Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ANGLETERRE. LONDRES. Travaux et découvertes géographiques.-Parmi les Mémoires qui ont été lus le 12 février dernier à la Société royale de géographie de Londres, se trouve une lettre de M. de Humboldt, datée de Berlin, 10 janvier. Nous en citerons les passages les plus intė

ressaus.

«Je ne saurais trop féliciter la Société de géographie d'avoir rencontré en M. Schomburgk un voyageur doué de tant de courage et de dévouement. Ses derniers travaux dans la Guiane, où il a remonté les fleuves du Corentin et de Berbice, le placent hant dans mon opinion. Et cette zone de figures hieroglyphiques, sculptées dans le roc, depuis Encamarada jusqu'à 66° 50' sud, même aussi loin que la frontière orientale de la Guiane anglaise, dans une distance d'environ 600 milles géographiques, est un phénomène ethnographique dont l'intérêt augmente chaque jour.

La géographie astronomique de l'Asie septentrionale sera en peu de tems fixée, par la publication des importans ouvrages de M. Federoff, de retour depuis peu à Saint-Pétersbourg, après une absence de cinq ans. Si je publie le résultat des observations astronomiques que j'ai faites en Sibérie, ce sera seulement dans le but de fixer d'une manière certaine les points où j'ai fait des observations sur le magnétisme terrestre. Je réclame la même indulgence pour ces travaux que celle que vous avez montrée à l'égard de mon voyage en Amérique.

» Le beau travail trigonométrique relatif à la mer Noire et à la mer Caspienne est à la fin terminé. Illy a dépression, mais une dépression beaucoup moins apparente que celle qu'annonçait le professeur Parrot, après ses observations barométriques par stations. Cela m'a toujours paru probable à cause de l'élévation de Kasan, et à cause de quelques observations correspondantes que j'ai obtenues durant mon voyage à la mer Caspienne.

D'après les observations de MM. Fuss, Sabler et Sawitch, le niveau de la mer Caspienne est plus bas de 106 pieds anglais que la mer Noire. » -Serment prété par la reine d'Angleterre. En lisant le serment que nous donnons ici, on ne peut s'empêcher d'être saisi d'une sorte de compassion, en songeant que c'est à ce prix que la reine d'Angleterre est admise à régner par la constitution légale de son pays. Que de questions que la reine jure sans les comprendre!!! et que dire de cette jeune fille, qui repousse l'invocation de la vierge Marie, ou qui semble croire qu'on demande pour la mère de Jésus l'adoration? Disons cependant une chose, c'est que la plupart des journaux anglais, quoique protestans, n'ont pas osé citer ce serment, et que tout le monde, croyans ou incroyans, l'a trouvé ridicule.

• Moi Alexandrine-Victoria, reine de toutes les Bretagnes, etc., af

[ocr errors]
[ocr errors]

» firme et déclare sincèrement et solennellement, en présence de Dieu, ⚫ que je crois que, dans le sacrement de la cène de notre Seigneur, il n'y a aucune transsubstantiation des élémens du pain et du vin dans le >> corps et le sang du Christ, et que cette transsubstantiation n'est opérée >> ni pendant ni après la consécration, par une personne quelconque, de » ce pain et de ce vin; je crois que l'invocation ou l'adoration de la Vierge Marie, ou de tout autre saint, ainsi que le sacrifice de la messe, tels » qu'ils sont pratiqués dans l'église de Rome, sont superstitieux et idola» triques; et moi, en présence de Dieu, professe, affirme et certifie que je fais la présente déclaration et chaque partie d'icelle, dans le sens » plein et ordinaire des mots tels qu'ils sont compris par les protestans » anglais, sans évasion ni équivoque, sans restriction mentale quelcon» que, sans aucune sorte de dispense qui m'ait d'avance été accordée » pour cet objet, soit par le pape, soit par toute autre autorité, et sans » penser que je sois ou que je puisse être dispensée, devant Dieu ou de, »vant les hommes, de la présente déclaration, quoique le pape ou une » autre personnè au tout autre pouvoir, quel qu'il soit, annule ladite ⚫ déclaration et la prononce de nul effet.

SAVOIE. TURIN. Travaux historiques en Italie. Le roi de Sardaigne, par son brevetto du 20 avril 1833, a créé une commission historique nommée Deputazione sopra gli studj di storia patria, qu'il a chargée, sous la direction du secrétaire d'état pour les affaires de l'intérieur, de publier un recueil de documens inédits ou rares relatifs à l'histoire du Piémont. Le comte Prosper Babbo, vice-président du Conseil d'État, a été nommé par le roi président de la commission historique. Un volume du grand ouvrage que promet cette réunion de savans a déjà paru sous le titre de Historiæ patriæ monumenta edita jussu regis Caroli Alberti. T. 1. Il renferme mille cinquante et un documens dont les dates sont comprises entre les années 602 et 1292.

Un des membres les plus érudits de la commission historique, M. Carlo Morbio, publie seul, avec une persévérance et une science dignes de tous éloges, l'histoire des municipes italiens. Trois volumes de cette œuvre consciencieuse out paru. Ils sont consacrés à l'histoire de Ferrare, de Pavie, de Novarre, de Facnza, de Plaisance et de Milan. Selon la louable habitude des Bénédictins, M. Carlo Morbio appuie toujours son récit de documens authentiques, chartes on diplomes. Les trois volumes en renferment 105 jusqu'ici inconnus et inédits. Plusieurs pourront servir à éclaircir l'histoire de la domination des empereurs de notre deuxième race en Italie. Le plus ancien est de l'an 827.

Bibliographie.

NANCY; HISTOIRE ET TABLEAU, par M. P. Guerrier de Dumast. Brochure de luxe in-8°, avec ornemens typographiques gravés exprés pour l'ouvrage, à Paris, chez Debecourt libraire; prix 1 fr. 50 cent.

Ceux qui voudront se faire une idée exacte de la ville de Nancy, de son origine, de son histoire, de ses rois, de ses monumens, de la politesse de mœurs de ses habitans, de la réunion de tous les avantages, qui en font l'un des plus jolis séjours, que l'on puisse choisir, quand dégoûté de Paris, on veut se reposer dans l'abondance et les commodités de la vie d'une ville de province, n'ont qu'à lire la brochure de M. de Dumast. Après l'avoir lue on ne regrettera qu'une chose, d'abord de ne pas habiter Nancy, ensuite que› M. de Dumast ne nous donne pas plus souvent occasion de connaître les fruits de son érudition et de ses études.

ANNALI DELLE SCIENZE RELIGIOSE compilati dall' Ab. Ant. de-Luca à Rome, via delle Convertité al corso, no 20. 13 paoli pour 6 mois. Nous avons déjà parlé de cette utile publication; dorénavant nous tiendrons nos lecteurs au courant de tous les travaux qui y sont consignés par les hommes les plus distingués de l'Italie. Voici les matières contenues dans le no 16 qui comprend janvier et février 1838.

1. 12 Conférences sur l'union des sciences avec la religion révélée, tenues à Rome par Nicolas Wiseman, recteur du collège anglais; 7 Conference; de Histoire primitive ; de l'Astronomie ; de la Chronologie.

II. Sur l'Édition du Nouveau Testament grec, publiée d'après les manuscrits consultés en Europe et en Asie, par Aug. Schotz; art. 1, par J. P. SECCHI, de la compagnie de Jésus.

Nous avons rendu compte de la première partie de cet ouvrage qui a paru en 1830, dans le tome 1, page 178 de nos Annales; nous rendrons compte de la deuxième partie, contenant les Actes des Apôtres, les Épîtres et l'Apocalypse,

III. Examen de l'ouvrage d'Ant. Rosmini Serbati, intitulé, des principes qui font la stabilité ou la ruine des sociétés humaines; par P. BARola. IV. Dissertation sur l'invocation des saints dans la synagogue ; par M. DRACH. C'est celle qui a été insérée dans le précédent numéro des Annales, et qui nous avait été adressée aussi par son auteur.

Actes officiels. Discours prononcé dans le Consistoire secret du 10 décembre 1837 par sa Sainteté, sur l'affaire de l'archevêqne de Cologne (inséré dans notre précédent numéro).— Lettre de S. Ex. le cardinal Lambruschini aux chanoines Braun et Elvenich, sur l'affaire des doctrines Hermésiennes.

Variétés. Académie théologique de Rome sous le pontificat de Benoit XIV. -Sur le Synode grec. -Sur les missions protestantes en Chine. Sur la

[ocr errors]

prétendue origine indienne que l'on voudrait donner au Christianisme. C'est la citation de presque tout l'article que nous avons inséré dans le no 84, juin 1837, de nos Annales, et l'annonce de nos travaux sur l'ouvrage du P.Prémare et les traditions conservées en Chine. Nos lecteurs ne seront pas fâchés sans doute de connaître comment le directeur du journal romain, parle de ces

travaux.

Tout en accordant un tribut mérité d'admiration et d'éloges aux utiles recherches des rédacteurs des Annales de philosophie chrétienne, nous ne pouvons cependant cacher le désir très-ardent que nous avons de voir quelque savant archéologue italien diriger ses laborieuses investigations vers le même but. De tous côtés, dans notre pays, on voit apparaître des mémoires et des traités sur des monumens de l'antiquité grecque et romaine; on passe des années à eclaircir une médaille consumée par la rouille, un vase étrusque, un fragment de statue, une inscription tronquée; et personne ne tourne ses yeux vers cet Orient, qui fut le berceau du genre humain, et où l'on peut espérer de retrouver la suite de l'histoire des grandes révolutions de la famille universelle. A Dieu ne plaise ! que par ces paroles, nous prétendions jeter le blâme sur les ingénieuses et jusqu'à un certain point utiles études de tant d'érudits; mais nous verrions avec un grand plaisir, que parmi tant de savans, quelques-uns voulussent donner à leurs études un but plus élevé et plus utile. Ne serait-ce pas une chose bien glorieuse à eux, que de prendre place parmi ces généreux champions, qui en prenant la défense du Christianisme, travaillent à faire sortir la société européenne de l'abîme d'un stoïcisme desséchant, et d'un libertinage avilissant? » Nour adoptons pour notre compte toutes les idées du directeur des Annales romaines. Bibliographie de l'Italie,—de la France. (Annonce de tous les arlicles de l'Université catholique, et des Annales de philosophie chrétienne)— de l'Allemagne. C'est le deuxième extrait de la traduction du travail que nous avons publiée dans le t. xi, p. 165 des Annales, sous le titre de : Tableau des auteurs et des ouvrages parus récemment en Allemagne en faveur du Christianisme,

»

DEMONSTRATION EUCHARISTIQUE, où l'on fait sentir, dans un ordre de raisons nouvelles, aux incrédules, aux protestans, aux gens du monde, et conséquemment aux fidèles, la magnificence et l'infaillibilité de l'Eglise romaine, par le seul éclat de la plus profonde de ses vérités (la présence réelle), du plus fondamental et du plus salutaire de ses commandemens (la fréquente communion); par l'auteur du Prêtre devant le siècle. Broch. in-8°; à Paris, chez Périsse frères et chez Angė. Prix: 1 fr. 50 cent,, au profit d'une œuvre pie.

LETTRE A TOUS LES MEMBRes du clergÉ et à tous les fidèles, où l'on présente les chaires sacrées, comme l'arbre de la science du bien et du mal, auquel est désormais attaché le salut ou la ruine de la religion et de la monarchie, par l'auteur du Prêtre devant le siècle : édition corrigée et modifiée. Paris, chez Beaujouan, libraire, rue Saint-André-des-Arts, no 3a et chez Angé, rue Guénégaud; broch. in-8°; prix, 1 fr. 25 c.

[blocks in formation]

Pour compléter notre travail sur les alphabets, et le mettre à la hauteur de la science actuelle, nous croyons devoir examiner ici une question controversée parmi les savans, et que les derniers travaux philologiques sont venus rendre assez probable, ou du moins assez curieuse, pour que nous devions la faire connaître à nos lecteurs.

Cette question est celle de savoir si les alphabets sémitiques ne dérivent pas des écritures hiéroglyphiques, c'est-à-dire, si les lettres de ces alphabets n'avaient pas primitivement la forme de l'objet qu'elles exprimaient.

Cette question, qui semble toute philologique, a pourtant une importance historique, et l'on peut dire humanitaire, fort grande. En effet, s'il était prouvé que tous les alphabets tirent

› Voir le 7 art. dans le N° 89, t. xv, p. 337.

TOME XVI.-N° 94. 1838.

16

« ÖncekiDevam »