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‹ sed aut episcopi, aut sacerdotes ab ipsis rite ordinati (1). » Ainsi, out prètre, par cela même qu'il est prêtre, peut, en vertu de l'Ordination, administrer validement l'Extrême-Onction; mais il n'y a que l'évêque et le curé, et les prêtres commis par l'évêque ou le curé, qui puissent l'administrer licitement. C'est aux curés qu'on doit s'adresser, quand les malades sont en danger de mort; et ils sont obligés de l'administrer même à ceux de leurs paroissiens qui auraient été confessés et communiés par d'autres. Néanmoins, en l'absence du curé, tout autre prêtre, soit séculier, soit régulier, peut et doit, dans un cas de nécessité pressante, administrer ce sacrement à un malade qui est menacé d'une mort prochaine.

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621. Aussitôt qu'un curé, ou tout autre prêtre qui a charge d'âmes, sait qu'un malade confié à ses soins est en danger, il doit s'empresser de lui procurer les secours de la religion. Un prêtre zélé ne négligera aucun moyen pour lui procurer une sainte mort: prières, visites, exhortations, sacrifices, il emploiera tout, s'il le faut, pour préparer ce malade aux derniers sacrements, et lui en faire recueillir les fruits. « Quel malheur, quel crime, s'écrie Mgr l'évêque de Belley, si les pasteurs étaient de connivence avec « les lâches déserteurs de la foi, et voyaient de sang-froid l'abime « s'ouvrir sous les pas de ceux qu'ils doivent aimer comme leurs en<< fants, et dont ils doivent répondre áme pour áme! Qu'ils exami«< nent attentivement la conduite des médecins qui entourent les malades auprès desquels ils sont appelés simultanément : quelle assiduité, que de remèdes, que de soins, pour sauver une vie « qui doit finir ! Ils ne craignent pas même d'augmenter pour un << instant les douleurs du malade, en employant des remèdes rebu<< tants, et qui sont toujours douteux et hasardés; tandis que les re « mèdes spirituels que le Tout-Puissant met entre nos mains ont « une efficacité qui dépend de nous, et nous procurent une vie qui • commence pour ne plus finir (2).

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622. Les curés et les confesseurs ne doivent pas se persuader que tout leur ministère soit rempli, lorsqu'ils ont administré les derniers sacrements à leurs malades. Ils continueront à les voir, et à les voir le plus souvent qu'il leur sera possible, pour les soutenir et les fortifier, aux approches de la mort, contre les attaques de l'ennemi du salut : « Nec putet suo satisfactum officio sacerdos, si

(1) Sess xiv. De sacramento Extremæ Unctionis, cap. 3 et can. 4. — (2) Rituel du diocèse de Belley, publié par Mgr Devie, part. m. tit. 6.

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« semel tantum ægrotum inviserit, dum unctio fuit adhibenda : sed quam diutissime poterit, eum consoletur; et inculcet quæ spectaft ad salutem, sicut in Manuali præscriptum reperiet, « eique quousque e vivis excesserit, assistat, et operam impendat. Qui autem in ea re se negligentem præstiterit, a decano vel archidiacono ad episcopum deferatur increpandus graviter, et incuriæ suæ pœnas arbitrarias luiturus. » Ainsi s'exprime le concile provincial de Reims, de l'an 1583 (1). Un évêque ne peut tolérer la conduite d'un curé, d'un desservant ou d'un aumônier qui néglige de visiter les malades, après leur avoir donné l'ExtrêmeOnction.

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CHAPITRE V.

Du Sujet du sacrement de l'Extrême-Onction.

623. Conformément à la pratique générale et constante de l'Église, fondée sur le texte même de saint Jacques, infirmatur quis in vobis, on ne peut conférer l'Extrême-Onction qu'aux fidèles qui sont dangereusement malades. Le pape Eugène IV et le concile de Trente l'enseignent expressément. Aussi, nous lisons dans le Rituel romain : « Debet hoc sacramentum infirmis præberi, qui, « cum ad usum rationis pervenerint, tam graviter laborant ut mor"tis periculum imminere videatur, et iis qui præ senio deficiunt, et «< in diem videntur morituri etiam sine alia infirmitate (2). » Pour recevoir ce sacrement, il faut être en danger de mort, danger probable et prochain, ou à raison d'une maladie proprement dite, ou à raison d'une grande caducité : la vieillesse, surtout quand elle est très-avancée, est une véritable maladie, senectus ipsa morbus est. Ainsi, on ne donne l'Extrême-Onction, ni aux condamnés à mort, ni à ceux qui entreprennent un voyage dangereux, ni à ceux qui se préparent au combat, ni enfin à ceux qui courent un risque quelconque, autre que celui qui vient d'une maladie. Mais on regarde comme malade celui qui a été empoisonné ou qui a reçu une blessure dangereuse. Quant aux femmes enceintes, on ne doit point leur administrer le sacrement des Infirmes lorsqu'elles sont près du terme de leur délivrance, de quelque frayeur qu'elles soient

(1) De Extrema Unctione. Voyez aussi les conciles de Bordeaux, de l'an 1583; de Narbonne, de l'an 1609, etc. (2) De sacramento Extrema Unctionis.

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frappées, ni même au moment de leurs couches, à moins que l'excès de leurs souffrances ou quelque accident ne les mette en danger de mort : « Hoc sacramentum, dit Eugène IV, nisi infirmo de cujus morte timetur, dari non debet (1); mais c'est une faute très-grave, comme l'enseigne le Catéchisme du concile de Trente, d'attendre, pour donner l'Extrême-Onction au malade, que tout espoir de guérison soit perdu, et que la vie commence à l'aban« donner avec l'usage de raison et des sens. Car il est certain que la grâce communiquée par ce sacrement est beaucoup plus abon« dante lorsque le malade conserve encore, en le recevant, sa « raison pleine et entière, et qu'il peut encore exciter en lui les « sentiments de la foi et de la piété. Il faut donc que les pasteurs aient soin de donner toujours ce remède divin et essentiellement salutaire par sa vertu propre, dans le moment où ils jugeront que « la piété et la foi des malades pourront le rendre plus utile et plus « efficace (2).

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624. On ne donne point l'Extrême-Onction aux enfants qui n'ont pas encore atteint l'usage de raison; mais on ne doit pas attendre, pour la leur donner, qu'ils aient fait leur première communion ; il suffit qu'ils aient été capables de commettre quelque péché (3). On ne l'administre point non plus à ceux qui, quoique avancés en âge, n'ont jamais eu l'usage des facultés intellectuelles. Il en est autrement pour ceux qui n'ont pas toujours été privés de l'usage de raison : on peut leur donner l'onction des Infirmes, si, avant de tomber en démence, ils ont donné quelques signes de religion. On la donne aussi aux malades qui ont perdu toute connaissance, lorsqu'ils ont demandé, ou qu'on peut présumer qu'ils ont demandé à recevoir les derniers sacrements. Mais on la refuse aux fous et aux furieux, quand on a lieu de craindre qu'ils ne commettent quelque irrévérence contre le sacrement; aux pécheurs publics qui meurent dans l'impénitence finale, et à tous ceux à qui on ne croit pas pouvoir accorder l'absolution. Il faut également la refuser à ceux qui meurent dans l'acte du péché mortel (4), lors même qu'on croirait pouvoir les absoudre (5). Cette différence, que . nous mettons entre le sacrement de Pénitence et celui de l'ExtrêmeOnction, vient de ce que ce second sacrement est moins nécessaire au salut que le premier.

(1) Decret. ad Armenos.

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(2) De Extremæ Unctionis sacramento, § 18.. (3) Voyez S. Alphonse de Liguori, lib. vi. no 720; les Conférences d'Angers. (4) Rituel romain. - (5) Voyez, ci-dessus, le n° 586

On donne l'Extrême-Onction à la même personne, dans différentes maladies, aussi souvent que ces maladies le demandent; mais on n'en réitère l'administration, dans la même maladie, que lorsque le malade, après une certaine convalescence, est retombé de nouveau dans le danger. Il ne faut pas se montrer difficile sur ce point: dans le doute, on doit se prononcer en faveur du malade, et lui réitérer le sacrement (1).

625. L'Extrême-Onction n'est point nécessaire au salut de nécessité de moyen. Est-elle nécessaire de nécessité de précepte? Plusieurs théologiens, entre autres le Rédacteur des Conférences d'Angers (2), pensent qu'elle n'est point nécessaire; qu'il n'y a aucun précepte général, ni divin, ni ecclésiastique, qui oblige tous les fidèles à recevoir ce sacrement dans le danger de mort. Saint Alphonse regarde ce sentiment comme assez probable (3). Mais il nous paraît plus probable que tous ceux qui sont dangereusement malades sont obligés de recevoir l'Extrême-Onction: car, comme l'a décidé le concile de Trente, tous les sacrements sont nécessaires au salut (4). Quoi qu'il en soit, les docteurs s'accordent à dire qu'on peut être indirectement obligé de recevoir l'ExtrêmeOnction, à cause des tentations violentes auxquelles les malades sont exposés à l'article de la mort. Il en serait de même si on avait sujet de craindre du scandale, en se privant de ce sacrement. Il y aurait péché mortel à le refuser par mépris. « Neque vero tanti sa«< cramenti contemptus absque ingenti scelere et ipsius Spiritus «< Sancti injuria esse posset (5).

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626. Suivant le Catéchisme du concile de Trente, on doit, autant que possible, administrer les sacrements de Pénitence et d'Eucharistie avant le sacrement de l'Extrême-Onction: «Quoniam vero « omni studio curare oportet, ne quid sacramenti gratiam impediat; ei vero nihil magis adversatur quam alicujus peccati mortiferi conscientia; servanda est catholicæ Ecclesiæ perpetua consuetudo, ut, ante Extremam Unctionem, Pœnitentiæ et Eucharistiæ « sacramentum administretur (6). » Ce qui est conforme au Rituel romain : « Illud imprimis ex generali Ecclesiæ consuetudine obser■vandum est, ut, si tempus et infirmi conditio permittat, ante Ex« tremam Unctionem, Pœnitentiæ et Eucharistiæ sacramenta infir

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(1) S. Alphonse, lib. vi. n° 715; les Conférences d'Angers, les Instructions sur le Rituel de Langres, etc. - (2) Conférences sur l'Extrême-Onction, quest. 2. — (3) Lib. vi. no 733.— (4) Sess. vII. can. 4. —(5) Concil. Trident. sess. x1v. cap. 3. de Extrema Unctione. (6) De Extrema Unctione, § 23

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mis præbeantur (1). » Dans les diocèses où cette pratique s'est conservée, les curés ne doivent point s'en écarter. Mais si l'usage contraire a prévalu, on peut, sans difficulté, administrer l'ExtrêmeOnction avant le saint viatique.

CHAPITRE VI.

De la Manière d'administrer l'Extrême-Onction.

627. On doit, pour l'administration de ce sacrement, se conformer exactement aux prescriptions du Rituel. Il y aurait péché mortel à omettre les prières qui se récitent immédiatement avant ou après l'administration de l'Extrême-Onction (2). Cependant, si on a à craindre que le malade n'expire avant que la cérémonie soit terminée, il faut commencer par les onctions, sauf à suppléer les prières omises, si le malade survit. En tout cas, on peut, dit saint Alphonse, omettre la récitation des psaumes et des litanies; ces prières ne sont que de conseil, comme l'insinue le Rituel romain (3). Néanmoins, il convient de les réciter quand on n'a pas lieu de craindre de fatiguer le malade; on doit même le faire, autant que possible, si le Rituel du diocèse ou l'usage des lieux le demande. Il y aurait péché mortel à conférer l'Extrême-Onction sans être revêtu du surplis et de l'étole, à moins que le danger ne fût si pressant qu'il ne permit pas de les prendre; car alors on pourrait probablement administrer le sacrement sans étole et même sans surplis (4). Il y aurait encore péché mortel à intervertir volontairement l'ordre des onctions (5).

628. Le curé, ou autre prêtre, qui doit administrer le sacre ment de l'Extrême-Onction, fera préparer les choses nécessaires dans la chambre du malade; c'est-à-dire, une table couverte d'une nappe blanche pour y reposer les saintes huiles, un crucifix, un bassin ou une assiette, avec autant de petits pelotons de coton ou d'étoupe qu'il y a d'onctions prescrites par le Rituel, un peu de mie de pain pour nettoyer les doigts du prêtre, de l'eau pour laver ses mains, et un cierge pour l'éclairer quand il fera les onctions.

(1) De sacramento Extremæ Unctionis. — (2) S. Alphonse, lib. ví, n° 727 Tambourin, Elbel, Bonacina, etc. — (3) S. Alphonse, ibidem. — (4) Ibidem. (5) Voyez, ci-dessus, le no 37.

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