçant distinctement le nom des trois personnes divines, résulte non-seulement des paroles de JésusChrist à ses apôtres, mais encore de la tradition et de la pratique de l'Église. « La loi du baptême nous a été imposée, dit Tertullien, ⚫ et la forme en a été prescrite par le Seigneur: Allez, instruisez « toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (2). » Et ailleurs : « Jésus-Christ a donné l'ordre à ses disciples de baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit; non pas au nom d'un seul, car nous ne sommes * pas plongés une seule, mais trois fois, à chacun des noms des trois « personnes (3).» Saint Cyprien (4), saint Basile (5), saint Ambroise (6), saint Jérôme (7), saint Augustin (8), et autres docteurs, s'expriment comme Tertullien. Aussi trouve-t-on la même formule dans les anciens sacramentaires ou rituels des Églises d'Occident, et dans les anciens eucologes des Grecs.

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633. « Les pasteurs enseigneront donc, en termes clairs et à la « portée de tous, que la forme véritable et essentielle du baptême « est dans ces mots : Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et « du Saint-Esprit. C'est en ces termes qu'elle a été donnée par « Notre-Seigneur Jésus-Christ, lorsqu'il dit à ses apôtres d'aller, et « d'enseigner toutes les nations, en les baptisant au nom du • Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Par ce mot, baptisant, ⚫ l'Église catholique, assistée de l'Esprit de Dieu, a toujours com• pris que l'action du ministre devait être exprimée dans la forme « de ce sacrement; et c'est ce qui arrive lorsqu'on dit: Je te bap« tise. Outre l'action du ministre, il était nécessaire encore d'ex

(1) Forma autem (baptismi) est: Ego te baptizo in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Non tamen negamus, quin et per illa verba, baptizetur (baptizatur) talis servus Christi in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti; vel, baptizatur manibus meis talis in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, verum perficiatur baptisma. Décret pour les Arméniens. (2) Lex Lingendi imposita est, et forma præscripta: Ite, inquit, docete nationes, tingentes eos in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Liv. du Baptême, n° XIII. - - (3) Mandavit ut tingerent in Patrem, Filium, et Spiritum Sanctum : non in unum, nam nec semel, sed ter, ad singula nomina in personas singulas tingimur. Liv. contre Praxéas, no xxvi. (4) Lettre LXXIII. (5) Liv. du Saint-Esprit, no xii. (6) Livre des Mystères, c. IV. (7) Liv. Iv, sur saint Matthieu.(8) Liv. 1, du Baptême, c. xv; et liv. VI, C. XXV.

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<< primer la personne de celui qui reçoit le baptême, et la cause « principale qui le confère; et pour cela on a ajouté le mot te, et le << nom de chacune des trois personnes de la sainte Trinité; d'où « est résultée la forme entière du baptême, conçue en ces termes : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. « Ce n'est pas, en effet, la personne seule du Fils qui opère le sa« crement, quoique Jean dise: C'est lui qui baptise; mais ce sont << les trois personnes de la sainte Trinité ensemble. Quant à ce mot, « au nom, il est employé au singulier, afin d'expliquer clairement « que les trois personnes n'ont qu'une même nature et une même « divinité; il ne se rapporte pas directement aux personnes, mais « à la substance, à la vertu et à la puissance divine, qui est la «< même dans les trois personnes (1). »

634. On lit dans les Actes des apótres que plusieurs furent baptisés au nom de Jésus-Christ; in nomine Jesu-Christi (2) : ce qui n'est point contraire à ce que nous avons dit de la nécessité de baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Car« le baptême que les apôtres donnaient au nom de Jésus-Christ n'est << autre chose que le baptême institué par Jésus-Christ. Ils l'appealaient ainsi pour le distinguer du baptême de Jean, sans s'éloigner d'ailleurs, pour le conférer, de la forme ordinaire et commune,

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qui exprime distinctement les noms des trois personnes de la « sainte Trinité. Saint Paul a employé la même manière de parler « dans son épître aux Galates (3): Vous tous qui avez été baptisés « en Jésus-Christ, vous vous êtes revêtus de Jésus-Christ. Ces paroles signifient simplement qu'ils avaient été baptisés dans la « foi de Jésus-Christ, mais non avec une formule différente de « celle que le Sauveur avait prescrite (4). »

CHAPITRE III.

Des effets du sacrement de baptême.

635. Les deux principaux effets du baptême sont la grâce qui

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(1) Catéchisme du concile de Trente, part. I, du Baptême. — (2) Actes des apôtres, c. II, v. 8. (3) C. 11, v. 27. (4) Catéchisme du concile de Trente, part. n, du Baptême. - Voyez, pour les questions pratiques, ce que nous avons dit dans la Théologie morale, tom 11, no 66

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nous régénère en Jésus-Christ, et le caractère que ce sacrement imprime dans notre âme.

ARTICLE I.

De la grâce que confère le sacrement de baptême.

636. Le sacrement de baptême confère, à tous ceux qui le reçoivent dignement, la grâce sanctifiante qui les rend agréables à Dieu et les purifie entièrement. Cette grâce détruit le péché originel que les enfants apportent en naissant; il efface en outre, dans les adultes, les péchés actuels qu'ils ont commis avant le baptême, et remet toutes les peines spirituelles dues au péché, quel qu'il soit. Telle est la doctrine de l'Église: Si quelqu'un dit que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est conférée par le « baptême, ne remet pas l'offense du péché; ou que tout ce qu'il y a proprement et véritablement de péché n'est pas enlevé et effacé, mais que cette rémission consiste seulement dans la non * imputation; qu'il soit anathème. Car Dieu ne hait rien dans ceux « qui sont régénérés, et il n'y a pas de condamnation pour ceux qui « sont véritablement ensevelis dans la mort avec Jésus-Christ par « le baptême, qui ne marchent point selon la chair, mais qui, dépouillant le vieil homme et se revêtant du nouveau, qui est créé selon Dieu, sont devenus innocents, purs, sans tache, agréables « à Dieu, ses héritiers et les cohéritiers de Jésus-Christ, en sorte qu'il ne reste rien du tout qui puisse les empêcher d'entrer im« médiatement dans le ciel (1). » Suivant le décret d'Eugène IV aux arméniens, « l'effet du sacrement de baptême est la rémission « de tout péché, soit originel, soit actuel; aussi, de toute peine due « au péché. C'est pourquoi on n'impose aucune satisfaction aux « baptisés pour les péchés qu'ils ont commis avant le baptême; et

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(1) Si quis per Jesu Christi Domini nostri gratiam, quæ in baptismate confertur, reatum originalis peccati remitti negat; aut etiam asserit non tolli totum id quod veram et propriam peccati rationem habet; sed illud dicit tantum radi aut non imputari; anathema sit. In renatis enim nihil odit Deus; quia nihil est damnationis iis qui vere consepulti sunt cum Christo per baptisma in mortem ; qui non secundum carnem ambulant; sed veterem hominem exeuntes et novum, qui secundum Deum creatus est, induentes; innocentes, immaculati, puri, innoxii ac Deo dilecti effecti sunt, hæredes quidem Dei, cohæredes autem Christi, ita ut nihil prorsus eos ab ingressu cœli remoretur. Concile de Trente, sess. v,

can. v.

« s'ils meurent avant de commettre quelque faute, ils parviennent • aussitôt au royaume des cieux (1). »

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637. Outre les épîtres de saint Paul, citées dans le décret du concile de Trente que nous venons de rapporter, nous avons en faveur du dogme catholique l'enseignement des saints Pères, la tradition tout entière. « Le baptême, dit saint Augustin, efface << absolument tous les péchés; le péché originel et les péchés actuels; les péchés de pensée, de parole et d'action; les péchés « dont on se souvient, et ceux dont on ne se souvient pas. Il « renouvelle l'homme, celui qui a fait l'homme; il pardonne les péchés, celui qui ne demande pas de mérites. Si quelqu'un « quitte cette vie immédiatement après le baptême, il ne lui reste « rien à expier, tout lui ayant été remis (2). » Saint Jérôme (3), Saint Grégoire de Nysse (4), saint Grégoire de Nazianze (5), Clément d'Alexandrie (6), Tertullien (7), tous reconnaissent les effets que nous attribuons au baptême.

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638. Cependant l'ignorance, la concupiscence, l'assujettissement aux misères de cette vie et à la mort, nous restent après le baptême en relevant l'homme, Dieu a voulu qu'il conservât l'empreinte de sa chute. « La concupiscence ou l'inclination au péché subsiste dans les personnes baptisées : ayant été laissée « pour le combat, elle ne peut nuire à ceux qui ne consentent point « et lui résistent courageusement, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ; au contraire, la couronne est réservée à celui qui • aura combattu légitimement (8). »

639. La grâce sanctifiante que l'on reçoit par le baptême est accompagnée de vertus infuses et des dons du Saint-Esprit. « Dieu « nous a sauvés par l'eau de la régénération et du renouvellement

(1) Baptismi sacramenti effectus est remissio omnis culpæ originalis et actualis, omnis quoque pœnæ, quæ pro ipsa culpa debetur. Propterea baptizatis nulla pro peccatis præteritis injungenda est satisfactio; sed morientes, antequam culpam aliquam committant, statim ad regnum cœlorum et Dei visionem perveniunt. Décret pour les arméniens. (2) Omnia prorsus delicta delet sanctum baptisma, et originalia et propria; dicta, facta, cogitata, cognita, incognita, omnia dimittuntur. Innovat hominem, qui fecit hominem; donat delicta, qui non quærit merita. Serm. sur le symbole des apótres, c. x.— - (3) Lettre LXXXII. (4) Discours sur le baptême de Jésus-Christ. (5) Discours XL. ·(6) Liv. 1, du Pédagogue, c. VI. -(7) Liv. du Baptême, c. 1, etc. nere autem in baptizatis concupiscentiam, vel fomitem, hæc sancta synodus fatetur et sentit: quæ cum ad agonem relicta sit, nocere non consentientibus, sed viriliter per Christi Jesu gratiam repugnantibus non valet quin imo qui legitime certaverit, coronabitur. Concile de Trente, sess. v, can. v.

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(8) Ma

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