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AVEC L'ABRÉGÉ DE CHAQUE SERMON.

Nota. Le premier chiffre marque la page où commence l'article que l'on
abrége, et le second, la page où ce même article finit.

Sermon pour la fête de saint André, page 1.

SUJET. Jésus marchant le long de la mer de Galilée, aperçut

deux frères, l'un Simon appelé Pierre, et l'autre André; il leur

dit: Suivez-moi. Dire à ces deux frères : Suivez-moi, c'étoit les

appeler à la croix. Aussi tous deux moururent-ils sur la croix;

mais avec cette différence, que Pierre la craignit, et qu'André

l'aima. Amour de la croix, dont il nous a donné le plus bel exem-

ple: c'est le sujet de ce discours. P. 1-3.

DIVISION. Saint André a aimé la croix, parce qu'il y a trouvé

ce qui devoit faire devant Dieu tout son mérite et toute sa

gloire, savoir, l'accomplissement de son apostolat et la consom-

mation de son sacerdoce. En deux mots, la croix est la chaire où

il a fait paroître tout le zèle d'un fervent prédicateur: 1. par-

tie. La croix est l'autel où, comme prêtre et pontife de la loi

nouvelle, il a exercé dans toute la perfection possible l'office de

sacrificateur: 2.o partie. P. 3—5.

I.re PARTIE. La croix est la chaire où saint André a fait paroître

tout le zèle d'un fervent prédicateur. Les apôtres furent en-

voyés pour prêcher Jésus-Christ crucifié, et saint André ne

s'est jamais mieux acquitté de cette fonction, que lorsqu'il

a été lui-même attaché à la croix; pourquoi cela? parce que

c'est sur la croix qu'il a prêché Jésus-Christ et sa loi; 1. avec

plus d'autorité et de grâce; 2. avec plus d'efficace et de convic-

tion; 3. avec plus de succès et de fruit. P. 5, 6.

1. Avec plus d'autorité et de grâce. Il est aisé de prêcher la

croix, quand on n'a rien à souffrir; et quelque éloquent que soit
un prédicateur, il ne lui convient guère de porter les autres à
une vie austère et mortifiée, lorsqu'il mène une vie tranquille

et commode. Mais saint André a prêché la croix sur la croix même. P. 6-9.

2. Avec plus d'efficace et de conviction. On ne persuade jamais mieux que lorsqu'on fait mieux voir qu'on est persuadé soi-même. Or saint André pouvoit-il faire plus sensiblement connoître jusqu'à quel point il étoit persuadé du mérite de la croix, qu'en voulant lui-même mourir sur la croix. P. 9—12. 3. Avec plus de succès et de fruit. De là en effet tant de conversions que Dieu opéra par le ministère de saint André; et c'est encore avec la grâce divine ce que doit opérer dans nous la force de son exemple. P. 12.—17.

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II. PARTIE. La croix est l'autel où saint André comme prêtre et pontife de la loi nouvelle, a exercé dans toute la perfection possible, l'office'de sacrificateur. Pouvoir présenter à Dieu le sacrifice du corps de Jésus-Christ, et avoir pour cela dans le christianisme un caractère particulier, c'est en quoi consiste l'essence du sacerdoce de la loi de grâce. Mais joindre au sacrifice adorable du corps de Jésus-Christ le sacrifice de soi-même, et s'immoler soi-même à Dieu au même temps qu'on lui offre ce divin agneau immolé pour le salut du monde, c'est ce qui met le comble au sacerdoce de la loi de grâce, et ce qui lui donne sa dernière perfection. Or voilà ce qu'a fait sur la croix saint André. P. 17, 18.

Oui, il faut, pour nous rendre dignes de Dieu, que nous joignions le sacrifice de nous-mêmes au sacrifice du corps de JésusChrist. Ainsi saint Paul discit : J'accomplis dans ma chair ce qui manque aux souffrances de mon Sauveur. Et comment l'accomplissoit-il ? par l'austérité de sa vie. C'est aussi ce que nous voyons dans saint André : nous y voyons, dis-je, un prêtre plein de religion, qui tous les jours de sa vie ne manqua jamais d'immoler sur l'autel l'agneau de Dieu, et qui par sa mort couronna son sacerdoce en s'immolant lui-même. P. 18- -21.

Un prêtre qui chaque jour sacrifia l'agneau de Dieu, comme il le témoigna au juge devant qui il fut produit. Quelle instruction, et quel sujet de confusion pour ces ministres qui ne célèbrent les divins mystères que très-rarement! P. 21-23.

Un prêtre qui couronna son sacerdoce en s'immolant luimême sur la croix. Après le refus qu'il a fait de sacrifier aux idoles, on lui présente la éroix comme l'instrument de son supplice, et il l'embrasse comme son plus précieux trésor. P. 23, 24. Faisons de même à Dieu le sacrifice de nos corps, et selon

l'avis

l'avis que nous donne saint Paul, offrons-les comme des hosties vivantes et agréables. P. 24-28.

Sermon pour la fête de saint François Xavier,

pag. 29.

SUJET. Voici un miracle de la vertu de Dieu, qui fuit bien voir que le bras du Seigneur n'est pas raccourci, et qu'il peut encore sauver son peuple.Ce nouveau miracle,c'est S.François Xa. vier, ou plutôt ce sont les merveilleux succès de sa prédication; d'où nous pouvons tirer une preuve sensible et toute récente de l'incontestable vérité de la foi qu'il a prêchée aux plus fières puissances de l'Orient. P. 29-31.

DIVISION. De tous les miracles qui se sont faits dans l'établis sement de l'Eglise chrétienne, un des plus grands, c'est l'établissement de l'Eglise même par le ministère des apôtres. Or, dans ces derniers siècles, saint François Xavier a renouvelé ce miracle. En deux mots, Xavier, pour la propagation de la foi, a fait, comme les apôtres, des choses infiniment au-dessus de toutes les forces humaines : 1.re partie; Xavier, comme les apôtres, a fait ces prodiges de zèle par des moyens qui ne tiennent rien de la prudence et de la sagesse humaine : 2. partie. Voilà ce que nous devons appeler le miracle de l'évangile. P. 31-33.

I. PARTIE. François Xavier a fait, comme les apôtres, pour la propagation de la foi, des choses infiniment au-dessus de toutes les forces humaines': il a converti tout un monde. Examinons ce miracle. P. 33-35.

Xavier est appelé par le roi de Portugal pour passer aux Indes. Il s'embarque à Lisbonne, il aborde dans l'Inde, le voilà rendu au cap de Comorin, et d'abord vingt mille idolâtres viennent le reconnoître pour l'ambassadeur du vrai Dieu. Il paroît chez les Mores, fameux insulaires, et dans l'espace de quelques jours, il réduit sous le joug de la loi chrétienne jusqu'à trente villes. Le Japon l'attend; il y va, et il y confond les faux prêtres des idoles, il y baptise les rois, il y sanctifie les peuples, il y établit de nombreuses et de florissantes églises. P. 35-42.

Or, pour peu qu'on raisonne, et que l'on considère les circonstances de tous ces faits, ne doit-on pas les regarder comme autant de prodiges? Il est vrai que Luther et Calvin pervertissoient au même temps et attiroient à eux l'Occident et le Septentrion: mais ces deux hérésiarques prêchoient une religion

TOME XII..

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commode à la nature, et pour établir une telle religion, il ne falloit point de miracle; au lieu que Xavier prêchoit une loi contraire à tous les sentimens naturels. P. 42-45.

Quelle gloire pour cet homme apostolique, quand au jugement de Dieu il produira les fruits de sa mission et de si heureuses conquêtes! Mais quel sujet de condamnation pour nous, qui profitons si peu des soins de tant de prédicateurs, et de la sainte parole qu'ils nous annoncent! P. 45-48.

II. PARTIE. François Xavier, comme les apôtres, a fait de si grandes choses pour la propagation de l'évangile, par des moyens qui ne tiennent rien de la prudence et de la sagesse humaine. Comment se disposa-t-il au ministère évangélique? par un renoncement entier à tous les avantages du monde; surtout par cette victoire qu'il remporta sur lui-même, à l'égard d'un malade dont l'infection et la pourriture auroit dû, ce semble, rebuter la plus héroïque vertu. P. 48-51.

De là il devint insensible à tout, pour n'être sensible qu'aux impressions de la charité. Les hôpitaux devinrent pour lui une demeure ordinaire et agréable. Les nations les plus sauvages se trouvoient forcées de l'aimer, voyant qu'il aimoit jusqu'à leurs misères, et les peuples, témoins des secours qu'ils en recevoient dans les infirmités de leurs corps, lui abandonnoient la conduite de leurs ames. P. 51, 52.

Quels fonds employa-t-il dans l'exercice de son ministère ? point d'autres fonds pour lui qu'une extrême pauvreté. C'est avec le signe de cette sainte pauvreté qu'il parcourt les provinces et les royaumes. Mais n'étoit-ce pas avilir son caractère ? c'étoit plutôt le relever, et accréditer la loi qu'il publioit. Car ce désintéressement charmoit les infidèles, et leur faisoit conclure qu'il y avoit quelque chose de surnaturel et de divin dans une religion qui élevoit ainsi les cœurs et les dégageoit de toutes les vues terrestres. P. 52-54.

Par quelle voie pénétra-t-il jusque dans la capitale du Japon? par celle de l'humilité, en se réduisant à la vile condition de serviteur. A quoi s'appliquoit-il avec plus de zèle? à enseigner aux enfans les premiers principes de la doctrine chrétienne, se faisant, pour ainsi dire, enfant comme eux. Or voilà le miracle, que par la pauvreté, par l'humilité, par le renoncement à toutes choses et à soi-même, il ait fait ce que toute la politique du monde n'eût osé entreprendre, et ce que jamais elle n'eût exécuté. P. 54-57.

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Il s'est vu comblé d'honneurs cela est vrai; mais c'est au même temps ce qu'il y a de merveilleux, qu'on ait ainsi respecté et honoré un pauvre. Il a fait des miracles: mais pourquoi Dieu lui mettoit-il de la sorte son pouvoir dans les mains? parce que c'étoit un homme humble. P. 57, 58.

Bel exemple pour les prédicateurs et les ministres de l'évangile. Qu'ils aient le zèle de Xavier, qu'ils meurent à eux-mêmes comme Xavier, qu'ils prennent comme Xavier cet esprit d'anéantissement qui fut l'esprit du Sauveur des hommes et l'esprit de tous les apôtres, alors ils seront des instrumens dignes de Dieu, et il s'en servira pour l'avancement de sa gloire et pour le salut du prochain. P. 58–61.

Sermon pour la fête de saint Thomas, apótre, pag. 62.

SUJET. Ne soyez pas incrédule, mais soyez fidèle. Dans l'exemple de saint Thomas, nous voyons tout ensemble le désordre de l'incrédulité et le mérite de la foi. P. 62, 63.

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DIVISION. On peut bien appliquer à ce saint apôtre ces paroles du pseaume cent trente-huitième : Sicut tenebræ ejus, ita et lumen ejus; sa lumière est comme ses ténèbres, et ses ténèbres comme sa lumière. C'est-à-dire, que son infidélité et sa foi considérées par rapport à nous, nous peuvent être également utiles et salutaires. Son incrédulité sert à la justification de notre foi: 1. re partie. Sa foi est le remède de notre incrédulité : 2.o partie. Un apôtre incrédule, qui par son incrédulité même nous apprend à être fidèles: un apôtre plein de foi, qui par la confession de sa foi nous empêche d'être incrédules. P. 63-65.

I.re PARTIE. L'incrédulité de saint Thomas sert à la justification de notre foi. Justifier la foi par l'infidélité même, c'est opposer les égaremens et les désordres de l'infidélité à la sagesse et aux autres avantages de la foi. Or voilà à quoi nous sert l'incrédulité de saint Thomas. Nous y remarquons quatre désordres opposés à quatre avantages de la foi : savoir, l'esprit de singularité opposé à l'esprit universel de la foi; la préoccupation du jugement, opposée à l'esprit droit de la foi; l'opiniâtreté, opposée à l'esprit docile de la foi; enfin, la petitesse d'un génie borné qui ne croit que ce qu'il voit, opposée à l'esprit supérieur de la foi. P. 65-67.

1. Esprit de singularité. Saint Thomas se trouva séparé des

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