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« par cette onction sainte, et sa grande miséricorde, le Seigneur « vous remette toutes les fautes que vous avez commises par la « vue ou par l'ouïe, etc. » Et que ce soit là la forme véritable de ce sacrement, saint Jacques nous l'apprend par ces paroles: Qu'ils prient sur lui, et la prière de la foi sauvera le malade. Le concile de Trente et le pape Eugène IV prescrivent aussi la même formule pour l'administration de l'extrême-onction.

951. Il est de foi que l'onction des infirmes confère la grâce, remet les péchés, et soulage les malades. « Si quelqu'un dit que « l'onction sacrée des infirmes ne confère pas la grâce, ne remet « pas les péchés et ne soulage pas les malades...; qu'il soit ana« thème (1). » C'est la décision du concile de Trente, qui explique en détail les effets de ce sacrement. « Quant à l'effet de l'extrême« onction, dit-il, il est expliqué par ces paroles: Et la prière de « la foi sauvera le malade, et le Seigneur le soulagera; et s'il a a commis des péchés, ils lui seront remis. Car cet effet est la grâce « du Saint-Esprit, dont l'onction efface les péchés, s'il en est en« core qui aient besoin d'expiation, ainsi que les restes du péché; « elle soulage et fortifie l'âme du malade, excitant en lui une grande confiance en la miséricorde divine; en sorte que le malade supporte plus facilement les incommodités et les douleurs de la « vie; il résiste avec plus de courage aux tentations du démon, et « obtient quelquefois la santé du corps, si cela doit être expédient « au salut de son âme (2). »

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952. Ce sacrement remet-il les péchés mortels? Le catéchisme du concile de Trente enseigne qu'il remet les péchés, et principalement les péchés moins graves, qu'on appelle communément véniels; mais que les fautes mortelles sont effacées par le sacrement de pénitence; que l'extrême-onction n'a point été directement instituée, primario loco, pour remettre les péchés mortels; que c'est l'objet et la fin du baptême et de la pénitence (3). Cependant il est communément reçu que le sacrement des mourants remet les péchés mortels, au moins indirectement ou secondairement. Il peut arriver, par exemple, qu'un malade, par suite d'une négligence qui ne va pas jusqu'au mortel, reçoive l'absolution sans avoir les dispositions requises; ou qu'après l'avoir reçue dignement, il

(1) Si quis dixerit, sacram infirmorum unctionem non conferre gratiam, nec remittere peccata, nec alleviare infirmos, sed jam cessasse, quasi olim tantum fuerit gratia curationum; anathema sit. Sess. XIV, sur l'extrême-onction, can. u. (2) Ibidem, ch. 1. (3) Catéchisme du concile de Trente, sur l'extrême-onction.

tombe dans un péché mortel qu'il oublie presque aussitôt, sans avoir la pensée de s'en confesser. Alors, s'il reçoit l'extrême-onction avec la douleur de ses péchés, n'eût-il que l'attrition, il obtiendra le pardon, par la vertu même de ce sacrement (1).

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CHAPITRE III.

Du ministre et du sujet du sacrement de l'extrême-onction.

953. Les évêques et les prêtres consacrés par l'imposition des mains de l'évêque peuvent seuls administrer l'extrême-onction. Cette proposition est de foi. « Si quelqu'un dit que les prêtres de l'Église que saint Jacques exhorte à faire venir pour oindre le « malade, ne sont pas les prètres ordonnés par l'évêque, mais que «< ce sont les plus anciens en âge dans chaque communauté, et « qu'ainsi le propre ministre de l'extrême-onction n'est pas le seul « prêtre; qu'il soit anathème (2). » Ainsi, tout prêtre, par cela même qu'il est prêtre, peut administrer validement l'extrêmeonction; mais les évêques et les prêtres seuls peuvent exercer ce ministère; ni les simples fidèles, ni même les diacres, ne sont capables de conférer ce sacrement (3).

954. Conformément à la pratique générale de l'Église, fondée sur le texte même de saint Jacques, Infirmatur quis in vobis, on ne peut administrer l'extrême-onction qu'aux fidèles qui sont dangereusement malades. « Il est marqué par ces paroles (de saint

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Jacques), dit le concile de Trente, que cette onction doit être « faite aux malades, principalement à ceux qui sont attaqués si "dangereusement, qu'ils paraissent être à l'article de la mort : d'où vient qu'on l'appelle aussi le sacrement des mourants. Que si les malades, après avoir reçu cette onction, reviennent en santé, ils pourront encore être secourus de nouveau par ce sa

· (1) Voyez la Théologie morale, à l'usage des curés, tom. 11, no 619. — (2) Si quis dixerit, presbyteros Ecclesiæ, quos beatus Jacobus adducendos esse ad infirmum inungendum hortatur, non esse sacerdotes ab episcopo ordinatos, sed ætate seniores in quavis communitate; ob idque proprium extremæ unctionis ministrum non esse solum sacerdotem; anathema sit. Sess. xiv, sur l'ex• trême-onction, can. 1v. — (3) Voyez, pour la pratique, la Théologie morale à l'usage des curés, tome u, no 620, etc.

crement, quand ils retomberont dans un pareil danger de la vie (1). "

955. Le sacrement de l'extrême-onction est-il nécessaire au salut? Il n'est point nécessaire de nécessité de moyen, mais il l'est de nécessité de précepte divin pour tous ceux qui sont dangereusement malades. L'apôtre saint Jacques nous le fait entendre assez clairement, lorsqu'il dit : Quelqu'un tombe-t-il malade? qu'il appelle les prêtres de l'Église. « Il ne faut écouter en aucune façon « ceux qui, contrairement aux paroles si claires de saint Jacques, « publient que cette onction n'est qu'une invention humaine, ou « un usage reçu des Pères, qui n'est fondé sur aucun précepte di« vin (2). » Il n'y a que les malades qui ont perdu la foi, ou qui n'ont pas le sentiment de leur position, qui soient indifférents à l'égard de ce sacrement, qui est le sacrement de l'espérance pour les mourants (3).

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(1) Sess. xiv, sur l'extrême-onction, ch. ur. — (2) Concile de Trente, ibidem, ch. m.—(3) Voyez ce que nous avons dit dans la Théologie morale, tome и, n° 625, etc.

DU SACREMENT DE L'ORDRE.

CHAPITRE PREMIER,

De la hiérarchie et de l'institution du sacrement de l'ordre.

ARTICLE I.

De la hiérarchie.

956. Il existe dans la loi nouvelle, d'après l'institution de JésusChrist, un sacerdoce visible, un corps de ministres spécialement chargé de tout ce qui regarde le culte divin, un état particulier essentiellement distinct de l'état des laïques ou du commun des fidèles, une hiérarchie comprenant différents ordres, qui ont tous plus ou moins de rapport avec le sacerdoce. Il est de foi que, « dans le Nouveau Testament, il y a un sacerdoce extérieur et vi«<sible, un pouvoir de consacrer et d'offrir le vrai corps et le vrai «< sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de remettre et de retenir « les péchés. » Il est de foi que, « outre le sacerdoce, il y a dans « l'Église catholique d'autres ordres majeurs et mineurs, par les<quels, comme par certains degrés, on monte au sacerdoce. » Il est de foi « qu'il y a, dans l'Église catholique, une hiérarchie d'insti«<tution divine, qui se compose d'évêques, de prêtres et de minis«tres (1). Cette doctrine n'est point nouvelle indépendamment

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(1) Si quis dixerit, non esse in Novo Testamento sacerdotium visibile et externum; vel non esse potestatem aliquam consecrandi et offerendi corpus et sanguinem Domini, et peccata remittendi et retinendi; sed officium tantum et nudum ministerium prædicandi Evangelium; vel eos, qui non prædicant, prorsus non esse sacerdotes; anathema sit. Concile de Trente, sess. xxш, can. 1. - Si quis dixerit, præter sacerdotium non esse in Ecclesia catholica alios or dines, et majores et minores, per quos, velut per gradus quosdam, in sacerdo

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de ce que nous avons dit du ministre des sacremeats du baptême, de la confirmation, de l'eucharistie, de la pénitence et de l'extrêmeOnction, nous lisons dans saint Paul : « Vous êtes le corps de Jésus« Christ, et membres dépendants les uns des autres. Ainsi, Dieu a ⚫ établi dans son Église d'abord quelques apôtres, puis des prophètes, et en troisième lieu des docteurs.... Est-ce que tous sont apôtres? Est-ce que tous sont prophètes? Est-ce que tous sont « docteurs (1)? Jésus-Christ a donné lui-même (à son Église) quel« ques-uns pour être apôtres, quelques-uns pour être prophètes, « d'autres pour être évangélistes, d'autres pour être pasteurs et docteurs, pour la perfection des saints par l'œuvre du ministère «< et l'édification du corps de Jésus-Christ (2). » D'ailleurs, les livres saints font mention des évêques, des prêtres et des diacres. Aussi, depuis le pape saint Clément et saint Ignace, martyr, jusqu'à saint Bernard, jusqu'au seizième siècle, les Pères, les docteurs et les conciles de l'Église latine et de l'Église grecque, de l'Orient et de l'Occident, ont constamment reconnu cette hiérarchie comme un dogme catholique, comme une institution de Notre-Seigneur JésusChrist.

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ARTICLE II.

De la notion de l'ordre,

957. On entend ici, par ordre, le rang, le grade qu'on occupe dans la hiérarchie ecclésiastique; et, par ordination, le rit par lequel on reçoit un ordre, avec un certain pouvoir plus ou moins étendu d'exercer les fonctions qui ont rapport au culte divin.

On distingue sept ordres : le sacerdoce, qui comprend la prêtrise et l'épiscopat, qui en est la plénitude; le diaconat, le sousdiaconat, et les ordres d'acolyte, d'exorciste, de lecteur et de portier. « Comme la fonction d'un sacerdoce si saint est une chose ⚫ toute divine, afin qu'elle pût être exercée avec plus de dignité « et de respect, il était convenable qu'il y eût, dans l'Église, plu

tium tendatur; anathema sit. Ibidem, can. 11, — Si quis dixerit, in Ecclesia catholica non esse hierarchiam divina ordinatione institutam, quæ constat ex episcopis, presbyteris, et ministris; anathema sit. Ibidem, can. vi. - (1) Et quosdam quidem posuit Deus in Ecclesia primum apostolos, secundo prophetas, tertio doctores... Numquid omnes apostoli? Numquid omnes doctores? Ire épít. aux Corinthiens, c. xii, v. 28, etc. (2) Et ipse dedit quosdam quidem apostolos, quosdam autem prophetas, alios vero evangelistas, alios autem pastores et doctores. Épitre aux Éphésiens, c. iv, v. 11.

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