Sayfadaki görseller
PDF
ePub

des portraits des rois et reines de France et abbes de S.-Denis qui vivaient au même tems, qui décore les vitraux de la petite galerie du sanctuaire; de plus, la belle figure de la Trinité, de 6 pieds de proportion, que l'on voit dans la rose de la croisée du du chœur.

Cette figure fait partic de la composition générale des vitraux du chœur, qui doivent représenter l'histoire des trois martyrs, et de l'abbaye de S.-Denis, dont les cartons sont exécutés par M. Debret et son frère, auteur de plusieurs tableaux de la galerie de Versailles.

Un magnifique travail, dont le public ne peut jouir en ce moment, est un orgue du style gothique, de 42 pieds de hauteur sur 36 de largeur, qui, presque entièrement exécuté, doit être mis en place dans le courant de 1838.

Il y a tout lieu de penser que le gouvernement fera des fonds suffisans pour continuer cette magnifique restauration, surtout lorsqu'on observe que les plus importans travaux ne consistent que dans les reprises de la façade, qui, mutilée et fortifiée à plusieurs époques, n'avait jamais été entièrement terminée.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors]

Le sommet de la flèche, est à partir du sol de la

place, de.....

313 p. 6 p

Notice communiquée par M. DEbret,

Architecte de Saint-Denis.

[blocks in formation]

cordat de 1801. = - Lettre de Louis xry à Innocent xn. Hautaine lettre de Napoléon à Pie vII. — Belle lettre de Charlemagne à Adrien Ioг. - Captivité de Pie v11.-- - Concordat de Fontainebleau.- Rétractation du Pape. Concordat de 1817. Conclusion.

[ocr errors]

• Pendant vingt-cinq ans j'ai réuni, pour composer cette histoire, une quantité considérable de pièces officielles et absolu→ ment inédites. Dans cette quantité, j'en ai choisi près de deux cents, que j'ai destinées à faire partie de mon ouvrage, et qui sont placées à leur date par moitié dans mes deux volumes 2. Ces dispositions achevées, deux voies différentes se présentaient à moi.

» Je pouvais, à la suite de quelques phrases générales, analyser mes documens, m'approprier les expressions les plus pittoresques, faire enfin comme ont fait beaucoup de ceux qui ont entrepris de transmettre à la postérité les actions d'un homme célèbre. Je ne me trouvais pas, très-certainement, dans la situation des historiens dont les plus belles pages contiennent des discours qu'il leur a fallu inventer et mettre dans la bouche de

12. édit., vol. in-8°. A Paris, chez Adrien Leclère, quai des Augustins, no 35. Prix, 15 fr.

2 Je ne compte pas au nombre de ces pièces, des documens déjà imprimés, mais utiles à ma narration, et de nouvelles traductions de quelqnes morceaux des Mémoires du cardinal Pacca.

leurs héros; j'avais là, sous les yeux, les phrases originales des miens; encore une fois, je pouvais me charger de dire au public ce qu'ils s'étaient dit entr'eux de légères citations d'époque et des renvois exacts auraient achevé cette tâche facile.

» D'un autre côté, je pouvais faire parler directement les personnages; rapporter leurs négociations, leurs lettres, leurs discours, leurs Mémoires, leurs notes, leurs récriminations; laisser à chacun sa véritable physionomie : j'ai suivi cette voie. Le soldat parle et signe Napoléon; le pontife répond et signe Pius PP. VII. Après le soldat, survient le roi légitime: celui-ci empreint ses documens de toute la force de ses droits; le saint Père, de retour dans sa capitale, y reprend la marche du pontife tranquille, qui discute et qui enseigne. Lorsque les chefs ne parlent pas eux-mêmes, les ministres apparaissent en personne il en a été ainsi pour les souverains et les agens politiques étrangers. » Il me restait à mettre en ordre le développement de tous ces actes divers, et je me suis borné à ce rôle modeste. Je ne dis pas que je n'ai point hasardé mon jugement, et que j'ai toujours été rapporteur insensible de tant de faits d'un intérêt immense. J'ai montré sans doute, à plusieurs reprises, que je n'étais pas un écho froid et esclave d'un thême conçu dans une pensée d'abnégation, d'insuffisance et de servilité. Il me sera probablement arrivé d'interrompre les interlocuteurs, parce que je crois que tel était mon droit, et parce que, tout simple homme d'armes que je me trouvais, je prenais part quelquefois au combat : mais souvent frappé d'émotion devant la gloire du guerrier, touché de vénération devant la vertu apostolique, attendri par les scènes d'un retour inespéré, attentif à ne pas affaiblir la marche d'un récit qui signalait aux esprits intelligens, ou une belle action, ou une faute des rois de l'Europe, j'ai laissé le lecteur juge suprême du camp. »

Telle est la méthode de M. le chevalier Artaud; telle doit être, nous le croyons, la méthode de l'historien pour arriver à une connaissance exacte de tous les faits historiques.

Nous ne voulons pas refaire ici l'histoire de Pie VII, tout le monde la connaît, ou au moins a entendu parler du courage, de la patience et de la force de ce grand pontife. Il nous semble encore entendre retentir à notre oreille les grandes paroles qui

[ocr errors]

-

préoccupèrent singulièrement notre enfance : l'Empereur a fait saisir le Saint Père. Le Saint Père a excommunié Napoléon. -L'Empereur a fait enlever le Saint Père. Le Saint Père est arrivé en France. Il est à Fontainebleau.-Il refuse de céder à l'Empereur, qui le menace. Puis, tout-à-coup, nous entendimes ces autres paroles: Le Saint Père est parti de Fontainebleau, il est dans ses états, il est à Rome! - Quant à l'Empereur, on le mène à une île écartée de l'Océan.

Voilà en peu de mots toute la suite de cette merveilleuse histoire; car elle est merveilleuse, je vous assure, plus qu'aucune de celles qui se sont passées de nos jours. Et si jamais la main de Dieu a paru visible sur son Eglise, c'est bien dans cette circonstance, où le faible, le désarmé, l'homme nul aux yeux du monde, un vieillard souffrant, dédaigné presque, que les grands serviteurs de l'empire conservaient avec mépris à Fontainebleau, est pourtant le vainqueur. Oui, c'était un grand spectacle, que cet homme qui, en présence de l'Alexandre moderne, du vainqueur, devant qui s'ouvraient les portes des capitales et venaient s'humilier les anciens rois, prit, fort de sa confiance en Dieu, le parti d'attendre que la volonté de son persécuteur cédât, ou bien que sa gloire disparût et que sa puissance fût renversée. Avouez-le, c'était là un grand et magnifique spectacle; car et la volonté de fer du grand monarque céda, et sa force fut brisée par un événement, que l'on peut dire surnaturel. L'aigle altier fut arrêté dans son vol du nord, ramené de force vers le midi; garotté et attaché sur le rocher d'un autre monde; et le faible pontife, colombe inoffensive, au milieu du fracas et des bouleversemens du monde, reprit tranquillement sa course vers sa demeure accoutumée, et vint mourir dans son nid maternel. Voilà ce qui est raconté dans le livre de M. Artaud, avec une clarté, une exactitude, une candeur, une véritable facture antique. Nous le répétons, nous ne voulons pas refaire l'histoire de Pie VII, mais nous allons prendre note des principales époques de son règne, puis citer les pièces historiques les plus importantes qui se trouvent dans ces deux volumes, et que nous avons énoncées dans le sommaire de cet article.

Barnabé-Louis Chiaramonti, naquit à Césène, dans la légation de Forli, le 14 août 1742. Le 20 août 1758 il reçut l'ha

bit de saint Benoît, et prit en religion le nom de Grégoire. Persécuté d'abord par les supérieurs de son ordre, il dut à la bienveillance de Pie VI d'être nommé d'abord abbé par bulle pontificale; puis évêque de Tivoli, puis d'Imola, et enfin créé cardinal le 14 février 1785.

C'est pendant qu'il était dans son évêché d'Imola qu'eurent lieu les grandes opérations militaires, qui amenèrent la prise de Rome, et enfin la captivité de Pie VI. C'est alors que parut la fameuse homélie, datée du 25 décembre 1798, seule pièce imprimée attribuée au cardinal Chiaramonti, et qui fut le sujet de plusieurs accusations. M. Artaud, qui la publie, pense que la partie dogmatique, qui est tout-à-la-fois affectueuse, consolante, intrépide, est du cardinal, et la partie politique, qui pousse au-delà de ce qui était nécessaire la soumission à la République française, est de quelques conseillers, que la crainte des Français avait effrayés au dernier point.

Ce fut le 14 mars 1800 que le cardinal Chiaramonti fut élu pape à Venise, et prit le nom de Pie VII. A cette époque, la France fatiguée de son état d'anarchie, avait cédé à l'ascendant de Bonaparte et s'était donnée à lui. Le premier consul sentit bien qu'un gouvernement régulier ne pouvait s'établir en France qu'autant qu'il serait appuyé sur la religion; et il voulut relever les autels. Des conférences eurent donc lieu avec Pie VII, pour. chercher les moyens propres à reconstituer l'Eglise de France, bouleversée de fond en comble. C'est dans l'ouvrage de M. Artaud qu'il faut lire les détails de toutes les difficultés qui accompagnèrent cette grande réforme; difficultés qui furent applanies par les efforts de deux hommes de bien, M. Cacault, ambassadeur de la république, et le cardinal Consalvi, ministre de Sa Sainteté. Nous allons publier ici cette première pièce, qui rétablit en France le culte public de la religion catholique. Elle est connue sous le nom de Concordat de 1801, et remplaça le Concordat de Léon X et de Francois Ier, qui, après différentes modifications, avait régi l'Eglise de France jusqu'à la tourmente révolutionnaire.

TOME XVI.—N" 91-92. 1838.

4

« ÖncekiDevam »