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Ces aperçus un peu trop rapides et les derniers articles écrits par M. Roussel dans LA NATURE, font souhaiter la prompte apparition déjà annoncée du 2e livre de l'Amateur en T. S. F.

J. D.

VII. MANUEL DE L'ÉLECTRICIEN. INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES PARTICULIÈRES, par P. MAURER. - Un vol. de 273 pp. (10 X 16). Bibliothèque professionnelle. Paris, Baillière, 1922.

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Les ouvriers vieillis dans le métier, ou disséminés au fond des provinces, ne peuvent bénéficier de l'enseignement professionnel. Comme seul recours, il leur reste le livre ; <«<le livre bien fait qu'on a toujours sous la main, qui est toujours prêt à répondre, qui a prévu toutes les difficultés et sait les résoudre d'une façon claire, le livre abondamment illustré qui montre le maniement de chaque outil, expose les tours de main, le livre qui joint à un savoir solide le savoir-faire qui est tout aussi indispensable ».

Ces lignes, empruntées à la préface de M. Dhommée, indiquent l'esprit dans lequel l'auteur a composé son manuel. Disons de suite que le but proposé a été pleinement atteint condenser en quelques pages tous les éléments nécessaires à l'établissement d'une installation électrique et cela d'une manière claire et pratique tant pour le technicien que pour l'ouvrier. Il serait difficile de présenter avec plus de méthode et d'une manière plus succincte les menus détails de toute une installation, les différents modes de montage et surtout les notions techniques indispensables.

Un rapide coup d'œil sur la table des matières achève de convaincre le lecteur qu'il a en main le véritable manuel « pratique », le « livre de poche » l'emportant sur ses concurrents, les « vade-mecum » de 700 à 900 pages, vrais dictionnaires encyclopédiques de l'électricité.

Dans un premier chapitre M. Maurer traite des divers systèmes employés pour la distribution de l'énergie. Il s'y arrête peu.

Le second chapitre, plus important, fournit tous les renIV. SÉRIE. T. II.

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seignements nécessaires à l'établissement d'un devis, et par là même tout ce qu'il est utile de prévoir pour l'installation, suivant un plan très simple : le développement même du circuit depuis le compteur ou le limitateur jusqu'à la dernière lampe. Signalons parmi les meilleurs passages ceux où M. Maurer traite des limitateurs de courant en usage dans la vente à forfait, et des différentes sortes de compteurs.

Les deux questions capitales de l'isolement de l'installation et de sa résistance à l'échauffement, sont traitées avec plus d'ampleur et d'une façon tout aussi pratique que les autres; la formule fondamentale du calcul des conducteurs, qu'on cherche parfois en vain dans d'autres auteurs, est expliquée et illustrée par un bon nombre d'exemples. Plusieurs tableaux complètent cet exposé.

Suivent quelques données sur les lampes, leur fabrication et leur rendement et voici l'électricien en mesure de passer à l'installation même. Cette opération est décrite au cours du troisième chapitre. Tous les genres de montage y sont définis montage en fils apparents sur poulies, sur serre-fils ou sur cloches, montage en fils souples, montage sous moulures, sous tubes apparents ou noyés dans la maçonnerie tous ces renseignements permettront, moyennant un peu d'adresse, de réaliser un travail soigné et élégant.

Le quatrième chapitre groupe quelques données intéressantes sur le chauffage électrique dont les progrès s'accusent de jour en jour.

Le chapitre final nous dévoile quelques secrets relatifs à l'installation des sonneries et des tableaux indicateurs. Ici encore de nombreux plans rendent simple le montage de ces derniers appareils. Une table des matières très détaillée complète le volume. Elle fait regretter l'absence d'une table alphabétique.

L. C.

VIII. DICTIONNAIRE ANGLAIS-FRANÇAIS-ALLEMAND DE MOTS ET LOCUTIONS INTÉRESSANT LA PHYSIQUE ET LA CHIMIE, par R. CORNUBERT, ingénieur chimiste, docteur ès sciences physiques. Un vol. de XXXIII-297 pages (25 × 16). — Paris, Dunod, 1922. Broché 42 fr. Reliure, 5 fr. en sus.

Ce livre est un supplément très utile aux dictionnaires usuels. Au cours de ses études en Allemagne, en Angleterre, en Autriche et en France, l'auteur s'est attaché à se perfectionner dans la connaissance du vocabulaire technique en notant sur une fiche chaque élément acquis. De ce travail résulta en 1913 un Dictionnaire allemand-français et françaisallemand, ébauche du présent ouvrage. Pour y ajouter la langue anglaise, et éviter pourtant des répétitions inutiles, on a eu recours à une très ingénieuse disposition en trois colonnes parallèles anglais, français, allemand. Imprimés en gras, les mots directeurs de l'ordre alphabétique commun à l'ensemble des mots se succèdent tantôt dans une colonne, tantôt dans une autre.

L'auteur a estimé sagement qu'en ce qui concerne la chimie et la minéralogie il était impossible d'introduire les noms de tous les sels minéraux ou de tous les composés organiques. Il a donc placé en tête du recueil des « Considérations générales » traitant des sujets les plus importants relatifs au vocabulaire allemand, le vocabulaire anglais étant de soi très accessible aux Français. Ces règles de nomenclature allemande, ainsi que les tableaux des principales abréviations allemandes et anglaises, complètent le vocabulaire et ajoutent à son incontestable utilité.

IX.

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I. P.

LES DISCIPLINES D'UNE SCIENCE: LA CHIMIE, par G. URBAIN, professeur à la Faculté des sciences de Paris. Avec figures dans le texte. Un vol. in-16 de 325 pages de l'Encyclopédie scientifique.- Paris, Doin, 1921. - 12 francs.

Le livre du professeur Urbain n'est pas un traité scientifique dans le sens ordinaire du mot ; c'est plutôt un examen mi-scientifique, mi-philosophique des principes, des bases de la science chimique. L'auteur a soin d'ailleurs de nous faire connaître dans son Introduction le but qu'il se propose : «Mes idées sur la science ont bien changé depuis ma jeunesse. Il ne faudrait pas croire que la science elle-même m'ait déçu. Elle m'intéresse et je l'admire plus que jamais, mais d'une autre manière. Ce que j'en pense aujourd'hui me paraît être très supérieur à ce qu'on m'en avait dit autrefois, et c'est la conscience de ce progrès qui m'a décidé à écrire

ce livre.... Je pense qu'il pourra être utile aux jeunes qui se sentent attirés par la recherche. Il leur évitera de connaître les incertitudes et les doutes par lesquels j'ai passé. C'est une mise au point à partir de laquelle ils pourront s'engager, sans espoirs vains et sans illusions inutiles, dans les voies difficiles de la science expérimentale ».

Dans ses idées philosophiques, M. Urbain adhère à l'école positiviste; pour lui, en dehors des faits d'observation, pas de certitude possible; pareille position pourrait se soutenir dans le domaine propre des sciences expérimentales, mais il est regrettable que M. Urbain ait voulu l'étendre au domaine philosophique et nier en conséquence la valeur des principes rationnels et métaphysiques. Quoique adhérant au positivisme, M. Urbain trouve cependant qu'on ne doit pas aller trop loin et, sous prétexte de n'admettre que ce qu'on peut constater par l'expérience, rejeter toute hypothèse, toute théorie: la science a besoin d'hypothèses, de systèmes. La science en effet doit être une adaptation de nos moyens intellectuels aux données sensibles de l'univers. « Supprimer l'hypothèse, c'est paralyser l'intelligence ; c'est condamner l'esprit à ne donner aucun corps aux sensations; c'est dessécher l'imagination sans laquelle on ne peut prévoir. C'est tuer la science non seulement dans sa partie théorique, mais encore dans sa partie expérimentale. C'est condamner l'homme à une irrémédiable déchéance. >>

Deux théories se partagent les préférences des chimistes: l'énergétisme et l'atomisme; « les fervents de l'une et de l'autre se battent entre eux sous le regard intéressé des philosophes qu'ils ont appelés à la rescousse. Querelles d'écoles, où la différence des points de vue masque les buts communs à atteindre. Les deux adversaires ont inscrit sur leurs drapeaux unité de doctrine. C'est là une belle devise.... Mais son caractère trop général, trop absolu m'inquiète ». Pour M. Urbain, la théorie en effet n'est pas, ne saurait être une explication des phénomènes, c'est un moyen de classer, de prévoir. Or, les écoles atomique et énergétique sont toutes deux florissantes, et ce serait mutiler la science que de sacrifier l'une pour l'autre ; chacune a son domaine propre : l'énergétique, par exemple, suppose la réversibilité, ce qui n'est pas possible avec les éléments à faible électro-affinité

que domine la contrainte chimique, et ne se vérifie qu'avec les éléments à forte électro-affinité qui se trouvent dans le domaine de la mobilité, et c'est ainsi que l'auteur explique pourquoi en général les auteurs qui traitent de la chimie organique sont atomistes, tandis qu'en chimie minérale on trouve de préférence les énergétistes.

M. Urbain a partagé son livre en trois parties : les classifications, les invariants, les symboles ; c'est un exposé succinct, mais clair des principales théories de la chimie générale, et cet exposé M. Urbain nous le présente avec toute la compétence qu'il a acquise dans le domaine de la chimie ; signalons seulement son abrégé historique remarquable de la théorie atomique, de la classification, etc. Pour certains points on pourra ne pas être de l'avis de l'auteur, mais il est certain que tout le monde lira avec intérêt et avec fruit le livre du savant professeur de la Sorbonne.

J. P.

X. DIE THEORIE DER ALLOTROPIE, par A. SMITS, professeur à l'Université d'Amsterdam. - Un vol. in-8° de XVI-501 pages, avec 239 figures dans le texte. — Leipzig, J. Barth, 1921.

Depuis quelque temps, l'auteur, F. Dolezalek, C. Benedicks et quelques autres savants travaillent à restituer le rôle qui lui revient à l'ancienne conception chimique de la constitution des substances solides, fluides et gazeuses, point de vue que, pendant de longues années, l'hypothèse cinétique fit à tort reléguer à l'arrière-plan.

En 1906, A. Smits exprima l'opinion que les systèmes à un seul composant doivent être considérés comme régis par la théorie des phases. C'était aller à l'encontre de l'avis général des physico-chimistes, qui s'imaginaient ce sujet complètement exploré, seule l'étude de systèmes plus compliqués pouvant, selon eux, fournir de nouveaux points de vue.

En général, tous les corps, y compris les Éléments, les gaz idéaux exceptés, ne sont pas, comme on l'affirme souvent, monomoléculaires, mais sont constitués de mélanges de différents polymères (substances de même composition relative); et si un corps peut exister sous diverses

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