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DEUXIÈME PARTIE

LE TOAST D'ALGER

(1890-1892)

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les catholiques et dans le Gouvernement.
pientiæ Christianæ.
l'Encyclique.

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-

- Lettre pastorale du cardinal Lavigerie sur Approbations des hommes de tous les partis. — Lettre du cardi

Le cardinal Lavigerie et l'Union catholique.

nal Lavigerie à Mgr Boccali, secrétaire particulier de Léon XIII. Léon XIII et le cardinal Place. - Choix du

- Le ralliement.

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Lettre du L'escadre de la

cardinal Lavigerie au ministre de l'Intérieur. Méditerranée à Alger et le discours de Saint-Eugène.

Retentissement en France.

II

Lettres du cardinal Lavigerie à Silence de l'Univers et attiLettre du cardinal Lavigerie à Mgr Bour

son clergé, à Eugène Veuillot. tude de l'épiscopat.

ret, à M. Croisille. · Attitude du nonce de Paris.

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du toast sur le pape, ses conseillers et dans les milieux du Vatican. Redoublement de l'agitation en France. ments au cardinal Lavigerie. — Son inquiétude. Ses télégrammes et ses lettres au cardinal Rampolla et à Mgr Ferrata. Lettre du cardinal Rampolla à l'évêque de Saint-Flour.

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en Italie.

Son plan.

Retour de Léon XIII vers la politique du toast.
Déclarations de M. de Béhaine.

nal Lavigerie à Mgr Ferrata.

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Lettre du cardi

I

A la fin de 1889 eurent lieu les élections législatives. Le renouvellement de la Chambre avait toujours une grande importance pour les catholiques. Allaient-ils enfin gagner les 150.000 voix qui leur manquaient en 1885, pour triompher1? Comme en 1885, le Gouvernement, dans la personne du ministre des Cultes, M. Thévenet, recommanda au clergé une abstention rigoureuse dans les luttes électorales, sinon on fermerait « la caisse » et on engagerait des poursuites judiciaires. Évidemment de pareilles menaces ne réussirent qu'à indigner le clergé. Ce fut tout.

Les élections se firent sur le boulangisme. Le clergé et les catholiques avaient eu l'imprudence de se laisser attirer dans ce mouvement. Le 22 septembre, au premier tour de scrutin, les républicains obtinrent 250 sièges, et les opposants 160, parmi lesquels il n'y avait que 22 boulangistes. Le 6 octobre, au second tour, les suffrages donnèrent 129 républicains et 51 opposants. Il y avait donc 366 républicains contre 210 opposants. Comme résultat général, les boulangistes avaient été écrasés, les monarchistes et les bonapartistes battus et déconsidérés, les radicaux également. Les républicains modérés (opportunistes en grande partie) étaient en majorité. C'était encore un bon espoir.

Les derniers événements, surtout l'aventure bou

1. Mgr d'Hulst écrivait dans le Monde, en 1885, qu'un déplacement de 150.000 voix nous aurait donné la majorité.

langiste, avaient laissé la nation dans une grande lassitude. Ce fut peut-être une occasion par où un peu de réflexion pénétra dans le pays.

Les conservateurs, continuellement battus, se demandaient s'il ne serait pas temps de changer de tactique. L'Univers, lui-même, sous la plume de Pierre Veuillot, modifiait son ton; moins intransigeant, moins royaliste, M. de Mun estimait qu'il ne fallait pas être irréductible avec le régime établi; M. de Castellane se ralliait; M. Piou ouvrait les yeux, voyait nettement dans la situation et fondait, avec quelques républicains conservateurs, la « droite constitutionnelle ».

Du côté du Gouvernement et des républicains, on remarquait une tendance à se rapprocher du clergé, de l'Église. La nouvelle Chambre comprenait environ 250 républicains modérés. Le président Carnot, MM. de Freycinet, Ferry, Spuller, Constans, estimaient, eux aussi, qu'il fallait faire trêve aux querelles intestines et pratiquer une politique de conciliation. M. Spuller, en particulier, faisait paraître dans la République Française une série d'articles en faveur de l'apaisement. Les Débats, le Temps, la Paix, le soutenaient. Déjà à la rentrée des Chambres, le 21 novembre 1889, M. Tirard, président du Conseil, dans sa déclaration ministérielle, avait prononcé ces paroles : « La France, par ces dernières élections, a surtout manifesté la résolution d'entrer dans une ère définitive d'apaisement. » M. de Freycinet, qui le remplaçait le 18 mars 1890, s'exprimait dans le même sens. M. Constans, aux Cultes, accueillait avec bienveillance les évêques, cherchait à les gagner. M. Carnot, dans ses voyages présidentiels, se montrait courtois, aimable envers le clergé.

Du Vatican, Léon XIII suivait, avec plaisir, tous ces symptômes de conciliation, qui répondaient à ses désirs les plus chers. Le cardinal Lavigerie, le grand

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