Sayfadaki görseller
PDF
ePub

cas exceptionnel se représente plus souvent, pour mieux montrer la puissance de la grâce divine.

Agréez, Monsieur le chanoine, l'assurance de ma respectueuse affection en N.-S.

[ocr errors][merged small]

En reproduisant mon étude sur l'Intervention extérieure du démon, je la complète par de nouvelles informations propres à attirer l'attention des catholiques sur la cause principale des maux effrayants qui sont tombés sur l'Église et sur la société entière, en France surtout, dans les jours de deuil que nous traversons. Car, selon la juste remarque de Mgr l'évêque de Tulle, le prince de ce monde a été jeté dehors par J.-C. au profit des peuples qui acceptent le bienfait de la Rédemption avec toutes les obligations individuelles et sociales. Mais si une société, même longtemps chrétienne, vient à apostasier, le démon rentre dans tous les droits que le péché lui a conférés et l'état de cette maison, qui était devenu si beau par le nettoyage de la grâce, redevient pire, par la laideur de tous les vices, que celui qui la déshonorait sous la première possession de Satan.

A quelque temps de là, la Revue des sciences ecclésiastiques, en opposition complète sur un point avec la Revue du Clergé français relativement aux agissements extérieurs du diable dans l'Eden, me reprochait d'avoir signalé beaucoup trop sommairement les erreurs intolérables de la critique dans son explication mythique des premiers chapitres de la Genèse. Mais sur un autre point concernant l'attribution des Livres saints aux auteurs sacrés, elle se rangeait à l'opinion de la Revue de Paris et m'accusait de vouloir faire entrer, sans l'appui d'aucun théologien, parmi les objets de la foi, une vérité d'ordre purement rationnel.

De même en ce qui se rapporte à la critique verbale, la Revue de Lille proclamait que, dans l'interprétation des saintes Écritures, il faut conserver l'arrangement des textes tel que l'écrivain sacré l'a disposé. Mais elle ajoutait que « nous ne sommes pas certains que les copistes ne l'ont pas bouleversé, et que si des doutes s'élèvent, il les faut faire trancher par cette critique verbale que M. Magnier accepte avec trop de restriction et que· Léon XIII recommande si chaudement dans l'Encyclique Providentissimus Deus. »

Cependant Mgr l'archevêque d'Albi poursuivant la série de ses lettres si littéraires sur les Études ecclésiastiques, publiait la troisième lettre : L'Apologétique contemporaine. Albi, 1900.

Convaincu que l'apologétique doit s'appuyer de nos jours sur de nouveaux moyens de défense, l'auguste et illustre écrivain s'appliquait à montrer que les antiques fondements de l'apologétique sont aujourd'hui trop ébranlés pour être les seules et même les principales bases de la défense de la foi. Il abandonne l'authenticité du Pentateuque considéré comme une œuvre écrite par Moïse seul. Il amoindrit aussi l'autorité des miracles évangéliques regardés jusqu'ici par les chrétiens comme une preuve invincible de la divinité de leur auteur. Enfin il atténue la force probante des prophéties elles-mêmes, en insinuant la possibilité d'élever des doutes sur leur authenticité.

C'est pour répondre à ces questions, dont quelques-unes ont une importance capitale, que j'ai écrit les Éclaircissements exégétiques.

Je m'efforce de démontrer que l'attribution des Livres saints aux auteurs sacrés n'est point sans doute une vérité de foi catholique, puisque l'Église ne l'a pas définie; mais qu'elle est une vérité de foi divine, parce qu'en fait les écrivains sacrés canoniques ont été eux-mêmes choisis de Dieu pour révéler à l'Église l'inspiration et la divinité des livres écrits par eux. La

chose est évidente pour les prophètes et pour les apôtres dans leurs épîtres, puisque les Écritures faites par eux et qu'ils ont signées de leur nom par l'inspiration du Saint-Esprit, en font foi. Pour le reste des Écritures: le Pentateuque, les autres Livres historiques, les Psaumes, les Livres sapientiaux de l'Ancien Testament, les Évangiles, je crois également que les auteurs qui les ont composés ont été appelés de Dieu pour rendre témoignage à leur canonicité intrinsèque, essentielle, et que dès lors ce témoignage qui les désignait comme ayant été eux-mêmes les instruments de l'Esprit-Saint pour écrire, était lui aussi parole de Dieu. Nous pouvons donc tenir pour vérité révélée et de foi que ceux de ces écrivains dont la tradition nous a gardé les noms sont vraiment les auteurs inspirés des Écritures qu'ils ont remises à l'Église.

Les questions soulevées par Mgr l'archevêque d'Albi avaient, à mes yeux, une importance beaucoup plus considérable. Il s'agit, en effet, de savoir si le Pentateuque contient une preuve irréfutable de la vérité de la révélation mosaïque; si les Évangiles renferment les données inéluctables d'une démonstration évidente de la divinité de Jésus-Christ, de la vérité de la révélation qu'il a faite et qu'il a confiée à une Église ou plutôt à des chefs choisis et institués dans cette Église pour le continuer lui-même comme par une incarnation prolongée à travers les espaces et les temps, avec tous les pouvoirs qu'il possédait en propre et qu'il leur a délégués.

J'ai donc affirmé et prouvé l'authenticité historique certaine du Pentateuque et des Évangiles. De plus, pour les Évangiles, j'ai cherché à faire voir que les prophéties qui y sont rapportées sont indéniablement de vraies prophéties et les miracles qui y sont racontés indubitablement de vrais miracles.

Enfin j'ai cité une grande partie de l'Encyclique Providentissimus Deus, afin de permettre au lecteur de juger lui-même de

la véritable pensée de Léon XIII sur la critique et sur l'emploi qu'il en faut faire.

Je viens de dire tout le sujet de mes Éclaircissements exégé- · tiques. Comme les questions que j'y traite engageaient davantage, à cause de leur gravité, ma responsabilité, j'ai voulu m'assurer que je n'avais rien écrit de condamnable. Dans ce but j'ai fait tirer à part mon article à un assez grand nombre d'exemplaires afin de pouvoir le soumettre au jugement de la sainte Église et le distribuer ensuite s'il y avait lieu. J'avais bien eu la pensée de présenter mon travail au Saint-Père, si je l'avais osé, et je ne cachai pas cette intention à l'éminentissime Secrétaire d'État, en lui envoyant mon opuscule. S. E. le cardinal Rampolla réalisa spontanément mon désir et c'est au nom du Saint-Père qu'il m'adressa la lettre suivante :

No 62, 940.

ILLMO SIGNORE,

«E sempre grato al Santo Padre che si promuovano i sacri studi e sopra tuti quelli delle Sante Scritture, conforme agni insagnamenti ed alla direzione della Santa Sede. Per la qual cosa Sua Santità ha accolto con compiacenza l'omaggio fattole da V. S. Libro da Lei pubblicato col titolo « Éclaircissements exégétiques. » E congratulandosi dei lodevoli intendimenti, conche Ella ha exguito un tal lavero, le Stessa Santità Sua le imparte da cuore l'implorața benedizione.

<< Nel ringraziar la dell' esemplare del libro a me destinato, con sensi di distinta stima passo a raffermarmi de V. S. << Affmo per servirla,

« M., cardinale RAMPOLLA. >> Roma, 29 aprile 1901. »>

<< TRÈS ILLUSTRE MONSIEUR,

« Il est toujours agréable au SaintPère que l'on mette en honneur les études sacrées, celles surtout des Saintes Écritures, conformément aux enseignements et à la direction du Saint-Siège. Pour ce motif, Sa Sainteté a accueilli avec complaisance l'hommage que Votre Seigneurie lui a fait du livre que vous venez de publier sous ce titre : « Éclaircissements exégétiques ».

« Tout en se félicitant des intentions dignes d'éloge avec lesquelles vous avez mené à bonne fin un tel travail, Sa Sainteté vous accorde de tout cœur la bénédiction demandée.

« Je vous remercie de l'exemplaire du livre à moi destiné, et avec les sentiments d'estime particulière je me redis, « De Votre Seigneurie,

« Le très affectionné serviteur,

« M., cardinal RAMPOLLA. »

« Rome, 29 avril 1901. »

Les Princes de l'Église et Éminentissimes cardinaux Parocchi, Aloisi Masella, Gotti, Segna me donnèrent une approbation explicite.

L'éminent religieux, secrétaire de la Congrégation de l'Index, le P. Esser, m'exprima, en m'écrivant, l'intérêt avec lequel il avait lu mon opuscule.

En France, Son Éminence le cardinal Perraud me félicitait et me remerciait de « ma persévérante et savante défense des saintes Écritures, hélas ! plus attaquées en ce moment que jamais. >>

Mgr Latty, évêque de Châlons, m'écrivait le 20 mai 1901:

« MONSIEUR LE CHANOINE,

«Par « ce temps de confirmations », je ne puis que vous remercier en courant de la très docte et précieuse brochure que vous avez bien voulu m'envoyer. Vous êtes dans le vrai, et j'applaudis vivement à votre œuvre.

« Veuillez agréer, Monsieur le chanoine, l'assurance de mes respectueux et dévoués sentiments.

« † M. A., évêque de Châlons. »

Mgr l'évêque de Pamiers m'adressait « ses remerciements et cordiales félicitations. >>

Le P. Brucker, directeur de la Rédaction des Études, me transmettait avec sa carte « ses respects, remerciements et cordiales félicitations. »

« ÖncekiDevam »