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ries, on dressait devant lui une petite table ronde sur laquelle ne paraissaient que deux à trois plats au plus. En dix minutes il avait fini, à moins que, lassé d'un travail extraordinaire, il n'éprouvât le besoin de fermer le cabinet. Cela voulait dire que pour se distraire, la société de quelques hommes aimables lui devenait utile.

Alors le préfet du palais de service, soit M. de Bausset ou M. de Cussy, laissaient entrer l'élite de ceux qui attendaient dans les salons d'attente une occasion favorable. Ceux admis le plus souvent à cette faveur, étaient David, le premier peintre; les sénateurs Chaptal, Monge et Bertholet; des hommes de lettres tels que Lormian, Arnaud, Lancival, Chénier, l'acteur Talma; des industriels gens de mérite, des artistes recommandables aussi étaient appelés en ces moments heureux.

Il dînait toujours avec l'Impératrice. Il invitait parfois de hauts fonctionnaires, moins vers la fin de son règne. Il expédiait si vite ce repas, que ceux accoutumés à sa rapidité, avaient le soin de garnir leur estomac avant que de s'asseoir à sa table.

C'était l'Impératrice qui lui préparait et lui présentait le café sur un plateau d'or apporté par un page. L'Empereur, sans le concours de sa femme, aurait oublié de prendre sa tasse, tant il s'abandonnait à sa préoccupation.

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Abdication de l'Empereur d'Allemagne.

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Confédération du Rhin éta,

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blie. Fin de l'Empire d'Allemagne. Débuts de la guerre de Prusse. - Manifeste de Napoléon. La Prusse hostile.Message de l'Empereur au Sénat. Proclamation. - Entrée en campagne. Mort tragique du Prince Louis de Prusse. Lettre de Napoléon à Frédéric Guillaume. - Bataille - Proclamation.-Bataille d'Iéna.. d'Auerstaëdt. Double victoire. La Reine de Prusse. Anec

dote du Colonel Doullenbourg.

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En France et en Európe les évènements marchaient rapidement. A l'intérieur, des mesures sages, des institutions habiles et fortes, consolidaient la monarchie naissante. Au dehors, Napoléon prenait un accroissement de pouvoir et de prépondérance. Le Code civil, monument impérissable, constituait la jurisprudence française. L'établissement de la confédération du Rhin trans

portait à notre monarque la réalité de l'Empire germanique.

En conséquence d'un article secret du traité de Presbourg, l'Empereur d'Autriche signifia à qui il appartiendrait, le 6 juillet 1806, sa renonciation au titre, au rang et aux prérogatives d'Empereur d'Allemagne. Cette abdication devait amener une autre élection; mais avant que celle-ci pût être disposée, et dès le 12 du même mois, quatorze souverains, rois, grands-ducs, ducs et princes, et puis six autres à la fin de la même année, signifièrent, par leurs ambassadeurs, à la diète de Ratisbonne, leur séparation volontaire et perpétuelle du système fédéral de l'Empire d'Allemagne, se déclarant en pleine indépendance et repoussant d'hors et déjà toute vassalité féodale envers l'Empereur à nommer. Ajoutant que pour augmenter la force fédérale de leur nouvelle agrégation, ils reconnaissaient l'Empereur Napoléon à titre de leur protecteur, entendant que ce bénéfice passât perpétuellement à sa descendance héréditaire et légitime.

Ces vingt princes furent le prince Primat, les rois de Bavière, de Saxe et de Wurtemberg, les grands-ducs de Bade, de Clèves, de Hesse-Darmesthadt, de Wurtzbourg; les ducs de Nassau, Usseingen et Weilbourg; les princes de Hohenzolern-Hechingen et Simmaringen, Salm-Salm, Salm-Kieburg, Isenbourg-Pistein, d'Aremberg,

de La Leyen, Saxe-Veymar, Gotha Meimengen, Hilldenburgausen. En 1811, la confédération s'accrut du roi de Westphalie, des ducs de SaxeCobourg-Saalfeld, Anhalt-Dessau, Bernburg, Coethen; Lippe-Delmottd, Schumburg; Mecklembourg-Schewrin, Strélits; Reust-Greitz Ebersdorfs, Lobeinstein, Schwartzburg Sonderhausen, Rudolstaldt et Waldeck..

Une telle scission rendit impossible la nomination d'un Empereur, et dès lors prit fin l'Empire d'Occident! ou d'Allemagne, qui, depuis Charles-le-Grand, roi de France, son régénérateur, y compris inclusivement ce prince et S. M. I. François II, avait eu quarante-cinq Empereurs dans une période de mille ans, depuis 800 à 1806. Dès ce moment, le chef de la maison de Lorraine ne fut plus Empereur que de l'Empire d'Autriche, et il changea son chiffre numérique II en celui de François Ier.

Une telle prépondérance acquise au souverain de l'Empire français sur les affaires intérieures de l'Allemagne, irrita singulièrement le roi de Prusse. Il s'en voulut de sa conduite tortueuse pendant la guerre de la dernière coalition, et dès lors il se détermina à combattre Napoléon, dans l'espoir de le vaincre. Les Prussiens avaient oublié leurs revers de 1792: ils vivaient encore sur la réputation d'invincibles, que Frédéric-le-Grand leur avait faite. A les entendre, nos régiments ne

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