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déférent excentrique de la planète. Son inclinaison expliquera la différence des écarts en latitude australe et en latitude boréale de la planète. Le long de ce déférent excentrique incliné faisons circuler le centre de l'épicycle de la planète, cercle de rayon plus petit, dont le plan est incliné à son tour sur celui du déférent, mais reste parallèle à lui-même pendant la circulation de l'épicycle sur l'excentrique. Enfin, donnons aux lignes des apsides qui joignent l'apogée et le périgée dans chaque déférent une direction constante, par rapport aux fixes, pour chaque planète, mais différente d'une planète. à l'autre. Il reste à mettre ce mécanisme en mouvement. La période de révolution de la planète sur l'épicycle sera distincte de celle de la révolution du centre de l'épicycle sur l'excentrique. Pour les planètes inférieures, cette seconde révolution aura pour durée l'année sidérale ; pour les planètes supérieures, cette même durée mesurera la somme du mouvement de l'épicycle, autour de son centre, et du mouvement de la planète sur l'épicycle. La durée de la révolution héliocentrique sera la période du mouvement sur l'excentrique, pour les planètes supérieures; elle sera la somme du mouvement de l'épicycle et du mouvement de la planète sur l'épicycle, pour les planètes inférieures.

Mais cela ne suffit pas encore à l'exigence des observations. A la combinaison de l'excentrique et de l'épicycle, il faut ajouter un rouage spécial qui rappelle le fonctionnement de l'équant dans la théorie de la Lune.

Pour les planètes, comme pour la Lune, l'épicycle sera supposé fixé à l'un de ses diamètres, dont le prolongement sera assujetti à passer par un point fixe de la ligne des apsides de l'excentrique. Ici ce point fixe n'est plus en deçà du centre de l'excentrique, du côté du périgée, mais au delà, du côté de l'apogée, et symétrique du centre de la Terre, par rapport au centre de l'excentrique. La position de ce point a été figurée, en E', sur la figure 5.

D'autre part, tandis que le rôle de l'équant, dans la théorie de la Lune, est de donner à l'épicycle, dont le centre se meut sur le déférent excentrique d'un mouvement uniforme, une oscillation autour de la ligne moyenne des apsides de l'épicycle; dans la théorie des planètes, il n'influe plus directement sur le mouvement de la planète le long de l'épicycle, mais sur le mouvement du centre de l'épicycle le long du déférent : ce mouvement cesse d'être uniforme. Désormais donc le centre des mouvements angulaires uniformes n'est plus le centre de l'excentrique, mais l'équant E'; le centre de l'excentrique reste uniquement celui des distances égales, relativement au centre de l'épicycle.

Nous pourrions reproduire, à propos de cette théorie, des critiques analogues à celles que nous avons signalées. en parlant de la Lune. Mais nous avons hâte d'en finir avec ces descriptions fastidieuses, qui laissent dans l'ombre la beauté géométrique de ces combinaisons de mouvements, pour ne faire voir qu'un enchevêtrement d'engrenages, de bielles et de régulateurs. D'ailleurs, si ces critiques atteignent Ptolémée, elles n'enlèvent rien à la valeur des hypothèses géométriques fondamentales qu'il avait adoptées; ceux-là mêmes qui les ont soulevées sont les premiers à admirer l'effort tenté par l'illustre astronome d'Alexandrie pour résoudre un problème dont ils savent apprécier toute la difficulté. S'ils découvrent, dans la solution, quelques points faibles qu'on eût pu faire disparaître, la Syntaxe n'en reste pas moins à leurs yeux une œuvre de génie et la suprême floraison de l'astronomie grecque. Ce n'est pas nous qui y contredirons.

L'hypothèse de l'excentrique et de l'épicycle y est méthodiquement exposée avec tant d'art, et systématiquement développée avec tant d'habileté qu'on a pu, sans injustice, lui attacher le nom de Ptolémée. Elle y est

appliquée avec tant de succès aux problèmes les plus difficiles, qu'on a pu croire sa fécondité inépuisable et son triomphe définitif.

C'est ainsi que la Syntaxe devint l'Almageste des Arabes et des modernes, et resta, pendant de longs siècles, la base de l'enseignement, le guide de l'observation et le code de l'astronomie théorique.

Mais le jour vint où le calcul et l'observation semblèrent, aux disciples de Ptolémée, refuser de se prêter un mutuel appui; au moins jugèrent-ils excessives les difficultés à vaincre pour effacer les écarts qui les séparaient. Leur impuissance à les surmonter provenait de fait, non des principes mêmes du système de Ptolémée, mais de la sagacité et de l'habileté croissantes que réclamait son maniement en face de l'observation plus précise et mieux renseignée.

Copernic se souvint alors de l'hypothèse d'Aristarque de Samos, et apprit aux astronomes à se servir de l'excentrique et de l'épicycle dans des conditions plus simples et plus précises: il supprima quelques-uns des cercles de Ptolémée, en plaçant le Soleil au centre du monde, mais il en introduisit d'autres, secondaires, permettant une représentation plus exacte des phénomènes. Les difficultés toutefois n'eussent pas tardé à renaître, aussi impérieuses et encombrantes, si Kepler n'était parvenu à appliquer aux mouvements des astres une autre création du génie grec, la théorie des coniques, et n'avait ainsi préparé l'intervention de Newton.

Entre les mains de l'illustre auteur du livre des Principes, la géométrie abdiqua le gouvernement du ciel en faveur de deux sciences nouvelles, nées de la veille, mais vigoureuses déjà et riches d'avenir la mécanique et l'analyse.

Leurs conquêtes furent rapides et grandioses; mais en

les admirant comme il convient, gardons-nous d'oublier ce que la science du ciel doit à leur sœur aînée, la géométrie, qui s'est mise aujourd'hui à leur service; et dans la liste des fondateurs de l'astronomie, inscrivons, à côté des noms de Copernic, de Tycho Brahé, de Kepler et de Newton, ceux des grands géomètres et des grands astronomes grecs, leurs précurseurs, qui, eux aussi, ont bien mérité de la science.

J. THIRION, S. J.

L'IMPÔT SUR LES SUCCESSIONS

EN ANGLETERRE, EN FRANCE ET En belgique

ÉTUDE DE LÉGISLATION FINANCIÈRE COMPARÉE

Les impôts sur les successions se retrouvent dans tous les pays. Les États-Unis d'Amérique, les Républiques sud-américaines et les colonies australiennes en font une

source importante de revenus. En Europe, tous les États y recourent dans une mesure plus ou moins large.

Notre but n'est pas de faire une étude ou un exposé de ces multiples législations. Un semblable travail serait une nomenclature assez sèche de textes de lois et prendrait nécessairement la forme d'un catalogue. Il serait bien inutile aussi et devrait se borner en grande partie à répéter certains livres récemment parus sur la matière, parmi lesquels il faut citer l'ouvrage de M. Max West (1), celui de M. Garelli (2) et un article de M. Salefranque : Le régime fiscal des successions publié dans la REVUE POLITIQUE ET PARLEMENTAIRE (3).

Aussi nous bornerons-nous à examiner les lois sur l'impôt de succession en Angleterre, en France et en Belgique.

L'impôt sur les successions en Angleterre est, de tous les impôts de succession existants, celui dont le rendement est le plus fructueux. Son organisation est très compliquée, et une loi récente (1894), qui a donné lieu à des discus

(1) The inheritance Tax. Columbia College, New-York, 1893. (2) L'imposta successoria. Torino, Bocca, 1896.

(3) Décembre, 1894.

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