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de feuilles pour y inscrire tous les actes de Baptêmes, Mariages et sépultures qui se feront dans le cours de l'année. Quoique ces registres n'aient plus, parmi nous, toute l'importance qu'ils avaient autrefois, on ne pourrait excuser d'une faute grave le curé qui négligerait quelques actes, du moins pour ce qui regarde le Baptême et le Mariage. Il serait également répréhensible, s'il laissait perdre, en tout ou en partie, les registres de la paroisse, dont il est le dépositaire, surtout avant d'en avoir envoyé un double au secrétariat de l'évêché.

122. Pour faciliter aux curés la rédaction des registres, et les rendre, autant que possible, uniformes dans tout le diocèse, il serait à propos que l'évêché fournît, aux frais de la fabrique toutefois, les cahiers qui doivent contenir les actes de chaque paroisse. Ces cahiers étant remplis, on en conserve un double dans les archives de la fabrique, et l'autre est envoyé, à la fin de l'année, au secrétariat de l'évêché, pour être déposé dans les archives du diocèse.

Les curés qui n'ont pas d'archives dans leur église doivent s'entendre avec le conseil de fabrique, et faire faire un coffre fermant à clef, dans un endroit sec et aéré de la sacristie ou du presbytère, pour y conserver les registres de Baptêmes, de Mariages et de sépultures; ceux de la fabrique, les titres de fondations, l'inventaire du mobilier de l'église, les lettres et décisions de l'autorité supérieure ecclésiastique et civile; les mandements, ordonnances et lettres pastorales de l'évêque; et, généralement, toutes les pièces concernant l'administration temporelle et spirituelle de la paroisse. Les mandements, ordonnances et lettres pastorales de l'évêque, n'appartiennent point aux curés, mais bien aux églises particulières auxquelles ils sont adressés.

TRAITÉ DU SACREMENT DE CONFIRMATION.

123. « Jamais, dit le Catéchisme du concile de Trente, il n'a été plus nécessaire d'expliquer avec soin ce qui concerne le sacrement ⚫ de Confirmation qu'aujourd'hui, où l'on voit un si grand «< nombre de chrétiens négliger entièrement de le recevoir, et si « peu de fidèles s'y préparer de manière à en retirer les fruits salu« taires qu'il peut produire. Il faut donc que les pasteurs les instruisent de la nature, de l'excellence et de l'efficacité de ce sa« crement. Les chrétiens doivent savoir non-seulement qu'il n'est « pas permis de négliger de recevoir la Confirmation, mais encore qu'elle demande à être reçue avec beaucoup de respect et de piété. Autrement, il arriverait par leur faute, et pour leur malheur, que ce grand bienfait de Dieu leur aurait été accordé en « vain (1). »

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CHAPITRE PREMIER.

De la Notion et de l'Institution du sacrement de Confirmation.

124. La raison pour laquelle le nom de Confirmation est donné au second sacrement, c'est que le chrétien reçoit un nouvel accroissement de forces lorsque l'évêque lui donne l'onction du saint chrême, en prononçant ces paroles: Je te marque du signe de la croix, et je te confirme par le chrême du salut, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Les saints Pères désignent encore ce sacrement sous d'autres noms : ils l'appellent l'imposition des mains, le chrême du salut, le sacrement du chrême, le sceau de la vie éternelle, le sceau de l'onction spirituelle, la perfection, la consommation. On définit la Confirmation : un sacrement de la loi nouvelle, qui nous communique la plénitude du Saint

(1) De Confirmationis sacramento, § 1.

Esprit, nous rend parfaits chrétiens, et nous donne la force de combattre les ennemis de notre salut, de confesser courageusement la foi de Jésus-Christ, même au péril de notre vie : « In eo datur Spiritus sanetus ad robur, dit le pape Eugène IV, sicut datus est Apostolis in die Pentecostes, ut videlicet christianus audacter « Christi confiteatur nomen (1).

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125. La Confirmation est un vrai sacrement. Aussi, conformément à l'Écriture sainte, à la tradition apostolique, à la pratique générale et constante de l'Église catholique, le concile de Trente a condamné, comme hérétiques, les novateurs du seizième siècle qui ont osé soutenir que la Confirmation n'est point un véritable sacrement. « Si quis dixerit, confirmationem baptizatorum otiosam «< ceremoniam esse, et non potius verum et proprium sacramentum, << aut nihil aliud fuisse quam catechesim quamdam, qua adolescen« tiæ proximi fidei suæ rationem exponebant; anathema sit (2). · Suivant le même concile, ce sacrement a été, comme les autres sacrements de la nouvelle alliance, institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ (3). Il a été promulgué par les apôtres, qui l'administraient eux-mêmes à ceux qu'ils avaient baptisés (4).

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CHAPITRE II.

De la Matière et de la Forme du sacrement de Confirmation.

126. Tous les catholiques placent la Confirmation au nombre des sacrements de la loi nouvelle; mais le dogme une fois reconnu, les docteurs se partagent en différentes opinions sur la matière et la forme de ce sacrement, de manière toutefois à se réunir en ce qui concerne la pratique, surtout en ce qui peut être essentiel à sa validité.

ARTICLE I.

De la Matière du sacrement de Confirmation.

127. Quelques auteurs, s'en tenant à la lettre de quelques passages de l'Écriture sainte, font consister la matière adéquate du

(1) Decretum ad Armenos.—(2) Sess. vii. de Confirmatione, can. 1. (3) Ibidem, de Sacramentis in genere, can. 1. — (4) Act. c. 8. v. 14 et seq. c. 19. v. 6.

sacrement de Confirmation dans la seule imposition des mains que fait l'évêque, en récitant l'oraison Omnipotens sempiterne Deus, et ne regardent point l'onction comme essentielle au sacrement. D'autres exigent les deux rites comme faisant également partie essentielle de la matière sacramentelle. Les autres enfin, en beaucoup plus grand nombre, font consister toute la matière du sacrement dans l'onction du saint chrême et l'imposition des mains, qui accompagne naturellement l'onction. Nous adoptons ce troisième sentiment, que saint Alphonse de Liguori regarde comme très-certain, certissima (1). C'est d'ailleurs la doctrine du Catéchisme du concile de Trente. En effet, voici ce qu'il dit de la matière du sacrement de Confirmation : « La matière de ce sacrement " s'appelle chrême; terme que les Grecs emploient pour exprimer « toutes sortes de parfums, mais que les auteurs ecclésiastiques ne « donnent communément qu'à une composition d'huile et de baume qui se fait avec la bénédiction solennelle de l'évêque; ces deux « choses sensibles mêlées ensemble sont la matière de la Confirmation, Confirmationis materiam præbent. Elles montrent, par « leur mélange, la diversité des dons du Saint-Esprit qui nous sont communiqués par la Confirmation, et même l'excellence parti« culière de ce sacrement. Aussi, l'Église a toujours enseigné que « c'était là la matière de la Confirmation: Quod autem ea sit hu« jus sacramenti materia, sancta Ecclesia et concilia perpetuo « docuerunt. »

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128. «Il n'y avait, en effet, aucune autre matière plus propre « que celle du chrême à représenter les effets de la Confirmation. L'huile qui, de sa nature, est grasse, qui coule et se répand fa<< cilement, exprime la plénitude de la grâce qui, par le Saint« Esprit, se répand de Jésus-Christ, notre chef, sur ses membres, << semblable au parfum qui coule sur la barbe d'Aaron et jusque « sur ses vêtements; car Dieu a versé l'huile de joie sur son «fils avec plus d'abondance que sur tous les autres; et nous « avons tous reçu de sa plénitude. Le baume, dont l'odeur est très-agréable, signifie la bonne odeur de toutes les vertus que « les fidèles répandent après avoir été rendus parfaits par la Confirmation; ce qui leur permet de dire avec saint Paul: Nous « sommes la bonne odeur de Jésus-Christ devant Dieu. Une autre «propriété du baume est d'empêcher de se corrompre les choses «qui en ont été enduites; ce qui exprime admirablement la vertu

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(1) Lib. vi. n° 164,

« du sacrement de Confirmation, dont la grâce préserve aisément « de la corruption les cœurs de ceux qui le reçoivent digne« ment (1). »

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Ce Catéchisme ne parle point de l'imposition des mains; il se contente donc de celle qui se fait par l'onction du saint chrême.

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129. Le pape Eugène IV, dans son décret pour les Arméniens, enseigne que le chrême est la matière du sacrement de Confirmation: «Secundum sacramentum est Confirmatio; cujus materia « est chrisma confectum ex oleo, quod nitorem significat conscientiæ, et balsamo quod odorem significat bonæ famæ. » Puis, après avoir dit que les évêques seuls, comme successeurs des apôtres, qui conféraient l'Esprit-Saint par l'imposition des mains, peuvent faire l'onction de la Confirmation, il ajoute que cette onction répond à l'imposition des mains : « Loco autem illius << manus impositionis datur in Ecclesia Confirmatio (2); » c'est-àdire que l'onction par laquelle on administre la Confirmation renferme l'imposition pratiquée par les Apôtres. «Per frontis << chrismationem, dit Innocent III, manus impositio designatur, "quæ alio nomine dicitur Confirmatio (3). » Innocent IV s'exprime dans le même sens que ces deux Papes: « Soli Apostoli, « quorum vices gerunt episcopi, per manus impositionem, quam « Confirmatio vel frontis chrismatio repræsentat, Spiritum sanc<< tum tribuisse legitur (4). » L'onction, dit le vénérable Bède, se fait par l'imposition de la main de l'évêque, et on l'appelle Confirmation: «< Unctio per manus impositionem ab episcopis fit, et vulgo Confirmatio dicitur (5). » Suivant Raban Maure, l'évêque confirme avec le chrême par l'imposition de la main : « Episcopus baptizatum per manus impositionem cum ipso chrismate consi« gnat (6). » Ratramne, Amalaire, Ives de Chartres, Rupert, Hugues de Saint-Victor, saint Antonin, et un grand nombre d'autres docteurs, ne reconnaissent pas d'autre imposition des mains, pour la validité du sacrement de Confirmation, que celle qui se fait par l'onction du saint chrême (7). Nous ajouterons que les Grecs, à qui les Latins ne reprochent point d'avoir altéré le sacrement de Confirmation, ne pratiquent point l'imposition des mains qui précède l'onction, n'admettant que l'imposition des mains qui est inséparable de l'action par laquelle on applique l'huile sainte,

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(1) De Confirmationis sacramento, § ш.. ·(2) Decret. ad Armenos. Cum venisset. — (4) Epist. x. cap. 4.-(5) In psalmum xxvi. clericorum.(7) Voyez S. Alphonse de Liguori, lib. vi. no 164.

(3) Caput (6) De Instit.

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