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La greffe d'os vivant engendre des phénomènes ostéogénétiques incomparablement plus intenses que l'os mort. Pour l'os vivant, les phénomènes ostéogénétiques peuvent provenir: a) du greffon lui-même pris dans son ensemble; b) du périoste et des couches superficielles de l'os greffé; c) de l'endoste et des couches profondes de l'os, ce qui est plus rare ; d) des tissus voisins par métaplasie osseuse.

CONCLUSIONS

La greffe osseuse a rendu et rend de grands services. en chirurgie, permettant la réparation de vastes pertes de substance, favorisant la consolidation des pseudarthroses, réalisant l'immobilisation thérapeutique de la colonne vertébrale, etc.

On emploie soit de l'os mort et stérilisé, soit de l'os vivant.

L'os mort et stérilisé sert de conducteur et de soutien à l'activité ostéogénétique des tissus voisins.

L'os vivant, pour être greffé, doit être prélevé sur le sujet lui-même. Certains admettent que le greffon meurt, puis est remanié par l'os récepteur. Il n'y aurait donc pas greffe véritable, suivant la définition donnée au début. D'autres croient qu'il reste vivant et qu'il y a greffe véritable. Quoi qu'il en soit, le greffon autoplastique vivant s'est montré beaucoup mieux toléré et beaucoup plus efficace dans la reconstitution de l'os nouveau. Les méthodes employées sont d'ailleurs perfectibles, et les greffes osseuses sont appelées à jouer un rôle très important en chirurgie.

Dr C. LEPOUTRE,

Professeur à la Fac. libre de Méd. de Lille.

Le

rôle du temps dans la production

I. Place du facteur « temps » parmi les facteurs de l'efficience.

La notion du temps intervient dans les entreprises de production surtout aux époques où la main-d'œuvre et l'outillage font défaut. Nous traversons précisément une de ces époques. La guerre a détruit beaucoup d'hommes et de matériel et a créé des concurrences insoupçonnées avant elle. En toutes choses il faut faire vite. Il y a plus. On ne peut pas faire vite en cravachant des ouvriers qui ne se laisseraient point faire, ou en usant des machines très difficiles à remplacer à un moment où les capitaux sont rares. Il ne s'agit donc point de tendre à l'extrême des énergies, mais d'étudier scientifiquement des conditions. Nous voulons aller vite sans nous presser, et c'est seulement à une véritable science que nous pouvons en demander le secret.

Cette science de l'utilisation du temps (son vrai nom serait «< chronologie» si le mot n'avait déjà un autre sens) est une partie de la science du rendement que les Américains ont baptisée, avant même de l'avoir constituée complètement, l'efficiency. Nous proposons de traduire par efficience mot français dont l'adjectif seul est usité, par exemple dans cause efficiente. L'efficience complète étudierait donc la manière de tirer le meilleur rendement de tous les facteurs qui concourent à la production. Parmi ces facteurs, il y a des procédés techniques, comme la

synthèse des matières colorantes ou la transformation de l'énergie d'une chute d'eau en énergie électrique ; il y a des machines, comme les tours ou les métiers à tisser ; il y a des facteurs physiologiques, comme l'habileté des doigts, ou des facteurs psychologiques, comme l'intelligence d'un ingénieur ; il y a des facteurs humains collectifs, comme les liens qui unissent un chef d'entreprise à ses chefs de service, à ses ingénieurs, à ses contremaîtres, à ses ouvriers; il y a encore l'espace qui peut être très cher au centre d'une grande ville; il y a enfin le temps.

((

Tirer le meilleur parti de tous ces facteurs est l'objet d'un faisceau de sciences dont la plupart ne datent que de quelques années. Elles ont pour fondateurs des hommes dont la plupart ne sont encore connus que dans des cercles restreints. Taylor, le plus grand de tous peut-être, s'est spécialisé dans le rendement des machines-outils et dans la constitution du personnel de maîtrise d'une usine; plusieurs Américains, comme Gantt, plusieurs Français, comme de Fréminville, ont prolongé ses études; Emerson a esquissé une «< efficiency » de la personne humaine; Fayol a insisté sur le facteur psychologique et a proposé une hiérarchie de l'entreprise différente de celle de Taylor; les Mosso ou les Ioteiko sont connus par leurs études de la fatigue; les Munsterberg, les Lahy, les Mauvezin, les Piorkowski, ont insisté sur la sélection professionnelle ; Henri Le Châtelier a été en France l'apôtre de ces nouvelles tendances. Je cite au hasard, et avec beaucoup de lacunes, des noms fort inégaux. C'est que l'on défriche à la fois des terrains fort divers. La synthèse de ces études est encore à faire. Des Sociétés se sont récemment fondées pour l'essayer. Qu'il me suffise de nommer, non point les plus importantes, mais celles dont j'ai pu connaître les travaux, par exemple la «< Société Taylor » en Amérique, et, en France, la « Conférence de l'Organisation Française » ou l'« École d'Administration et d'Affaires ».

Cependant on peut affirmer dès aujourd'hui que la science qui résultera du groupement de ces chapitres, bien qu'elle soit encore dans l'état de la chimie au temps de Lavoisier, laisse apparaître une extraordinaire fécondité. Il nous faudra sans doute un grand nombre d'années pour qu'elle ait l'ampleur de la chimie actuelle, et son influence sera plus grande encore, puisqu'elle étudiera, dans toutes les branches de la production, la totalité du facteur humain.

Dans cet article, nous voulons simplement parler de la meilleure utilisation du facteur « temps ». Nous nous sommes borné à un seul exemple pour mieux décrire notre méthode. Si nous avons choisi celui-là, c'est pour deux raisons essentielles d'abord le temps est peut-être le facteur le plus facilement mesurable, et ensuite c'est celui que l'on est disposé à gâcher le plus inconsidérément. Cette étude du temps elle-même est très diverse.

Le temps peut agir d'abord comme un milieu vide qu'il faut utiliser le mieux possible. Les problèmes qui se posent alors sont du genre de celui-ci : comment peut-on fàire en 10 minutes ce que d'autres font en 1/2 heure?

Mais le temps est encore une cause agissante qu'on ne peut comprimer. Par exemple, pour changer l'état d'esprit de son personnel ou de ses clients, il faut tenir compte du rythme incompressible de leurs pensées, et les problèmes alors prennent un aspect nouveau : combien de mois ou d'années faut-il se donner avant de réaliser telle réfor e?

Enfin on peut rattacher au problème du temps celui des occasions. C'est dans les périodes de baisse qu'il faut, contrairement aux habitudes communes, faire ses stocks, et le problème qui se pose airsi est celui de l'étude des crises.

De ces différents problèmes nous choisirons simplement le premier qui a donné lieu aux recherches les plus systématiques et qui se présente le plus fréquemment à la majorité des entreprises.

II. L'instrument de mesure le chronomètre.

L'étude du temps ne peut être scientifique que si elle commence par une mesure du temps, et cette mesure elle-même suppose un appareil. C'est cet appareil que nous allons rapidement décrire avant toutes considérations relatives à son emploi.

Lorsqu'il s'agit de mesurer de longs gestes, n'importe quelle horloge suffit. Mais on a rarement à mesurer de longs gestes. Au contraire, l'étude du temps n'est vraiment utile que si on divise un geste complexe, par exemple le travail d'un ouvrier sur un tour, en gestes élémentaires; c'est la condition en effet pour distinguer parmi ces gestes ceux qui sont utiles et ceux qui sont superflus, afin de conserver les premiers et de supprimer les autres. Force est donc d'avoir un instrument qui mesure des temps très brefs, par exemple des fractions de minute. Cet instrument se nomme le chronomètre.

Le plus simple est celui dont les médecins se servent. Il se compose d'une aiguille faisant le tour du cadran en une minute, et cette minute est divisée en 100 parties pour faciliter les additions; c'est le centième de minute et non pas la seconde qui sera, dans notre science, l'unité fondamentale de temps. En outre, une fois que l'aiguille aura fait un tour complet, ou mieux pendant qu'elle fera ce tour, elle déclenchera sur un plus petit cadran une aiguille plus petite qui en fera le tour en 30 minutes; il est bien rare que des opérations de chronométrage durent plus d'une demi-heure. Un perfectionnement rendra cet appareil tout à fait pratique un bouton placé à la partie supérieure de la montre aura trois effets différents suivant le moment où on le pressera. Si l'aiguille des centièmes de minute est au repos, en pressant sur le bouton on la fait partir, en pressant une seconde fois on l'arrête, en pressant une troisième fois on la remet au zéro.

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