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PLANCHE VII.

MODÈLE D'UNE INSCRIPTION GRECQUE ÉCRITE EN BOUSTROPHÉDON.

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vierge.

Cette inscription dont on peut voir la suite et l'entière explication dans l'abbé Barthelemy, fut trouvée par Fourmont sui le portail d'un petit temple d'Amycles, situé près de Lacédémone, et consacré à la déesse Onga ou Oga, surnom laconien de Minerve. C'est, comme on le voit, un catalogue des prétresses qui avaient desservi ce temple. Elle rapporte des noms qui remontent à 1625 ans avant J.- C., et à une époque antérieure de 75 ans à l'arrivée de Cadmus en Grèce. Elle a dû être posée près de 1200 ans avant notre ère 3.

Il paraît que cette manière d'écrire dura jusque vers le tems d'Homère, puisqu'on assure que ce fut Pronapides, maître de ce grand poète, qui le premier 4 introduisit la méthode d'écrire de gauche à droite; laquelle étant plus commode, fut adoptée par tous les écrivains grecs, sauf en quelques cas particuliers, comme dans les inscriptions publiques et autres.

Mais les peuples occidentaux eux-mêmes ont connu et pratiqué cette manière d'écrire. D'abord les Étrusques, habitans primitifs de l'Italie septentrionale, d'origine et de nation celte ', écrivaient aussi en boustrophédon; ce qui nous fait reporter

Ce qui est entre parenthèses manque, et a été suppléé par l'abbé Barthelemy.

• On traduit A par 10 ans comme une abréviation de Aɛxà dix, et non comme la lettre numérale d.

3 Schoel, Hist. de la litter.

grecque. t. 1, p. 94.

4 D'après Théodose le grammairien sur Denis de Thrace, dans Fabricius, Biblioth. grecque, t. I, , p. 159, et dans l'édit. de Théodose par Gœitling. Leipsick 1522.

› Schoel, Hist. de la littér. latine, t. 1, p. 28.

l'usage de cette écriture dans tout l'Occident. Nous avons en core divers monumens de cette écriture étrusque, et en particulier les tables eugubines'. Les Latins aussi ont écrit primitivement de droite à gauche et de gauche à droite, soit qu'ils eussent imité les Étrusques, ou les Grecs, ou les Phéniciens qui fréquentèrent leurs rivages. Isidore de Séville dit même que c'est de là qu'ils ont appelé leur poésie versus c'est-à-dire retour, faisant allusion à l'allée et au retour de la ligne, On en trouve aussi des exemples sur plusieurs médailles jusqu'au tems des Césars 3. Il paraît même que les inscriptions grecques et latines qui se trouvaient sur la croix de Jésus, avaient été écrites de droite à gauche.

De tout cela, il ressort qu'une connexion intime lie les peuples de l'occident aux peuples orientaux, et que le premier de tous les arts, celui de l'écriture, a eu pour première patrie quelqu'une de ces régions que la Bible nous donne pour première habitation des hommes.

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La longueur inaccoutumée des articles qui entrent dans ce Numéro, nous oblige a nous restreindre dans notre Compte rendu. Cependant nous tenons à ce que nos abonnés sachent que les Annales se maintiennent dans la ligne de prospérité qu'elles ont acquise depuis long-tems, et que nous espérons leur conserver par tous les soins qu'il sera en notre pouvoir.

1 Voir l'édition qu'en a donnée Bernardin Baldus; et le livre de Samuel Petit, De legibus atticis, p. 104.

• Voir Isidore, liv. vi, c. 14, et Marius Victor, Ars grammatica, t. 1, et Schoel, Hist. de la littér, latine, t. 1, p. 57.

3 Voir Antonii Augustini Dialogi, p. 58,

Drack, Inscription hébraïque de la sainte Croix restituée, etc. Rom. 1831, page 37.—Et Ho. Niquetus, De titulo crucis dominicæ, t. 1ch. x .

Il ne nous appartient pas de louer les travaux qui ont été insérés dans ce volume; mais nous pouvons dire cependant que ceux de M. de Paravey sur les tems antediluviens, de M. Drack sur les traditions de la synagogue, du P. Premare sur les traditions chinoises, de M. Etienne Quatremère sur Darius le Mède et Balthasar, sont des travaux originaux, neufs, profonds, fruit d'une immense science, et qu'on ne trouvera nulle part que dans les Annales de philosophic. Nous avons reçu des lettres de remerciment de la part des savans les plus renommés de Paris, et même de plusieurs étrangers. Grâce aux Annales, on sait maintenant que la science et l'érudition catholiques ont une place dans le monde savant.

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Les travaux de linguistique et d'archéologie que nous publions dans notre Dictionnaire de diplomatique, commencent à fixer l'attention des philologues et des antiquaires. On nous a demandé d'en céder les numéros séparés; mais nous ne pouvons y consentir. Ce travail est fait pour les abonnés des Annales, et non pour d'autres. Une personne, en nous écrivant pour nous remercier des connaissances variées que les lecteurs trouvent dans ces articles, semble croire que nous ne faisons que reproduire le Dictionnaire de Dom de Vaines. Cette personne est dans l'erreur, et ne connaît pas le livre du savant bénédictin. Nous lui répondrons que sur 26 articles que renferme ce Numéro, it n'y en a que 4 qui soient de Dom de Vaines. Ce sont ceux de Bibliothécaires, Bill, Billets de mort, Bissextile, La planche aussi est de nous. D'ailleurs nous avons déjà dit que Dom de Vaines ne donnait dans ses Tableaux que les lettres grecques et latines. Toutes les autres lettres ont été recueillies et disposées par nous. Nous n'en avons pas averti chaque fois, parce que nous ne travaillons nullement pour une vaine gloriole; mais nous avons dů en faire l'observation, puisqu'on supposait le contraire.

Nous avouons que nous aurions dû mettre deux planches de plus dans ce volume; mais les matériaux l'ont voulu autrement, et nous aurons soin d'en dédommager nos lecteurs dans le volume suivant; quoiqu'à vrai dire les caractères chinois placés dans les deux premiers Numéros, caractères qui sont plus beaux que ceux dont se servent le Journal de la société asiatique et le Journal des savans, nous coûtent plus cher que les planches que nous aurions pu publier.

Les matériaux pour les Numéros prochains, seront nombreux et choisis. Outre la continuation des travaux commencés, nous devons annoncer à nos abonnés que nous allons faire pour les Annales, une revue des travaux de M. le baron Silvestre de Sacy, le plus savant orientaliste de notre époque. Le prochain Numéro contiendra une Notice nécrologique de cet homme célèbre, avec la liste complette de tous ses ouvrages, et même des arti

cles qu'il a insérés dans les différens journaux scientifiques. Cette nomenclature que personne n'a faite, offrira le tableau de tout ce que la littérature orientale a produit de plus curieux et de plus important pendant les soixante dernières années si fécondes en recherches et en découvertes. Or il nous sera facile de prouver, par l'autorité de M. de Sacy, que tous ces travaux ont été favorables aux études bibliques.

Nous avons à remercier de nouveau nos abonnés de leur simpathie et de la continuation de leurs encouragemens. Les Annales n'ont ni protecteurs, ni actionnaires qui les soutiennent; elles ne doivent leur vie qu'à leurs lecteurs. Ils peuvent donc se glorifier à bon droit si elles font quelque bien, et si l'on commence à dire qu'on ne saurait maintenant lire la Bible ou vouloir l'expliquer sans les avoir lues; car c'est ce que nous écrit un évêque des plus instruits et des plus vénérés. Nous l'en remercions ici, ainsi que les autres premiers pasteurs, au nombre de vingt, qui s'intéressent à notre publication. Qu'ils nous permettent de publier ici leurs noms, car nous sommes fiers de leurs suffrages. Mgr. l'archevêque d'Aix. Mgr. l'archevêque à Tours,

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Mgr. l'évêque de Fréjus,
Mgr. l'évêque de Gap.
Mgr. l'évêque du Mans.
Mgr. l'évêque de Marseille.
Mgr. l'évêque d'Orléans.
Mgr. l'évêque de Séez.

Mgr. l'évêque de Soissons.
Mgr. l'évêque de Troyes.
Mgr. l'évêque de Verdun.

Mgr. l'évêque de Saint-Louis, au Cá-
nada.

Au reste nous devons aussi remercier tous nos abonnés, car ils ont été aussi fidèles à nous soutenir. Notre liste s'est même augmentée de 5 sur le précédent volume; nous les prions tous de nous continuer leur bienveillance, et de nous avertir s'ils trouvaient dans notre œuvre quelque chose, qui, contre notre volonté, ne fût pas conforme à l'orthodoxie la plus pure.

Qu'il nous soit permis de faire observer que notre zèle ne s'est pas refroidi, et que nous sommes parvenus à faire paraître les trois derniers Numéros à la fin du mois. Nous espérons que les suivans seront aussi publiés à l'époque voulue.

Le Directeur et seul propriétaire,

A. BONNETTY,

De la Société asiatique de Paris,

N.B. La Nécrologie du 1er semestre de 1838 paraîtra dans le prochain No.

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