Sayfadaki görseller
PDF
ePub

DE LA PÉNITENCE.

« Dieu et par le désir du salut des âmes. C'est

[ocr errors]

«

toutes les fois qu'on le demandera, ou qu'il se mettra de luipourquoi il faut que • même en devoir pour entendre les confessions, il élève son esprit « à Dieu, et adresse actuellement son intention à cette fin, considérant avec attention qu'il va laver ses pénitents dans le trèsprécieux sang de Jésus-Christ, notre Sauveur. Et parce qu'il y « a beaucoup de danger dans l'administration de ce sacrement, « comme de manquer en la décision des cas et des obligations qui « se rencontrent, de donner la grâce de l'absolution à ceux qui en << sont indignes, ou de rester, en quelque façon, souillé soi-même « des impuretés et des ordures qu'on entend dire aux autres, le pré« tre ne doit aussi jamais aller pour ouïr les confessions qu'il n'ait « auparavant demandé à Dieu par quelque prière, selon la commodité qu'il en aura, les lumières et les grâces de n'y commettre point d'erreur, et de laver de telle sorte les taches des âmes de «< ses pénitents, que la sienne n'en demeure point souillée. Il doit « aussi prier pour la véritable conversion de ceux desquels il va << entendre la confession (1). » Le confesseur entretiendra ces sentiments pendant la confession, élevant de temps en temps son cœur à Dieu, surtout dans les moments où il éprouvera plus d'ennui, de dégoût, de difficulté, de danger. C'est alors qu'il faut se rappeler quelques-unes des prières courtes, mais ferventes, dont l'Écriture sainte est remplie Deus, in adjutorium meum intende. Cor mundum crea in me, Deus. non infigar.-Adjuva me, et salvus ero. - Domine, salva nos, - Eripe me, Domine, de luto, ut perimus (2).

[ocr errors]

607. Le prêtre étant assis au confessionnal dans un grand recueillement, le pénitent se prosterne à ses pieds, à moins qu'il ne puisse le faire pour cause d'infirmité, fait le signe de croix et demande la bénédiction, en disant: Benedic mihi, pater, quia peccavi; ou en langue vulgaire : Bénissez-moi, mon père, parce que j'ai péché. Au mot pater, le confesseur se souviendra qu'il est le père de ses pénitents, qu'il doit les aimer tendrement et se dévouer pour leur salut. « Ayez donc pour eux un cœur de père, dit saint François de Sales; recevez-les avec affection; « écoutez-les avec bonté ; que la grossièreté de leurs manières, que leur ignorance, que leur faiblesse, qu'aucune autre imperfec«<tion ne vous dégoûte; et ne leur retranchez jamais vos soins

"

(1) S. Charles, Instructions, etc. Rituel qu'il a publié pour son diocèse, tom. 1 part. ш. tit. 5. - (2) Mgr Devie, évêque de Belley, dans le

- pendant qu'il y aura quelque espérance d'amendement (1).» Le prêtre, ayant la tête découverte, bénit le pénitent, en faisant le signe de la croix sur lui, en même temps qu'il dit : Deus sit in corde tuo et in labiis tuis, ut rite confitearis peccata tua; in nomine Patris †, et Filii, et Spiritus sancti. Amen. Après quoi, il se couvre de sa barrette. Puis le pénitent dit le Confiteor en latin ou en langue vulgaire, jusqu'à ces mots, verbo et opere inclusivement. Il dit ensuite le temps qu'il y a depuis sa dernière confession; s'il a fait ou omis la pénitence qui lui a été imposée; et s'accuse de tous ses péchés en les déclarant le plus exactement possible. Sa confession étant achevée, il y ajoutera : Je m'accuse généralement de tous les péchés que je puis avoir commis, et dont je ne me souviens pas; j'en demande pardon à Dieu; et à vous, mon père, pénitence et absolution, si vous me jugez digne de la recevoir. Cela fait, il achève aussitôt le Confiteor en latin ou en langue vulgaire, comme il l'aura commencé, se frappant trois fois la poitrine à ces mots: Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.

[ocr errors]
[ocr errors]

608. La récitation du Confiteor n'est point d'obligation, comme on le voit par le Rituel romain: « Pœnitens confessionem gene« ralem latina vel vulgari lingua dicat, scilicet, Confiteor, etc.; vel saltem utatur his verbis: Confiteor Deo omnipotenti, et tibi, pater. » Néanmoins il faut, autant que possible, faire apprendre le Confiteor en langue vulgaire à tous les fidèles, et conserver l'usage de le faire réciter à ceux qui se confessent. Seulement, comme le dit saint François de Sales, Quand il y a presse de pénitents qui se confessent souvent, on peut les avertir " qu'ils disent le Confiteor à part eux, avant que de se présenter « au confesseur, afin qu'immédiatement étant arrivés devant lui, et ayant fait le signe de la croix, ils commencent à s'accuser; • car ainsi il ne se fait nulle omission, et l'on gagne beaucoup de « temps (2). »

[ocr errors]

[ocr errors]

609. Pendant que le pénitent s'accusera de ses péchés, le confesseur l'écoutera avec la plus grande attention, évitant de regarder dans l'église ou autour du confessionnal. Il ne doit point non plus fixer le pénitent, surtout si c'est une personne de différent sexe. Il le laissera parler sans l'interrompre : pour l'ordinaire, il vaut mieux ne pas l'interroger, jusqu'à ce qu'il ait dit tout ce qu'il a préparé, à moins qu'il ne témoigne le désir d'être in

(1) Avis aux Confesseurs. (2) Ibidem.

terrogé, ou que les accusations qu'il fait ne demandent quelque explication essentielle (1). Si quelquefois le confesseur juge à propos de faire des reproches à son pénitent, il doit les lui faire d'une manière bien paternelle. Mais il ne se permettra jamais de lui en faire quand il s'accuse d'une faute considérable; il doit plutôt lui adresser quelques paroles d'encouragement, qui lui ouvriront le cœur, et lui inspireront la confiance d'achever les aveux pénibles, qui lui restent à faire (2).

"

[ocr errors]

Le pénitent ayant achevé sa confession, le confesseur verra, dans sa sagesse, s'il doit lui faire quelques interrogations, tant pour compléter ou assurer l'intégrité de la confession, que pour juger s'il y a lieu de lui accorder l'absolution. Nous l'avons dit plus haut (3), et nous le répétons d'après saint François de Sales: Le pouvoir des confesseurs n'est pas un pouvoir arbitraire, ils sont « comptables à Dieu des absolutions qu'ils refusent comme de « celles qu'ils donnent (4). Ainsi, « Après que le pénitent aura fait sa confession avec autant d'intégrité qu'il aura pu, le confesseur réfléchira devant Dieu s'il doit lui accorder, différer, ou a peut-être lui refuser l'absolution: si rien n'empêche qu'il ne la lui accorde sur-le-champ, après lui avoir fait remarquer l'énormité de ses fautes, lui avoir prescrit les règles pour éviter la rechute, lui avoir enjoint les satisfactions auxquelles il pourrait être obligé, et lui avoir imposé une pénitence convenable et proportionnée, il l'excitera à la contrition et l'absou ́dra (5). »

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

"

[ocr errors]

"

610. Le confesseur, se découvrant, dit d'abord: Misereatur tui omnipotens Deus, et dimissis peccatis tuis perducat te ad vitam æternam. Amen. Ensuite, tenant la main droite élevée vers le pénitent, il ajoute Indulgentiam, absolutionem et remissionem peccatorum tuorum tribuat tibi omnipotens et misericors Deus. Amen. Il ne doit point omettre l'imposition de la main, quoiqu'elle ne soit certainement pas essentielle au sacrement. Après avoir dit Indulgentiam, etc., il continue: Dominus noster Jesus Christus te absolvat (il se couvre); et ego auctoritate ipsius, te absolvo ab omni vinculo excommunicationis, suspensionis et interdicti, in quantum possum, et tu indiges. Deinde ego te absolvo a peccatis tuis, in nomine Patris †, et Filii, et Spiritus

(1) Rituel romain, de sacramento Pœnitentiæ. — (2) S. François de Sales, Avis aux Confesseurs; Mgr Devie, Rituel de Belley, tom. 1, etc. — (3) voyez, ci-dessus, no 531.- (4) Constitutions synodales, etc.- (5) Ibidem.

sancti. Amen. Si le pénitent est laïque, on omet le mot suspensionis. Puis le prêtre, se découvrant, récite la prière suivante: Passio Domini nostri Jesu Christi, merita beatæ Mariæ virginis et omnium sanctorum, quidquid boni feceris et mali sustinueris, sint tibi in remissionem peccatorum, augmentum gratiæ, et præmium vitæ æternæ. Amen. Après quoi il renvoie le pénitent, en lui disant: Allez en paix, et priez Dieu pour moi.

611. Nous ferons remarquer: 1o qu'on peut omettre, dans les confessions plus fréquentes et plus courtes, in confessionibus frequentioribus et brevioribus, les trois prières qui commencent par Misereatur tui, Indulgentiam et Passio Domini (1). Il en est de même, dit saint François de Sales, quand il y a une foule de pénitents, et qu'on a lieu de craindre de n'avoir pas assez de temps pour les entendre tous en confession (2). 2o Que, dans un cas de nécessité urgente à raison du danger de mort, on peut se contenter de dire: Ego te absolvo ab omnibus censuris, et peccatis, in nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti. Amen (3). 3° Que si le confesseur ne juge pas à propos d'absoudre le pénitent, il pourra lui donner la bénédiction suivante, après l'avoir averti que ce n'est pas l'absolution sacramentelle qu'il lui donne : Benedictio Dei omnipotentis, Patris †, et Filii et Spiritus Sancti, descendat super te, et maneat semper. Amen. En tous cas, pour que ceux qui sont près du confessionnal ne puissent pas connaître si le confesseur accorde ou refuse l'absolution, il doit faire extérieurement les mêmes cérémonies à l'égard de tous les pénitents.

« Le confesseur, au tribunal de la Pénitence, tient la place de « Jésus-Christ; il parle en son nom, exerce ses pouvoirs, distribue « les mérites de son sang : qu'il en ait toujours l'esprit, la douceur, ⚫ la charité, surtout quand il refuse ou diffère l'absolution. Mais « qu'il n'oublie pas que les jugements qu'il prononce sur les péni<< tents ne sont pas en dernier ressort ; qu'ils seront, un jour, ré« visés par le souverain Juge, qui examinera alors les motifs qui « l'ont porté à donner ou à refuser l'absolution: heureux, s'il n'a « jamais eu d'autres vues que le plus grand bien des âmes qui lui ⚫ étaient confiées (4)! »

"

a

(1) Rituel romain, de sacramento Pœnitentiæ. —(2) Avis aux Confesseurs.

— (3) Rituel romain. — (4) Mgr Devie, Rituel de Belley, tom. 1, etc.

[ocr errors]

TRAITÉ DU SACREMENT DE L'EXTRÊME-ONCTION.

612. « Nous lisons dans l'Écriture sainte : Dans toutes vos œu• vres souvenez-vous de vos derniers moments, et vous ne pécherez jamais. Cela fait assez entendre aux curés qu'ils ne doivent manquer aucune occasion d'exhorter les fidèles à méditer « continuellement la pensée de la mort. Et comme le sacrement de « l'Extrême-Onction rappelle nécessairement cette pensée, il s'en« suit qu'ils doivent en parler souvent, non-seulement parce qu'il « est très-utile et très-convenable d'expliquer les mystères qui ont rapport au salut, mais encore parce que les fidèles, en se rappelant que c'est pour tous une nécessité de mourir, trouveront « dans ce souvenir un moyen de réprimer leurs passions déréglées. « Il arrivera de là que l'attente de la mort les troublera moins, et « même qu'ils rendront d'immortelles actions de grâces à Dieu, « qui, après avoir ouvert l'entrée à la vie véritable par le sacre«ment de Baptême, a bien voulu instituer encore le sacrement de l'Extrême-Onction, afin qu'au sortir de cette vie mortelle nous ayons un chemin plus sûr pour aller au ciel (1). »

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

CHAPITRE PREMIER.

De la Notion et de l'Institution du sacrement de l'ExtrêmeOnction.

613. Le sacrement de l'Extrême-Onction est ainsi appelé, parce que l'onction qui se fait pour l'administration de ce sacrement est la dernière de celles que Notre-Seigneur Jésus-Christ a instituées pour la sanctification des hommes. On l'appelle aussi le sacrement des Infirmes, des Mourants, parce qu'il a été institué en faveur de ceux qui sont en danger de mort. Ainsi l'Extrême-Onction est un sacrement institué par Jésus-Christ, par lequel les malades reçoivent, en vertu de l'onction faite par le prêtre et de la prière qui y est jointe, des gràces particulières pour le soulagement du corps

(1) Catech. Concil. Trident. De Extrema Unctionis sacramento, § 1.

« ÖncekiDevam »