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Nouvelles et Mélanges.

EUROPE.

ITALIE. ROME. Allocution de sa sainteté Grégoire XVI, sur l'arrestation de l'archevêque de Cologne, ordonnée par le roi de Prusse. Le cadre restreint et le but spécial de notre journal, ne nous per mettent pas de rapporter tout au long, les diverses circonstances qui ont précédé ou accompagné l'arrestation de Mgr. l'archevêque de Cologne, Auguste de Drost de Wischering. Qu'il nous suffise de dire, que ce digne prélat n'ayant pas voulu condescendre aux volontés de Frédéric II, qui lui demandait de tenir une conduite en opposition aux brefs et aux instructions du pape, fut arrêté par la force armée le 21 novembre dernier, et enfermé à la citadelle de Minden, où il est encore. Tous les chrétiens gémirent d'une semblable audace de la part d'un prince qui jusqu'à ce jour avait au moins couvert ses persécutions contre le catholicisme d'un certain voile de légalité et de modération; aussi tous les yeux étaient tournés vers celui qui a été primitivement chargé de confirmer ses forces. Et ce n'est pas en vain, dès le 10 décembre sa Sainteté ayant convoqué les cardinaux, leur tint le langage suivant, qui est une preuve sans replique à ceux qui voulaient faire entendre que la vigilance du premier pasteur, semblait endormie.

Allocution de S. S. notre Seigneur Grégoire XVI, tenue dans le consistoire secret qui a eu lieu le 10 décembre 1837.

Vénérables frères,

Tandis que, livrés à une profonde amertume en voyant la religion ca tholique persécutée et presque anéantic, et que placés dans une position où il ne suffit pas de gémir sur le mal, nous appliquions nos soins et toutes nos pensées à trouver, dans le pouvoir qui nous a été remis d'en haut, la guérison des plaies d'Israël, il nous est tout-à-coup survenu un nouveau sujet de douleur ; et nous vous le disons sincèrement, cette douleur a été d'autant plus pénible pour nous que nous devions moins nous y attendre. Vous ne pouvez ignorer, Vénérables Frères, à quelle occasion nous vous parlons de la sorte, et pourquoi notre sollicitude s'est hâ

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tée de vous réunir autour de nous. Il s'agit en effet d'une affaire qui n'est certes pas inconnue, dont la nouvelle n'est point seulement arrivée par des lettres particulières, mais dont les papiers publics ont déjà retenti. Nous nous plaignons de l'injure très-grave que vient de recevoir notre vénérable frère Clément Auguste, archevêque de Cologne; un ordre royal l'a privé de tout exercice de sa juridiction 'pastorale, et il s'est vu relégué loin de son siége, dont on l'a arraché par la violence et avec un grand appareil de forces. Or, le sujet d'une telle persécution est que, malgré sa disposition constante à rendre à César ce qui appartient à Céil n'a jamais oublié qu'il était de son devoir de conserver religieusement la doctrine et la discipline de l'Eglise, et ne s'est proposé, à l'égard des mariages mixtes, d'autre règle que celle qui a été tracée par les Lettres Apostoliques adressées à l'archevêque et aux évêques de la partie occidentale de la Prusse, le 25 mars 1830, par notre prédécesseur Pie VIII, d'heureuse mémoire. Et cependant, en accordant ces Lettres, le SaintSiége avait poussé si loin l'indulgence, qu'il est rigoureusement vrai de dire qu'il a atteint les limites qu'il n'est point permis de dépasser. Vous savez très bien que ce ne fut qu'avec une peine extrême que notre Prédécesseur se décida à user de tant de condescendance, et qu'il n'y fut déterminé que par la nécessité d'éviter à l'Eglise et au clergé catholique de ces contrées, les maux inévitables dont on les avait menacés. Qui donc eût pu penser que cette déclaration pontificale, si pleine d'iudulgence, et plusieurs fois acceptée par celui qui représente ici le roi de Prusse, serait interprétée dans un sens destructif des principes immuables de l'Eglise catholique, et entièrement opposé à l'esprit du Siége Apostolique? Eh bien, ce que personne n'eût pu imaginer ni supposer, ce que l'on n'eût même pu légèrement soupçonner sans crime, vient de s'accomplir par les mancuvres artificieuses d'une puissance séculière. A peine avons-nous appris cette douloureuse et accablante nouvelle, qu'aussitôt nous nous sommes empressés de faire parvenir nos réclamations à qui de droit, déclarant en même tems que notre Charge Apostolique nous mettait dans la nécessité rigoureuse d'avertir au plutôt les fidèles de ne point regarder comme émané du Saint-Siége ce qu'il n'envisage lui-même qu'avec horreur. On venait de nous répondre de manière à faire entendre que nos plaintes n'avaient aucun fondement, lorsque nous reçûmes une lettre de l'un des évêques de ce pays, qui, à l'heure de la mort et sur le point de rendre compte de sa gestion au Juge éternel, nous envoyait une copie de l'instruction donnée par les évêques à l'instigation du gouvernement civil, et disait en termes exprès, qu'éclairé par la lumière de la grâce divine, il voyait que cette instruction allait entraîner de graves dommages pour l'Eglise dont elle enfreignait les Canons, et que pour lui, il rétractait, de son

NOUVELLES ET MELANGES.

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plein gré et de son propre mouvement, l'erreur à laquelle il avait souscrit. En faisant aussitôt adresser au roi un exemplaire en langue allemande de cette copie, nous avons eu soin de bien faire connaître que nous réprouvons entièrement, comme contraire au principe et aux lois de l'Eglise, la conduite tenue par les évêques déjà mentionnés, dans l'interprétation des lettres Apostoliques de notre Prédécesseur.

Vous pouvez voir d'après cet exposé, Vénérables Frères, que nous avons accompli tout ce que notre devoir nous imposait. Cependant (nous le disons avec tristesse et pénétrés d'une douleur profonde), à notre insu et lorsque nous attendions une réponse satisfaisante à nos réclamations et à nos déclarations, il a été signifié à l'archevêque de Cologne de suivre à l'égard des mariages mixtes, cette interprétation que nous avons condamnée, ou bien de se démettre de sa charge épiscopale; et en même tems on lui a fait connaître l'ordre du gouvernement de le priver entièrement de sa juridiction pastorale, dans le cas où il n'obéirait pas. En effet, l'archevêque ayant résisté comme il le devait, les choses en vinrent aussitôt au point que nous vous avons exposé tout à l'heure, en vous témoignant toute l'horreur que nous en éprouvions. Et remarquez ici les procédés suivis à notre égard : ce n'est que le premier de ce mois, que le chargé d'affaires actuels du roi de Prusse nous a annoncé, comme devant avoir lieu prochainement ou au moment même où il en donnait la nouvelle, ce qui était déjà fait et consommé depuis le 21 du mois précédent.

Dans cet état de choses, Vénérables Frères, nous croyons devoir à Dieu, à l'Eglise et au ministère dont nous sommes revêtu, d'élever notre voix apostolique et de protester ouvertement au milieu de votre assemblée, en faveur de l'immunité ecclésiastique violée, de la dignité épiscopale méprisée, de la juridiction sainte usurpée, des droits de l'Eglise catholique et du Saint-Siége foulés aux pieds. Par là aussi, nous voulons rendre à l'archevêque de Cologne, prélat distingué par tous les genres de vertus, le juste tribut d'éloges qu'il mérite pour avoir défendu la cause de la religion avec tant de courage et avec tant de périls pour lui-même.

Nous saisissons aussi cette occasion pour déclarer publiquement et solennellement, ce que du reste nous n'avons cessé de déclarer en particulier, que toute pratique, quelle qu'elle soit, irrégulièrement introduite dans le royaume de Prusse à l'égard des mariages mixtes, et qui ne serait pas conforme au sens naturel de la déclaration donnée par notre Prédéces→ seur, est entièrement réprouvée par nous. Au reste, au milieu des orages qui s'élèvent chaque jour avec plus de force contre l'Épouse de l'Agneau sans tache, implorant votre foi et votre piété, nous vous engageons instamment, vous qui partagez avec nous le fardeau qui nous est imposé, à adresser humblement avec nous de ferventes prières au Père des Miséricor

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