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22 mars 1893, M. Delanghe, alors notaire à Oedelem, dans une lettre adressée au Dr Royer, reconnaît qu'il a réellement donné cette déclaration au chanoine Le Couvreur, et confirme de nouveau la vérité du fait.

L'auteur de la brochure était venu recueillir les renseignements à Jabbeke, le 23 septembre 1876.

Dans l'enquête du

III. Témoignage de Jean Houtsaeger. Dr Royer, et dans la lettre qu'il lui écrivit ensuite, M. Houtsaeger, tout en affirmant avoir vu la jambe de Pierre De Rudder la semaine avant le pèlerinage, se contentait d'ajouter: "c'était tout au plus dix jours avant la guérison Dans une lettre adressée par le même témoin au Dr Deschamps, S. J., le 29 juin 1899, il spécifiait davantage. Le Dr Deschamps lui en fit l'observation; voici sa réponse :

MON RÉVÉREND PÈRE,

"Vous me faites remarquer une différence entre la lettre que je vous ai envoyée le 29 juin 1899, et la déclaration écrite que j'ai fournie au Dr Royer, le 23 février 1893. Je lui disais alors que j'avais vu la jambe cassée de Pierre De Rudder tout au plus dix jours avant sa guérison à Oostacker. Dans la lettre que vous avez reçue, je précise davantage en disant : c'était le dernier ,,vendredi avant le jour de la guérison,,. En voici la raison. Quand M. le Dr Royer me demanda des renseignements à propos de la guérison de la jambe de Pierre De Rudder, je supposais qu'il me demandait cela en qualité de médecin ; je crus qu'il ajoutait peu d'importance à la date exacte; c'est pourquoi j'ai mis en toute hâte et sans consulter ma mémoire :" tout au plus dix jours avant la guérison „. Cependant, Mon Révérend Père, je vous assure encore une fois que c'est bien le dernier vendredi avant la guérison que j'ai vu la jambe cassée de Pierre De Rudder. Un petit événement dans mes affaires à cette époque et dont je pourrais vous détailler encore toutes les circonstances, en est une bonne preuve.

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Stalhille, 26 août 1899.

J. HOUTSAEGER.„

Sceau de la commune et légalisation de la signature par M. le bourgmestre J. Van Húele.

IV. Témoignage des voisins de De Rudder. a) Interroga toire d'Édouard Van Hooren, le 18 janvier 1893, par le Dr Royer. -"Avez-vous signé ce certificat? (Celui qui a été imprimé pour la première fois en juillet 1875, dans le livre de l'abbé Scheerlinck).

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→ Est-ce bien le jour avant que vous l'avez vu?

Oui, le jour avant, au soir. Je me trouvais chez Pierre avec mon fils et Marie Wittezaele.

- Qu'avez-vous vu?

Pierre a découvert sa jambe pour la panser, et a plié la jambe de façon à nous montrer les deux bouts de l'os cassé. Ces os n'étaient pas rejoints?

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Non. C'était toujours comme je l'avais vu auparavant. Les deux os étaient écartés, la jambe était mobile, ballottait; on pouvait la tordre.

Quand avez-vous vu De Rudder guéri?

- Le lendemain du jour où j'avais vu sa jambe cassée. J'étais sur la porte de la maison quand j'ai vu Pierre revenant de son pèlerinage, marchant parfaitement et sans béquilles.

b) Édouard Van Hooren a renouvelé les mêmes déclarations au Dr Deschamps, en août 1899. Voici le témoignage écrit qu'il lui a fait parvenir ensuite:

"Je soussigné, certifie avoir signé le 27 avril 1875, en commun avec mon fils Jules et Marie Wittezaele, le certificat qui a paru pour la première fois dans : Lourdes en Flandre, par Ém. Scheerlinck, vicaire.

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Sceau de la commune et légalisation de la signature par M. le bourgmestre Charles Boutens.

c) Jules Van Hooren, actuellement cocher à l'Hôtel de la Plage, à Ostende, y a été interrogé par le Dr Deschamps, S. J., et par le P. Van Hoestenberghe, S. J.; il a fait identiquement le même récit que son père.

d) Nous possédons aussi un témoignage légalisé de M. L. Knockaert.

V. Témoignage écrit des notables de la commune, daté du 15 avril 1875.

a) Il a paru, dès le mois de juillet 1875, dans le livre de l'abbé Scheerlinek.

b) Le 18 janvier 1893, le Dr Royer montre à M. De Simpel, alors bourgmestre de Jabbeke, le certificat signé de son nom le 15 avril 1875, et reproduit dans la brochure française du chanoine Le Couvreur. M. De Simpel en affirme l'authenticité, ainsi que celle des autres signatures.

c) Dans une lettre qu'il nous adressa le 10 septembre 1899, M. A. Rommelaere, actuellement religieux rédemptoriste, reconnaît également l'authenticité de ce document qu'il a signé, en 1875, en qualité de vicaire de Jabbeke.

VI. Exhumation de Pierre De Rudder et amputation des deux jambes.

a) "Je soussigné, Pierre De Vaere, curé à Jabbeke, certifie avoir assisté à l'amputation des deux jambes de Pierre De Rudder par M. le Dr Van Hoestenberghe, de Stalhille, et que cette opération a été faite dans mon jardin, le mercredi 24 mai 1899.

"

Jabbeke, le 7 juillet 1899.

P. DE VAERE.

Sceau de la commune et légalisation de la signature par M. le bourgmestre Charles Boutens.

b) Attestation analogue de Duclos Édouard, charpentier, et de Roels Albin, fossoyeur, tous deux domiciliés à Jabbeke: "Nous certifions, disent-ils, que le vingt-quatre mai 1899, à cinq heures du matin, nous avons à deux exhumé le corps de Pierre De Rudder, que nous avions enterré quatorze mois auparavant. Nous avons porté le cercueil dans le jardin de la cure, et à six heures M. le docteur Van Hoestenberghe, établi à Stalhille, est venu amputer en notre présence les deux jambes à l'articulation du genou (knielid), et les a emportées après en avoir détaché les pieds et enlevé le plus de chair possible, qu'il a laissée dans le cercueil. Alors nous avons cloué le cercueil, et nous l'avons remis en terre vers sept heures. Nous certifions aussi avoir reconnu De Rudder. „

Cette déclaration est légalisée par M. le bourgmestre Ch. Boutens, à la date du 20 juillet 1899.

VII. Examen des os. Les phototypies jointes à ce travail nous dispensent de faire la description détaillée des os. Contentons-nous de quelques remarques.

Nous y retrouvons point par point la confirmation de l'examen

fait sur Pierre De Rudder encore vivant par le Dr Royer, et publié dans les ANNALES DE LOURDES du 31 juillet 1893. Voici ce qu'il écrivait alors: "Le tibia de cette jambe gauche présente une surface interne aussi lisse, aussi égale que celle du tibia droit. Quant à la crête du tibia, elle présente une légère dépres sion au niveau de la cicatrice. Elle est légère, mais on ne la constate pas à la crête du tibia droit.

,, Le tibia gauche a conservé sa direction normale, la jambe gauche est aussi droite que l'autre. Je n'ai pu constater de raccourcissement, et s'il y a claudication, je n'ai pu la découvrir, malgré l'attention que j'y ai portée. „

De fait 1o Les deux tibia ont exactement la même longueur, malgré l'élimination d'un séquestre.

2o Les fragments supérieurs du tibia et du péroné, déplacés dans le sens antéro-postérieur, débordent en arrière les fragments inférieurs; mais dans son ensemble l'axe vertical de la jambe gauche conserve la même direction que l'axe de la jambe droite : la transmission du poids du corps se faisait done aussi normale. ment à gauche qu'à droite, et par conséquent le déplacement n'avait aucun retentissement fâcheux sur la marche. Libres pendant plus de huit ans, les fragments supérieurs des deux os, tirés en arrière par les puissants muscles postérieurs de la cuisse, avaient pris une direction vicieuse; on le constate à la surface d'articulation de la tête du péroné avec le tibia; cette surface, usée par les frottements anormaux, est devenue au moins une fois plus large à gauche qu'à droite.

Grâce au déplacement, la direction vicieuse des fragments supérieurs est corrigée par celle des fragments inférieurs, et l'axe du membre, comme nous le disions, reste normal.

3" Le déplacement entraînait nécessairement deux saillies du tibia l'une en avant, celle du fragment inférieur; l'autre en arrière, celle du fragment supérieur. La saillie antérieure est arrondie anguleuse, elle eût été, pour les téguments, une cause perpétuelle de blessures. La saillie postérieure, au contraire, forme un angle fortement saillant ; mais perdue dans les muscles du mollet, elle n'a présenté aucun inconvénient. Aussi Pierre De Rudder n'a-t-il jamais éprouvé ni douleurs ni gêne quelconque à l'endroit de la fracture, depuis le jour de la guérison jusqu'à la fin de sa vie.

LES MICROBES DU LAIT

MICROBES PATHOGÈNES ET MICROBES UTILES

I

ORIGINE ET DANGERS

Dans la glande mammaire, le lait est exempt de germes, à moins que la vache ne soit atteinte de certaines affections telles que la tuberculose, la mammite, le charbon bactéridien, etc. Dans ce cas, on trouve les microbes de ces maladies dans le lait, avant même qu'il soit sorti du pis.

On a pu recueillir de la mamelle un lait dépourvu de germes, en opérant de la manière suivante : après avoir bien désinfecté la mamelle et le trayon avec un liquide antiseptique, on introduit dans le conduit du trayon un petit tube stérilisé, et on fait couler le lait dans un vase stérilisé. Le lait recueilli de cette façon peut être parfaitement stérile, au moins dans la plupart des échantillons.

Mais il s'en faut de beaucoup qu'il en soit ainsi dans la pratique journalière : le lait n'est pas si tôt dans la marmite du trayeur, qu'il renferme déjà un nombre considérable de microbes.

D'autre part, les bactéries s'y développent très facilement, le lait étant un excellent milieu nutritif; on y trouve, en effet, tous les éléments d'une alimentation complète,

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