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de 15'30, il y a 46 millions d'années. Aux mêmes époques, la durée du mois aurait été en jours actuels

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Les planètes soulèvent aussi des marées sur le Soleil, mais leur action est insignifiante sur la rotation du Soleil. Au contraire, l'action retardatrice de la marée solaire pourrait expliquer cette opinion que Mercure et Vénus tournent constamment la même face vers le Soleil, opinion qui n'est pas unanime.

Comment la Lune a-t-elle pu naître de la Terre ? Nous savons que telle est la théorie de Sir Darwin. Son explication est la suivante. La Terre liquide éprouvait des marées énormes et une masse s'est détachée, pour former la Lune.

La doctrine de Sir Darwin a une importance considérable.

Il faut rappeler la découverte, faite par Poincaré, de nouvelles formes d'équilibre des masses fluides. Quoique les travaux de l'illustre géomètre aient pour caractéristique la rigueur parfaite qu'exige l'analyse, rigueur obtenue par une simplification extrême des données astronomiques, néanmoins il est possible d'y trouver une explication convenable parce que la Terre et la Lune ont des masses du même ordre. Sans cela, la découverte analytique de Poincaré serait inapplicable, étant trop abstraite et trop éloignée des données réelles de l'Astronomie.

Nous allons trouver, maintenant, des systèmes cosmogoniques qui ne sont pas purement mécaniques, mais qui font appel aux données de la Physico-chimie.

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Théorie de M. Arrhenius. On sait aujourd'hui qu'une surface non normale à une onde lumineuse reçoit une pression dite pression de radiation (1). Le

(1) Maxwell regardait cette pression comme une conséquence de sa théorie électromagnétique de la Lumière, et Bartoli a rattaché cette notion à la ther

corps éclairé est poussé; le corps éclairant recule, comme un canon. Cette notion est essentielle dans l'hypothèse de M. Arrhénius. Prenons une molécule voisine du Soleil; elle est attirée proportionnellement à sa masse (par la gravitation) et repoussée proportionnellement à sa surface (par la lumière).

De cette façon, des gouttes voisines du Soleil, avec certaines dimensions convenables, seront chassées et telle serait l'explication de l'aspect de la queue d'une comète, toujours dirigée à l'opposé du Soleil.

Ainsi s'expliquerait aussi la couronne solaire, qui serait comparable à une queue de comète.

M. Arrhenius emploie, bien judicieusement, tous les moyens de la Physique actuelle. Les rayons ultraviolets du Soleil vont, d'après lui, ioniser les gaz et les matières de la couronne qui sera ainsi chargée d'électricité négative. Il restera, sur le Soleil, une énorme charge positive et, dans ces conditions, le Soleil attirera tous les électrons négatifs. Ces électrons captés deviendront des centres de condensation que la pression de radiation dissociera, et ainsi de suite, indéfiniment.

Il pourra arriver, à certains moments, que les particules chargées négativement, chassées par le Soleil, atteignent notre atmosphère : ce seraient les aurores boréales.

M. Arrhenius aime beaucoup les séries de phénomènes formant des cycles, avec retour au point de départ, et il a imaginé une histoire des mondes d'après le cycle suivant : un Soleil engendre une nébuleuse spirale et de celle-ci sortent des Soleils. Ces Soleils se refroidissent; le choc de deux Soleils éteints donne une Nova, et tout recommence. Il y a, peut-être, beaucoup plus d'étoiles obscures que d'étoiles lumineuses.

modynamique, sans aucune hypothèse particulière sur le phénomène lumineux (Poincaré, page 241).

Ces Soleils éteints peuvent se heurter et former une Nova. Si le choc n'est pas central, l'étoile nouvelle prend une rotation rapide et, de plus, il se forme deux queues, deux jets, comme dans un tourniques. Ces deux jets se refroidissent vite, tandis que le cœur reste très chaud et le tourniquet peut être la cause des variations périodiques du spectre. En outre, la rotation rapide du centre de la Nova produit des forces centrifuges pouvant donner aux étoiles fusionnées la forme des nebuleuses spirales. La nébuleuse est bombardée par les corps qui sillonnent l'espace (1), elle s'en nourrit, d'où la formation de météorites, à l'intérieur de la nébuleuse. Les nébuleuses pourraient même se nourrir de petits Soleils et se transformer en un amas d'étoiles. Les étoiles se refroidissent, et leur rencontre forme une Nova. Tel est le cycle, d'après M. Arrhénius.

Nous ne sommes guère dans le champ de la science positive; chacun a son opinion sur la structure des nébuleuses spirales et le cycle d'Arrhénius n'est qu'une hypothèse comme les autres. Mais, par exemple, nous voici encore plus loin des données positives lorsque le savant physicien s'ingénie à prouver que le Monde est infini et éternel, et que cela n'infirme; en rien, la validité du principe de Carnot.

Ce sont des subtilités et, à tout prendre, ont-elles un sens? Ce n'est pas bien clair. Si le monde est infini, il y aura des étoiles dans toutes les directions et le Ciel serait plus éclairé qu'il ne l'est.

Il est, peut-être, sage de limiter les théories au monde solaire; c'est ce qu'a fait Laplace, mais Laplace n'avait pas à son service toutes les découvertes physiques dont M. Arrhénius a fait un si brillant emploi. Sa doctrine est belle, éblouissante!

(1) Poincaré, page 250.

Hypothèse de M. E. Belot. - Poincaré a repris une idée de Lord Kelvin, qui consiste à assimiler la Voie lactée à une masse gazeuse et à lui appliquer la théorie cinétique des gaz. D'après cela, la Voie lactée, si elle était sphérique, aurait un rayon égal à mille fois la distance de la Terre aux étoiles les plus proches. En réalité, on croit que la Voie lactée est un disque aplati, de sorte que le rayon de la sphère serait un nombre intermédiaire entre l'épaisseur du disque et son rayon.

Pourquoi cette forme de disque ? Les explications ne manquent pas; omettons les (1). Notons la théorie de M. See sur l'origine des nébuleuses spirales: Deux nuages cosmiques se réunissent et se mettent à tourner comme deux ailes de moulin; la nébuleuse annulaire serait un cas particulier.

Une des doctrines les plus récentes est celle de M. Belot. Selon lui, une nébuleuse animée d'un mouvement tourbillonnaire, vient heurter une nébuleuse amorphe. La nébuleuse en forme de tourbillon est élastique, comme un ressort et, en même temps, joue le rôle d'un obus heurtant une plaque blindée, c'està-dire qu'elle fait vibrer la nébuleuse au repos. La percussion et les vibrations créent des centres de condensation qui seront l'origine du Soleil et des Planètes.

Le tourbillon serait arrivé avec une vitesse de 75 000 kilomètres par seconde; chaque molécule décrivant une hélice et les hélices, après le choc, prenant des rayons de plus en plus grands.

M. Belot obtient une loi des distances planétaires, une loi des inclinaisons, une loi des durées de rotation, en fonction du diamètre et de la densité de la planète (2).

(1) Poincaré, page 265.

(2) Les distances de Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, au Soleil, sont, entre elles, comme :

4, 4 + 3, 4 +6, 4 + 12, 4+48, 4+ 96, 4+ 192.

Les masses, par rapport au Soleil, sont :

1 1 1 1 1 1 1 108' 4.106' 3.105' 3.106' 1047' 3529' 2400

1

et, pour Neptune, 10 000

Cette hypothèse, dit Poincaré, « mérite l'attention.»> Cependant, c'est d'une manière bien arbitraire que M. Belot fixe la vitesse du tube tourbillon. De plus, une fois le Soleil formé, il y aurait lieu, dit Poincaré, de tenir compte de l'attraction.

Que celui qui n'a jamais péché (par l'arbitraire de ses postulats) jette la pierre à M. Belot dont la théorie retient, en ce moment, l'attention du monde savant.

Chaleur solaire et chaleur terrestre. Un mètre carré de la Terre reçoit, par seconde, une quantité de chaleur égale à 3 ou 4 ou 5 calories environ. Si le Soleil était un bloc de charbon, il serait consumé en 5000 ou 6000 ans. Il faut donc voir comment le Soleil pourrait compenser ses pertes.

On a imaginé une pluie météorique de corps éloignés ou rapprochés du Soleil; ce fut la première idée de Lord Kelvin, mais il y renonça et adopta l'hypothèse d'Helmholtz. D'après cet illustre savant, le Soleil est fluide et se contracte; cette contraction engendre de la chaleur. Avec cette hypothèse, l'âge du Soleil serait de 50 millions d'années, mais les géologues ne s'en contentent pas. Lord Kelvin attribue à la Terre le même âge, tandis que d'autres calculs, fondés sur d'autres hypothèses, donnent 3 milliards d'années. Ce dernier chiffre est obtenu par l'étude des plis montagneux.

Une autre méthode est fondée sur le degré de salure de l'eau de mer et il en résulterait que la salure actuelle a été obtenue en 100 millions d'années.

Les géologues, d'après la durée de formation des sédiments, demandent de 100 à 600 millions d'années, depuis l'époque cambrienne.

Avouons que nous ne savons rien, actuellement, car on peut examiner et discuter des chiffres variant du

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