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d'autres phénomènes, tels que les aurores boréales, de la physique du globe.

A ceux que ces questions intéressent, nous signalons une nouvelle publication inaugurée au mois de janvier dernier par l'Observatoire royal de Belgique. Elle a pour titre BULLETIN MENSUEL DU MAGNÉTISME TERRESTRE (1). Au moment où nous écrivons ces lignes, les trois premiers fascicules, ceux de janvier, février et mars 1899, ont paru. On y trouve, pour chaque jour de chacun de ces mois, les valeurs de la déclinaison avec des indications sur l'allure des courbes et l'aspect du disque solaire; celles des composantes horizontale et verticale de la force magnétique, avec leurs moyennes diurnes, leurs maxima et leurs minima, et les écarts journaliers par rapport à la moyenne mensuelle. Des notes résument les indications fournies par l'examen détaillé des courbes et les rapprochent des données d'observation relatives à l'activité solaire et aux aurores boréales.

Le BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BELGE D'ASTRONOMIE a consacré, au premier fascicule de cette nouvelle publication, un compte rendu signé E. L., dans sa livraison de mai 1899. Cet article contient une critique qui a dû paraître très grave aux profanes. Dans l'introduction qui ouvre la livraison de janvier du BULLETIN magnétique, M. L. Niesten parlant de la " composante horizontale, et de la "composante verticale, dit, sans s'expliquer davantage, qu'elles s'expriment en dynes dans le système d'unités électro-magnétiques C. G. S. "Nous sommes obligé de faire remarquer, dit M. E. L. dans son compte rendu, que, contrairement à ce que dit l'auteur (voir p. 4, lignes 16 et 26), les composantes de l'intensité du champ magnétique terrestre ne s'expriment pas en dynes, dans le système électro-magnétique. Il y a là une erreur semblable à celle que l'on commettrait en mesurant une longueur en mètres carrés.

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Il est parfaitement exact que l'intensité de champ magnétique ne se mesure pas en dynes, dans le système d'unités en question. La formule de dimensions de l'intensité de champ est MLT, ce n'est pas celle d'une force. Mais si en un point du champ où l'intensité vaut I unités C. G. S. d'intensité de champ, on suppose l'unité de pôle magnétique les dimensions d'un pôle sont

(1) Publié par L. Niesten, astronome chef de service, ff. de directeur scientifique du service astronomique. Bruxelles, Hayez, 1899.

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ML T1 la force exercée sur cette unité de pôle sera mesurée par le même nombre Ilu cette fois en dynes. Or, à la page 4, lignes 16 et 26, M. L. Niesten parle de la composante horizontale, et de la " composante verticale, sans ajouter qu'il s'agit de l'intensité de champ, ce qui eût rendu sa phrase incorrecte, mais en sous-entendant manifestement qu'il s'agit des composantes de la force exercée sur l'unité de pôle. C'est, en somme, la manière de s'exprimer la plus généralement employée, et les initiés ne s'y seront pas trompés.

En résumé, l'observation de M. E. L. est exacte, au fond: l'intensité de champ ne se mesure pas en dynes; mais sa critique est ici sans application et sans portée. Si nous l'avons relevée, c'est que quelques lecteurs de son compte rendu pourraient bien en emporter cette idée : le BULLETIN MENSUEL DU MAGNÉTISME TERRESTRE de l'Observatoire royal de Belgique est une publication où l'on mesure les longueurs en mètres carrés !

R. J. T.

NOTES

CONGRÈS SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL DES CATHOLIQUES. Le COMPTE RENDU du IVe Congrès scientifique international des catholiques, tenu à Fribourg (Suisse) du 16 au 20 août 1897, vient de paraître en 11 fascicules, formant un total de plus de 3000 pages, aux librairies de l'Euvre de Saint-Paul, Paris, 6, rue Cassette.

Le prochain Congrès aura lieu à Munich, en août 1900. Le Comité d'organisation a décidé que le compte rendu de ce prochain Congrès ne contiendra, des travaux présentés dans les différentes sections, qu'une courte analyse pouvant remplir une demi-page d'impression; cese xtraits seront faits par les auteurs mêmes dans la langue dans laquelle les travaux seront rédigés. On publiera en entier les discours et les conférences des assemblées générales. Cette mesure importante, qui permettra aux auteurs des mémoires présentés de les faire connaître sans retard, dans des revues spéciales choisies par eux, réduira de moitié la cotisation des adhérents au Congrès.

JUBILES SCIENTIFIQUES. L'Institution Royale de la GrandeBretagne vient de célébrer son centenaire par des fêtes splendides, rehaussées par la présence d'un grand nombre de savants étrangers. Devant un auditoire d'élite, deux de ses maîtres éminents ont donné, à cette occasion, des leçons d'apparat du plus haut intérêt. Lord Reyleigh a rappelé l'œuvre de Thomas Young, l'un des premiers professeurs et non des moins illustres de l'Institution Royale ; M. Dewar a parlé des propriétés de l'hydrogène liquide, en appuyant son exposé d'expériences grandioses sur les conquêtes réalisées par lui dans le domaine du froid.

Parmi les honneurs décernés par l'Institution Royale au cours de ces fêtes jubilaires, nous signalons avec un plaisir tout particulier la nomination de membre honoraire de M. G. Van der Mensbrugghe, professeur à l'Université de Gand. Nous présen

tons à notre savant et dévoué collaborateur, nos plus sincères félicitations.

En même temps l'Angleterre célébrait, avec le concours des Universités et des Académies et des Sociétés scientifiques du monde entier, le jubilé d'un de ses plus éminents savants, Sir Georges Gabriel Stokes, qui occupe, depuis 50 ans, la chaire Lucasienne, illustrée par Newton, à l'Université de Cambridge. Ces fêtes jubilaires se sont ouvertes par la Rede Lecture faite par M. Cornu, de l'Institut de France. C'est la première fois, depuis sa fondation, en 1524, par Robert Rede, que cette lecture est donnée par un étranger. M. Cornu, qui avait pris pour sujet La théorie ondulatoire de la lumière et son influence sur la Physique, a rendu un splendide hommage aux travaux de Newton, Young, Maxwell, Reyleigh, Kelvin et Stokes, qui tiennent une si large place dans les fastes glorieux de l'Université de Cambridge.

C'est la première fois aussi que cette célèbre Université fête, avec cette solenuité, le cinquantenaire d'un de ses professeurs. On aurait tort d'en conclure que les occasions lui ont manqué. Son histoire, en effet, rappelle les noms de R. Plumtre, professeur de Physique, de 1741 à 1793; de Thomas Martin, professeur de Botanique, de 1761 à 1825; et d'Adam Sedgwick, professeur de Géologie, de 1818 à 1875.

NÉCROLOGIE. - Le mathématicien norwégien Sophus Lie vient de mourir à l'âge de 57 ans. Né à Christiania, le 12 décembre 1842, et reçu docteur de l'Université de cette ville, en 1868, il y devint, quatre ans plus tard, professeur de Mathématiques. En 1886, il succéda à Klein, à l'Université de Leipzig d'où il passa à celle de Göttingen. Ses concitoyens, désireux de le rendre à sa patrie, venaient de créer pour lui une chaire à l'Université de Christiania. C'est aux mathématiques pures qu'il a appliqué, avec une infatigable ardeur, toute la puissance et l'originalité d'un rare talent. La liste de ses publications est très longue. Il faut y signaler surtout son traité sur la Theorie der Transformationsgruppen, et le premier volume d'une œuvre malheureusement inachevée intitulé Geometrie der Berührungstransformationen.

La France a perdu l'un de ses chimistes les plus éminents dans la personne du Professeur Charles Friedel, membre de l'Institut, décédé à Montauban, le 20 avril dernier.

Né à Strasbourg, le 12 mars 1832, Charles Friedel, après avoir passé par l'École des mines, le laboratoire d'A. Wurtz, et l'École normale supérieure, devenait, en 1876, professeur de Minéra logie à la Faculté des Sciences, à la Sorbonne. Il entra à l'Institut en 1878, et succéda à Wurtz dans la chaire de Chimie organique, à la Sorbonne, en 1884.

L'influence qu'il exerça sur le progrès de la science, par son enseignement et ses recherches personnelles, fut considérable. C'est à lui que l'on doit, en grande partie, la fondation récente à la Sorbonne d'un laboratoire de chimie pratique appliquée à l'industrie. Il fut l'un des fondateurs de la Société française de Chimie, et contribua beaucoup à la création de l'Association française pour l'avancement des sciences. Ses travaux, dans le domaine de la chimie organique surtout, ont puissamment contribué à la transformation et au progrès de l'enseignement de la chimie, en France, en aidant à la diffusion et au triomphe des vues de Cannizzaro et de Kekulé sur la valence des atomes et le rôle important que devait jouer cette considération dans le développement et l'exposé des théories chimiques.

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