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Ce Recueil se composera de sermons, et de dissertations religieuses tant originales que traduites de l'Anglais. On essaiera d'y exposer successivement, et autant que possible systématiquement, les doctrines, les préceptes, les mystères, les vérités immuables et éternelles de la Religion, toute la merveilleuse et Divine économie de la Foi enfin, et de retracer ainsi à l'esprit des fidèles tout ce qu'ils doivent croire quant au dogme et pratiquer quant à la morale, adoptant pour règle d'interprétation les principes de l'Eglise Anglicane.

On donnera sous peu une série de Biographie Chrétienne. Rien n'est plus propre à exciter et à réveiller dans les cœurs des sentiments religieux, et à exercer et nourrir la piété des fidèles que la lecture des actions de ces saints serviteurs de DIEU qui se sont illustrés par leurs vertus Chrétiennes, en s'efforçant de marcher sur les traces de leur Divin Maître, et dont la vie est un témoignage vivant et pratique à la puissance de sa grâce. Cette lecture est très édifiante en même temps que très intéressante et agréable. Pour rendre ce travail aussi varié qu'utile, on reproduira aussi de temps à autre quelques unes de ces petites histoires religieuses et de ces allégories dont la littérature Anglaise s'est tant enrichie dans ces derniers temps, et qui sont si admirablement adaptées, non seulement à frapper et à charmer les imaginations des jeunes gens, mais à récréer et épurer leurs esprits, et aussi à former et élever leurs cœurs, et leur donner une direction utile.

Il est bien entendu que nous nous conformerons en tout à l'esprit et aux directions de l'Eglise, à laquelle nous appartenons tant par le Baptème, que par sentiment de devoir et par conviction. Nous l'aimerons et la servirons avec dévoûment; nous tâcherons de nous rendre l'interprète fidèle de ses saints enseignements; et nous apporterons l'attention la plus scrupuleuse et le soin le plus exact, à ce que rien ne paraisse dans ce Magasin, qui ne soit conforme aux doctrines qu'elle enseigne ou autorise.

Puisse cet ouvrage, conçu dans une pensée d'utilité et de charité, et avec le désir d'aider à faire triompher la Vérité et la Religion, atteindre son but! Dieu veuille bénir notre entreprise, et diriger et soutenir nos faibles efforts. Heureux, si nous pouvons réussir à donner un peu d'instruction solide, à provoquer quelque salutaire réflexion, à rappeler quelque vérité méconnue ou oubliée, et contribuer à répandre et à entretenir la connaissance de DIEU et de son FILS Unique qu'il a envoyé sur la terre! Heureux, si avec l'aide de sa grâce, il nous est permis d'amener une seule âme à la Foi Chrétienne ou de l'y affermir, de lui faire sentir que les voies de la Divine Sagesse sont des voies agréables, et tous ses sentiers ceux de la paix, et que la Religion seule est la source de toute consolation dans ce monde et de l'éternelle félicité dans la vie à venir !

L'Ami de la Religion.

JANVIER.-1852.

L'ÉGLISE ANGLICANE ET SA LITURGIE.

Serman par le Réu. C. Le Bardy, M.A., Berteur de St.-Pierre, Sersey.

1 ROIS viii. 30.

"EXAUCH DONC LES SUPPLICATIONS. DE FON SERVITEUR ET DE TON PEUPLE D'ISRAEL, QUAND ILS TE PRIERONT EN CE LIEU EXAUCE LES AU LIEU DE TA DEMEURE, DANS LES CIEUX, EXAUCE ET PARDONNE."

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didace.

ES paroles, mes frères, font partie de cette magnifique prière que composa le Roi Salomon lors de la Dédidace du Temple de Jérusalem. C'était une occasion bien mémorable que cette DéPlusieurs années s'étaient écoulées en préparatifs pour la construction de ce superbe édifice, la gloire de toute la terre. Le Roi David, d'abord, avait projeté cette offrande faite à l'ETERNEL, et il aurait lui-même bâti ce temple, si l'ETERNEL ne s'y était opposé, parce que David avait répandu beaucoup de sang. Ne pouvant donc le bâtir lui-même, il voulut en partie du moins, autant qu'il le pouvait, satisfaire l'ardent désir qui le pressait d'y contribuer en quelque manière. C'est pourquoi pendant les dernières années de son long règne, ce pieux monarque avait diligemment rassemblé à grands frais, de toutes parts, les matériaux convenables à la structure de cet édifice-le cèdre du Liban, l'or d'Ophir, et tout ce qu'il y avait de plus précieux-rien n'é

VOL. I.-No. 1.

A

tait épargné. Puis, quand son fils Salomon lui succéda et monta sur le trône d'Israël, on mit la main à l'œuvre, et enfin, après plusieurs années employées à la construction de cette Maison sainte, l'ouvrage étant achevé, Salomon agissant à la fois en sa qualité de Roi et aussi de Prophète de l'ETERNEL, ordonna une fête solennelle, à laquelle devaient se rassembler toutes les tribus d'Israël, pour faire la Dédidace de ce Temple du TRÈS-HAUT. C'est dans la prière qu'il composa pour cette occasion que les paroles du texte se trouvent: "Exauce les supplications de ton serviteur et de ton peuple d'Israël, quand ils te prieront en ce lieu: exauce les au lieu de ta demeure dans les Cieux, exauce et pardonne." Nous allons aujourd'hui faire de ces paroles le fondement de nos remarques. Et veuille ce même DIEU Tout Puissant auquel cette sublime invocation fut alors adressée, nous mettre à même de tirer de là matière propre à nous édifier nous-mêmes, par JÉSUS-CHRIST notre SEIGneur. Toutefois, comme vous pouvez bien vous l'imaginer, ce n'est pas tant au sujet de ce Temple même, sur lequel Salomon cherchait à attirer la bénédiction de l'ETERNEL, que je voudrais vous parler-mais c'est de cette Maison, bien humble et bien modeste en comparaison sans doute, où nous nous rassemblons chaque semaine pour présenter à ce même ETERNEL un culte moins somptueux, il est vrai, mais comme il faut l'espérer, non moins agréable. Et c'est dans le dessein même de tâcher de faire en sorte que ce culte extérieur que nous lui présentons ainsi constamment dans ce Temple devienne tel qu'il puisse l'agréer, qu'il puisse et qu'il veuille c'est-à-dire, accepter nos hommages et exaucer nos supplications, que j'entreprends aujourd'hui de vous parler à ce sujet.

Or quel est le culte que nous présentons à ce DIEU qui fait sa demeure dans les Cieux, toutes les fois que nous nous rassemblons ici ? C'est ce service de supplications, de prières et d'actions de grâces que nous prescrit notre Liturgie, service

auquel nous venons tous de prendre part, pour la forme du moins,-si ce n'est pas en esprit et en vérité. Mais ce que nous avons à considérer, et ce qu'il nous importe immensément de considérer,-ce service que nous sommes venus ici lui rendre, est-il tel que nous puissions, à la conclusion, lui dire comme lui disait Salomon-"Exauce, ô DIEU, les supplications de ton serviteur et de ton peuple, puisque nous t'avons prié de ce lieu: exauce les du lieu de ta demeure dans les Cieux, exauce et pardonne"? Car comme nous ne pouvons trop vivement le sentir, que nous profitera-t-il de venir ici, un Dimanche après l'autre, si nous ne nous assurons cet avantage?-si nous ne nous procurons par ce moyen la bénédiction que nous avons en vue de nous attirer par là ?-si l'ETERNEL, que nous venons sans doute adorer, en nous présentant ici, ne nous exauce du haut lieu de sa demeure? Il importe donc (comme nous le disions) immensément de bien considérer à quelles conditions ce DIEU, qui voit dans le secret, qui sait pénétrer jusque dans les replis les plus tortueux de la conscience, daignera accepter nos hommages et exaucer nos supplications. Suffira-t-il pour cela d'écouter ces belles et édifiantes prières,-ces cantiques de louange,-ces actions de grâces que nous venons d'entendre? Non, mes frères, c'est l'ETERNEL qui écoute, mais nous nous devons parler, et du moins si vous ne parlez pas à haute voix dans ces parties du Service où il est prescrit que le Ministre seul doit prier, vous ne devez jamais omettre d'y ajouter votre Amen bien prononcé. Nous sommes, en effet, tous venus ici pour parler-Et pour parler à QUI? Oh! que ne puissiez-vous le sentir aussi profondément qu'il faudrait le sentir. Pour parler à DIEU! vous êtes spécialement en sa Présence ici-comme devant le marchepied de son trône ;-car n'a-t-il pas dit que "là où deux ou trois sont assemblés en son Nom, qu'il est au milieu d'eux ?" et n'est-ce pas en ce Nom saint et vénérable que nous venons de présenter nos

prières, nos supplications et nos actions de grâces ? Mais encore, parler clairement et à voix distincte ne suffit pas. Si c'était à un homme semblable à nous mêmes que ce service se rendait, il suffirait alors sans doute de parler d'un ton et d'une manière convenables et respectueux. Car l'homme ne peut lire que le dehors. Si l'extérieur est plausible et de bonne apparence, cela lui suffit; on peut facilement lui en imposer-on peut avec avantage jouer l'hypocrite devant lui. Mais, comme nous dit le Prophète Samuel: "l'ETERNEL n'a pas égard à ce à quoi l'homme a égard, car l'homme a égard à ce qui est devant ses yeux, mais l'ETERNEL a égard au cœur."* Prenez donc part, si vous le voulez bien, aux parties du Service auxquelles il est prescrit que le peuple doit prendre part-faites-le d'une voix haute, distincte et claire,-prononcez votre Amen, si vous le voulez encore, comme le faisaient les premiers Chrétiens, desquels il est rapporté que leur Amen, articulé tout d'une voix, résonnait dans l'Eglise comme un coup de tonnerre. Faites enfin extérieurement tout ce que la Liturgie vous prescrira de faire, parlez, chantez, mettez vous à genouxtenez vous debout. Tout cela est bien, et pourra édifier vos frères; mais tout cela ne suffit pas encore, ce n'est encore que comme un corps sans âme, si vous ne faites toutes ces choses EN ESPRIT ET EN VÉRITÉ. Car DIEU est esprit et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité. C'est de tels adorateurs qu'il demande. Priez ainsi, -suppliez,-chantez ses louanges avec entendement, l'âme étant profondément pénétrée de ce que prononce la langue, et alors l'ETERNEL, du haut de son Ciel, daignera porter l'oreille à vos hommages, il les agréera, et les exaucera, et vous comblera de ses bénédictions, car ce sont ceux qui les cherchent ainsi, qui le trouvent; pour ceux-là il est en vérité "fort aisé à trouver."

* 1 Sam. xvi. 7.

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