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référé, le juge ne pourrait-il pas, sous bénéfice de plus ample informé, formuler cette ordonnance : « Chenilles et papillons, en l'espèce, me paraissent petites bêtes à mœurs non raisonnées ; néanmoins elles ne semblent pas agir machinalement en automates mécaniques et l'on dirait qu'elles tiennent compte, en quelque façon, de circonstances fortuites, sachant lutter pour la vie quand ces circonstances l'exigent » ?

... Par provision et sans préjudice d'appel.

PAUL CAMBOué, S. J.

Missionnaire à Tananarive.

Les

Lampes-valves à trois électrodes et leurs Applications

Pour les nombreuses personnes du public instruit qui s'intéressent à la télégraphie sans fil et n'ont pu suivre les recherches effectuées dans les laboratoires de la Radiotélégraphie militaire au cours des dernières années, une vue d'ensemble des progrès réalisés par l'emploi des lampes à trois électrodes donne l'impression d'une véritable révolution dans la technique de la T.S.F. (1). Et à <«<l'amateur »>, auquel les montages par induction ou par dérivation sont familiers, les schémas des nombreux appareils où figurent les valves semblent mystérieux et compliqués, et leur fonctionnement apparaît souvent incertain et capricieux.

(1) Qui n'a pas pénétré, durant la guerre, dans cette ruche activequ'était l'Établissement central du Matériel de la Radiotélégraphie Militaire, se fera difficilement une idée du travail considérable qui s'y est accompli. C'est là que, sous la direction éclairée du Général Ferrié, une élite de professeurs et d'ingénieurs a créé les modèles. de nombreux appareils entièrement nouveaux, fabriqués ensuite en série par des industriels pour l'Armée et la Marine. En servant la cause des Alliés, les recherches effectuées à l'E.C.M.R. ont du même coup puissamment contribué à l'avancement de la science. Aussi, le 6 juillet dernier, l'Institut de France, tout essections réunies, attribuait au Général Ferrié le prix Osiris de 100.000 francs, destiné à récompenser «l'œuvre la plus remarquable dans les sciences, les lettres, les arts, l'industrie et généralement tout ce qui touche à l'intérêt public ».

Nous ne ferons ici qu'exposer le résultat des travaux du Général Ferrié et de ses collaborateurs sur la lampe à trois électrodes et ses applications à la T.S.F.

Aux uns et aux autres nous voudrions donner, dans l'exposé qui va suivre, un fil conducteur pour les guider à travers les applications variées de la lampe à trois électrodes. Laissant de côté les détails historiques ou techniques, ainsi que les considérations théoriques et les calculs, nous nous attacherons d'abord à mettre en lumière le rôle générique que joue la lampe-valve dans toutes les combinaisons qui l'utilisent, puis nous étudierons son rôle spécifique dans la solution de trois problèmes spécialement intéressants en Radiotélégraphie, à savoir: l'amplification, la détection des oscillations à haute fréquence, et la génération des oscillations entretenues.

Bien que ces lignes ne soient pas destinées aux spécialistes, nous serions heureux qu'elles leur fournissent matière à réflexion.

I

RÔLE GÉNÉRIQUE DE LA LAMPE A TROIS ÉLECTRODES

Définition.

On a appelé la lampe à trois électrodes un relais sans inertie et c'est la meilleure définition qu'on en puisse donner. Le lecteur connaît cet appareil fort simple, si utilisé en télégraphie ordinaire, qu'est un relais. Lorsque le courant qui parcourt une ligne télégraphique est trop faible pour faire fonctionner les appareils du poste récepteur, on l'envoie dans les enroulements d'un électroaimant dont la résistance est de même ordre que celle de la ligne, comportant donc, si celle-ci est longue, un nombre élevé de tours de fil fin. Le circuit magnétique de cet électro-aimant se ferme par un barreau léger de fer doux maintenu par un ressort à une faible distance des pôles. Attiré par le noyau sous l'action du courant, ce barreau vient heurter une pièce métallique, dite butoir de travail, en fermant le circuit d'une pile locale

qui envoie dans les appareils récepteurs un courant notablement plus intense que celui qui circule dans les enroulements de l'électro. Quand cesse, avec le courant de ligne, l'aimantation du noyau, le barreau de fer doux est ramené par le ressort à sa position initiale contre un butoir de repos en interrompant le courant de la pile locale.

Quel que soit le modèle, et il en existe bien d'autres, on peut désigner sous le nom de relais tout dispositif qui permet de commander le fonctionnement d'un appareil électrique au moyen d'un courant trop faible pour l'actionner directement, ou, en termes plus généraux, de libérer une quantité d'énergie électrique déterminée par la mise en jeu d'une quantité d'énergie électrique moindre.

Plus la quantité d'énergie nécessaire pour mettre en branle le relais est faible, plus il est sensible, mais on ne peut la diminuer qu'en rendant l'organe mobile plus léger, en réduisant sa course et en affaiblissant la force qui le ramène à sa position de repos, ce qui diminue en même temps l'énergie du courant que le relais est susceptible de déclancher. Ce qu'il est donc intéressant de considérer, c'est moins la valeur absolue de l'énergie suffisant à faire fonctionner un relais que le rapport des deux quantités d'énergie dont les variations se commandent.

Le relais télégraphique, que nous venons de décrire, ne fait qu'établir et supprimer un contact, c'est un interrupteur de courant à commande électrique, un appareil répétiteur des signaux longs et brefs du Morse ou des émissions rythmées du Hughes et du Baudot. Ne peuton imaginer un relais pouvant rendre le même service en téléphonie? Service d'autant plus appréciable que les longues lignes téléphoniques étouffent ou déforment les vibrations transmettrices de la parole humaine et qu'il y aurait intérêt à les sectionner en tronçons électrique

ment indépendants. Le problème est plus difficile. On sait que les courants téléphoniques ne sont pas, comme ceux du télégraphe, des courants interrompus, mais des courants alternatifs assez complexes, que l'on peut considérer comme résultant de la superposition à une oscillation sinusoïdale, dite fondamentale, d'autres oscillations sinusoïdales dont les fréquences sont des multiples entiers de celle de la première et que l'on nomme ༥ harmoniques ». L'ordre de ces fréquences est beaucoup plus élevé que la fréquence de manipulation des signaux télégraphiques (quelques milliers au lieu de quelques. unités par seconde). Pour réaliser un relais téléphonique, on devra donc recourir à un organe mobile ayant une inertie suffisamment faible pour suivre ces oscillations rapides, et qui par son déplacement libère le courant. électrique d'une source auxiliaire d'une façon continue et proportionnellement à ses excursions de part et d'autre de sa position d'équilibre. Au lieu d'utiliser le mouvement de rotation d'un barreau autour de son axe, on a recours. aux vibrations élastiques d'une lame mince dont les déformations font varier la résistance électrique d'un contact imparfait. C'est ainsi que l'on obtiendrait un relais téléphonique en faisant agir un écouteur de téléphone sur un microphone qui déclancherait sous forme de courant oscillatoire une quantité d'énergie supérieure. à celle qu'absorbent les enroulements de l'écouteur (1).

(1) On voit par où se rapprochent et se distinguent un relais téléphonique et un transformateur. Nous trouvons dans chacun de ces appareils deux circuits liés de telle sorte que les variations d'énergie électrique du premier provoquent des variations semblables dans le second. Mais, tandis que le relais fait intervenir une source nouvelle d'électricité qui libère dans le second circuit une quantité d'énergie supérieure à celle dépensée dans le premier, le transformateur ne fait que transmettre l'énergie du primaire au secondaire en augmentant seulement un des facteurs de cette énergie, intensité de courant ou tension, aux dépens de l'autre. Le transformateur est réversible, à toute action du primaire sur le secondaire correspond une réaction en sens inverse. Cette réaction n'existe pas. dans le relais.

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