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paese, d' una scuola, o d' un tempo, ma di tutti paesi, di tutte scuole e di tutti i tempi: non per anatomizzarli disseccarli colle fredde e vecchie dottrine di professori di musica, ma per accogliere in sè stessi lo spirito creatore e unitario che move da quei lavori; non per imitarli grettamente e servilmente, ma per emularli da liberi, e connettere al loro un nuovo lavoro. Santifichino l'anima loro coll' entusiasmo, col soffio di quella poesia eterna che il materialismo ha velata, non esigliata dalla nostra terra, adorino l'Arte, siccome cosa santa e vincolo tra gli uomini e il cielo. Adorino l'Arte prefiggendole un alto intento sociale, ponendola a sacerdote di morale rigenerazione e serbandola nei loro petti e nella loro vita, candida, pura, incontaminata di traffico, di vanità e delle tante sozzure che guastano il bel mondo della creazione - L'ispirazione scenderà sovra essi come un angiolo di vita d'armonia, e essi otterranno che splenda sui loro sepolcri quella benedizione delle generazioni inigliorate e riconoscenti, che val mille glorie, e le supera tutte di quanto la virtù supera le ricchezze che dà la fortuna, e la coscienza la lode, e l'amore ogni potenza terrena.

DE L'ART EN ITALIE.

A PROPOS DE MARCO VISCONTI

Roman de Thomas Grossi.

(Articolo tratto dalla Revue Républicaine. T. V, fasc. 14.)

La mort! la mort! elle est sur l'Italie entière!
L'Italie est toujours à son heure dernière:
Déjà sa tête antique a perdu sa beauté,

Et son cœur de chrétienne est froid à son côté
Rien de saint ne vit plus sous sa forte nature:

Hélas! hélas! la foi de ce sol est bannic.
IL PIANTO.

A quoi songiez-vous donc, ô poète! quand d'une main toute tremblante de colère et de honte, vous traciez ces vers-là sur la pierre qui couvre les restes de notre Orcagna? Et tandis que l'on mourait peut-être dix à pas de vous pour avoir proféré la sainte promesse d'avenir sur ces tombeaux, que vous aimez tant, pourquoi veniez-vous empoisonner le repos de vos pères en leur criant: dormez à jamais, car la foi est bannie du cœur de vos enfans, car la mort est partout sur votre Italie? Parce que vous avez vu le temple désert, les cierges éteints, et l'herbe pousser sur les marches du sanctuaire, vous avez cru que le génie s'était enfui en renian son Dieu; vous avez dit: les croyans sont morts; vous n'avez pas vu que depuis long

temps la tyrannie avait écrit sa profanation au fronton du temple, qu'il n'y avait plus de Dieu au sanctuaire, et que le génie venant aujourd'hui se prosterner au pied de l'autel courberait sa tête devant une idole étrangère, et non devant le Dieu de Raphaël et de Michel-Ange. Et parce que, semblables aux proscrits du Jourdain, nous avons suspendu notre harpe aux saules; parce que, comme le jeune barde de Moore, nous en avons arraché les cordes de peur qu'elle ne résonnât doucement aux oreilles de nos ennemis, vous avez cru que rien ne chantait au fond de notre ame, vous avez pris le silence du recueillement pour celui de l'oubli, et vous vous êtes hâté de crier aux nations: l'art n'est plus! la poésie n'est plus! cherchez-la au ciel, car pour long-temps, peut-être pour toujours, elle a quitté cette poussière morte et maudite. Oh! je le sais bien: l'art est morne et décoloré autour de ces vieux monumens: c'est l'ombre de trois cents ans d'esclavage planant sur nos contrées, projetant sa teinte livide sur nos édifices, jaunissant jusqu'à notre soleil, et si l'on se prend à rêver en face de ces restes d'une grandeur éteinte, si l'on vient à songer aux jours qui ne sont plus, au drapeau ré publicain qui flottait sur ces édifices, au foyer de vie qui rayonnait autrefois de ces contrées sur l'Europe entière, puis au Dante, à Ghiberti, à Giotto, à Donatello, à tous ces hommes, race de géans par l'ame, qui n'avaient qu'une pensée, la patrie; qu'un culte, l'art; qu'une source d'inspiration, la liberté; c'est à pleurer de rage, c'est à désespérer de soimême, et d'autrui, c'est à flétrir de toute son indignation le présent bâtard et pygmée. Mais était-ce

à vous, poète, à vous, élu, à vous, enfant de Dieu, à qui Dieu avait dit: sois prophète: de voiler ainsi votre face, et de succomber sans lutter? Etait-ce à vous, esprit, de nier la pensée, parce que vous ne lui trouviez pas de symbole sur terre? Byron, le maître, vous l'a dit: La poésie, c'est la conscience d'un monde à venir; et vous, faible et découragé, vous avez oublié la parole du maître, vous vous êtes accroupi comme un esclave au soleil, au pied de la grande ruine, sans chercher à la comprendre; et la foi vous a manqué sur ce sol, d'où est sorti deux fois le salut du monde, et vous avez crié: Seigneur, tout est mort ici, tandis que tout près de vous l'ange du martyre souriait à l'ange de la seconde vie. C'est pourquoi vous n'avez pas deviné l'Italie, poète; c'est pourquoi vous avez cru qu'elle était morte, tandis qu'elle apprend dans sa tombe la pensée de Dieu; c'est pour quoi Dieu a détaché de votre couronne la fleur d'espérance, et vous a jeté, vous, honnête, le doute au cœur, l'injure à la bouche, dans une atmosphère d'anarchie et de scepticisme, entre don Juan et Timon, entre la corruption et le désespoir.

Et dites-moi, poète, où est la foi dans votre belle France? Devant quel Dieu se découvre-t-elle, la foule, aujourd'hui? Quelle haute pensée sociale relie vos hommes de renom, vos savans, vos législateurs? D'où venez-vous, et où allez-vous? Dites-moi votre drapeau, votre nom, votre but. J'ai bien entendu une voix de prophète, une voix d'Ezéchiel portée sur vos villes par le vent des forêts de Bretagne; mais quels échos lui ont-ils répondu? Quel cadavres a-t-elle réveillés? Où est la croisade? où est le peu

ple de ce Pierre-l'Hermite de nos jours? Elle a passé, cette voix, comme l'esprit de Dieu sur les eaux quand le monde était chaos, et l'heure n'avait pas encore sonné sur la terre: la vague s'est soulevée un instant sur son passage; puis elle est retombés dans son effrayante immobilité. Et où est l'art, dites-le moi? - L'art chaste, l'art jeune, l'art saint, enfant naïf, et s'ignorant lui-même, qui s'en va effeuillant des roses sur le chemin du croyant, chantant les joies et l'amour des anges! ou bien l'art sévère, l'art puissant, l'art sublime, marchant en tête de l'humanité à travers la série de ses initiations, éternisant le souvenir d'une époque, prophétisant l'autre, montant, pontife immortel, degré par degré, l'échelle infinie qui conduit l'homme du symbole à l'idée, de la nature à Dieu? Est-ce dans cet élan satanique et effrené des esprits vers les convulsions d'une souffrance qui torture sans épurer, qui tue et ne réhabilite pas: orgie intellectuelle sans loi et sans portée, véritable ronde du sabbat dansée sur les ruines d'un monde, sous un ciel noir, sans étoiles, et dont chaque tour fait disparaître un danseur; poésie de révolte et de désespoir sans énergie, qui meurt en maudissant, sans avoir même essayé de lutter, qui nie l'avenir, parce qu'elle ne se sent pas le courage de plonger dans ses profondeurs, qui dit: tout est mal, parce qu'elle se trouve impuissante à créer le bien? Est-ce dans cette formule l'art pour l'art, dernier triomphe de l'individualisme qui morcèle l'univers, et, croyant faire du poète un être indépendant, en fait un être passif, subjugué tour à tour par chaque objet qu'il rencontre sur sa route: formule athée,

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