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de rapine, enfin pour remédier à la pénurie du bois de chauffage...

Ces considérations ne sont d'ailleurs pas applicables pour le moment aux régions forestières proprement dites, comme, par exemple, celle d'Ipamu, de Dima, etc. Nous nous occupons ici du Congo occidental pris dans son ensemble, en faisant abstraction de situations exceptionnelles soit parce que les forêts y abondent, soit parce que les populations s'y trouvent éloignées des grands centres européens ou des exploitations minières, agricoles, etc.

CONCLUSIONS

Dans l'état actuel de nos connaissances, il y a quatre périodes géo-botaniques à distinguer dans le Congo occidental:

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I. La période géo-botanique primitive. Elle est antérieure à l'apparition de l'homme dans le Congo occidental. Les conditions météorologiques, surtout le régime des pluies, étaient, à cette époque, plus favorables à l'extension des grandes formations forestières que dans les temps modernes ; les formations agrostologiques, notamment les steppes, étaient plus riches en végétaux ligneux, et elles étaient plus arborées que les formations correspondantes vierges actuelles.

II. La période géo-botanique préhistorique. Elle est contemporaine des Négrilles, populations préhistoriques sauvages, sans agriculture, vivant uniquement de cueillette, de chasse, de pêche. Elles incendiaient les formations agrostologiques dont la flore et la faune subissaient ainsi des modifications importantes; des formations agrostologiques naguère bien arborées se transformaient ainsi en formations plus ou moins nues. Ces modifica

tions se sont continuées durant la période suivante où les incendies des herbes se sont généralisés.

III. La période géo-botanique de forestation des steppes. - Elle débute avec l'arrivée des Bantu dans le Congo occidental. La culture périodique des steppes nues ou peu arborées favorise leur transformation graduelle en formations forestières; celles-ci sont ensuite exploitées périodiquement dans un but agricole. Les formations forestières secondaires se transforment même, sous l'influence de la culture vivrière, en palmeraies d'Elaeis, là où les conditions édaphiques et les conditions météorologiques sont les plus favorables. Cette période pourrait, en conséquence, être désignée sous le nom de « période géo-botanique contemporaine au développement des palmeraies subspontanées ».

IV. La période géo-botanique de déforestation moderne. Elle a débuté avec l'occupation européenne dans le Congo occidental. Elle est caractérisée par la destruction des formations forestières; cette destruction est une conséquence non pas de l'incendie des herbes mais de l'abandon du système de culture Bantu.

Cette période en est encore à ses débuts. Ses effets ne se font encore guère sentir, sauf aux environs des grands centres européens.

Néanmoins, il y a là une grave question d'économie agronomique qui mérite d'attirer, dès maintenant, l'attention des pouvoirs publics.

P. HYACINTHE VANDERYST,
Missionnaire à Kisantu.

La maladie du franc

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Le franc celui de la France comme celui de la Belgique est malade. Par là toute la vie économique est atteinte. Je ne le dis point dans un esprit défaitiste, très étranger à ma pensée. Je me propose d'exposer le cas du franc français et celui du franc belge comme on étudie le cas d'un malade, de façon à discerner les symptômes du mal et à établir un diagnostic.

L'état de santé de la monnaie, c'est la stabilité de son pouvoir acquisitif toutes choses restant égales.

Ne forçons point le sens des mots. La valeur de la monnaie, même de la monnaie métallique, n'est pas, n'est jamais absolument immuable. Elle varie dans le temps.

Mais moindres sont les variations, meilleure est la monnaie. Cela résulte du rôle qu'elle joue dans le monde, ce par quoi elle est la plus belle conquête de la civilisation économique à savoir la fonction de commune mesure des valeurs.

Une mesure qui varie c'est un non-sens, tout simplement. La variabilité de la mesure des transactions, c'est la perturbation profonde, essentielle, des rapports économiques.

L'énorme quantité de monnaie artificielle, j'entends sans valeur intrinsèque, qui a été mise en circulation depuis la guerre dans le monde civilisé a entraîné, par la force des choses, l'avilissement de son pouvoir acquisitif (1).

(1) Il est vrai qu'un accroissement de monnaie métallique aurait les mêmes conséquences à quantités égales mais il serait

Les faits les plus caractéristiques dans cet ordre. d'idées peuvent, il me semble, être ramenés à trois groupes: L'inflation d'abord, qu'il convient de mesurer.

Puis l'état des finances publiques, à la fois cause et effet de l'inflation cause d'abord, par les emprunts à l'institut d'émission; effet ensuite par les réactions de l'inflation sur tous les chiffres qui expriment les recettes et les dépenses. Cette deuxième étude peut être ramenée à ses éléments essentiels par l'application de la méthode des résidus. Le résidu des gestions financières, c'est la dette publique.

Enfin le change. Le régime du papier-monnaie c'est le règne des changes erratiques, livrés au hasard des impressions momentanées des spéculateurs. Il s'agit de ne pas leur fournir les munitions de guerre !

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Avant la guerre, la circulation de la monnaie libératoire se composait de deux éléments bien distincts: d'une part de l'or et de l'argent, d'autre part les billets de la Banque de France. Des frappes de monnaie d'or constantes et importantes entretenaient cette circulation. La circulation métallique, toujours difficile à évaluer, était vraisemblablement avant la guerre de 3 1/2 à 4 milliards de francs. Celle des billets était à la fin de 1913 de 5.713 millions, couverts par une forte encaisse métallique : 4.157 millions l'or y figurant à concurrence de plus de 3 1/2 milliards. Entend-on, pour mesurer plus largement la circulation, ajouter aux billets effectivement remboursables la somme des comptes-courants parti

impossible, car la quantité d'or dont les hommes disposent est limitée et ne croît que lentement.

culiers, il faut ajouter aux 5.713 millions de billets 573 millions, chiffre auquel s'élèvent ces comptes.

A la fin de 4me trimestre de 1923 la circulation des billets atteint 37.763 millions de francs. L'encaisse dépasse 5.800 millions l'encaisse or à elle seule 5 1/2 millards (1).

On sait que l'émission de billets autorisée est fixée en France par la loi. Il a fallu la quintupler au cours de la guerre et le chiffre actuel est de 41 milliards de francs.

Il n'y a pas eu d'inflation gouvernementale depuis 3 ans, les avances de la Banque de France à l'État dues à la guerre sont en réduction. Elles s'élevaient à la fin de 1922 à 23.600 millions, au 17 janvier 1924 à 22.800 millions. La circulation fiduciaire est réglée, en somme, par le niveau général des prix, toutes autres choses restant égales, bien entendu. On s'explique donc aisément qu'elle ait passé de 36.300 millions à la fin de 1922 à 38.600 millions à la mi-janvier 1924.

Pour comparer la situation de l'institut d'émission de France et celle du nôtre, il ne faut pas perdre de vue que la fonction de banque des banquiers, qui est celle de la Banque d'Angleterre, est bien moins pleinement celle de la Banque de France qu'elle n'est celle de la Banque Nationale de Belgique.

A la fin de l'année 1913 le portefeuille d'effets de la Banque de France était de 1.526 millions de francs. Pendant l'année 1923 sa consistance moyenne a été de 2.783 millions de francs. D'autre part, le nombre de billets non gagés par de l'or ou du papier représentant une richesse réelle a diminué dans la proportion où diminuaient les avances faites antérieurement à l'État.

(1) Encaisse or, fin décembre 1923 : 5.540 millions de francs. Pendant la guerre, le Gouvernement a fait appel aux sentiments patriotiques de la population et a pu faire rentrer dans ses caisses 2.387 millions de francs d'or monnayé,

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