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sans doute encore par elle. Le temps se prévoit sur des cartes synoptiques dressées d'après les observations faites au même moment en un grand nombre de postes répartis sur de très vastes superficies. Ces cartes situent les phénomènes mobiles de l'atmosphère; elles permettent d'en déterminer le parcours et la vitesse et de les annoncer aux régions intéressées. Un même bureau central recueille les renseignements transmis régulièrement par des observatoires et communique ensuite au loin les conclusions de sa synthèse.

Le chapitre V fournit la clef des renseignements sismologiques chiffrés envoyés à heures fixes par certains postes. Il décrit le service international d'émission de longueurs d'onde étalonnées par la Tour Eiffel (5.000 et 6.000 m.) et Lyon (10.000 et 15.000 m.), le 1er et le 15 de chaque mois; ainsi que les signaux de l'Union internationale de radiotélégraphie scientifique (U. R. S. I.) créée à Bruxelles en 1919.

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Les pages 133-226 contiennent cinq annexes: I. Tables numériques relatives aux signaux horaires scientifiques. 2. Liste des stations radiotélégraphiques émettant des signaux horaires. 3 Horaires des émissions d'intérêt général faites par les stations de Paris, Nantes, Lyon, Bordeaux. 4. Installations électriques du Bureau international de l'Heure (Observatoire de Paris) et des services horaires de la Tour Eiffel, de Lyon et de Bordeaux. — 5. Liste des émissions et tableaux de déchiffrement des radiotélégrammes météorologiques d'intérêt général transmis par les postes de France et de l'Afrique du Nord.

H. D.

LES GRANDS TRAVAUX, par L. FOURNIER.- Un vol. de 192 pages (19-12), illustré, de la Bibliothèque des Merveilles. Paris, Hachette, 1924. 6,75 fr.

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L'art de l'ingénieur multiplie les productions dignes de prendre rang dans la petite « Bibliothèque des Merveilles ». Les grands travaux de construction méritaient d'y être décrits avec l'admirable talent vulgarisateur de M. L. Fournier.

L'auteur rappelle (chap. I) les vestiges imposants des

travaux antiques; mais il expose surtout et en détail les travaux modernes : les ponts, les canaux, les ports, les tunnels, les métropolitains, les constructions géantes. Pas moins de XXXI planches et 122 figures illustrent le texte.

Le langage de l'auteur est précis, mais il n'emploie pas les mots techniques sans les définir clairement et multiplie à foison les schémas explicatifs. Ainsi tout lecteur peut le suivre, et jouit tout à la fois, grâce à cette description en termes propres, de mieux voir les choses et d'enrichir à mesure son vocabulaire.

H. D.

VIII. LE BLOCUS ET LA GUERRE SOUS-MARINE, par A. LAURENS, Capitaine de frégate.- Un vol. de v1-217 pp. (18×12). Paris, Colin, 1924. — 6 fr.

Par son retentissement considérable sur les événements militaires et par la nouveauté des problèmes qu'elle posait, la guerre économique a eu, de 1914 à 1918, une importance de premier ordre. Les incidents dramatiques de la lutte sous-marine lui ont assuré, d'ailleurs, un intérêt des plus poignants, doublé encore de l'attirance du mystère qui l'enveloppait.

Un ouvrage documenté sur ce sujet passionnant et obscur était donc attendu du public. De par ses fonctions de chef de la Section historique de l'État-Major de la Marine, le Capitaine de frégate Laurens était un des hommes les plus qualifiés pour l'entreprendre et, de par son talent d'exposition, des mieux doués pour le réussir. L'exposé est technique plutôt que descriptif, et plus soucieux de précision que d'élégance. Mais sa sobre clarté donne, de la situation aux diverses phases de la campagne, un tableau des plus nets, où les documents diplomatiques et économiques encadrent constamment le récit des péripéties diverses et l'exposé des méthodes d'attaque et de défense.

R. S.

IX. CONSTRUISEZ VOUS-MÊME VOTRE POSTE DE TÉLÉPHONIE SANS FIL, par l'Abbé Th. MOREUX. Un vol. de 174 pages, avec 69 figures, Paris, Doin, 1924. 6 fr.

Le nouveau livre de l'Abbé Moreux possède toutes les

qualités qui ont fait le succès de ses publications antérieures. Sorte de causerie fort attachante, il expose, à l'usage des amateurs qui ignorent tout de l'électricité - Dieu sait s'ils sont nombreux!-les premières notions théoriques et la façon de réaliser les montages les plus usuels.

Intéressant et clair, on ne peut que le recommander à tous les débutants.

Toutefois, le chapitre sur les appareils de mesure (pp. 57-71) gagnerait à être retravaillé. On peut regretter également que l'auteur n'ait pas cru bon, dans cet exposé très élémentaire, d'introduire une explication du rôle détecteur de la galène et de la lampe à trois électrodes. Sans doute le problème est délicat, mais on peut s'inspirer des explications si lumineuses publiées par exemple par plusieurs vulgarisateurs anglais.

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J. P.

X. LES PROTÉINES, par JACQUES LOEB. — Traduit de l'anglais par H. MOUTON.- Un vol. de 243 pages (19×12), de la Nouvelle Collection Scientifique. - Paris, Alcan, 1924.10 fr.

L'édition française de l'ouvrage de Loeb, légèrement plus développée que l'édition anglaise, a été pour cette raison divisée en deux volumes, l'un qui vient de paraître, intitulé « Les protéines », l'autre en préparation, sur « Les propriétés colloïdales ». L'indépendance que l'auteur a voulu donner à chacun d'eux est fort relative, puisque le premier contient surtout les faits que la théorie développée dans le second doit finalement expliquer. L'ouvrage de Loeb n'a rien d'une monographie d'ensemble sur les matières albuminoïdes. Il est le résumé des travaux personnels de l'auteur poursuivis plusieurs années durant sur la gélatine, du point de vue très spécial de sa nature colloïdale.

L'importance de ces travaux s'est accrue de l'appoint que leur ont fourni ceux de Sörensen sur les constantes physiques de l'ovalbumine ensemble ils bouleversent incontestablement de vieilles idées couramment admises. en biochimie. Jacques Loeb a cherché à confirmer l'hypothèse, émise par d'autres avant lui, que les matières albuminoïdes doivent être considérées non plus comme des com

posés instables, mal définis, en marge de la chimie ordinaire, obéissant dans leurs combinaisons avec les électrolytes aux formules empiriques d'adsorption de Freundlich, mais comme des entités chimiques bien définies au contraire, pareilles aux cristalloïdes, susceptibles de se combiner aux acides et aux bases suivant des proportions stœchiométriques. Ses expériences se distinguent de celles de ses devanciers en ce qu'elles ont comme base la connaissance des concentrations d'ions hydrogène des solutions de gélatine étudiées. Si l'on considère la gélatine comme un corps amphotère, à molécule très grosse, il est évident que la façon dont elle se comportera vis-à-vis des acides et des bases sera différente suivant que le p H de sa solution sera à droite ou à gauche de son point isoélectrique. A ce point isoélectrique fixé par Loeb à pH 4,7, devra correspondre une gélatine non ionogénique, par là même fort peu stable et pratiquement incapable de se combiner soit aux cations soit aux anions; avec un p H > 4,7, on devra obtenir un gélatinate métallique, avec un p H < 4,7 un sel acide de protéine. Des expériences d'une élégante simplicité ont permis à Loeb de vérifier l'exactitude de ces prévisions et le bienfondé de la théorie chimique.

Dans une seconde partie l'auteur aborde la question des forces qui maintiennent les protéines en solution dans l'eau, forces électrostatiques comme pour les suspensions d'huile ou de collodion ou forces de valence secondaire telles que les imagine Langmuir pour les cristalloïdes. Prenant comme critère l'action des sels, Loeb établit que les doubles couches électriques peuvent intervenir pour stabiliser certaines protéines comme l'albumine dénaturée, mais que beaucoup d'autres, comme la gélatine et l'ovalbumine, sont maintenues en solution par les mêmes forces qui assurent la stabilité des solutions cristalloïdes et qui ne sont autres que des forces d'attraction entre les molécules du solvant et celles des corps dissous. Loeb ne se dissimule pas cependant, que l'une des principales objections à l'hypothèse chimique vient de ce qu'on appelle en biochimie les séries d'ions de Hofmeister. C'est à leur étude qu'il consacre la dernière partie de son ouvrage. Il était admis en effet que différents ions de même signe et de même valeur modifient très diversement les pro

IV. SÉRIE. T. VI.

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priétés physiques des protéines et peuvent ainsi se ranger, suivant l'intensité de leur action, en une série disparate sans relation chimique apparente. S'aidant de mult iples données numériques et de nombreux graphiques, Loeb cherche à réfuter cette règle de Hofmeister et à la remplacer par la simple règle de valence, d'après laquelle seuls la valence et le signe de la charge des ions agissent sur les propriétés colloïdales d'une protéine.

Le livre de Loeb n'est pas un ouvrage de vulgarisation, étant donné le sujet très spécial qui y est traité. Il n'apporte guère de connaissances nouvelles à qui connaît les travaux de l'auteur parus dans les revues de physiologie, il en facilite ou en épargne la lecture aux autres. On ne pourra porter un jugement d'ensemble sur les théories qui y sont énoncées qu'après l'apparition du second volume où sere donnée une explication de l'influence des électrolytes baséa exclusivement sur l'équation d'équilibre de Donnan.

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F. MALENGREAU.

XI. LA GÉOLOGIE SISMOLOGIQUE, par le comte DE MONTESSUS DE BALLORE, directeur du Service sismologique de la République du Chili. Un vol. de XIV-451 pages (25×16), 118 fig. et 16 planches, avec préface de M. P. TERMIER, membre de l'Institut et une notice biographique de M. ARMAND RENIER, chef du Service Géologique de Belgique. Paris, Colin, 1924. 50 fr.

Cet important ouvrage est une œuvre posthume de l'éminent sismologue français, qui fut enlevé à la science presque subitement, au début de 1923, alors que son livre, novissima verba, était en plein travail de composition. Dans l'excellente notice biographique qu'il a écrite en juillet 1923 dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES et qui sert de postface au dernier livre du Comte de Montessus, M. A. Renier dit que « la Géologie sismologique est l'aboutissement de l'ensemble des recherches de Montessus sur les causes des tremblements de terre ». Dans la préface qu'il a accepté d'écrire pour ce livre, M. P. Termier dit que c'est, en somme, « le couronnement de l'œuvre entière du grand sismologue français, la synthèse, telle qu'on peut l'écrire

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