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les liqueurs de noyaux, devrait être limitée à 0,1 gr. par litre.

Il est quelques essences dont l'usage pour la fabrication des liqueurs et des eaux-de-vie paraît devoir être répudié d'une façon absolue, à raison du danger particulièrement grave qu'offre leur introduction dans l'économie. Tels sont la nitrobenzine ou essence de mirbane, l'aldéhyde salicylique, le salicylate de méthyle.

D'après les propositions de loi déposées aux Chambres belges, le commerce de la liqueur d'absinthe serait prohibé d'une manière absolue. Certains hygiénistes demandent que l'on interdise absolument, non seulement le commerce de l'absinthe, mais aussi celui des amers, des bitters, ainsi que du vermouth. Pareilles mesures seraient excessives : il n'est pas démontré que les essences naturelles entrant dans la composition de ces liqueurs soient plus dangereuses à faible dose que les essences employées à la fabrication de l'anisette, de la menthe, de la chartreuse, du kummel, etc. Il est vrai que quelques spécialistes vont jusqu'à proscrire toutes ces liqueurs et à ne plus tolérer que les ratafias obtenus par infusion de cassis, cerises, framboises, etc., et les fruits à l'eau-de-vie. Sans aucun doute, ces dernières liqueurs sont des moins dangereuses; mais ce serait pousser fort loin la sévérité que de supprimer toutes les autres.

On a aussi proposé d'interdire d'une manière générale la vente des liqueurs préparées par les essences, ou au moins celles pour la préparation desquelles on a fait usage d'essences artificielles. Mais, en ce qui concerne les essences naturelles, il paraît importer assez peu qu'elles aient été incorporées aux liqueurs au moment même de leur extraction des matières végétales aromatiques, ou peu de temps après sous forme d'alcoolats, ou dans la suite à l'état d'essences concentrées. Quant aux essences artificielles, il en est qui offrent ou qui semblent offrir exactement la composition des essences naturelles ; et,

pour ce qui est des essences artificielles ne constituant pas la reproduction exacte des essences naturelles, il n'est pas prouvé qu'elles soient en général plus dangereuses que ces dernières. Il faut donc renoncer à prendre des mesures générales de prohibition, et se borner à interdire. l'usage des essences reconnues particulièrement toxiques.

Indépendamment des huiles essentielles, diverses substances utilisées parfois dans la fabrication des eaux-devie et des liqueurs offrent de graves dangers pour la santé, et il y aurait lieu d'en interdire l'usage en quelque proportion que ce soit. Ce sont les têtes de pavot et l'opium, la coca, la noix vomique et la fève de saint Ignace, la belladone et la stramoine, le tabac, la cévadille, les poivres et les piments, le pyrèthre, la graine de paradis ou maniguette, l'ivraie enivrante, la coque du Levant, les cantharides, la coloquinte, l'alcool méthylique, les phénols et crésols, les bases pyridiques, le chloroforme, les composés de plomb, de zinc, de cuivre, d'aluminium, de baryum, les acides minéraux libres, l'acide oxalique, l'acide salicylique et tous les autres antiseptiques; le glucose impur, dont la vente pour les usages alimentaires est interdite.

L'usage de gomme-gutte, d'acide picrique, de jaune de naphtol ou d'autres colorants vénéneux est déjà prohibé, de même que celui de saccharine.

L'emploi de glycérine est subordonné à des conditions spéciales d'étiquetage.

Les ramassis de boissons spiritueuses, recueillis au fond des verres ou sur les tables et les comptoirs, sont suspects de contenir des germes de maladies contagieuses ou d'autres principes gravement nuisibles à la santé : il y aurait lieu d'en défendre la remise en vente pour l'alimentation. humaine, ainsi qu'on l'a fait pour les ramassis de bières.

Il ne semble pas y avoir d'autres mesures à prendre pour réduire la nocuité des boissons spiritueuses.

Des distinctions entre les eaux-de-vie pures, les eaux

de-vie du commerce et les eaux-de-vie artificielles, ou entre le genièvre de purs grains et l'eau-de-vie de grains coupée d'alcool industriel, ou encore entre les liqueurs par distillation, les liqueurs par infusion et les liqueurs par les essences, n'offriraient que peu d'intérêt au point de vue de l'hygiène et ne pourraient que fort difficilement être établies par l'analyse.

J.-B. ANDRÉ.

DE LA NOMOGRAPHIE

ET

de la nécessité de l'introduire dans l'enseignement

Quel qu'il soit, physicien, chimiste, astronome, ingénieur, peu importe, un homme de science qui n'est pas théoricien pur doit très souvent rechercher les résultats numériques auxquels conduit l'application de diverses formules générales, variables d'une science à l'autre et considérées comme acquises. Le financier, le personnel des compagnies d'assurance ou de retraite, etc., sont dans le même cas, en sorte qu'il existe toute une pléiade d'hommes, même instruits, obligés de consacrer un temps précieux à répéter fréquemment des calculs d'ordinaire longs et fastidieux.

Ajoutons que dans l'immense majorité des cas de la pratique, on préfère de loin une solution commode et rapide à une autre plus rigoureuse et moins intuitive. Il en est surtout ainsi dans l'art de l'ingénieur, où les solutions approchées sont d'autant plus indiquées que l'on ne connaît que d'une façon peu précise les valeurs qu'il faut attribuer aux quantités fournies par l'expérience et sur lesquelles les calculs sont fondés.

Pour ces motifs, on a été amené, depuis longtemps, à rechercher les moyens les plus propres à simplifier les calculs, quand même l'exactitude du résultat en souffrirait quelque peu. Les procédés imaginés à cet effet sont au nombre de quatre, savoir : les tables numériques ou baré

mes, les machines à calculer, le calcul graphique et les abaques; passons-les rapidement en revue.

Le travail de celui qui doit appliquer une formule est d'abord simplifié s'il peut trouver, dans des tables construites ad hoc, les résultats numériques que donne cette formule pour des valeurs des données convenablement choisies la table fournit alors, soit directement, soit par interpolation, le résultat de la formule pour n'importe quel cas particulier.

:

Les divers formulaires en usage renferment une quantité de tables de ce genre, dont le nombre s'accroît constamment avec les besoins de la pratique. On peut regarder les tables de logarithmes comme rentrant dans cette catégorie.

L'usage de l'une ou l'autre des machines, dites machines à calculer, facilite considérablement aussi les applications numériques. La règle à calcul est de loin la plus employée de ces machines. Sur ma demande, M. l'ingénieur Daubresse, chef des travaux graphiques à nos Écoles spéciales de Louvain, a bien voulu, il y a quelques mois à peine, en expliquer l'usage et le maniement à notre jeune Cercle mathématique ; et dorénavant M. l'ingénieur Suttor, chargé des exercices mathématiques, remplira la même mission, chaque année, auprès de nos futurs candidats-ingénieurs et candidats en sciences physiques et mathématiques; ici, jusqu'à présent, les élèves-ingénieurs des dernières années étaient seuls initiés à l'emploi de la règle.

Parmi les moyens de simplification de calcul dont on dispose actuellement, il faut distinguer, d'une façon particulière, les méthodes graphiques. C'est parce que ces méthodes sont plus expéditives et plus intuitives que les procédés analytiques et qu'elles fournissent des résultats suffisamment exacts pour les besoins de la pratique, qu'une préférence marquée leur a été accordée, pendant ces dernières années, tant dans les Écoles d'ingénieurs que dans les ateliers de construction.

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