Sayfadaki görseller
PDF
ePub

On donne l'Extrême-Onction à la même personne, dans différentes maladies, aussi souvent que ces maladies le demandent; mais on n'en réitère l'administration, dans la même maladie, que lorsque le malade, après une certaine convalescence, est retombé de nouveau dans le danger. Il ne faut pas se montrer difficile sur ce point: dans le doute, on doit se prononcer en faveur du malade, et lui réitérer le sacrement (1).

625. L'Extrême-Onction n'est point nécessaire au salut de nécessité de moyen. Est-elle nécessaire de nécessité de précepte? Plusieurs théologiens, entre autres le Rédacteur des Conférences d'Angers (2), pensent qu'elle n'est point nécessaire; qu'il n'y a aucun précepte général, ni divin, ni ecclésiastique, qui oblige tous les fidèles à recevoir ce sacrement dans le danger de mort. Saint Alphonse regarde ce sentiment comme assez probable (3). Mais il nous paraît plus probable que tous ceux qui sont dangereusement malades sont obligés de recevoir l'Extrême-Onction: car, comme l'a décidé le concile de Trente, tous les sacrements sont nécessaires au salut (4). Quoi qu'il en soit, les docteurs s'accordent à dire qu'on peut être indirectement obligé de recevoir l'ExtrêmeOnction, à cause des tentations violentes auxquelles les malades sont exposés à l'article de la mort. Il en serait de même si on avait sujet de craindre du scandale, en se privant de ce sacrement. Il y aurait péché mortel à le refuser par mépris. « Neque vero tanti sa<< cramenti contemptus absque ingenti scelere et ipsius Spiritus << Sancti injuria esse posset (5). »

626. Suivant le Catéchisme du concile de Trente, on doit, autant que possible, administrer les sacrements de Pénitence et d'Eucharistie avant le sacrement de l'Extrême-Onction: «Quoniam vero « omni studio curare oportet, ne quid sacramenti gratiam impe« diat ; ei vero nihil magis adversatur quam alicujus peccati morti«< feri conscientia; servanda est catholicæ Ecclesiæ perpetua consuetudo, ut, ante Extremam Unctionem, Pœnitentiæ et Eucharistiæ « sacramentum administretur (6). » Ce qui est conforme au Rituel romain: «< Illud imprimis ex generali Ecclesiæ consuetudine observandum est, ut, si tempus et infirmi conditio permittat, ante Ex<< tremam Unctionem, Pœnitentiæ et Eucharistiæ sacramenta infir

(1) S. Alphonse, lib. vi. n° 715; les Conférences d'Angers, les Instructions sur le Rituel de Langres, etc: —(2) Conférences sur l'Extrême-Onction, quest. 2. —(3) Lib. vi. no 733.— (4) Sess. VII. can. 4. - (5) Concil. Trident. sess. xiv, cap. 3. de Extrema Unctione. — (6) De Extrema Unctione, § 23.

« mis præbeantur (1). » Dans les diocèses où cette pratique s'est conservée, les curés ne doivent point s'en écarter. Mais si l'usage contraire a prévalu, on peut, sans difficulté, administrer l'ExtrêmeOnction avant le saint viatique.

CHAPITRE VI.

De la Manière d'administrer l'Extrême-Onction.

627. On doit, pour l'administration de ce sacrement, se conformer exactement aux prescriptions du Rituel. Il y aurait péché mortel à omettre les prières qui se récitent immédiatement avant ou après l'administration de l'Extrême-Onction (2). Cependant, si on a à craindre que le malade n'expire avant que la cérémonie soit terminée, il faut commencer par les onctions, sauf à suppléer les prières omises, si le malade survit. En tout cas, on peut, dit saint Alphonse, omettre la récitation des psaumes et des litanies; ces prières ne sont que de conseil, comme l'insinue le Rituel romain (3). Néanmoins, il convient de les réciter quand on n'a pas lieu de craindre de fatiguer le malade; on doit même le faire, autant que possible, si le Rituel du diocèse ou l'usage des lieux le demande. Il y aurait péché mortel à conférer l'Extrême-Onction sans être revêtu du surplis et de l'étole, à moins que le danger ne fût si pressant qu'il ne permit pas de les prendre; car alors on pourrait probablement administrer le sacrement sans étole et même sans surplis (4). Il y aurait encore péché mortel à intervertir volontairement l'ordre des onctions (5).

628. Le curé, ou autre prêtre, qui doit administrer le sacrement de l'Extrême-Onction, fera préparer les choses nécessaires dans la chambre du malade; c'est-à-dire, une table couverte d'une nappe blanche pour y reposer les saintes huiles, un crucifix, un bassin ou une assiette, avec autant de petits pelotons de coton ou d'étoupe qu'il y a d'onctions prescrites par le Rituel, un peu dé mie de pain pour nettoyer les doigts du prêtre, de l'eau pour laver ses mains, et un cierge pour l'éclairer quand il fera les onctions.

(1) De sacramento Extreme Unctionis. ·(2) S. Alphonse, lib. vi. n° 727. Tambourin, Elbel, Bonacina, etc.—(3) S. Alphonse, ibidem. — (4) Ibidem. — (5) Voyez, ci-dessus, le n° 37.

1

Puis, après avoir fait avertir le peuple par un coup de cloche, il se revêt d'un surplis et d'une étole violette, prend avec décence l'huile des Infirmes, se fait précéder d'un ou de plusieurs clercs portant une croix sans bâton, le vase qui contient l'eau bénite, et une torche ou flambeau, suivant la coutume des lieux.

629. Entrant dans la chambre du malade, le prêtre dit: Pax huic Domui, etc.; dépose le vase des saintes huiles sur la table, prend la croix qu'il fait baiser au malade; et, l'ayant remise, il reçoit de la main du clerc l'aspersoir, et asperge en forme de croix, le malade, la chambre et les assistants, en disant: Asperges me, Domine, etc. Si le malade demande à se confesser, le prêtre fera retirer les assistants, entendra sa confession, l'absoudra à moins qu'il ne soit certainement indigne de l'absolution. S'il s'est confessé auparavant, on lui demandera, à voix basse, autant qu'on le jugera à propos, s'il n'a plus rien sur la conscience qui lui fasse de la peine; et s'il désire de se réconcilier, on l'entendra de nouveau en confession (1). Après quoi, si son état le permet, on lui fera une courte exhortation.

630. L'exhortation finie, le prêtre dira: Adjutorium nostrum, etc. - Dominus vobiscum, Oremus. Introeat, Domine,

[ocr errors]

etc.

Jesu Christe, etc.— Oremus. Exaudi nos,

Domine sancte, etc.

Si on est pressé, on peut omettre ces oraisons, ou en omettre une partie. Puis le malade dit le Confiteor, en latin ou en langue vulgaire. S'il ne peut le dire lui-même, le clerc, étant à genoux, le dira pour lui. Le Confiteor achevé, le prêtre dit Misereatur tui, etc.— Indulgentiam, absolutionem, etc. Ici, avant de commencer les onctions, le prêtre avertit les assistants de prier pour le malade, en les invitant à réciter, pendant la cérémonie, les psaumes de la pénitence et les litanies des saints, ou autres prières, selon qu'il le jugera convenable : Ubi commodum fuerit, pro loco et tempore, et adstantium numero vel qualitate (2).

Se tournant vers le malade, le prêtre dit, en faisant les signes de croix indiqués: In nomine Patris †, et Filii †, et Spiritus + Sancti, extinguatur in te, etc. Après avoir achevé cette oraison, il trempe son pouce de la main droite ou la spatule dans les saintes huiles, et fait en forme de croix les onctions sur les parties du corps désignées dans le Rituel, disant, en même temps les paroles sacramentelles qui répondent à chacune d'elles.

631. Le prêtre commence l'onction par l'œil droit, la paupière

(1) Voyez, ci-dessus, le n° 237. — (2) Rituale romanum.

étant fermée; il oindra ensuite l'œil gauche, n'achevant de prononcer les paroles de la forme qu'à la dernière onction. Il en est de même pour l'onction des oreilles, des mains et des pieds. Avant de commencer l'onction des yeux, il est utile de faire dire au malade : Mon Dieu, je vous demande pardon de tous les péchés que j'ai commis par la vue. Et ainsi des autres sens. En faisant l'onction sur les yeux, le prêtre dit: Per istam sanctam unctionem †, et suam piissimam misericordiam, indulgeat tibi Dominus quidquid per visum deliquisti. Amen. Si le clerc qui assiste le prêtre est dans les Ordres sacrés, il essuiera, avec les petits pelotons de coton ou d'étoupe préparés pour cela, les parties du corps où l'on aura fait les onctions; mais si le servant est laïque, ou si, étant clerc, il n'est pas dans les Ordres sacrés, le prêtre les essuiera lui-même. Ensuite il fait les onctions aux oreilles, aux narines, sur la bouche, les lèvres fermées; aux mains, à l'intérieur, ou si le malade est prêtre, à l'extérieur; aux pieds, par-dessus, ou à la plante, suivant l'usage des lieux; puis aux reins, si cette dernière onction doit avoir lieu. Si le malade manque d'une des parties extérieures sur lesquelles on fait l'onction, il faut la faire sur la partie la plus proche de celle qui manque sans rien changer à la forme. Les onctions achevées, le prêtre nettoiera ses doigts avec de la mie de pain, lavera ses mains, et fera jeter dans le feu les étoupes qui auront servi aux onctions; ainsi que la mie de pain, et l'eau avec laquelle il s'est lavé. Si, comme il est prudent de le faire en temps de peste, on a fait les onctions avec une baguette, on en brûle l'extrémité qu'on a trempée dans les saintes huiles.

632. Cela fait, le prêtre se rapproche du malade, et se tournant vers lui, il dit: Kyrie, eleison, etc.- Pater noster, etc. Et ne nos, etc. Salvum fac, etc.

[ocr errors]
[ocr errors]

Mitte ei, etc. - Esto,

Domine exaudi, etc.

etc. Nihil proficiat, etc. Dominus vobiscum, etc. - Oremus. Domine Deus, etc. - Oremus. Respice, etc. · Oremus. Domine sancte, etc. Les oraisons étant finies, le prêtre adresse au malade quelques paroles de consolation, pour le porter à souffrir patiemment, et le fortifier contre la crainte et les tentations de l'ennemi du salut.

Avant de sortir, le prêtre fera baiser la croix au malade, et la placera dans un endroit où le malade puisse la voir commodément: il lui dira de la regarder souvent, et de la saluer du moins intérieurement par ces mots: 0 crux, ave, spes unica! O croix, mon espérance et mon amour! Il lui laissera aussi, près de son lit, de l'eau bénite, et il avertira les parents et ceux qui sont au

tour du malade de prier pour lui, et de lui dire de temps en temps quelques paroles de piété et d'édification. S'il s'aperçoit que le malade approche de sa fin, il restera, autant que possible, auprès de lui, et ne l'abandonnera pas qu'il n'ait rendu l'esprit à Dieu : il récitera les prières des agonisants qu'on trouve dans le Rituel.

CHAPITRE VII.

De la Sépulture ecclésiastique.

633. C'est un devoir pour les curés, d'observer exactement les usages et les cérémonies dont la sainte Église catholique notre mère, appuyée sur une tradition constante et sur les constitutions des Souverains Pontifes, se sert pour les funérailles de ses enfants. Ils doivent regarder ces cérémonies comme de vrais mystères de la religion, des marques de la piété chrétienne, et comme des suffrages très-salutaires aux âmes des fidèles trépassés. C'est pourquoi ils feront ces cérémonies avec tant de modestie, de gravité, de dévotion, qu'on reconnaîtra que ce n'a été ni le gain, ni l'avarice, qui ont été le motif de leur institution, mais uniquement l'intention de soulager les morts et d'édifier les vivants (1). Quoi de plus propre à nous faire rentrer en nous-mêmes, qu'une cérémonie funèbre, que la présence d'un cadavre, qui nous met sous les yeux la vanité et le néant des choses de ce monde? Pour ce qui regarde le cérémonial et l'ordre à suivre pour les funérailles, on doit se conformer aux prescriptions du Rituel et aux usages des lieux. Et, pour prévenir toute difficulté, on évitera tout ce qui peut être contraire à la loi civile et aux règlements de police, concernant les inhumations. Comme la connaissance en est nécessaire à un curé, nous allons les rapporter.

634. « Aucune inhumation ne sera faite sans une autorisation, « sur papier libre et sans frais, de l'officier de l'état civil, qui ne « pourra la délivrer qu'après s'être transporté auprès de la per" sonne décédée, pour s'assurer du décès, et que vingt-quatre heu«res après le décès, hors les cas prévus par les règlements de poalice (2). Ceux qui, sans l'autorisation préalable de l'officier public, « dans le cas où elle est prescrite, auront fait inhumer un individu

[blocks in formation]
« ÖncekiDevam »