Sayfadaki görseller
PDF
ePub

tamy et Alard. La première journée se passa sans le moindre succès de part ou d'autre; mais dès le lendemain matin, les royalistes reprennent l'offensive, débordent la ligne républicaine, chassent Rossignol d'Antraine, y pénètrent après lui et le forcent enfin de battre en retraite.

23 nov. (3)-Le général de brigade en retraite Château-Thierry (Ant.-Claude Capton), âgé de 72 ans, natif de Paris, est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire. (Prudhomme porte par erreur cette condamnation au 13 frimaire (3 décembre), tandis qu'elle date du 3 frimaire (23 novembre).

24 (4) Le même tribunal condamne à la même peine Laverdy (Clément-Charles-François), ancien contrôleur général des finances, né à Paris, âgé de 70 ans.

Aux Alpes, le général de brigade Masséna bat huit cents Austro-Sardes à Castel-Gineste, dans le comté de Nice. Les Trophées des armées françaises portent ce combat au 14 novembre; on doit supposer que c'est une erreur d'impression, à moins que ce ne soit une simple reproduction de la date donnée par les Conquêtes (t. XXVI, page 260), erreur démontrée par le récit du combat même. Je me suis conformé à la date fournie par Masséna, dans sa dépêche, du 8 frimaire, qui se trouve au Moniteur n° 81 de l'an II.

25 (5) Charette est chassé de Machecoul par le général Haxo, qui s'en empare.

26 (6) Le général de division Lamarlière (AntoineNicolas Collier, comte de), est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire et exécuté le même jour. Il fut dénoncé comme traître par Lavalette, général obscur qui n'a laissé d'autre trace de son existence que cette vile action et le souvenir de son exécution le 28 juillet 1794 (voy. cette date). Lamarlière naquit à Crespy (Marne), le 3 décembre 1745; il fut nommé maréchal de camp le 21 août 1792, et général de division le5 avril 1793. (La Biographie des Contemporains commet une erreur en disant que ce général fut exécuté le 25; le Moniteur le prouve.)

Ce même jour, les cendres de Mirabeau sont expulsées du Panthéon (voy.4 avril 1791): l'idole de la constituante n'était plus qu'un traître aux yeux des membres de la convention. 27 (7) Le lieutenant-colonel Aubertin bat complétement, avec douze cents hommes, près du village de la Garnache, une colonne vendéenne forte de huit mille.

28 (8) Barnave (Antoine-Pierre-Joseph-Marie, né à Grenoble en 1761), ex-député à l'assemblée constituante, et Duport-Dutertre (MargueriteLouis-François, né à Paris le 6 mai 1754), ancien ministre de la justice, sont condamnés à la peine de mort par le tribunal révolution

naire pour avoir conspiré contre la liberté. Ils subissent leur sentence le lendemain. 29 novemb. (9) — Le duché de Bouillon est réuni à la France.

[ocr errors]

Attaque infructueuse du général Hoche contre Kayserslautern, défendu par le duc de Brunswick avec l'armée saxo-prussienne. Les Français y perdent six cents tués ou blessés; l'ennemi quatre cents.

1er décembre (11) — A cette époque l'état des prisons de Paris présente un total de quatre mille cent trente détenus.

[ocr errors]

2 (12) Le général Pichegru, commandant en chef de l'armée de nord, attaque au village de Berchem le corps du prince de Condé, tue ou blesse douze cents hommes, et s'empare de sept pièces d'artillerie; il est néanmoins obligé de rentrer dans ses lignes.

4 (14) Pichegru renouvelle son attaque. Après un combat vaillamment soutenu de part et d'autre, le prince de Condé est obligé de battre en retraite. Il le fit avec le plus grand ordre et de manière à prouver que, quoiqu'ils combattissent pour une autre cause que celle de la patrie, les émigrés n'avaient pas cessé d'ètre Français par leur courage.

La ville de Marseille, menacée d'une révolte, est mise en état de siége.

Le comte de Kersaint (Armand-Guy-Simon), capitaine de vaisseau, député à la convention nationale, est condamné à mort et exécuté à Paris le lendemain. Il était né en cette ville vers 1741.

5 (15) Le maréchal de camp Aubert de Rassay (Jacques-Auguste), né à Paris en 1724, est condamné à la peine capitale.

Rabaut-Saint-Etienne (Jean-Paul), né à Nîmes en 1742 ou en avril 1743, député du département de l'Aude à la convention, subit le même sort. Dans l'ouest, l'armée vendéenne de la Rochejaquelein attaque la ville d'Angers, défendue par quatre mille républicains aux ordres des généraux Bonnet, Danican et Beaupuy; mais foudroyés par vingt pièces d'artillerie, les royalistes sont obligés de se retirer en toute hâte. 6 (16) Maître de Machecoul, le général Haxo attaque, avec deux mille deux cents hommes, l'ile de Bouin, défendue par Charette avec trois mille hommes, passe, à la faveur de la marée basse, le canal qui sépare l'île de la côte vendéenne, et s'en empare après un combat qui coûte sept cents tués aux ennemis. Charette se sauve sur Tourvois.

Dans les Pyrénées, les Espagnols, commandés par le général Courtin, reprennent Villelongue, une de leurs places qui était tombée au pouvoir des Français.

7 (17) La convention ordonne de mettre le séquestre sur les biens des personnes dont les enfants ont émigré.

7 déc. (17 frim.) - Elle proclame la liberté des cultes et défend en même temps les discussions religieuses.

8 (18) La comtesse du Barry (Marie-Jeanne de Vaubernier, née à Vaucouleurs en 1744, la dernière maîtresse de Louis XV, est exécutée à Paris. Elle avait été condamnée la veille comme conspiratrice et pour avoir porté à Londres le deuil lors de la mort de Louis XVI. La Liste des guillotinés a oublié de citer cette condamnation, de même que celle du comte du Barry (v. 17 janvier 1794).

- En Bretagne, Charette, ayant réuni environ six mille hommes, attaque la petite ville de Légé, que l'adjudant général Guillaume défendait avec douze cents républicains; mais cette entreprise resta sans résultat. Craignant d'être coupé par une colonne française sortie de Palluau, le chef vendéen se retire après cinq heures de combat. Le Moniteur et les Victoires et Conquêtes (t. II, p. 148) portent cette attaque au 7 décembre; mais Aubertin (p. 77), qui se trouvait dans le corps mis à la poursuite de Charette, affirme qu'elle cut lieu le 8. - Pendant ce temps, la Rochejaquclein, vivement poursuivi par Westermann, arrive avec douze mille hommes devant la Flèche, occupée par quatre mille républicains, attaque et emporte la place. Ce coup de main sauve l'armée royaliste d'une destruction générale: mais ce terme fatal approchait.

9 (19) L'armée fugitive continue sa marche sur le Mans.

10 (20) Elle y arrive et s'empare de la ville. 11 (21) L'armée républicaine y arrive à son tour et commence l'investissement de la place. 12 (22) Déroute du Mans. Marceau, commandant l'armée française, attaque la ville, et après plusieurs heures d'une défense acharnée, y pénètre, malgré les efforts de la Rochejaquelein, de Stofflet, de d'Autichamp et de Donnissan. Mais la victoire n'était pas encore décidée : les rues se transforment en citadelles, chaque maison devient un fort qu'il faut enlever d'assaut. Aussi ce ne fut que le lendemain matin, 13 décembre, lorsque les trois quarts de la ville étaient au pouvoir des Français et que la défense était devenue impossible, que les courageux défenseurs de l'armée vendéenne furent écrasés, enfoncés sur tous les points, et que la déroute commença. Dès ce moment, ce ne fut plus qu'une boucherie : douze mille royalistes restèrent sur le champ de carnage. Ce désastre porta un coup terrible à l'insurrection : elle ne s'en releva plus.

13 (23) Pendant ce temps Charette battait une colonne républicaine à l'endroit des QuatreChemins sur la route de la Rochelle à Nantes. - Le lieutenant général Duchatelet d'Haran

court (le duc L. M. F. ), ancien député aux

15

19

[blocks in formation]

(29) La ville de Toulon est reprise de vive force sur les Anglo-Espagnols, par le général Dugommier, assisté des généraux Lapoype, Labarre, Victor, et du chef de bataillon Napoléon Bonaparte, qui commandait l'artillerie : la reddition de la place est due aux savantes dispositions de ce dernier. Les Anglais, avant de se retirer sur leurs vaisseaux, mettent le feu aux bâtiments qu'ils ne peuvent amener et aux chantiers du port, quoique les habitants se fussent rendus à Louis XVII, dont les insulaires se proclamaient les défenseurs. Non contents d'abandonner les habitants à la fureur des républicains, ils eurent la barbarie de tirer de toutes leurs batteries sur les embarcations chargées de la plupart des familles qui leur avaient livré la ville et qui venaient, dans leur malheur, demander un asile à bord de la flotte.

21 (1 nivôse). La convention décide que les cendres de Charlier seront déposées au Panthéon; elles en furent expulsées dans la suite avec celles de l'Ami du peuple. Charlier naquit à Beaulard, près de Suze, en Piémont, et fut exécuté à Lyon le 17 juillet 1793, en vertu d'un décret de la commission populaire établie dans cette ville, alors insurgée contre le gouvernement.

22

Grangeneuve (Jean-Antoine), ancien député à l'assemblée législative et membre de la convention, mis hors la loi à la suite du 2 juin, est condamné à la peine de mort par le tribunal de Bordeaux. Il naquit dans cette ville vers 1758.

Dans les Pyrénées, cinq mille cinq cents Espagnols, commandés par le marquis de Las-Amarillas, battent le général Doppet à Banyulsles-Aspren. Ce revers est suivi d'un autre. (2) Le général espagnol La Cuesta s'empare de Saint-Elme et de Port-Vendre.

Au Rhin, combat de Freschweiller. Le général Hoche, voulant enlever les retranchements que les Prussiens avaient établis sur les hauteurs de Freschweiller, divise ses troupes en deux colonnes et aborde la position ennemie; mais écrasés par les batteries prussiennes qui les prennent en écharpe, les Français reculent et hésitent à avancer de nouveau. Le moment était critique; néanmoins Hoche ne perd point courage: « A six cents livres pièce les canons prussiens! » s'écrie-t-il, en se jetant sur le front des colonnes. «< Adjugé! » répondent ses braves, et ils se précipitent sur la position,

l'enlèvent au pas de charge, s'emparent de seize pièces d'artillerie et culbutent l'ennemi. 22 déc. (2)—Leurs compagnons d'armes de l'ouest n'étaient pas moins heureux. Un dernier désastre allait achever la destruction de l'armée vendéenne. Arrivés sur les bords de la Loire, à la hauteur de Savenay, les royalistes s'empressent d'y établir quelques moyens de défense qui puissent assurer le passage; mais les troupes républicaines commandées par Kléber surviennent, les attaquent avec impétuosité et les culbutent. Il n'y eut qu'un petit nombre d'entre eux qui parvint à se sauver; tout le reste fut tué ou se noya dans la rivière : Lyrot de la Patouillère et Piron, deux de leurs chefs, se trouvent parmi ce nombre. Cette défaite mit fin aux opérations militaires dans l'ouest, pendant l'année 1793.

Le général Dumas est nommé commandant en chef de l'armée des Alpes.

23 (3) Le général prussien Hotze, chassé de Freischweiller, est battu à Werdt par les troupes de Hoche; il laisse douze cents hommes et six pièces de canon entre les mains des Français.

Dans les Pyrénées, la ville de Collioure se rend aux Espagnols par capitulation. Le général La Cuesta y trouve quatre-vingts pièces d'artillerie.

24 (4) La convention décrète que le nom de Toulon est supprimé et remplacé par celui de Portde-la-Montagne.

26 (6) Bataille de Geisberg. L'armée alliée, commandée par le prince de Saxe-Cobourg et le prince de Brunswick, y est battue par le général Hoche, nouvellement nommé au commandement des armées réunies du Rhin et de la Moselle. Cette victoire eut la plus grande influence sur les suites de la campagne, car elle mit la mésintelligence entre les Prussiens et les Autrichiens. Dès ce moment les mouvements militaires perdirent de leur unité et quelques beaux jours allaient enfin luire pour | la république.

Arbard (André-Éléazar), ancien président du parlement de Provence, est condamné à la peine de mort par une commission militaire installée à Lyon, et exécuté le même jour. Il naquit à Aix vers 1736

27 (7) A Paris, Lebrun (Pierre-Henri-Marie, dit l'abbé Tondu), ancien ministre des affaires étrangères, arrêté comme contre-révolution

28

-

30

31

naire, est condamné à la peine capitale et exécuté le lendemain. Il était né à Noyon, vers 1763.

déc. (8)—Le baron de Dietrich (Philippe-Fréd.), membre de l'académie des sciences, auteur de différents écrits sur la musique, subit le même sort. Il naquit à Strasbourg en 1748. Le général Duffau est mis hors la loi par la convention.

Elle décerne les honneurs du Panthéon au jeune Bara, né à Palaiseau, près de Paris, mort héroïquement dans la Vendée les armes à la main, à l'âge de 15 ans.

La perte de la bataille de Geisberg entraîne la levée du siége de Landau, pressé par le prince royal de Prusse depuis le 27 octobre. (Les Victoires et Conquêtes disent que le siége fut levé le 27, mais une lettre de Landau, insérée au Moniteur no 104 an II, et qui porte en tête : « le 28 décembre, une heure après le blocus, prouve que c'est une erreur.

[ocr errors]

(10) Le poëte Dougados (Jean-François), né à Carcassonne en 1763, condamné à la peine de mort, est exécuté à Paris.

(11) Le général Biron (Armand-Louis de Gontaut, duc de Lauzun), condamné la veille pour avoir laissé son armée dans l'inaction dans l'ouest, subit le même sort. Il était né à Paris le 13 avril 1747.

Pendant cette année, la France perdit également, mais à des époques que nous ne connaissons qu'inexactement :

Albert (Antoine), ancien membre de l'assemblée législative, né à Montpellier en 1743, condamné à la peine de mort comme partisan de la Gironde;

Argenteuil (Antoine, Le Bascal d'), ancien membre de l'assemblée constituante, mort au service des princes sur la terre étrangère; Bulliard (Pierre), botaniste distingué, né à Aubepierre, en Barrois, en 1742, mort à Paris au mois de septembre.

Caux de Blanquetot (Jean-Baptiste de), lieutenant général, proscrit par la convention, mort en Westphalie. Il était né à Montreuil-sur-Mer le 24 mai 1723.

La Place (Pierre-Antoine de), littérateur, né à Calais en 1707, mort à Paris.

Prevost d'Exmes (François le), compositeur dramatique et littérateur, mort à l'hôpital de la Charité à Paris. Il naquit le 29 septembre 1729

[blocks in formation]

1" janvier (12 nivôse).

La convention nationale décrète que les armées du Rhin, de la Moselle et d'Italie ont bien mérité de la patrie. - Combat de Machecoul. Charette y est battu avec six mille Vendéens par le général de division Carpentier, qui s'empare en même temps de la ville. Mais, jugeant imprudent de l'occuper, car une surprise était possible, le général français met ses troupes en position autour de la place.

2 (13) Ce fut une mesure sage, car Charette revint le lendemain sur ses pas et l'attaqua sur toute sa ligne; toutefois le succès ne répondit point à l'attente de l'ennemi. Reçu vigoureusement, il fut bientôt repoussé, culbuté de position en position, et poursuivi l'épée dans les reins sur la Couchainière, où Charette parvint à rallier ses troupes. Ce succès est suivi d'un autre beaucoup plus important.

3 (14) L'ile de Noirmoutier, tombée entre les mains des royalistes le 11 octobre 1793 (voy. cette date), est reprise par les généraux Haxo et Dutry, à la tète d'une colonne de trois mille quatre cents hommes. Les chefs Bernard-Mussy, Dehoux -d'Hauterives, Deboissy, d'Elbée, alors malade, et dix-huit autres officiers supérieurs d'une moindre importance, tombent entre les mains des républicains. Ils sont fusillés sur-le-champ par ordre des commissaires, conformément aux décrets de la convention nationale sur les Français pris les armes à la main. Des dix-huit cents Vendéens qui occupaient l'ile, cinq cents restent sur le terrain, douze cents autres sont faits prisonniers et subissent en grande partie le sort de d'Elbée; cinquante pièces de canon tombent également au pouvoir des vainqueurs. (Plusieurs dates ont été données à cette prise; je citerai, entre autres, Lacretelle jeune (t. I, p. 74) qui ditle 2 janvier; Buret de Longchamps le 1", Montgaillard (t. IV, p. 174), le 4, etc.; mais le général Aubertin (p. 81), témoin oculaire, le Moniteur et plusieurs autres relations prouvent suffisamment que ce fut le 3.)

4 (15) A Paris, le maréchal Luckner est condamné à la peine de mort, et exécuté le len demain. I naquit à Campen, en Bavière, en 1720, et non 1723. Nommé maréchal de France le 28 décembre 1791, il reçut le commande

ment de l'armée des Flandres le 14 mai 1792, et ouvrit la première campagne de la révolution. Tous les biographes qui ont parlé de ce maréchal confondent le jour de sa condamnation avec celui de sa mort. M. de Courcelles (t. VII, p. 273) va jusqu'à citer le Moniteur à l'appui de ce qu'il avance, tandis que cette feuille dit positivement (no 107) qu'il fut exécuté le 16 nivôse an II, ou le 5 janvier 1794. 5 janv. (16) Guyot de Folleville, connu sous le nom d'évêque d'Egra, l'un des principaux personnages de la guerre civile de la Vendée, est condamné à mort par le tribunal de Nantes. 6 (17) Mort de Bouchet (Pierre), chirurgien distingué de Lyon. Il était né dans cette ville le 6 janvier 1752.

11

8 (19) Dechezeaux de la Flotte (George), député de la Charente-Inférieure à la convention, mis hors la loi à la suite du 2 juin, est exécuté à Paris. Il naquit à la Rochelle.

12

15

16

18

19

[blocks in formation]

(23) La convention décerne les honneurs du Panthéon aux restes du député Fabvre, mort pendant la retraite des troupes françaises battues le 20 décembre 1793 à Banyuls dans les Pyrénées (voy. cette date); il était né à Montpellier.

(26) Le général Kellermann, destitué du commandement de l'armée des Alpes et d'Italie, est réintégré dans son grade.

Dans la Vendée, combat de la Chauché; Charette, toujours actif en dépit de ses revers, y attaque la brigade Grignon, forte de 3,112 hommes, l'enfonce, et en fait un carnage affreux quinze cents républicains sont tués ou blessés dans cette malheureuse affaire.

(27) La ville de Marseille est déclarée rebelle et privée de son nom.

(29) Le fort de Vauban, tombé entre les mains des Autrichiens, est repris par le général Michaud.

(30) Le comte du Barry (Jean-Baptiste), surnommé le Roué, est condamné à la peine de mort et exécuté dans la même journée. Quelques biographes prétendent qu'il vendit les

[ocr errors]

premières faveurs de sa femme (voy. 8 déc. 1793) à Calonne pour une somme de quatre cent mille livres.

21 janvier (2 pluviôse).

[ocr errors]

- L'anniversaire de la mort de Louis XVI est célébré avec pompe sur la place de la Révolution. 22 (3) Bernard (Marc-Antoine), député suppléant du département des Bouches-du-Rhône à la convention nationale, accusé de fédéralisme par Barbeau - Dubarran, est condamné à la peine de mort et exécuté le même jour à Paris. Il naquit à Cadney vers 1755.

Le contre-amiral Martin est nommé général en chef des forces navales de la république dans la Méditerranée.

23 (4) Mort de Durande (Jean-François), médecin et botaniste distingué. Il était né à Dijon. 28 (8) Le général de brigade Rossy (Camille), né à Ajaccio en 1728, est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire. 2 février (14).—Exécution de Ducloz-Dufresnoy (Charles-Nicolas), ancien député suppléant aux états généraux et auteur de plusieurs écrits sur les finances, né à Moncornet en 1734. 4 (16) Dans les colonies, une flotte anglaise, ayant

à bord quatorze mille hommes de troupes réglées, arrive sur les côtes de la Martinique, et débarque, après un léger combat, l'armée expéditionnaire à l'endroit nommé la Case des Navires, occupé par six cents Français aux ordres du général Rochambeau, gouverneur des Antilles, qui se retire à Saint-Pierre.

5 (17) Le général Pichegru est nommé général en chef de l'armée du Nord.

Dans les Pyrénées, combat du camp des SansCulottes. Don Ventura Caro, commandant des Espagnols, attaque avec quinze mille hommes la division du général Frégeville dans le camp établi à quinze cents toises de la Bidassoa, partie dans le vallon de Saint-Jean-de-Luz et partie sur la colline de l'Ermitage de SainteAnne. Frégeville étant absent pour les affaires de la campagne, le colonel Lespinasse prit le commandement des troupes. Forcé de reculer de position en position, il se retira dans la redoute de la Liberté; mais là tous les efforts des ennemis pour l'en déloger furent inutiles cinq de leurs régiments vinrent se faire écraser contre les retranchements. Ce fut dans ce moment que Frégeville arriva sur le champ de bataille. Lespinasse veut lui remettre le commandement: « Non, répond le général, tu en as trop bien usé; achève ton ouvrage et que la France te doive cette belle journée entière. » En effet, toutes les positions furent reprises, et les Espagnols forcés de battre en retraite après avoir perdu plus de douze cents hommes en tués ou blessés. Lespinasse fut nommé général de brigade pour cette belle action.

6 fév. (18) — Le chef de bataillon Napoléon Bonaparte est promu au grade de général de brigade d'artillerie pour les services signalés qu'il rendit au siége de Toulon.

8 (20) Boulard (Cachemire-François), ingénieur distingué et auteur de différents ouvrages, ayant participé à la défense de Lyon contre les troupes de la république, est condamné à mort par la commission révolutionnaire établie dans cette ville et exécuté le même jour.

10

12

(22) Dans l'ouest, quatre mille Vendéens, commandés par Charette, attaquent, au village de Saint-Colombin, la division Duquesnoy, forte de deux mille sept cents hommes. Mais cette tentative reste sans résultat; repoussé avec vigueur, l'ennemi perd environ huit cents hommes et se disperse dans toutes les directions. Dès ce moment la guerre civile, qui rongeait les provinces de l'ouest depuis plus d'une année, perdit considérablement de son importance et dérogea bientôt en une simple guerre de postes, sans unité dans les mouvements comme dans les entreprises. La population était au reste lasse de cette lutte aussi sanglante qu'inutile, et elle avait perdu les chefs qui stimulaient son courage et guidaient ses efforts : c'était plus qu'il ne fallait pour arrêter l'insurrection.

(24) La convention décrète que la ville de Marseille peut reprendre son nom (voy. 16 janvier). 14 (26) A la Martinique, deux hommes de couleur tentent d'assassiner le général Rochambeau, gouverneur des Antilles, mais le complot échoue; arrêtés et condamnés, l'un est fusillé et l'autre tenu prisonnier.

16 (28) Le cardinal de Loménie de Brienne (Étienne-Charles), membre de l'académie, ancien ministre de Louis XVI, et ex-archevêque constitutionnel de Sens, arrêté la veille comme suspect, meurt dans sa prison d'une attaque d'apoplexie foudroyante. Il naquit à Paris en 1727 et fut fait cardinal à la demande du roi le 15 décembre 1789. Ce fut lui qui provoqua l'exil du parlement de Paris. (29) Le général de brigade Noël (Pierre), est tué dans une attaque d'avant-poste dans la Vendée.

17

18

23

(30) La convention institue une fête en mémoire de l'abolition de l'esclavage.

Le général Jourdan, nommé au commandement de l'armée de la Moselle en remplacement du général Hoche, désigné pour aller combattre dans l'ouest, inaugure son commandement par la prise d'Arlon, dans le duché de Luxembourg. Beaulieu et douze mille Autrichiens y sont complétement battus.

(5 ventôse). Le général de brigade Dortomann ou d'Ortomant (Jean-Jacques), de l'armée d'Italie, est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire pour avoir eu

« ÖncekiDevam »