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Au-dessus du champ qui provient du courant terrestre se trouve à l'air libre le champ résultant de la charge électrostatique ordinaire. Ce dernier est beaucoup plus intense que le premier, et si tout dépendait de l'intensité du champ, il couvrirait tout. Mais ce champ est constant, au moins sur un petit espace. Les éminences de terrain, les maisons qui déforment ce champ n'entrent pas en ligne de compte pour la raison psychologique simple que le sourcier les voit.

Même sous l'influence si grande des nuages la chute de potentiel de l'air varie d'ordinaire lentement dans l'espace, si bien que la variation rapide provenant du passage sur un terrain surmontant des substances actives l'emportera, malgré la petitesse des valeurs absolues. D'ailleurs il est de fait que la sensibilité du baguettisant diminue dans une atmosphère électriquement instable (foehn, temps d'orage).

Le Dr W. remarque encore que dans ses prospections en plein air il éprouve parfois des « secousses non spécifiques », qu'il ne retrouve pas en refaisant plusieurs fois le même parcours, et qu'on est en droit d'attribuer à des actions électriques de l'air.

Les auteurs, pour être complets, signalent deux sortes de causes perturbatrices observées. L'une provient de la trop grande sensibilité du baguettisant aux plus minimes quantités d'électricité produites par frottement. D'où nécessité de précautions minutieuses dans la manipulation même de simples boîtes en carton. L'autre, qu'il ne faut pas perdre de vue, est due au fait que l'instrument des recherches est non un objet inanimé, mais un homme, aisément troublé par des influences subjectives. Ne seront donc scientifiquement recevables que les essais dans lesquels le sourcier n'est pas au préalable informé de la nature de l'objet agissant sur son organisme. Toutes les épreuves pourront par ailleurs échouer si le baguettisant n'est pas dans une disposition physiologique favorable, ou si l'appréhension le paralyse.

En terminant leur exposé, MM. H. et H. écrivent modestement : « Nous savons bien qu'il faudrait beaucoup plus de recherches et d'essais où l'on éviterait autant que possible les chances d'insuccès, pour obtenir des preuves parfaitement convaincantes. Nous-mêmes sommes persuadés de l'objectivité de ces manifestations, surtout parce que nous avons

été amenés à une explication très éloignée de nos hypothèses premières. >>

On pourrait épiloguer sur ces résultats, noter par exemple que, dans l'hypothèse envisagée, des solutions brusques de continuité, des fractures de l'écorce terrestre, des cavernes sèches, voire simplement une terre fraîchement remuée modifient notablement la conductibilité, et doivent suffire à provoquer les tressaillements de la baguette. Ainsi se justifieraient les affirmations des baguettisants de 1913, qualifiées en leur temps de paradoxales, que leur instrument peut déceler des cavités vides dans le sol. On se rappelle à ce propos les belles explorations de grottes souterraines, par M. A. Viré, contrôlées par l'éminent spéléologue M. Martel. Pour ne pas abuser de la patience de nos lecteurs, nous n'ajouterons qu'un mot si nous sommes bien informé, les conclusions précédentes seraient, dans leur ensemble, d'accord avec les expériences inédites faites devant la Commission de l'Académie des Sciences en 1921.

:

Le Dr W. ne semble pas avoir connu les observations faites sur les métaux par M. Paul Lemoine à l'Institut catholique de Toulouse, ni les remarques de baguettisants français (H. Mager, B Padey) sur la force rhabdique issue de radiations lumineuses colorées dont les longueurs d'onde diffèrent. Il y aurait encore là matière à examen.

L'intérêt du problème n'est certes pas épuisé; puissent les recherches continuer avec toute la rigueur de méthode que comporte la matière.

CH. POISSON.

REVUE

DES RECUEILS PÉRIODIQUES

BIOLOGIE

LES MITOCHONDRIES CHEZ LES VÉGÉTAUX

Aperçu historique de la question. Son état actuel. En cytologie animale, on donne d'ordinaire le nom de << mitochondries » ou « chondriosomes », à certains éléments figurés de la cellule disséminés dans le cytoplasme et pouvant se présenter sous des formes variées : soit sous forme de bâtonnets plus ou moins allongés, plus ou moins flexueux, appelés «< chondriocontes »; soit sous forme de grains disposés en chapelets et nommés « chondriomites »; soit sous forme de grains isolés, ce sont les « mitochondries granuleuses ». L'ensemble des mitochondries d'une même cellule, quelle que soit leur forme, prend le nom de « chondriome »>.

C'est Altmann, semble-t-il, qui le premier en 1886 mit en évidence dans la cellule animale ces petits organites auxquels il donna le nom de « bioblastes » ; dix ans plus tard, Benda les appelait mitochondries. Depuis Altmann, de nombreux et importants travaux ont été entrepris pour déterminer l'origine, la nature et la fonction de ces organites dans le règne animal, mais pendant longtemps, nul n'avait songé à faire une étude méthodique des mitochondries chez les végétaux, et ce n'est guère que depuis 1911, sous l'impulsion principale de M. le professeur Guilliermond, que des recherches suivies furent entreprises sur ce sujet dans le règne végétal.

. Faisant abstraction dans cet article de toute opinion personnelle, notre but sera de donner une vue d'ensemble des travaux accomplis jusqu'à ce jour et de déterminer quel est, à l'heure actuelle, l'état de la question.

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Dès 1904, Meves avait constaté, chez les Nymphéacées, des mitochondries dans les cellules nourricières des grains de pollen, et les années suivantes on en avait également signalé dans quelques autres familles d'Angiospermes. L'étude des mitochondries dans la cellule végétale se bornait à ces rares constatations, lorsqu'en 1911 Guilliermond commença ses recherches. C'est en appliquant aux végétaux les techniques mitochondriales en usage dans l'histologie animale, qu'il fit ses premières observations. Les méthodes par lui employées furent surtout les méthodes de Benda et de Regaud, caractérisées, on le sait, par l'emploi du Bichromate de potasse ou de l'acide chromique comme fixateur (1).

(1) Méthode de Benda. a) Fixation.

8 jours dans le mélange : acide chromique

à 1 %

peroxyde d'osmium à 2 % 24 heures dans le mélange : acide chromique à 1 % acide pyroligneux

16 cm3.
4 cm3.
I vol.
I vol.

24 heures dans une solution de bichromate de potasse à 2 %.

b) Coloration.

Par le sulfalizarinate de soude pour le cytoplasme et le noyau. Par le kristallviolet en solution chlorelcoolique pour les mitochondries.

Méthode de Regaud. a) Fixation.

4 jours dans le mélange : Bichromate de potasse à 3 % 80 vol.

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Par l'hématoxyline de Heidenhain.
Pour plus de détails sur les méthodes mitochondriales, voir :

ARCHIVES D'ANATOMIE MICROSCOPIQUE, 1910. Sur la microchimie

Le 17 juillet 1911, il fit part à l'Académie des Sciences de Paris des premiers résultats de ses travaux ses recherches avaient porté sur des champignons et sur des graines d'Angiospermes en germination. Les champignons se montrèrent tout d'abord peu favorables à ce genre d'études. Guilliermond, à cette époque, ne put en effet observer les mitochondries que chez un seul Ascomycète : « Pustularia vesiculosa ». « Les mitochondries, dit-il, apparaissent à l'extrémité des filaments ascogènes, autour des 4 noyaux qui occupent les crosses, aux dépens desquels se constituent les asques; elles se montrent sous forme de filaments très enchevêtrés les uns dans les autres et forment sur un côté du noyau une masse confuse. Dans les asques, au début de leur naissance, elles se localisent sur tout le pourtour du noyau et présentent l'aspect de filaments rectilignes plus ou moins flexueux, c'est-à-dire de chondriocon es. Au fur et à mesure que l'asque augmente de volume, on en voit apparaître également dans la région apicale de la cellule » (1).

Les graines d'Angiospermes, par contre, se montrèrent de suite un matériel de choix. Dès le début de la germination de graines variées : Ricin, Orge, Blé, Maïs, Haricot, etc. Guilliermond put voir non seulement dans les tissus de l'embryon, mais encore dans l'albumen, lorsque celui-ci est représenté, de nombreuses mitochondries soit sous forme de bâtonnets, soit sous forme de granules. Ces mitochondries, qui, dans la graine à l'état de vie ralentie, n'ont pu être décelées que dans le Ricin, apparaissent nettement au bout de quelques heures de germination et puis disparaissent soit au moment de la régression des cotylédons, soit au moment de la différenciation des tissus de l'embryon. Dès cette époque, Guilliermond

des corps gras; application à l'étude des mitochondries. Fauré-Frémiet, Mayer et Schaeffer.

ARCHIVES D'ANATOMIE MICROSCOPIQUE, 1912. Recherches cytologiques sur le mode de formation de l'amidon et sur les plastes des végétaux. A. Guilliermond.

REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE, 1919. Observations vitales sur le chondriome des végétaux et recherches sur l'origine des chromoplastides et le mode de formation des pigments xanthophylliens et carotiniens. A. Guilliermond.

(1). C. R. ACADÉMIE DES SCIENCES, 17 juillet 1911.

IVe SÉRIE. T. II.

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